ECO DE LA MONDIALISATION ET FINANCES INTERNATIONALES
P = production, Pr= producteur, Er = entrepreneur, M = marché, M° = mondialisation
Doyen JOURDAN, manuel d’économie en 3 tomes qui commence par une phrase vraie depuis la fin de l’économie de plan : « être économiste ou socialiste, il faut choisir »
Hollande est un social-démocrate, pas un socialiste, il ne parle pas d’économie de plan.
Donc on ne disait pas économistes libéraux sous les classiques mais économiste seulement. Car tous les économistes étaient par définition libéraux. Vu la connotation de « libéral » aujourd’hui il semble plus juste de parler plutôt d’économiste free-market (marché libre).
Pour répondre aux 3 questions de SAMUELSON :
- Révéler les préférences (que produire),
- Affecter les ressources (comment produire),
- Répartir les résultats (pour qui produire).
Il n’y a système économique que si un assemblage d’élément emboité les uns dans les autres permet alors un système qui révèle qu’est-ce qu’on veut (que produire), ensuite il faut mettre du T et du K c'est-à-dire des facteurs de P. Donc une fois que les besoins se sont exprimés par la technique du marché ou par l’Etat (production des B publics : justice, police) et en quelle quantité (Er propose, Cr répond). Que produire concernant la justice, police, la diplomatie, dans nos états contemporains la santé, éducation, routes, retraite, Etat providence. Comment l’Etat décide ? C’est la théorie du public choice (théorie du marché politique). C’est l’entrepreneur politique qui décide essentiellement en fonction du nombre de voix que cela lui coute/rapporte, pas d’intérêt général pour les économistes.
Pas d’intérêt général donc : c’est le Paradoxe de Condorcet & le théorème d’Arrow : il est mathématiquement possible de démontrer que les Er politiques quand ils produisent des B publics ne peuvent pas par la technique du vote, faire sortir des préférences.
A > B > C = A > C, or C peut > A, résultat absurde sur le plan de l’agrégation des votes quand il s’agit de l’utilité collective donc. Les préférences de U1, U2, U3 peuvent être différent de la somme de l’utilité collective. C’est le Paradoxe de Condorcet & ce qu’Arrow confirme. Aucun système d’intérêt général, souveraineté générale ne peut pas être issu d’un vote, Rousseau s’est donc trompé.
Alors si technique de votation ne marche pas, comment font les Er (entrepreneurs) politiques ? Théorie du public choice répond : les Er politiques sont des maximisateurs, simplement les Er économique ont une fonction objective de maximisation : le profit. La fonction objective de maximisation de Er éco c’est maximiser le profit. La fonction objective de maximisation de l’Er politique n’est ni plus noble ni moins noble que celle de l’Er éco. Il veut maximiser des voies l’Er politique.
But de l’Er politique est certes de gagner les élections, il maximise ses voies, ça n’exclut pas de vouloir faire le bien. Que produit l’Er politique ? Des impôts et des textes.
Bibliographie :
SITE ECOLE DE LA LIBERTÉ > audiovisuel.
- Sur la théorie du public choice Facchini
- Sur l’histoire de la pensée éco Schweitzer
Fait partie du cours.
+ Institut Coppet, Theillier.
Sujets d’examen
1) Les institutions font-elles la richesse des Nations ?
2) Les candidats aux élections présidentielles françaises de Mai 2017 et la Mondialisation
Mélenchon, Le Pen protectionnisme etc. néo mercantiliste, théorie des changes est la bonne pour lui etc.
3) La thèse néomarxiste de l’échange inégal a-t-elle une consistance scientifique ? Section 2 LECON 1
4) En économie du développement les bonnes intentions font-elles les bonnes politiques ?
Débat intentionnaliste et conséquentialiste ? Bonne idée résultat catastrophique. Pays pauvres aidés, écart a il bougé ? aide au développement aux dictateurs, il ne créera pas les bonnes institutions qui feront surgir des Er qui diront que les dictateurs favorisent pas la création de richesse. 2 thèses.
5) Le protectionnisme
6) Le libre échange
7) Le FMI : description & action. LECON 4
8) Le système monétaire international de la conférence de Bretton-Woods (1944) à nos jours. LECON 4
Nouveau système monétaire international se construit là. Politique de la BCE
9) Le libre-échange et le protectionnisme : quelles incidences sur la paix et la guerre ? Section 4 LECON 1 + un peu partout
Débat, un créer de la richesse, de la pauvreté ? Ou je peux démontrer corrélation causalité que chaque fois qu’il y a libre échange = création richesse ? Jamais le monde depuis qu’on a des statistiques a été aussi calme. Donc fausses idées (femmes battus, enfants torturés). Communisme plus de mort que la 1GM ?
Mais lien avec la mondialisation, l’ouverture, échange mondialisé, interdépendance. Etudes montre chute des guerres sauf localisés entre pays qui ont des mêmes frontières.
10) La théorie des couts comparatifs de Ricardo : explication & destin. Section 3 LECON 1
11) Commercer est-il immoral ?
Tout le cours
PLAN DU COURS
LECON 1 : L’émergence du concept de Mondialisation dans l’histoire de la pensée économique
Comment les idées à propos de la M ont fait leurs chemins dans le cours de l’H de la pensée ? Libre échange, protectionnisme ? A travers les différentes écoles comment le libre-échange, la M est perçue ?
Section 1 : la mondalisation refusée du Mercantilisme à List.
Ceux qui refusent la Mondialisation : Mercantilisme + Frederic List
Ils refusent l’idée de mondialisation, mais ce n’est pas la rendre responsable de tous les maux. C’est la thèse des marxistes et néomarxistes
Section 2 : la mondialisation stigmatisée de Marx aux Néomarxistes
C’est la thèse de Jaurès : la mondialisation porte la guerre comme la nuit porte l’orage : la mondialisation facteur de la guerre de 1914 ? pour Jaurès la concurrence exacerbe les rivalités à l’intérieur et entre pays.
La concurrence est un puissant facteur de G, et la G va éclater.
Partie forte faible dans un échange, vision objective de la valeur ?
Section 3 la Mondialisation incomprise, de Ricardo aux Néoclassiques
Certes l’hypothèse marche mais les conséquences non.
Section 4 : La mondialisation retrouvée
Le libre-échange amène à coopérer, à nous coordonner avec. L’échange fait tomber les préjugés, on a des idées sur l’autre.
Entre 1933 et 1939 le V du commerce mondiale a baissé de 85% en 6 ans.
DUROSELLE dit que la cause de la 1GM c’est l’aval fantastique de protectionnisme, néomercantilisme, qui s’est abattue sur l’EUR entre 33 et 39. ALL nationale socialiste (nazi) se soit fermée, car ultra nationaliste, et le protectionnisme dans l’ordre économique c’est le nationalisme dans l’ordre politique.
40% des emplois en FR sont liés à l’exportation.
LECON 2 : Ia mondialisation : les craintes
Malgré ce qu’on peut dire chez les économistes pro de la M, l’opinion publiques particulièrement en FR ITA ESP GRECE (97% chinois sont pour la M, 50% de FR). Au lieu d’aller chercher du côté du comportement, 35h, ils accusent les autres, dans l’économie moderne les émigrés, etc.
LECON 3 : La mondialisation : les espérances
Les craintes sont-elles justifiées ? M augmente les risques économiques, la dégradation de l’environnement, les inégalités ?
LECON 4 : Les questions monétaires internationales
LECON 1 : L’émergence du concept de mondialisation dans la pensée économique
Avant de donner une prière définition de la M°, il faut justifier le parti prit méthodologique qui consiste à approcher l’économie internationale par le biais du marché des idées.
C’est l’occasion de rappeler que 3 grandes familles se partagent l’approche de l’histoire (économique, politique) :
1) D’une part pour certains ce sont les individus qui font l’histoire, cette thèse n’est pas erronée et sans doute l’histoire eut été différente si Hitler avait réussi son concours d’entrée à l’école des beaux-arts de Salzburg.
2) D’autre part, d’autres estiment que ce sont les faits économiques et en particulier la nature des droits de propriété qui forgent les contours de l’ordre social, c’est la thèse de Marx pour qui l’infrastructure (superstructure chez Marx) est ce qui donne la forme des rapports sociaux en l’occurrence les rapports de production entre ceux qui possèdent l’outils de production, et qui peuvent acheter cette marchandise si particulière qui s’appelle le T humain, et qui est la seule capable de générer toujours plus d’argent : la plu value.
3) Enfin d’autres estiment que ce sont les idées qui mènent le monde. Et que IRL nos actions sont largement dépendantes de notre panier d’idée et que même si on ne le dit pas consciemment à chaque instant, nos actions sont la conséquence de nos idées.
Pour la troisième théorie, deux économistes aussi célèbres et aussi opposés : KEYNES & HAYEK estimaient cela et sans doute leurs propres œuvres plaident ce sens.
Keynes
3 tons que le monde dans lequel nous vivons ne serait le même si KEYNES n’avait pas écrit la théorie générale, comprise et analysée comme une justification de l’intervention de l’Etat (à tort sans doute) s’il y a un équilibre durable de sous-emploi. Idée transformée dès l’après-guerre dans le laboratoire de l’Etat providence BEVERIDGE à partie de 1945.
En FR, le pourcentage des P.O par rapport au PIB en 1913 était de 9% du PIB. En 2015 dernier chiffre connu, il était de 47,1%. Prélevé aux E et ménages, et redistribué aux E et ménages et S public/B public.
A 9% c’est une société libérale, à 47% c’est une sociale démocratie.
La dette publique FR a augmenté sous Sarkozy comme sous Hollande, ils ne sont pas libéraux, le PO et la dette publique ont augmenté (Dette publique = +500 milliards € sous Sarkozy, +250 milliards € sous Hollande). Le plus social-démocrate c’est VGE (PO + 7,2% en 7 ans, Mitterrand +2,1 en 14 ans).
DG et Pompidou ne sont pas les pires années, on est dans les 30 glorieuses. Il n’y a pas de lien entre niveau de fiscalité et croissance de l’économie. Le record des P.O en EUR c’est le Danemark, lequel se porte bien.
Donc même si on trouve des corrélations en éco, est-ce une causalité ? Evra à l’OM, OM gagne, corrélation (depuis qu’il est là l’OM gagne), mais est-ce une causalité ? non.
Si une société quand on prend 9% aux E et ménages de toute la richesse nationale ou 47,1% : est-ce que l’ordre social est le même quand 1€/2 est pris aux entreprises et aux ménages ou quand 1/10 est pris ?
On essaie de trouver des causalités, corrélations et voir si ces dernières sont des causalités. Aux vues des chiffres, ce qu’on peut dire c’est que on est dans un type de société à chacun selon ses mérites.
- Aristote, justice commutative
- Justice distributive : Répartition fonctionnelle en fonction de son apport et de sa valeur ajoutée, mais problème de l’imputation des facteurs (comment déterminer la Valeur ajoutée de qqn ? dans une richesse de 100, Comment répartir dans T/K, dans le T qu’est ce qui revient à l’ingénieur, à l’ouvrier ?). La comptabilité analytique et informatique a permis de mieux quantifier qui fait quoi. Mais le PDG ne créer pas de valeur ajoutée
• Théorie de Keynes
Donc dans le monde de KEYNES jamais il n’aurait prévu 47% de PO. Dans son ouvrage Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (3è tirage au monde dans l’histoire de l’imprimerie) il démontre contrairement aux autres que l’économie de marché est le bon système mais qu’il faut l’intervention de l’Etat car équilibre durable de sous-emploi de façon endogène.
C'est-à-dire que si on laisse l’économie de marché fonctionnée d’elle-même elle ne peut pas revenir au plein emploi. Le mécanisme de flexibilité des S permettant de baisser le S jusqu’au moment où tout le monde était embauché, nous dit Keynes, est inflexible.
Donc il faut un choc exogène, c'est-à-dire extérieur (multiplicateur d’investissement M=1/1-C). Keynes va dire qu’il faut intervenir, sinon l’éco va stagner et le taux de chômage (crise de 29) s’étendra dans le temps et l’espace.
• Solution de Keynes :
Donc soit par
- Les transferts sociaux
- La politique monétaire
Pour booster la D, c’est le principe de la demande effective chez Keynes : seule une action sur la D a de l’effet, pas sur l’O car en court terme ça marche pas et il se base sur une hypothèse de structure à court terme. Donc c’est du côté de la D qu’il faut chercher.
D = Consommation + Investissement. Il se tourne soit du côté de la C, soit de l’I.
Pour l’investissement, l’efficacité marginale du K c'est-à-dire que le rendement est en baisse historique, faut que le taux d’intérêt soit inférieur, c'est-à-dire que l’argent coute moins cher que ce que rapporte l’investissement, mais si le taux d’intérêt n’est pas trop bas ? Alors toutes les liquidités à un certain niveau tombent dans la trappe monétaire.
Donc si je laisse de façon endogène l’économie fonctionner d’elle-même selon KEYNES, elle arrive à un équilibre durable de sous-emploi, seule une action extérieure au marché peut relancer l’économie. Donc on va booster la D (transferts sociaux, politique monétaire, politique budgétaire, grands travaux avec effet multiplicateur). C’est pourquoi on fait des lignes de TGV : Cette ligne inaugurée qui aura couté 18 m € permettra de verser des salaires qui permettront d’acheter. Et donc les plans de charge des Er se gonflent, et comme y’a du T on va chercher dans le bac du chômage. On cherche les individus et lui offre du T. C’est l’économie du sorcier. Mais en FR la politique de relance depuis des décennies ne marche pas.
2000 ans que les dirigeants attendaient de pouvoir intervenir, car ça permet de récupérer des voix. La théorie économique disait unanimement que Moins l’Etat intervient, mieux l’économie s’en porte. Et pourtant KEYNES dit qu’il faut intervenir (à propos de la crise de 29).
Mais pourtant ce n’est pas lui qui a inspiré ROOSEVELT (qui a inventé le New Deal avant la théorie générale de Keynes).
Hayek
En 1945, F.HAYEK publie La route de la servitude. Contrairement à ce que beaucoup pensent puisque le social-nationalisme et le fascisme donc corporatiste, une forme de socialisme, ayant été écrasé, on pense que la liberté est là.
HAYEK n’est pas d’accord, il publie un ouvrage (succès) La route de la servitude. Son idée est que les libéraux sortent vaincu de la 2GM et qu’au mieux les sociales démocraties très étatisées vont s’imposer, au pire le communiste (le tout Etat).
Son titre correspond à son explication : quelle route vers la servitude ? le communisme est facile à repérer, c’est pourquoi il y a un mouvement anti communiste en EUR OUEST. La route vers la servitude pour Hayek est aussi sûre avec la sociale démocratie, car l’Etat grignote nos libertés et va s’occuper de nous en croyant faire notre bien.
Exemple : pour la Grippe, Pierre BABOT, l’Etat se paye des spots de publicité avec l’argent des contribuables pour nous expliquer ce qu’il faut faire pour la grippe alors que c’est évident. L’Etat a fait de nous des assujettis, il le dit même dans son système de Sécurité sociale (il qualifie les gens de « sujet »).
La route qui mène vers la servitude le plus surement c’est la sociale démocratie soft pour HAYEK.
Exemple :
HAYEK en 1947, va réunir une 30aine de prof, 7 seront prix Nobel d’éco, à Vevey. Il est sponsorisé par le roi du poulet aux USA qui aimait ses idées, il le contacte et dit qu’il a raison. Il l’installe à l’hôtel du Mont Pelerin pendant 1 semaine et lui dit de réfléchir sur les voies qui ramènent vers la société libre. HAYEK décide alors de créer la Mont Pelerin Society (MPS). Et va faire un certain nombre de disciples, et va leur apprendre la société libre du PDV des libéraux. Plusieurs exemples :
- Reagan
REAGAN en 8 ans a fait stagné les P.O. Le taux de PO au bout de 8 ans est rigoureusement le même qu’avant. C’est la première fois que l’Etat stagne (1980-1988).
Reagan, la révolution conservatrice américaine, est le premier coup d’arrêt depuis EISENAUER à l’extension continue de l’Etat.
Elle a à peine repris avec Obama.
- Thatcher
Un ingénieur en chimie, étoile montante du parti conservateur UK, la MPS lui propose de rentrer et elle va intégrer la MPS, écoute le patron de la ASI (adam smith institute), elle est imprégnée des auteurs.
Le discours d’investiture de REAGAN est mythique, il a dit qu’il s’inspirera de F.BASTIAT et a montré qu’il ne voulait pas d’interventionnisme de l’Etat, discours libéral. THATCHER suivra ça. Elle devient 1M de 1979 à 1999. Sa première décision a été d’anoblir HAYEK.
THATCHER va baisser de près de 10 points les PO en 11 ans.
Les politiques libérales n’étant pas destinées à être obligatoirement impopulaires contrairement à ce que l’on entend.
Il faut peut-être rappeler que THATCHER n’a remporté 4 fois consécutive les élections législatives. Elle était donc partie pour un règne de peut-être 20 ans, mais les autres liber-conservateurs se sont vu en second rang jusqu’à leurs retraites et a été victime d’un putch à l’intérieur du parti conservateur.
Le parti travailleur & conservateur vote pour savoir qui est le leader même s’ils sont au pouvoir ou si elle a une motion de défiance. Pendant que THATCHER est au G8 à Versailles elle voit qu’elle est battue par une motion à l’intérieur du parti conservateur. Elle remet alors sa démission.
Conclusion :
HAYEK a montré par l’assaut de la MPS que les idées décidément peuvent changer le monde.
Il est donc une voie sans doute féconde d’attaquer un sujet aussi énorme que la M° en s’intéressant aux idées qui ont jalonné l’histoire de la pensée à propos de la M° que les anglo-saxons appellent, sans doute plus correctement, globalisation.
Il est temps de donner une première définition de la M°.
La M° ou globalisation c’est l’intensification et l’élargissement continu des échanges de B, de S, d’I, de transactions financières, de mouvement de K humain, et enfin d’abord peut être aujourd’hui, l’échange des savoirs & des connaissances qui entrainent un partage et une mutualisation des avancées scientifiques accélérant de façon crucial la vitesse de diffusion des innovations.
- « Accélérant de façon crucial la vitesse de diffusion des innovations »
Commençons par ce dernier point : il y a un demi-siècle encore, un progrès technique ou une découverte importante en matière médicale (nouveau traitement contre le cancers) mettait des années pour arriver jusqu’aux endroits les plus reculés. Le progrès n’était pas partagé par tous.
A la seconde ou un nouveau protocole est établie contre le cancer du poumon, instantanément tous les oncologues du monde, les cancérologues sont avertis que ce nouveau protocole est supérieur en termes de résultat au précédent. Internet, même si on n’a pas de recul, est très certainement un progrès, toute chose égale par ailleurs, supérieur quant aux conséquences, à l’invention du feu ou à celle de la monnaie. Nous vivons à peine aux prémices du début du commencement d’une accélération inouïe du savoir.
Exemple : désormais chaque moins de 18 mois (24 mois il y a 3 ans), la totalité des connaissances en médecine double. Et on est au début du big data, à un moment, proche, ou chaque 3 mois le stock de connaissance en médecine via le big data va doubler. A travers cela on peut réaliser ce qu’on ne pouvait avant.
L’un des 3 simulateurs du rafale fait 600 m d’opération/s.
Le PT n’a aucune limite sinon celle des connaissances qui ne font que s’accroitre.
28/01/17
Réflexion sur la définition de la Mondialisation :
La définition standard de la mondialisation consistant à expliciter l’idée que la globalisation c’est l’intensification & l’élargissement de tous les échanges est un phénomène qui est perçu très différemment selon la dimension retenue.
• Quand il s’agit de dire qu’il faut faire circuler entre nous tous les B et les S, l’apport se fait aisément
• Quand il s’agit des Investissements, le consensus est assez grand.
• Déjà quand il s’agit des transactions financières, et le fait en un clic de faire passer 5 milliards de $ d’un pays à un autre, la discutions est plus vive. En témoigne les campagnes répétées du groupe ATTAC qui proposent de taxer chaque transaction financière, et ce débat est connu sous le nom de Taxe Tobin (prix nobel d’économie, qui malgré de nombreuses réputations qu’on utilise son nom, est l’alibi tout trouvé des altermondialistes qui peuvent se permettre de dire que même un prix Nobel trouve que la finance est devenue folle, et que des états ou des emplois puissent être sacrifiés par une seule opération financière est insupportable LECON 2 SECTION 4).
• Là où le débat fait une énorme crispation qui ne cesse de s’amplifier jusqu’à imaginer de construire des murs, c’est lorsqu’il s’agit de la libre circulation des personnes. Aujourd’hui il faut être hypocrite pour occulter que la mise en cause de ce droit élémentaire pour un être humain à vivre sa vie ou il le désire est fortement contesté, et les symptômes sont multiples. En témoigne les parties anti-migrations qui oscillent entre 20 et presque 50% (en AUT). Mais symptôme plus révélateur : voilà que l’exemple même du pays qui démontre que l’immigration peut être une chose remarquable pour un pays élit un candidat qui vient de confirmer qu’il veut construire un mur entre USA/MEX. C’est un cas d’école intéressant, permettant grâce à l’analyse économique, non seulement de comprendre le pourquoi des choses, mais de dépassionner le débat.
Séparons les questions :
- Est-ce un DH élémentaire que de vivre sa vie où il le désire ?
Ou bien est-on comme jusqu’au milieux du 2ème siècle, condamné à vivre sa vie là où le sort nous a fait naître ? il n’y a pas de discussion dans un ordre libre, à vivre son existence là où on a choisi de la vivre.
- Est-ce que pour les économistes, l’immigration, la circulation des personnes est un atout ou pas ?
La réponse est unanime : OUI. La preuve, absolue, qui clôt la discussion est que le premier pays du monde est composé à presque 100% d’immigrant : les USA sont composés de vagues de migrants. Et pas d’européen donc ils se sont adaptés.
Dans 30 ans on peut penser que clairement il y aura dans plusieurs pays des vagues de migrants syriens etc. Ils seront le K humain de demain. Sur la question est ce que l’immigration peut apporter quelque chose à un pays : OUI. Ceux qui disent non sont des idéologues, pas des économistes.
- Pourquoi ce malaise ? est ce qu’il y a un paradoxe ?
Les pays les plus prospères du monde ont pourtant un problème avec l’immigration. Il faut que l’économiste se demande s’il y a un paradoxe entre le fait que les USA sont composés à 100% d’immigrants mais que pourtant les pays se tournent vers le protectionnisme ? comment peut-on être contre l’immigration alors qu’intrinsèquement, loin d’être mauvais, le phénomène de circulation des individus (Irlandais 1980, Siciliens début 20ème, Polonais 1920, pourquoi ? Pour avoir une meilleure vie). On prend les risques, se déracine, va ailleurs pour améliorer ma vie (créer des Entreprises et donc embaucher des salariés, être salarié et donc payer des cotisations sociales).
Mais dans l’histoire de l’immigration, cela sert aussi à la FR (certificat d’apatride, c’est typique de ce qu’était l’immigration avant le malaise, il s’engage pour la FR dans la guerre, pas de passeport FR mais donc passeport d’apatride. On ne devenait pas FR mais on avait un certificat, après des procédures on peut obtenir la nationalité).
- D’où vient qu’un phénomène dont on ne peut pas contester les bien faits soient aujourd’hui lourdement remis en cause, en particulier dans les pays riches ?
La preuve en est : les succès électoraux incroyables de parties ouvertement anti-immigrés.
L’économiste professionnel n’a pas beaucoup de mal à comprendre la cause du malaise. Cette cause à un nom : l’Etat providence. Quand quelqu’un arrive dans un pays (définie par des frontières), et sans avoir payé le moindre ticket d’entrée, bénéficie immédiatement d’un niveau de protection sociale ou/et d’éducation, ou/et d’hôpital, d’aide multiple, niveau de protection sociale issue de siècles d’épargne accumulé, le malaise existe entre ceux qui sont à l’origine depuis des générations de la constitution de cette protection de haut niveau et ceux qui n’ayant jamais participé à a partie accèdent cependant avec les mêmes droits que les autres.
Le mécanisme de l’immigration-émigration est complètement faussé, et devenu pervers à cause de ce sentiment d’injustice ressenti par les nationaux de plus longue date.
- Comment démontrer que lorsque chacun a fait son écho, cela dégonfle immédiatement tout sentiment de racisme ou d’hostilité ?
Constate-on dans une salle de cinéma à Marseille des réactions hostiles, des regards xénophobes, ou des réflexions déplaisantes à l’égard d’individu qui manifestement sont soit des nationaux récents, soit ne sont pas des nationaux ? On ne peut pas le constater. Pourquoi ? car tout le monde a payé son ticket d’entrée. La même remarque se constate dans les restaurants.
Mais quand, dans les files d’attentes, des innombrables S de l’Etat providence, le résident national qui, par exemple, cotise depuis 40 ans, s’aperçoit que celui qui est arrivé il y a 24h, a autant de droit que lui, a un sentiment de révolte. C’est peut-être minable, l’économiste prend l’individu tel qu’il n’est pas tel qu’il devrait être. Oui mais l’économiste étudie la logique des comportements humains individuels des individus tel qu’ils sont. Ils sont séduits par le profit. On ne travaille pas pour la gloire de la FR mais pour un profit. Pour aider, aimer ce qu’on a choisi librement de fonder dans une cellule de solidarité.
La première cellule de solidarité dans un pays (redistribution de R) c’est la famille. Les parents, 1 travaille et le R se répartie sur le conjoint & les enfants.
Les économistes parlent de « tribu » pour la famille. Dans une société moderne nous voyons la spécialisation des taches s’émousser et la femme accéder au marché du T afin de produire de la valeur ajoutée afin de redistribuer les R pour aider ceux avec qui elle a choisi librement de fonder une cellule.
Quand donc sans avoir pour le moment jamais participé, on passe à table et au banquet, ceux qui ont depuis longtemps participés et permis qu’à cette table il y est beaucoup de mets, vont ressentir, à tords ou à raisons, un sentiment d’injustice.
Soit, un immigré et sa famille en condition totalement irrégulière, et qui est dans un centre de rétention. Chaque jour, il reçoit 11€60. Imaginons qu’il soit avec une autre personne et 2 enfants, il reçoit près de 50€/jour y inclus les jours ouvrés.
Soit, un retraité modeste qui a cotisé pendant 40 ans et dont la retraite est de 900€/mois VS 1500€/mois pour l’immigré.
- Nous avons l’explication puisque nous connaissons largement la sociologie électorale de ce qui se porte vers un vote dont la coloration anti-immigré désormais ne se cache plus.
L’économiste laisse aux philosophes, aux journalistes, aux moralistes et aux hypocrites le soin de qualifier ces gens de racistes. Ce n’est pas la question de l’économiste, il se demande pourquoi des gens peuvent-ils arriver à ce genre de positions. Mais l’économiste qui n’est pas seulement analytique, à des choses à proposer.
- Il y a près de 30 ans le prix Nobel BECKER, face à cette question qui montait, a proposé une solution stimulante, tellement féconde du reste que des pays comme le CANADA l’ont adopté.
Et elle donne manifestement les résultats attendus et espérés.
Chaque année, pourquoi ne pas mettre aux enchères des visas pour rentrer dans un pays, technique qui permet immédiatement de sélectionner les motivés c'est-à-dire ceux qui viennent pour refaire leurs vies, de ceux qui essaient de rentrer dans un pays d’abord avant tout, sinon exclusivement, pour immédiatement profiter de l’hôpital, de l’école, des S de l’Etat providence.
Mais pour ceux qui n’ont pas les sous ? BECKER a une solution.
- Mais que faire pour ceux qui n’ont pas les moyens d’enchérir ?
Tel est le cas du reste de la quasi-totalité des candidats, car s’ils avaient des revenus, ils ne chercheraient sans doute pas à quitter le pays. Pour BECKER, très certainement, des banquiers seront présent, ils vont analyser des dossiers (motivation des gens, K humain) et n’hésiteront pas à prêter et à investir sur des gens sur lesquels ils croient (parient) espérant en retour que dans cette cohorte il y aura le Bill Gates de demain, qui réussira, restera dans cette banque, en deviendra un gros client, et rapportera pendant des décennies à cette banque.
Est-ce une utopie ? Non seulement ça marche mais on peut démontrer que les banquiers joueront leurs rôles dans la façon dont, en FR, ils s’arrachent littéralement les candidats pour leurs prêter de l’argent, lorsqu’ils sont élèves entrant à HEC. 1 fois par an il y a une bourse aux banques avant la rentrée universitaire ou les banques reçoivent les candidats nécessiteux et se les arrachent pour être le banquier qui pendant 3 ans va financer l’individu.
En effet, le risque est très faible, mais le rapport peut être excellent, 100% des élèves d’HEC, des IAE vont avoir demain des positions et salaires considérables. Non seulement je suis sûre d’être remboursé mais évidemment le banquier qui a permis à l’étudiant de condition modeste de suivra sa scolarité attend que l’étudiant soit reconnaissant et espère dans cette cohorte qu’il y ait le X. NIEL de demain, le GRANJON de demain. C'est-à-dire les Entrepreneurs de demain.
DONC ceux qui sont motivés vont continuer les enchères, et ceux qui n’ont pas les sous on aura le mécanisme du banquier : il parle sur l’avenir, les fonds qui alimentent les start-ups.
Récemment des gens ont souscrit des actions (augmentation de K) d’une société, start up sur le marché de la pharmacie avant-hier. Sauf que depuis 10 ans sur ce marché les start ups poussent et il y a un cartel (Sanofy, Bayer), les rangs de situation du cartel sont instables, car ils s’entendent, oublient d’innover car pas de concurrence (Orange Bouygues, SFR) alors un entrepreneur fonde une entreprise (en l’espèce Free). « Il ne faut pas s’endormir sur le môle oreiller du profit ».
C’est pour ça que les monopoles ne sont pas interdits tant que je peux contester celui qui est en place, le monopole ou le cartel n’est pas dangereux du tout. Aujourd’hui IRL les monopoles sont d’états, pas privé. (Même Microsoft). Les seuls monopoles durables dans le temps qui ne peuvent être contestés sont les monopoles de l’Etat. C’est pourquoi tout le monde veut être en monopole protégé, car on ne peut être licencié, et même si on perd des sous, osef car il y aura des subventions ou augmentation de K par l’Etat.
Sinon EDF serait à la ramasse. Les contribuables avec l’impôt aident EDF en réalité.
Donc circulation des personnes pose problème, on a une montée du nationalisme (politique) et protectionnisme (économie). On est resté sur le nationalisme pour l’instant mais le protectionnisme est plébiscité de plus en plus (51% des intentions de vote). Depuis la doctrine Monroe, TRUMP a été élu sur un programme protectionnisme.
C’est le même phénomène, le protectionnisme en matière politique c’est le nationalisme.
Donc d’où vient le protectionnisme en terme théorique ? quels sont les premiers courants qui ont porté les fondements du protectionnisme ?
Section 1 : la mondalisation refusée du Mercantilisme à List.
§1 Aux origines du protectionnisme : le Mercantilisme
• Naissance
Il a pris naissance au 16è siècle, a atteint sa maturité au 17 et 18è, a décliné au 19è, a repris de la force dans les années 30s, que les économistes et les historiens qualifient de période néo-mercantiliste.
On croyait en avoir terminé avec cette idée à partir de 1945, où ayant constaté les ravages dramatiques du protectionnisme, et crée l’accord de la Havane (sur les tarifs et le commerce) et crée le GATT (aujourd’hui OMC), c'est-à-dire la constitution chaque jour les baisse des tarifs douaniers et la victoire du libre-échange.
On en attendait d’abord et avant tout que cet échange massif, cet abolition des frontières participe à une ambiance de paix, ce qui s’est vérifié (SECTION 4 LECON 1).
Est-ce la montée du chômage ? La crise des subprimes ? Ce mouvement d’adhésion massive au libre-échange s’est brisé depuis une dizaine d’année ou à ressurgit à la stupéfaction des économistes, une percée du protectionnisme qui techniquement ne s’adosse pas aux mercantilismes utilisés au 16 17 18è mais qui participe évidemment exactement du même esprit.
• Principe
Le principe fondateur du mercantilisme est le suivant : la théorie de la valeur des mercantilistes stipule que la valeur de tous B et S est son équivalent en métaux précieux. La valeur n’est donc point intrinsèque mais extrinsèque. C’est la raison pour laquelle dans la folie des grandeurs les mercantilistes ne pensent qu’a accumuler de l’or et de l’argent.
Si toute richesse provient de la possession des métaux précieux, par définition si des métaux précieux quittent le sol national, le pays donc s’appauvrit. Comment éviter que des métaux quittent le territoire national ? En interdisant les importations. Car pour payer l’exportateur, il faudra lui donner la monnaie c'est-à-dire à l’époque l’or et l’argent. Toute sortie d’or ou d’argent est une catastrophe. Pour contrer les importations, il suffit d’élever des barrières douanières très hautes, encore mieux d’interdire l’entrée des B et S.
• Formes
- La forme la plus orthodoxe primitive et primaire
Sera appliquée par le laboratoire des mercantilismes, qui était à l’époque le premier pays du monde : L’Espagne de Philippe IV, cette forme-là plus brutale du protectionnisme s’appelle le Bullionisme (du mot bullion = lingot).
- Avec les mêmes buts et les mêmes principes, l’UK va choisir une forme plus sophistiquée de mercantilisme : le commercialisme.
Comment éviter que des produits rentrent en UK ? Et fasse donc sortir de l’or ou de l’argent ? En créant une flotte de combat et une flotte commerciale qui sillonne toutes les mers. La marine anglais va naitre à cette occasion. Les provinces unies vont faire de même, la marine hollandaise.
A cette occasion une innovation juridique va naitre : la notion de pavillon national. Si le bateau a un pavillon national UK on lui fou la paix, sinon on l’attaque, le taxe. En FR on a la protection du ciel H24. Rafales & Mirages.
- Avec toujours le même but du protectionnisme : la FR va choisir une autre voie qui aujourd’hui encore explique une notable partie de la structure de l’économie française : le colbertisme
JB COLBERT va imaginer un mécanisme pour éviter d’importer les B et S qui nous manquent et qui en contrepartie feraient sortir de l’or et de l’argent. Il propose à Louis 14 de fabriquer sur place ce qu’auparavant on importait.
Et c’est la création d’entreprises mythiques comme la manufacture St Gobin, et sous Louis 15 grâce à Madame de Pompadour très entreprenante va littéralement concevoir la manufacture de Sèvres.
Ce dernier exemple montre la problématique : la porcelaine était encore plus qu’aujourd’hui utilisée intensément. On l’importait entièrement, il n’y avait pas d’industrie de porcelaine en FR, de Saxe du coup. Pas d’ALL mais d’un des pays d’ALL, le royaume de Saxe.
En important de la porcelaine de Saxe et en payant en métaux précieux, il sortait donc ce qui fait la richesse des nations d’après les mercantilistes c'est-à-dire pour la payer c'est-à-dire de l’or ou de l’argent.
COLBERT décide de produire sur place ce qu’on importait avant : la porcelaine de Limoges, puis de Sèvre. C'est-à-dire produire sur place ce qu’on importait avant.
L’idée que c’est à l’Etat de faire, de fabriquer, au minimum d’impulser, structure aujourd’hui encore une des économiques les plus étatisés du monde c'est-à-dire la FR.
De COLBERT au général DG, la filiation est directe, DG considérait par exemple que les grands projets devaient être impulsés par l’Etat et qu’évidemment s’il ne fallait pas tomber dans la planification impérative, la planification indicative était ce qui donnait l’impulsion aux pays.
Aujourd’hui encore un nombre important de commentateurs estiment que l’origine des 30 GLORIEUSES se trouve dans l’impulsion que l’Etat donnait à l’économie.
Les économistes professionnels en doute (Mc Arthur) mais il n’empêche que si aujourd’hui en FR, on trouve tout à fait naturel que le transport ferroviaire ou la production d’électricité, ou celle de gaz, ou le S de la Poste, ou le transport aérien, ou même la construction d’automobile, soit lié à l’Etat. L’Etat donc produit, ou que l’Etat éduque, ou soigne, ou secoure les misères.
Près de 80% des hôpitaux USA sont des fondations caritatives aux USA. 90% des étudiants boursiers le sont à l’issu de fondation caritative (don d’ancien élève).
La FR du 21 ne serait pas la même s’il n’y avait pas eu COLBERT et si l’Etat se contentait de ses missions régaliennes
On connait donc les 3 formes de mercantilismes.
• Popularité
- Le mercantilisme ne mérite pas l’excès d’indignité dans lequel le range habituellement la quasi-totalité des économistes professionnels à cause de la préconisation du protectionnisme.
En effet la Valeur ajoutée du mercantilisme a été de rompre avec la philosophie mortifère d’austérité qui prévalait jusqu’à lui sous la forme du magistère des scolastiques c'est-à-dire essentiellement depuis ST Thomas 13è.
L’église catholique condamne fortement la poursuite de la richesse, le prêt à intérêt, et estime que tout supplément de richesse doit être affecté à l’église d’une part pour sauver son âme, d’autre part pour consacrer des œuvres somptuaires aux créateurs. St Thomas « purifie » l’argent pourvu qu’on la donne à l’église, qui en fait des cathédrales, des églises magnifiques etc.
Par contraste, le mercantilisme va prôner le chryso-hédonisme (désir de l’or) la philosophie du mercantilisme (le culte des métaux précieux) s’appelle en économie le chryso-hédonisme.
En réhabilitant la richesse, en estimant qu’il n’est pas sale d’accumuler des métaux précieux, en louant la poursuite de la richesse, les mercantilistes ont rendu un S immense à l’économie, il prépare le message des classiques.
Et c’est depuis qu’on a libéré les forces productives que la croissance a apporté ses bien faits. Si au 21è on a un tel niveau nous le devons aux mercantilismes, on vient de rendre crédit à cela. Si on condamnait la richesse comme au moyen âge, on ne pourrait financer une expérience qui a besoin d’un financement extérieur pour acheter les facteurs de P (T, K) et donc créer les géants comme Amazon, Yahoo…
Nous avons le niveau de vie qu’on mérite, du moins les pays qui ont adopté les bonnes institutions, on le droit au mercantilisme
- Mais à côté de cela, on a hérité du protectionnisme. Il ne demande pas l’excès d’honneur dans lequel l’opinion publique aujourd’hui imagine que le protectionnisme est la bonne solution pour avoir une économie saine et prospère.
Dès la 1ère expérience systématique de protectionnisme dans l’histoire du monde, les résultats apparaissent très lourds.
L’ESP était le premier pays du monde au 16è siècle. En 1 siècle, l’ESP est ruiné. Elle devient l’homme malade de l’EUR, et a agonisée jusqu’en 1975. Le général Franco, adepte du corporatisme prolonge le protectionnisme intégral de l’ESP jusqu’à sa mort.
Exemple : en ESP sous Franco, même l’hôtellerie était publique, certains sont toujours des hôtels d’Etat aujourd’hui, et tout était fermé, l’entrée des étrangers menaçait le régime autoritaire, c’est pourquoi ces régimes pratiquent le protectionnisme. Internet menace cela aujourd’hui, tout circule.
C’est car on débat dans nos démocraties qu’on finit par démontrer ce qui est le plus efficace, qu’elle solution est meilleure, en physique, en régime politique etc. on a des vérités.
2000 ans que les Vietnamiens sont persécutés, mais rien ne les fait fuir, à part le communisme (Pol Pot, Cambodge 1977). AFR à partir des 70s Guinée, Turquie, Angola choisie le communisme. Rhodésie (Zimbabwe) était la suisse de l’Afrique, le seul pays passé au communisme intégral, nationalisation de toute l’économie. Très prospère. En 40 ans C’était le pays le plus pauvre du monde.
Mettez de la propriété publique au Sahara, 30 ans après il faut importer du sable. On l’a prouvé avec les deux Corées, les deux ALL. L’inde est un pays ou l’économie était l’une des plus socialisé au monde, il y a 20 ans ils adoptent les institutions de l’économie de marché. 420 millions ont rejoint le niveau de vie des occidentaux.
Le facteur le plus important de toute la mondialisation c’est la réduction des inégalités dans le monde depuis 50 ans ç cause du libre-échange, de la globalisation. CHINE, INDE etc
Mais il faudra faire encore plus attention, à l’intérieur de certains pays elles se sont accrues. MAIS quand on entend inégalité on pense à injustice, les inégalités croissantes ne sont pas des injustices (un homme mesure 1m80, l’autre 1m40, c’est une inégalité. Si je suis un libéral alors ce n’est pas une injustice parce que peut être que l’autre a un QI 2x plus grand, un K humain mieux. Si je suis un social-démocrate, je vais faire un prélèvement de cm et on aura une société plus égalitaire là où il y avait de l’inégalité. Ça présuppose que toute inégalité soit une injustice. Celui qui travaille plus ce n’est pas si injuste qu’il gagne mieux sa vie).
Activité utile + rareté + intensité de la D = valeur
Ronaldo au stade, 100€/billet, recette plus forte que l’organisateur de colloque de droit 12/places. Donc c’est la valeur.
Est-ce qu’un prof en droit peut mettre des poubelles dans un camion ? Oui, est ce qu’un éboueur peut faire un cours de droit ? Non, plus rare, donc mieux payé.
L’Espagne a décliné de façon irrésistible à cause du bullionisme et ce à cause de 2 raisons :
- D’une part en pratiquant le protectionnisme intégral les producteurs espagnols n’ont donc pu été confronté à la concurrence, donc à la comparaison. En fermant les frontières hermétiquement, le producteur local ne s’est plus alors ou sont ici ses forces, là ses faiblesses. Il croit même qu’il est certainement excellent puisque seul sur son marché le consommateur est obligé de passer par lui.
Mais comme le protectionnisme finit toujours par craquer, quand le pays se ré-ouvre au libre-échange (1881 tarif en FR agriculture) alors le constat apparait. Les uns ont progressé à toutes vitesses, les autres ont stagnés (l’ex RDA avait pour point fort son industrie automobile avec les mythiques Trabant. En 1989, le mur de Berlin s’effondre, le châssis des Trabant étaient encore fait en bois. De l’autre côté ex RFA on faisait des Mercedes des Audi des BM et des Volkswagen.
Quand le protectionnisme cesse, que la parité du mark Est/Ouest on a lâché les Trabant, pas de demande pour cette dernière.
- La seconde conséquence c’est que l’éco espagnole s’affaiblissant gravement, la croissance des flux réels était faible, par contre non seulement la circulation monétaire était intense, mais l’ESP et le PORTU envoient C. Colomb et les portugais Magellan dans des expéditions dont le seul but était la mine d’or et d’argent, pour trouver des métaux précieux et de les rapporter dans les cargaisons et les soutes. C’est alors que chaque fois que les flux monétaires sont supérieurs aux flux réels, l’ajustement se fait par la hausse nominale durable du niveau général des prix, l’ESP connait la grande inflation en 1 siècle, et elle est complètement ruinée.
On parle de miracle espagnol en 1975, démocratie, putch avorté, et l’ESP rentre dans l’UE c'est-à-dire dans une zone de libre-échange (marché commun, CEE, UE) et sort d’une pauvreté impensable.
02/02/17
• On a parlé de l’inflation, ce qui nous amène à faire un détour par la théorie quantitative de la monnaie
: les contemporains furent extrêmement frappés par l’immense inflation ravageant l’ESP à partir du 20è siècle et l’affaiblissant pour plusieurs siècles.
Les économistes de l’époque se demandent alors ce qui explique ce phénomène ?
- Jean BODIN, et BOISGUILBERT vont comprendre qu’il y a un lien entre la quantité de monnaie et le niveau général des prix.
Plus exactement, un déséquilibre qu’assez judicieusement KEYNES qualifiera ainsi « trop de monnaie chassant après trop peu de bien » et comprenne qu’il n’y a pas qu’une corrélation entre les flux monétaires et les flux réels, mais qu’il y a une causalité. Autrement dit, ils vont comprendre que ce qu’on qualifiera plus tard d’équation des échanges est comptablement une tautologie (MxV=pxT) c'est-à-dire une égalité comptable parfaite.
Par définition, les transactions (T) multiplié par le prix auxquels elles sont souscrites (P) doivent absorber la masse monétaire (M) multipliée par sa vitesse de circulation (V).
S’il n’en était pas ainsi, il resterait de la monnaie qu’ils chercheraient à acheter et qui donc ne trouverait pas preneur. Mais IRL l’équilibre monétaire (LECON 4) exige et impose le phénomène suivant : les transactions (T) vont se faire jusqu’à un niveau de prix auquel toute la monnaie qu’ils veulent acheter arrive à se placer (c’est la liquidité : tant qu’il en reste, les Er qui arrivent sur marché et proposent des choses à des prix tant qu’ils voient du R disponible prêt à être dépensé et l’équilibre monétaire est atteint quand ces transactions à ce prix, absorbent toute la monnaie multipliée par la vitesse de circulation de cette monnaie.
Donc chaque fois que les flux monétaires sont supérieurs aux flux réels (à la valeur des flux réel à T=0) l’ajustement se fait par la hausse durable du niveau général des prix, jusqu’au moment à ce niveau de prix multiplié par les transactions (PxT) la masse monétaire qu’il veut acheter multiplier par sa vitesse (MxV) peut faire l’acquisition de ce que la clientèle désire à ce niveau de prix.
Il y a des tâtonnements autour de l’équilibre monétaire jusqu’au moment où cet équilibre est réalisé entre la valeur des flux réels au nouveau prix est l’ensemble de la monnaie choisissant l’acte de consommer ou d’investir la demande globale (DG=C+I).
En ALL c’est I qui est dynamique, en FR c’est la C des ménages (car politique d’easy money). Le point fort de l’éco ALL c’est l’X et les I, la FR c’est sa C, malheureusement le point fort se fait par l’emprunt et la dette.
- Ce sillon sera creusé avec succès au 20è avec la mise au point définitive de la théorie quantitative de la monnaie que l’on doit à FRIEDMAN (prix nobel d’économie, auteur de la théorie de la fonction de la C 1959
Dans son histoire monétaire des USA, FRIEDMAN va reprendre cette question, et établir définitivement cette équation des échanges en la raffinant cependant puisque c’est lui qui ajoute la vitesse de circulation, et décompose la masse monétaire en plusieurs tronçons, car selon la définition de la masse monétaire prise en compte, la signification n’est pas la même.
On distingue désormais 4 niveaux de masse monétaire :
Au sens de M1 : pièces + billets (monnaie divisionnaire & fiduciaire)
Au sens de M2 : M1 + le chèque (la monnaie scripturale)
Au sens de M3 : M2 + la monnaie électronique
Au sens de M4 : tous les signes monétaires (épargne, etc).
S’adossant sur des exemples multiples, il établit définitivement que chaque fois que les flux monétaires dépassent de manière significative et durable les flux réels, les prix des transactions augmentent d’autant jusqu’à éponger toute la masse monétaire souhaitant acheté.
A ce stade, enfin, on peut se demander pourquoi ne pas augmenter aussi vite la partie droite de l’équation des échanges que la parte gauche. C’est méconnaitre le fait que la masse monétaire peut augmenter de 20 ou 25% par an par une politique qu’on appelle d’easy money ou de quantitative easy.
Mais pour augmenter la production, de 2, 3 ou 4%, il faut une année ou deux. Autrement dit, nous n’avons aucun exemple historique ou la production augmente de 15% par an (la partie droite).
Par contre, les errements monétaires des hommes de l’Etat distribuant du pouvoir d’achat dans des quantités très significative à la veille des élections, non seulement ceci est courant, mais les travaux de F. LARGIER, démontrent qu’à environs 1 semestre de toutes les échéances électorales l’offre de monnaie s’emballe et les Er politiques distribuent des cadeaux comme si la fonction objective de maximisation de l’Er politique n’était pas le B commun mais devait amener les élections.
Dernier exemple : à quelques mois des élections, les fonctionnaires obtiennent 2x +0,6% d’augmentation générale, hors ils sont réputés voter à gauche (théorie du public choice) ils sont en faveur des programmes disant que la bureaucratie doit connaitre une extension constante, assurant la pérennité de l’emploi. On va donc « arroser » une clientèle dont on espère qu’elle sera fidèle au parti sortant. Alors qu’à l’inverse pour d’autres clientèles (droite) c’est des cadeaux fiscaux aux Entreprises. C’est le cycle politico électoral.
Avant les élections, on a toujours une poussée de la masse monétaire, dès le gouvernement élu on a au bout de 6 mois l’austérité. Ils « ferment le robinet » pour le pas avoir d’inflation car on est en libre échange, économie ouverte et si on est les seuls à avoir de l’inflation = disparition des entreprises.
On ne peut pas être les seuls à faire de l’inflation ou à mener une politique économique de baisse de masse des heures de travail. Quand on est les seuls à réduire de 12% la durée légale de T à S constant, on baisse de 12% la quantité de T. Les E ont été prises dans une spirale qu’on paie encore aujourd’hui. Aucun gouvernement n’avouera que c’est notre faute et que ce n’est pas extérieure.
31 ans que l’inflation n’est pas remonté à plus de 2%, heureusement car tout le monde est entre 1 et 2%, si les produits français étaient au-dessus on aurait explosé. C’est les socialistes qui ont vaincu l’inflation. La droite a échoué lamentablement. De 62-64 jusqu’en 84, BEREGOVOIS convoque FRIEDMANN et il lui explique : en 1986 l’inflation descend et ne remonte plus.
§2 Un protectionnisme tempéré : la protection éducative
Si le protectionnisme des mercantilismes est orthodoxe dur et intégriste, tel n’est pas le cas d’une thèse aujourd’hui très en vogue : celle de l’idée qu’un protectionnisme partiel ou/et temporaire, ou/et ne touchant que certains secteurs pourrait être acceptée avant que l’économie se ré-ouvre au grand vent de la concurrence
La thèse du protectionnisme éducateur a été illustré par F. LIST
• On ne comprend pas la portée de son travail, si on ne le replace pas historiquement dans le pangermanisme.
- L’ALL est une idée, un concept.
Au 19è il existe au centre de l’EUR les pays d’ALL c'est-à-dire plusieurs dizaines de principautés, de royaumes, de duchés, de comtés. Pour eux l’ALL est une idée « en devenir » parce qu’il y a les pays d’ALL, mais ils sont réunis par la langue et par la culture.
Le milieu de l’EUR parle allemand, le mouvement pangermanisme va être de dire que l’ALL est réunie par la culture et la langue (les 3 B), ils vont militer pour l’unité ALL (un des deux problèmes de l’époque avec l’unité ITA) List s’insère dans ce contexte.
- Comment réussir cette unité ?
LIST né en 1789, mort en 1846, et c’est lui, qui va inspirer BISMARK. Comment réaliser l’unité allemande ?
BISMARK s’inspirera directement de LIST, et de son idée de protectionnisme. En 1841 LIST publie son ouvrage Système national d’économie politique.
On minimise trop souvent le rôle important que FICHTE (philosophe) a joué sur LIST avec son ouvrage Etat commercial fermé de 1800. Ça va nourrir LIST.
Il ne faut pas minimiser le rôle joué par le philosophe romantique & conservateur MÜLLER qui ne cessait dans ses écrits, d’opposer la communauté nationale à l’universalisme apatride de SMITH. C’est un monde sans frontière, sans nation, sans unité allemande, qui se déferrait, serait jugé à la seule marchandise mondiale pour MULLER.
• LIST va donc se montrer partisan d’instaurer un protectionnisme qui évidemment, selon lui, créerait des liens forts entre tous les pays qui se rangerait dans cette union douanière.
Et, s’inspirant de LIST, BISMARK va lancer son mot d’ordre historique si célèbre, par lequel il terminait tous ses discours au Parlement « nous vaincrons par le fer, par le sang, et par le Zollverein (union douanière) ».
Il va s’y prendre de la façon suivante : autour de la Prusse. En ALL deux familles essayent de dominer les pays d’Allemagne : c’est la lutte entre deux familles germaniques : l’Autriche Hongrie (les Hasbourg), et la Prusse (les Hohenzollern), Autriche domine, mais les prusses montent, BISMARK en est un, il veut l’unité de l’ALL autour de la Prusse. Comment ? par le fer, par le sang (guerre de 70) et par l’union douanière.
- Par l’union douanière :
L’ALL réunie la petite ALL autour de la prusse par une union douanière. A l’intérieur de ses frontières, celle du Zollverein, aucun droit de douane, à l’extérieur un niveau de taxe tel que les pays qui ne sont pas membre de cette union ont du mal a exporté dans cette union.
A 3 reprises l’Autriche Hongrie demande son admission dans l’union douanière. La prusse humilie l’Autriche Hongrie en refusant.
- Par le sang :
Bataille en 1866 de Sadowa ou la Prusse écrase l’Autriche Hongrie. L’Autriche est vaincu et devient la vassale de l’ALL, et inversement. Le traité à partir de ce moment entre l’ALL au sens de l’unité ALL autour de la Prusse et l’Autriche. Et donc quand en 1914 l’Autriche entraine la 1GM alors que Guillaume II ne veut pas de la guerre, il est tenu par l’alliance automatique, de même que nous nous mobilisons en même temps que les Russes (Nicolas II).
En ALL dans les pays d’ALL le pb est résolue : la Prusse domine, 150 ans de conflit résolu.
Mais il reste un royaume qui résiste, sans lui il n’y a pas d’unité allemande : la Bavière (Etat le plus important : le Parti de Merkel c’est la CSU en lien avec la Bavière). Louis II de Bavière est dans d’immense difficultés dont les causes sont ses châteaux : il est bord d’être déposé (son gouvernement déjà entamait les démarches pour le déposer constitutionnellement).
BISMARK voit Louis II de Bavière, et lui dit qu’il doit participer à une guerre contre la FR (ce qui finit l’unité ALL) il paye les dettes et permet de terminer les châteaux. La dépêche d’EMS, une provocation de BISMARK sur Napoléon III donne à la Prusse l’occasion de faire la guerre à la FR, mais en outre c’est la FR qui déclare la guerre.
La guerre de 1870 est une victoire éclatante de l’ALL, défaite de Sedan : dans la galerie des glaces, malgré l’opposition du roi de prusse, BISMARK fait déclarer à tous les dignitaires que l’unité ALL doit devenir un empire.
Malgré son refus, Guillaume est couronné premier empereur d’ALL (premier Reich) puis Guillaume II (deuxième Reich) il y aura un 3è Reich.
• L’unité allemande s’est faite certes par la guerre, mais tout autant par l’union douanière. Mais le protectionnisme de LIST est :
- Economique et non monétaire (LIST n’est pas un mercantilisme, pas les métaux précieux).
- Statique et non dynamique (le protectionnisme d’un instant mais pas de toujours).
- Industriel et non agricole (LIST est un industrialiste).
Rien de plus actuel, que la thèse de LIST dont tous ceux qui ne veulent pas du libre-échange mais savent que le protectionnisme intégral est un suicide, se revendiquent.
Il reste un immense mystère analytique dans la théorie de LIST :
Il nous dit donc qu’il faut protéger les industries quand elles sont naissantes & adolescentes. Musclées, capables d’affronter la concurrence, alors on peut mettre fin au protectionnisme et retrouver le libre-échange.
Mais alors, comment, alors qu’on est protégé de la concurrence, c'est-à-dire de la comparaison qui nous permet de savoir nos points faibles & nos points forts, comment donc ce nouveau-né devient abrité de la compétition, suffisamment fort et concurrentiel pour être au niveau qui convient quand on décide d’ouvrir au libre-échange ses industries dans l’enfance.
Il n’y a aucune réponse sérieuse, ce qui permet de comprendre que le succès immense de LIST provient de l’idée que l’on pense qu’il est pour un protectionnisme tempéré, raisonnable, non intégriste, non total comme si tout le monde y compris l’opinion publique comprenait qu’il est difficile dans un monde complètement interpénétré comme celui d’aujourd’hui, de se mettre au-delà des discours, à pratiquer le protectionnisme.
Section 2 : la mondialisation stigmatisée de Marx aux Néomarxistes
§1 Les mercantilistes ou les protectionnismes dans l’enfance, critiques fortement la mondialisation mais ne lui attribuent pas tous les maux de la terre
C’est au contraire par le biais de l’élargissement dans l’espace de la concurrence que les marxistes décèlent l’élément le plus fondamental qui désarticule le Capitalisme jusqu’à le mener à sa disparition.
C’est tant Marx que Lénine qui ont élaboré la construction intellectuelle complétée aujourd’hui par les néo-marxistes (Samir AMIN et ARGHIRI Emmanuel) thèse de l’échange inégal, qui ont voulu moderniser la thèse de l’exploitation dans l’échange international avec un succès médiatique incontestable. En revanche, le statut scientifique de la thèse de l’échange inégal est beaucoup plus précaire.
• L’idée de MARX est la suivante (voir 5 AUDIO) :
Parmi les « lois » que MARX croit découvrir, l’une des plus importante est la baisse tendancielle du taux de profit.
Les capitalistes veulent être toujours plus efficace. Marx n’est pas un anti capitaliste, il est un post-capitaliste. Il avait une admiration totale pour le capitalisme qui en outre, selon lui, à une mission historique : l’accumulation du K.
C’est en raison de son efficacité que le capitalisme génère les phénomènes qui vont l’autodétruire. Ainsi dans sa volonté de toujours produire plus, il va remplacer du K variable c'est-à-dire du fond de salaire des salariés par ce que Marx appelle du K constant (les machines). Et ceci parce que les machines produisent plus vite. Ce faisant le capitalisme creuse sa tombe.
Pourquoi ? Car seul le K variable est créateur possiblement de la plus-value. Marx, pour son malheur, empruntait à RICARDO, la « loi » de la valeur travail. Il estime donc que le seul élément commun à tous les B est S du travail incorporé. Pour MARX le T humain est une marchandise dont le prix obéit aussi à la loi de la valeur T : le nombre d’heure nécessaire pour produire tout ce dont a besoin la force de T, y compris pour se reproduire.
Exemple : Comme le capitaliste fait travailler pendant 9h, ou 10 ou 11 ou 12h le prolétaire, et que le nombre d’heure nécessaire pour produire tout ce dont a besoin la force de travail est par exemple 6h, 6h, 6h, ou 6h (le temps nécessaire pour produire de la force de T ne change pas). Comme le Kiste fait travailler le prolétaire 9 10 11 ou 12h toute baisse du temps de T est vue comme une victoire sur le patronat puisque le nombre d’heures nécessaires est de 6h. Et que les deux côtés appliquent la loi de la valeur travail, si un B ou un S demande 9h de travail, quel est son prix ? En fonction de la loi de la valeur travail, le nombre d’heures multiplié par un taux horaire ; (pour un micro = 9h x le taux horaire, pour une bouteille = 10h x le taux horaire). Le Salarié rémunéré en fonction de la loi de la valeur travail, dans le CAS 1 la plus-value pour le propriétaire des forces de P est de 3h (il a fait travailler 9h mais rémunère 6h). C’est la clé du mystère du capitalisme pour MARX. CAS 2 la plus-value est de 4H etc.
Aucun économiste ne croit à la loi de la valeur travail, MENGER et l’exemple du pécheur de perle. Ce qui fait la valeur d’un B n’est pas la dose de T incorporé dans ce B. Un peintre du dimanche peint des tournesol, il met du temps, personne n’en veut, car pas de rareté, d’utilité, d’intensité.
Deux questions centrales de l’analyse économique : Qu’est ce qui fait la valeur d’un B ? Comment se coordonnent les agents économiques (quantité, temps, qualité désirée à peu près : c’est le marché et le prix, le jeu de l’O et de la D, évolution du marché, du prix qui révèle les pénuries et les excédents, en fonction du prix qui révèlent cela, les entrepreneurs se retirent ou porte les efforts selon que le prix monte (espérance de profit recette totale – cout total) ou se retirer du marché quand le prix baisse. Répond se l’AE est que l’entrepreneur est l’interface entre les désirs des uns et les propositions des autres (entrepreneurs).
A partir de là on peut parler de taux de plus-value (50% 66% 83% 100% pour les CAS 1 2 3 4, elle est d’autant plus importante que le patron fait travailler le plus possible la valeur travail). Donc toute réduction de la durée du T n’est pas analysé comme un phénomène économique mais comme une victoire sur le patronat.
Les 35h ne sont pas désirables en elles même, elles le sont car elles marquent un recul du patronat, du capitalisme, une baisse de plus-value.
Remplaçant du K variable, le seul capable de rapporter de la plus-value, par du K constant, et ce par la frénésie de progrès technique donc d’innovation dont le Capitalisme fait preuve, ce dernier voit inéluctablement baisser en tendance le taux de profit (KV + KC / plus-value).
• Loi de la baisse tendancielle du taux de profit donc
Les capitalistes sont tous sauf stupides, ils vont essayer de trouver une parade à la baisse du taux de profit. Comme les hommes de l’Etat (audiovisuel N°2) c'est-à-dire la superstructure, sont aux ordres des capitalistes c'est-à-dire l’infrastructure (les titulaires des droits de propriété), ces derniers sous des prétextes fallacieux, vont pousser à la colonisation.
C'est-à-dire à l’extension de la concurrence (du capitalisme de marché) dans bien d’autres pays : la mondialisation devient une soupape de sécurité du capitalisme selon MARX, et commence alors le phénomène de la colonisation.
Cette dernière dimension est particulièrement présente chez Lénine dont l’ouvrage principal avec Que faire de 1902, est L’impérialisme, stade suprême du Capitalisme de 1917 (par suprême il faut lire ultime).
Evidemment, lorsqu’en 1975, à travers l’indépendance Angola & Mozambique (Portugal), les marxistes ont pariés sur la mort du capitalisme qui venait d’utiliser sa dernière cartouche.
Car en effet en pratiquant sur la moitié du monde quasiment, la colonisation, d’une part les capitalistes pendant des décennies ont pu faire travailler pour des salaires de misères les populations locales (chose désormais impossible en raison de la lutte des syndicats en occident), d’autre part évidemment on en attend des possibilités de nouveaux débouchés.
Sauf que là encore le capitalisme est victime de ses contradictions, il produit beaucoup mais ne donne pas les pouvoirs d’achat nécessaire à l’acquisition de cette production. C’est à ce moment-là que MARX se situe dans la lignée de MALTHUS, dans le sentier des auteurs qui pensent que le capitalisme va de crise de surproduction en crise de surproduction.
On a les partisans du K débouchant sur des crises de surproductions (MALTHUS A KEYNES) et les autres demandant que le marché s’auto régule et aille d’harmonie en harmonie, avec des déséquilibres partiels résolues par le marché (JB SAY A HAYEK : la loi des débouchés) par le jeu O-D et prix. AUDIOVISUEL JB SAY.
La colonisation terminée, le capitalisme doit s’effondrer. En 1989 le mur de Berlin tombe : mais pas dans le bon sens. Mais le marxisme n’est pas une analyse scientifique. C’est une idéologie. Marx n’a pas pu se tromper. Il a donc dû se passer quelque chose imprévisible du temps de MARX, puisque le Kisme alors qu’il est condamné ne s’est pas effondré.
• C’est là que les non marxistes vont insérer la thèse des multinationales et des I directs à l’étranger (les IDE).
Le corpus ici est de comprendre qu’en acceptant les cadres conceptuels et mentaux dans lesquels le Kisme évolue, ici en l’occurrence la fécondité de l’échange international et la condamnation du protectionnisme (théorie mainstream), les pays participent eux même à leurs exploitations.
Ici alors se greffe la thèse de l’échange inégal. Les néomarxistes, vont donc inventer la théorie de l’échange inégal. Ils croient faire œuvre originale. Ils ne font jamais que reprendre IRL la vieille théorie d’ARISTOTE dite thèse de la stérilité de l’échange : dans l’échange ce que l’un gagne, l’autre le perd.
Evidemment la question immédiate qui surgie est la suivante : comment se fait-il que celui qui perd à l’échange accepte quand même d’échanger ?
04/02/17
• Comment se fait-il que celui qui perd à l’échange accepte quand même d’échanger ?
- Les tenants de la thèse de l’échange inégal vont donc accréditer l’idée que la pratique de l’échange international a pour conséquence que les pauvres sont toujours plus pauvres et les pays riches toujours plus riches.
Il s’en déduirait que les inégalités entre nations sont croissantes. C'est-à-dire que l’écart entre les riches et les pauvres ne cesse de s’aggraver.
Cette thèse a l’avantage d’une dimension dialectique percutante : les riches contre les pauvres, le nord contre le sud, les exploiteurs contre les exploités, les anciens pays colonisateurs contre les anciens pays colonisés etc.
La présentation politique d’une économie qui serait affrontement habile et permet en outre d’accrédité l’idée, extrêmement pernicieuse, selon laquelle la guerre économique est une réalité.
- Or, justement, s’il y a une procédure pacifique de résolution des intérêts opposés c’est bien l’échange marchand :
Au lieu de pratiquer la violence (capturer par la force le B ou le territoire de l’autre) j’accepte contre autre chose (économie de troc) ou contre de la monnaie, de céder en contrepartie d’une acquisition.
Justement la concurrence et ce processus dynamique qui permet de choisir entre ceux qui proposent leurs S en contrepartie d’une espérance de profit. Le marché stricto sensu c’est l’économie dans laquelle les uns (producteurs) sont au service des autres. Pas par philanthropie (AUDIOVISUEL ADAM SMITH), mais dans une économie de S par laquelle les producteurs dans un but de lucre, ne peuvent satisfaire leurs desseins (pas leurs vices) que si le boulanger, le boucher trouvent des clients qui par définition les ont choisis en détriment des autres dans un système de concurrence.
S’il y a bien une procédure pacifique (BASTIAT va le comprendre) c’est bien l’échange marchand. Où est la guerre quand on rentre dans un magasin, on choisit selon nos préférences subjectives un B, s’acquitte de notre dette par de la monnaie (la monnaie est de l’indéterminée puisqu’avec elle au prorata de la quantité de monnaie que nous possédons, nous pouvons faire l’acquisition des B et S dont nous espérons, du moins, ex ante plus d’utilité) évidemment chaque expérience de C nous dit si nous avons eu raison.
Utilité/désutilité : grille de préférence subjective qui fait que si l’utilité dépasse la désutilité, ou le contraire et qu’on fait alors des choix. C’est ce qui guide l’action, on le fait ou on ne le fait pas et on opte pour autre chose.
Contexte : On réfléchit sur la thèse de l’échange inégal et sur le thème de la guerre économique ou les riches mèneraient une guerre sournoise non militaire qui consiste à exploiter les pays pauvres toujours plus, même après la décolonisation.
- C’est ce que va comprendre BASTIAT « lorsque les marchandises ne passent plus (le protectionnisme) ce sont les soldats qui passent ».
Lorsqu’on a plus d’échange en l’espèce, et au regard de Marx, Lénine, de l’impérialisme, la figure historique du soldat c’est évidemment la colonisation.
Nous savons déjà alors que la décolonisation est terminée depuis longtemps, que les pays capitalistes à travers l’échange marchand, continueraient à exploiter les pays pauvres.
La question donc au regard de la thèse de l’échange inégal est de se demander pourquoi les spoliés, les pauvres, les ex-colonisés acceptent de participer à ce jeu pervers dans lequel ils perdent constamment ?
La réponse est fournie par un psychiatre d’origine antillaise : F. FANON.
Ce dernier dans les années 50s écrit un ouvrage qui va avoir un prodigieux destin : Les damnés de la Terre. Son succès doit beaucoup au fait que SARTRE accepte de le préfacer. Et surtout que dans cette préface Sartre recommande au sens propre du terme « il faut tuer l’homme blanc ».
La thèse de FANON est la suivante : les anciens colonisés sont, avec l’ancien colonisateur, dans un rapport amour-haine.
D’une part ils le combattent, jusque y compris physiquement, en utilisant la violence. C’est la raison pour laquelle dans presque toutes les guerres de décolonisations elles étaient animées par un front de libération nationale, les mots évidements n’étant pas neutre dès qu’on a une trilogie exploitation-aliénation-libération on est dans un univers marxisant. Dès qu’on réfléchis comme ça on est dans un certain cadre de raisonnement.
A côté de ce désir de liberté et d’indépendance, qui peut passer par les armes (Guerre d’Algérie, évènements de Tunisie, de Madagascar), la décolonisation enfin obtenue, selon FANON, l’ancien colonisé n’a de cesse que d’adopter les cadres mentaux, les institutions, les concepts, les façons de penser, la langue, l’organisation judiciaire ou universitaire de l’ancien colonisateur.
Appliqué au sujet de l’échange international, cela signifie que les élites de l’ancien pays colonisé sont passées évidemment par les universités de l’ancien colonisateur. Il est plus fréquent que soit au pouvoir des juristes et des économistes que des biologistes.
Concrètement, le message porté par ces dirigeants est celui, en économie internationale, du courant dominant c'est-à-dire de la thèse néoclassique c'est-à-dire de Ricardo, c'est-à-dire que le libre échange doit être préféré au protectionnisme.
- Voilà pourquoi tous les dirigeants des anciens pays colonisés (le tiers monde) accepte l’échange international alors que ce dernier est vicié sui generis puisque dans l’échange le pauvre n’a que des matières premières dont les coûts sont manipulés sur les marchés par les gros intervenants alors que les riches exportent en contrepartie des produits sophistiqués c'est-à-dire à forte valeur ajoutée.
Il s’en déduit que les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. Mais grâce à l’explication de FANON, nous savons pourquoi celui qui perd à l’échange accepte quand même d’échanger = il est victime des cadres culturels et mentaux qui sont les siens. En l’occurrence en économie internationale il serait préférable d’échanger plutôt que de pratiquer le protectionnisme.
On comprend que dans les pays ou les néomarxistes ont réussis à s’infiltrer au plus haut niveau et ont poussés à rompre avec le libre-échange et pratiquer le protectionnisme, c’est en particulier le cas des pays conseillés par les économistes néomarxistes FR de l’école de Grenoble qui dans le sillage de G. DESTANNE DE BERNIS vont convaincre de nombreux dirigeants des ex-colonisés de pratiquer le protectionnisme total (Algérie, Guinée, Mauritanie, Madagascar, Angola, Mozambique, Zanzibar, Egypte de Nasser).
• La thèse marxiste et néomarxiste permet donc de comprendre que c’est l’adoption des règles du jeu du capitalisme, dont l’échange international, qui conduit à ce que l’exploitation est continuée alors même que le capitalisme aurait dû s’effondrer.
Les néo-marxistes ont eu un immense espoir en 2008 avec la crise des subprimes.
Ils ont annoncé dans les médias la mort du capitalisme à l’anglo-saxonne et du capitalisme financier. Or, le capitalisme continue obstinément à survivre. Il va même plutôt bien, contrairement à ce que l’on peut penser que l’économie est en crise depuis des années : tel est le cas de la FR avec plus de 10% de taux de chômage et une croissance très faible. On a donc peine à imaginer que le plein emploi existe dans la plupart des pays comparables, que les taux de croissance d’un grand nombre de pays sont analogues aux 30GLORIEUSES, que le monde chaque jour s’enrichie ; ce qui explique que le nombre de très grands pauvres dans les définitions de l’ONU et du FMI soit entrain de littéralement s’effondrer (d’ici 2045 éradication de la très grande pauvreté).
• Les néo-néomarxistes ont alors cherché une explication plausible, c’est dans la financiarisation et les nouvelles technologies de l’information & la communication qu’ils trouvent l’explication
Selon laquelle la mort du capitalisme est inéducable mais elle a été retardée par la révolution extraordinaire des univers numériques.
§2 Il s’agit maintenant d’essayer de tester le statut scientifique de la thèse marxiste et néomarxiste.
• D’un PDV politique elle est forte, dialectique, facile à comprendre.
Jouant sans cesse sur la thématique riche pauvre, avec des exemples chiffrés spectaculaires, elle joue sur la pression des émotions et non sur l’exercice de la raison. Ce procédé n’est pas très honnête mais est très efficace.
Exemple : quand l’UNICEF veut recueillir des fonds, il suffit de montrer un enfant dénutri pour que tous nous soyons frappés par cette image.
C’est bien la différence sur le plan méthodologique, qui oppose souvent les socialistes & les libéraux.
Les uns accablés par les misères de l’humanité poussent une sorte de cris expliquant qu’il n’est plus possible de tolérer de telles injustices. Par exemple les socialistes au milieu du 19è devant la misère, issu, pensaient-ils, de la révolution industrielle.
Les libéraux apparaissent souvent plus froids donc seraient dénués de charité et de miséricorde puisque la réaction d’un économiste libéral est toujours identique : qu’est ce qui explique la situation telle qu’elle est et comment pourrait-on faire disparaitre ce phénomène ? Instinctivement il cherche la solution ; il cherche à soulager immédiatement la misère sous ses yeux.
C’est ce qui amène les auteurs à considérer que les deux paradigmes au 19è siècle ne sont pas comparables car les libéraux cherchent à expliquer les choses et les socialistes cherchent à toucher le cœur.
Cela explique pourquoi aujourd’hui encore le socialisme est associé à la générosité, le cœur, la compassion ; et le libéralisme à la sécheresse du cœur et au fait de tout analyser à travers des mécanismes. Ce qui voudrait dire que l’être humain est largement évincé du raisonnement. AUDIO PROUDHON ou FOURIER
Le socialisme, née milieu 19è, ne peut se comparer avec le libéralisme, le socialisme né en réaction avec la révolution industrielle. Avec une évidence fausse qui est qu’il aurait provoqué l’apparition des taudis, de la prostitution etc. Le Capitalisme et les historiens démontre qu’évidemment la révolution industrielle a été une énorme source de progrès. Avant la pauvreté était invisible car dispersée de fermes et ferme (politique agricole) et pas visible par les musiciens, peintres, écrivains.
C’est parce les libéraux sont nourris de l’idée que si on met la propriété privée des moyens de production, les institutions qui convienne et, on va avoir de la richesse. Inde, Chine. Mécaniquement en moins de 20 ans la Chine a de la richesse.
La propriété publique des moyens de productions, pas de marché de K, pas de liberté d’entreprendre, de responsabilité, Etat omniprésent et tout s’effondre. Comment les cerveaux idéologiques peuvent nier ce qui ne peut être nié c'est-à-dire que ça ne marche pas.
L’économie est faite de loi, les lois des institutions en sont les principales. SMITH est donc adulé pour cela : nature et cause de la richesse des Nations est selon lui les institutions (la liberté). Tous les libéraux diront qu’il faut adopter les bonnes institutions (JB SAY RICARDO MARSHALL MENGER etc).
Aujourd’hui encore l’image accolé au socialisme est la générosité. Les libéralismes évacuent les individus aux profits des mécanismes de l’économie.
Donc est ce que les deux paradigmes sont comparables ? Alors qu’un essaie de trouver des solutions et l’autre soulage dans l’urgence les douleurs ? pendant les 30 GLORIEUSES, plus de SDF, dans les 60s, car on a créé de la richesse en réfléchissant par en logeant dans l’urgence les SDF.
• Il faut s’interroger sur la solidité ou la fragilité de cette thèse au-delà de l’aspect politique
Au regard de l’AE les choses sont infiniment plus précaires.
On peut réfléchir à plusieurs niveaux en en particulier vérifier aisément si lorsqu’on choisit de commercer dans l’échange international, les riches le sont toujours plus & les pauvres le seraient toujours plus.
- Le FMI depuis 1945 calcule les termes de l’échange
Cela permet de valider ou non la thèse de l’échange inégal.
Au temps T0 il faut 1 sac de blé pour acheter 1 tracteur. Le tracteur est le produit élaboré, donc celui des pays riches.
Si à T+1 0,5 sac de blé permet l’acquisition d’1 tracteur, de technologie comparable, cela signifie la chose suivante : les termes de l’échange se sont améliorés au profit du pays pauvre et en défaveur du pays riche puisque désormais avec seulement la moitié de la quantité précédente de blé on peut acheter un tracteur ou inversement, en exportant un tracteur, on ne peut importer qu’un demi sac de blé. Le cours du blé a monté de façon importante donc. (Prix du pétrole x19 c’est déjà arrivé).
Si à T+2 il faut 2 facs de blé pour un tracteur, ça signifie que les termes de l’échange se sont dégradés au détriment des pays pauvres et en faveur des pays riches puisqu’il faut désormais 4x plus de blé qu’à T+1 pour obtenir un tracteur et à l’inverse pour le pays riche, quand il exporte un tracteur, il peut rapporter désormais 2 sacs de blé.
Les calculs du FMI sont acceptés unanimement dans la communauté des économistes.
Et on constate statistiquement, heureuse occurrence pour les pays pauvres, que sur l’essentiel de la période, en particulier les 42 dernières années, le prix des matières premières s’est envolé de telle façon, malgré des fluctuations violentes, qu’évidemment au regard des termes de l’échange, ce ne sont pas les pays pauvres qui ont perdus et les pays riches qui ont gagnés.
- Non seulement ce qu’annonçaient les théoriciens de l’échange inégal ne s’est pas produit, mais en outre ce n’est pas vraiment en termes d’enjeu sur le cours et les prix des différents produits que les choses se jouent si l’on veut échapper à la pauvreté.
Même si les termes de l’échange avaient été plutôt favorable dans la période aux B et S produits par les pays riches, technologiquement avancés, la vraie question n’est pas le cours des produits mais l’adoption des institutions qui à tous les coups engendre de la richesse.
Du reste, alors que les termes de l’échange leurs ont été globalement favorable, un certain nombre de pays pauvres se sont enfoncés : ceux qui ont persistés à adopter les institutions erronées telle que la propriété publique, l’absence de liberté, de marché de K.
• Cette question réglée, une autre au regard du marxisme et néomarxiste mérite une analyse serrée.
Durant la colonisation, comme le prétendent les marxistes, les colonisateurs ont exploitées et pillés les anciennes colonies ?
- A son tour, pour aborder correctement cette question, il est important d’expliquer que la colonisation ne peut, en aucun cas, trouver la moindre justification.
Au milieu 19è, les justifications se multiplient pour valider l‘idée selon laquelle la colonisation serait globalement bonne : apporter la civilisation, la religion des droits de l’homme ou/et le progrès médical (médecine coloniale) ou/et les connaissances, ou/et la pacification ou/et la religion dîtes révélée.
Dans un relatif consensus, à partir de 1880s (UK, FR) les économistes font bande à part. BASTIAT, ROSSI, DE MOLINARI condamnent sans restriction la colonisation. Pour un économiste, il y a deux façons d’acquérir quelque chose : soit la prédation (par la violence) ou bien pratiquer l’échange. Même s’il y a eu des médecins d’une générosité & science remarquables, même si la violence tribale a été en fort recul, même si la figure du cardinal LAVIGERIE chez les missionnaires est exemplaire (c’est ce dernier qui a mis fin à l’esclavage) même si nos instituteurs ont été remarquable, et l’idée que les colonies étaient traitées de façon subalterne est radicalement fausse (les facultés d’Alger étaient la deuxième université de FR après Paris).
Certes, tout cela a existé, mais pour les économistes ne justifie pas la violence de la colonisation. Certes certaines de ces colonisations ont été moins violentes que d’autres, et tous n’a pas ressemblé aux 50 années de guerre pour faire la conquête de l’Algérie, mais il faut souligner qu’on ne connait pas un seul cas de colonisation à l’appel des populations autochtones : ce qui démontre que toutes les colonisations ont été marquées par la violence.
Non seulement s’emparer par la violence du territoire d’un autre n’est pas admissible dans son principe, mais en outre, dans la réalité, la colonisation était extrêmement violente.
- Sur la question autrefois discutée de savoir si nous avons exploités nos colonies ou si les colonies ont plus reçu de la métropole qu’elles n’ont jamais apportées à cette dernière,
La réponse aujourd’hui ne fait plus de doute : la colonisation a été une très mauvaise affaire pour les pays colonisateurs.
On ne le pensait pas jusqu’aux travaux du professeur J. MARSEILLE avec sa thèse « vous allez démontrer comment l’Algérie a été pillé par la métropole de 1830 à 1962 ». Il commence ses recherches et les documents qu’il trouve commencent à lui poser problème. En particulier, une plaquette du patronat (tiré à un million d’exemplaires) au moment de l’exposition coloniale à Paris dans les 30s, le patronat profitant de cette occasion pour demander la fin des colonies estimant qu’elles sont « un boulet qui empêche la métropole de se développer ». Plus il avance plus il est déconcerté par sa découverte.
A peu près comme ci, toute chose égale par ailleurs, on prétendait aujourd’hui que les DOM TOM rapportent plus à la métropole qu’elle ne coûte. Bien sûr si nous les gardons, c’est que cela permet d’être dans l’océan Indien, de pouvoir faire décoller la fusée Ariane, d’avoir une base militaire et navale. Ce n’est pas la question traitée ici.
La question est : est-ce que la Réunion, Martinique, Guyane rapportent plus que ce qu’elles coutent à la métropole ? NON
Au total, J. MARSEILLE au grand dépit de son prof, soutient la thèse au profit que l’ALG a plus profité de la métropole que l’inverse. Travaux si important qu’Albin MICHEL va publier sa thèse. Alors que la thèse néomarxiste dominait avant.
Devenu professeur des histoires des faits économiques à Paris Panthéon I Sorbonne, MARSEILLE va lancer une cohorte de thésard pour savoir si son résultat pouvait être vérifié pour d’autres épisodes coloniaux.
Le résultat est sans appel : dans tous les cas examinés la métropole a plus donné aux colonies que l’inverse. Le cas est certainement plus discuté en ce qui concerne les ex colonies anglaises. Les FR ont mis beaucoup plus que l’acquisition de territoire dans la colonisation, puisque beaucoup étaient persuadés qu’ils emportaient les DH et la civilisation et que c’était la mission de la FR.
C’est ce qui explique pourquoi la décolonisation de la FR a suscité tant de drame. Alors qu’au même moment la décolonisation anglaise se passe sans troubles majeurs, sauf la décolonisation de l’Inde (mais pas pour les mêmes raisons : la création des 2 Pakistan pour accueillir les musulmans et de l’inde pour les indous provoquent les migrations de populations et lorsqu’elles se croisent, donnent lieu à des massacres).
Rapport de la CDC cout/avantage des DOMTOM montre donc que : thèse de l’échange inégal est fragile sur le plan scientifique et forte sur le plan politique et médiatique.
C’est pourquoi la thèse est en chute, les économistes n’y croient plus.
Section 3 la mondialisation incomprise, de Ricardo aux Néoclassiques
Section 4 : La mondialisation retrouvée
P = production, Pr= producteur, Er = entrepreneur, M = marché, M° = mondialisation
Doyen JOURDAN, manuel d’économie en 3 tomes qui commence par une phrase vraie depuis la fin de l’économie de plan : « être économiste ou socialiste, il faut choisir »
Hollande est un social-démocrate, pas un socialiste, il ne parle pas d’économie de plan.
Donc on ne disait pas économistes libéraux sous les classiques mais économiste seulement. Car tous les économistes étaient par définition libéraux. Vu la connotation de « libéral » aujourd’hui il semble plus juste de parler plutôt d’économiste free-market (marché libre).
Pour répondre aux 3 questions de SAMUELSON :
- Révéler les préférences (que produire),
- Affecter les ressources (comment produire),
- Répartir les résultats (pour qui produire).
Il n’y a système économique que si un assemblage d’élément emboité les uns dans les autres permet alors un système qui révèle qu’est-ce qu’on veut (que produire), ensuite il faut mettre du T et du K c'est-à-dire des facteurs de P. Donc une fois que les besoins se sont exprimés par la technique du marché ou par l’Etat (production des B publics : justice, police) et en quelle quantité (Er propose, Cr répond). Que produire concernant la justice, police, la diplomatie, dans nos états contemporains la santé, éducation, routes, retraite, Etat providence. Comment l’Etat décide ? C’est la théorie du public choice (théorie du marché politique). C’est l’entrepreneur politique qui décide essentiellement en fonction du nombre de voix que cela lui coute/rapporte, pas d’intérêt général pour les économistes.
Pas d’intérêt général donc : c’est le Paradoxe de Condorcet & le théorème d’Arrow : il est mathématiquement possible de démontrer que les Er politiques quand ils produisent des B publics ne peuvent pas par la technique du vote, faire sortir des préférences.
A > B > C = A > C, or C peut > A, résultat absurde sur le plan de l’agrégation des votes quand il s’agit de l’utilité collective donc. Les préférences de U1, U2, U3 peuvent être différent de la somme de l’utilité collective. C’est le Paradoxe de Condorcet & ce qu’Arrow confirme. Aucun système d’intérêt général, souveraineté générale ne peut pas être issu d’un vote, Rousseau s’est donc trompé.
Alors si technique de votation ne marche pas, comment font les Er (entrepreneurs) politiques ? Théorie du public choice répond : les Er politiques sont des maximisateurs, simplement les Er économique ont une fonction objective de maximisation : le profit. La fonction objective de maximisation de Er éco c’est maximiser le profit. La fonction objective de maximisation de l’Er politique n’est ni plus noble ni moins noble que celle de l’Er éco. Il veut maximiser des voies l’Er politique.
But de l’Er politique est certes de gagner les élections, il maximise ses voies, ça n’exclut pas de vouloir faire le bien. Que produit l’Er politique ? Des impôts et des textes.
Bibliographie :
SITE ECOLE DE LA LIBERTÉ > audiovisuel.
- Sur la théorie du public choice Facchini
- Sur l’histoire de la pensée éco Schweitzer
Fait partie du cours.
+ Institut Coppet, Theillier.
Sujets d’examen
1) Les institutions font-elles la richesse des Nations ?
2) Les candidats aux élections présidentielles françaises de Mai 2017 et la Mondialisation
Mélenchon, Le Pen protectionnisme etc. néo mercantiliste, théorie des changes est la bonne pour lui etc.
3) La thèse néomarxiste de l’échange inégal a-t-elle une consistance scientifique ? Section 2 LECON 1
4) En économie du développement les bonnes intentions font-elles les bonnes politiques ?
Débat intentionnaliste et conséquentialiste ? Bonne idée résultat catastrophique. Pays pauvres aidés, écart a il bougé ? aide au développement aux dictateurs, il ne créera pas les bonnes institutions qui feront surgir des Er qui diront que les dictateurs favorisent pas la création de richesse. 2 thèses.
5) Le protectionnisme
6) Le libre échange
7) Le FMI : description & action. LECON 4
8) Le système monétaire international de la conférence de Bretton-Woods (1944) à nos jours. LECON 4
Nouveau système monétaire international se construit là. Politique de la BCE
9) Le libre-échange et le protectionnisme : quelles incidences sur la paix et la guerre ? Section 4 LECON 1 + un peu partout
Débat, un créer de la richesse, de la pauvreté ? Ou je peux démontrer corrélation causalité que chaque fois qu’il y a libre échange = création richesse ? Jamais le monde depuis qu’on a des statistiques a été aussi calme. Donc fausses idées (femmes battus, enfants torturés). Communisme plus de mort que la 1GM ?
Mais lien avec la mondialisation, l’ouverture, échange mondialisé, interdépendance. Etudes montre chute des guerres sauf localisés entre pays qui ont des mêmes frontières.
10) La théorie des couts comparatifs de Ricardo : explication & destin. Section 3 LECON 1
11) Commercer est-il immoral ?
Tout le cours
PLAN DU COURS
LECON 1 : L’émergence du concept de Mondialisation dans l’histoire de la pensée économique
Comment les idées à propos de la M ont fait leurs chemins dans le cours de l’H de la pensée ? Libre échange, protectionnisme ? A travers les différentes écoles comment le libre-échange, la M est perçue ?
Section 1 : la mondalisation refusée du Mercantilisme à List.
Ceux qui refusent la Mondialisation : Mercantilisme + Frederic List
Ils refusent l’idée de mondialisation, mais ce n’est pas la rendre responsable de tous les maux. C’est la thèse des marxistes et néomarxistes
Section 2 : la mondialisation stigmatisée de Marx aux Néomarxistes
C’est la thèse de Jaurès : la mondialisation porte la guerre comme la nuit porte l’orage : la mondialisation facteur de la guerre de 1914 ? pour Jaurès la concurrence exacerbe les rivalités à l’intérieur et entre pays.
La concurrence est un puissant facteur de G, et la G va éclater.
Partie forte faible dans un échange, vision objective de la valeur ?
Section 3 la Mondialisation incomprise, de Ricardo aux Néoclassiques
Certes l’hypothèse marche mais les conséquences non.
Section 4 : La mondialisation retrouvée
Le libre-échange amène à coopérer, à nous coordonner avec. L’échange fait tomber les préjugés, on a des idées sur l’autre.
Entre 1933 et 1939 le V du commerce mondiale a baissé de 85% en 6 ans.
DUROSELLE dit que la cause de la 1GM c’est l’aval fantastique de protectionnisme, néomercantilisme, qui s’est abattue sur l’EUR entre 33 et 39. ALL nationale socialiste (nazi) se soit fermée, car ultra nationaliste, et le protectionnisme dans l’ordre économique c’est le nationalisme dans l’ordre politique.
40% des emplois en FR sont liés à l’exportation.
LECON 2 : Ia mondialisation : les craintes
Malgré ce qu’on peut dire chez les économistes pro de la M, l’opinion publiques particulièrement en FR ITA ESP GRECE (97% chinois sont pour la M, 50% de FR). Au lieu d’aller chercher du côté du comportement, 35h, ils accusent les autres, dans l’économie moderne les émigrés, etc.
LECON 3 : La mondialisation : les espérances
Les craintes sont-elles justifiées ? M augmente les risques économiques, la dégradation de l’environnement, les inégalités ?
LECON 4 : Les questions monétaires internationales
LECON 1 : L’émergence du concept de mondialisation dans la pensée économique
Avant de donner une prière définition de la M°, il faut justifier le parti prit méthodologique qui consiste à approcher l’économie internationale par le biais du marché des idées.
C’est l’occasion de rappeler que 3 grandes familles se partagent l’approche de l’histoire (économique, politique) :
1) D’une part pour certains ce sont les individus qui font l’histoire, cette thèse n’est pas erronée et sans doute l’histoire eut été différente si Hitler avait réussi son concours d’entrée à l’école des beaux-arts de Salzburg.
2) D’autre part, d’autres estiment que ce sont les faits économiques et en particulier la nature des droits de propriété qui forgent les contours de l’ordre social, c’est la thèse de Marx pour qui l’infrastructure (superstructure chez Marx) est ce qui donne la forme des rapports sociaux en l’occurrence les rapports de production entre ceux qui possèdent l’outils de production, et qui peuvent acheter cette marchandise si particulière qui s’appelle le T humain, et qui est la seule capable de générer toujours plus d’argent : la plu value.
3) Enfin d’autres estiment que ce sont les idées qui mènent le monde. Et que IRL nos actions sont largement dépendantes de notre panier d’idée et que même si on ne le dit pas consciemment à chaque instant, nos actions sont la conséquence de nos idées.
Pour la troisième théorie, deux économistes aussi célèbres et aussi opposés : KEYNES & HAYEK estimaient cela et sans doute leurs propres œuvres plaident ce sens.
Keynes
3 tons que le monde dans lequel nous vivons ne serait le même si KEYNES n’avait pas écrit la théorie générale, comprise et analysée comme une justification de l’intervention de l’Etat (à tort sans doute) s’il y a un équilibre durable de sous-emploi. Idée transformée dès l’après-guerre dans le laboratoire de l’Etat providence BEVERIDGE à partie de 1945.
En FR, le pourcentage des P.O par rapport au PIB en 1913 était de 9% du PIB. En 2015 dernier chiffre connu, il était de 47,1%. Prélevé aux E et ménages, et redistribué aux E et ménages et S public/B public.
A 9% c’est une société libérale, à 47% c’est une sociale démocratie.
La dette publique FR a augmenté sous Sarkozy comme sous Hollande, ils ne sont pas libéraux, le PO et la dette publique ont augmenté (Dette publique = +500 milliards € sous Sarkozy, +250 milliards € sous Hollande). Le plus social-démocrate c’est VGE (PO + 7,2% en 7 ans, Mitterrand +2,1 en 14 ans).
DG et Pompidou ne sont pas les pires années, on est dans les 30 glorieuses. Il n’y a pas de lien entre niveau de fiscalité et croissance de l’économie. Le record des P.O en EUR c’est le Danemark, lequel se porte bien.
Donc même si on trouve des corrélations en éco, est-ce une causalité ? Evra à l’OM, OM gagne, corrélation (depuis qu’il est là l’OM gagne), mais est-ce une causalité ? non.
Si une société quand on prend 9% aux E et ménages de toute la richesse nationale ou 47,1% : est-ce que l’ordre social est le même quand 1€/2 est pris aux entreprises et aux ménages ou quand 1/10 est pris ?
On essaie de trouver des causalités, corrélations et voir si ces dernières sont des causalités. Aux vues des chiffres, ce qu’on peut dire c’est que on est dans un type de société à chacun selon ses mérites.
- Aristote, justice commutative
- Justice distributive : Répartition fonctionnelle en fonction de son apport et de sa valeur ajoutée, mais problème de l’imputation des facteurs (comment déterminer la Valeur ajoutée de qqn ? dans une richesse de 100, Comment répartir dans T/K, dans le T qu’est ce qui revient à l’ingénieur, à l’ouvrier ?). La comptabilité analytique et informatique a permis de mieux quantifier qui fait quoi. Mais le PDG ne créer pas de valeur ajoutée
• Théorie de Keynes
Donc dans le monde de KEYNES jamais il n’aurait prévu 47% de PO. Dans son ouvrage Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (3è tirage au monde dans l’histoire de l’imprimerie) il démontre contrairement aux autres que l’économie de marché est le bon système mais qu’il faut l’intervention de l’Etat car équilibre durable de sous-emploi de façon endogène.
C'est-à-dire que si on laisse l’économie de marché fonctionnée d’elle-même elle ne peut pas revenir au plein emploi. Le mécanisme de flexibilité des S permettant de baisser le S jusqu’au moment où tout le monde était embauché, nous dit Keynes, est inflexible.
Donc il faut un choc exogène, c'est-à-dire extérieur (multiplicateur d’investissement M=1/1-C). Keynes va dire qu’il faut intervenir, sinon l’éco va stagner et le taux de chômage (crise de 29) s’étendra dans le temps et l’espace.
• Solution de Keynes :
Donc soit par
- Les transferts sociaux
- La politique monétaire
Pour booster la D, c’est le principe de la demande effective chez Keynes : seule une action sur la D a de l’effet, pas sur l’O car en court terme ça marche pas et il se base sur une hypothèse de structure à court terme. Donc c’est du côté de la D qu’il faut chercher.
D = Consommation + Investissement. Il se tourne soit du côté de la C, soit de l’I.
Pour l’investissement, l’efficacité marginale du K c'est-à-dire que le rendement est en baisse historique, faut que le taux d’intérêt soit inférieur, c'est-à-dire que l’argent coute moins cher que ce que rapporte l’investissement, mais si le taux d’intérêt n’est pas trop bas ? Alors toutes les liquidités à un certain niveau tombent dans la trappe monétaire.
Donc si je laisse de façon endogène l’économie fonctionner d’elle-même selon KEYNES, elle arrive à un équilibre durable de sous-emploi, seule une action extérieure au marché peut relancer l’économie. Donc on va booster la D (transferts sociaux, politique monétaire, politique budgétaire, grands travaux avec effet multiplicateur). C’est pourquoi on fait des lignes de TGV : Cette ligne inaugurée qui aura couté 18 m € permettra de verser des salaires qui permettront d’acheter. Et donc les plans de charge des Er se gonflent, et comme y’a du T on va chercher dans le bac du chômage. On cherche les individus et lui offre du T. C’est l’économie du sorcier. Mais en FR la politique de relance depuis des décennies ne marche pas.
2000 ans que les dirigeants attendaient de pouvoir intervenir, car ça permet de récupérer des voix. La théorie économique disait unanimement que Moins l’Etat intervient, mieux l’économie s’en porte. Et pourtant KEYNES dit qu’il faut intervenir (à propos de la crise de 29).
Mais pourtant ce n’est pas lui qui a inspiré ROOSEVELT (qui a inventé le New Deal avant la théorie générale de Keynes).
Hayek
En 1945, F.HAYEK publie La route de la servitude. Contrairement à ce que beaucoup pensent puisque le social-nationalisme et le fascisme donc corporatiste, une forme de socialisme, ayant été écrasé, on pense que la liberté est là.
HAYEK n’est pas d’accord, il publie un ouvrage (succès) La route de la servitude. Son idée est que les libéraux sortent vaincu de la 2GM et qu’au mieux les sociales démocraties très étatisées vont s’imposer, au pire le communiste (le tout Etat).
Son titre correspond à son explication : quelle route vers la servitude ? le communisme est facile à repérer, c’est pourquoi il y a un mouvement anti communiste en EUR OUEST. La route vers la servitude pour Hayek est aussi sûre avec la sociale démocratie, car l’Etat grignote nos libertés et va s’occuper de nous en croyant faire notre bien.
Exemple : pour la Grippe, Pierre BABOT, l’Etat se paye des spots de publicité avec l’argent des contribuables pour nous expliquer ce qu’il faut faire pour la grippe alors que c’est évident. L’Etat a fait de nous des assujettis, il le dit même dans son système de Sécurité sociale (il qualifie les gens de « sujet »).
La route qui mène vers la servitude le plus surement c’est la sociale démocratie soft pour HAYEK.
Exemple :
HAYEK en 1947, va réunir une 30aine de prof, 7 seront prix Nobel d’éco, à Vevey. Il est sponsorisé par le roi du poulet aux USA qui aimait ses idées, il le contacte et dit qu’il a raison. Il l’installe à l’hôtel du Mont Pelerin pendant 1 semaine et lui dit de réfléchir sur les voies qui ramènent vers la société libre. HAYEK décide alors de créer la Mont Pelerin Society (MPS). Et va faire un certain nombre de disciples, et va leur apprendre la société libre du PDV des libéraux. Plusieurs exemples :
- Reagan
REAGAN en 8 ans a fait stagné les P.O. Le taux de PO au bout de 8 ans est rigoureusement le même qu’avant. C’est la première fois que l’Etat stagne (1980-1988).
Reagan, la révolution conservatrice américaine, est le premier coup d’arrêt depuis EISENAUER à l’extension continue de l’Etat.
Elle a à peine repris avec Obama.
- Thatcher
Un ingénieur en chimie, étoile montante du parti conservateur UK, la MPS lui propose de rentrer et elle va intégrer la MPS, écoute le patron de la ASI (adam smith institute), elle est imprégnée des auteurs.
Le discours d’investiture de REAGAN est mythique, il a dit qu’il s’inspirera de F.BASTIAT et a montré qu’il ne voulait pas d’interventionnisme de l’Etat, discours libéral. THATCHER suivra ça. Elle devient 1M de 1979 à 1999. Sa première décision a été d’anoblir HAYEK.
THATCHER va baisser de près de 10 points les PO en 11 ans.
Les politiques libérales n’étant pas destinées à être obligatoirement impopulaires contrairement à ce que l’on entend.
Il faut peut-être rappeler que THATCHER n’a remporté 4 fois consécutive les élections législatives. Elle était donc partie pour un règne de peut-être 20 ans, mais les autres liber-conservateurs se sont vu en second rang jusqu’à leurs retraites et a été victime d’un putch à l’intérieur du parti conservateur.
Le parti travailleur & conservateur vote pour savoir qui est le leader même s’ils sont au pouvoir ou si elle a une motion de défiance. Pendant que THATCHER est au G8 à Versailles elle voit qu’elle est battue par une motion à l’intérieur du parti conservateur. Elle remet alors sa démission.
Conclusion :
HAYEK a montré par l’assaut de la MPS que les idées décidément peuvent changer le monde.
Il est donc une voie sans doute féconde d’attaquer un sujet aussi énorme que la M° en s’intéressant aux idées qui ont jalonné l’histoire de la pensée à propos de la M° que les anglo-saxons appellent, sans doute plus correctement, globalisation.
Il est temps de donner une première définition de la M°.
La M° ou globalisation c’est l’intensification et l’élargissement continu des échanges de B, de S, d’I, de transactions financières, de mouvement de K humain, et enfin d’abord peut être aujourd’hui, l’échange des savoirs & des connaissances qui entrainent un partage et une mutualisation des avancées scientifiques accélérant de façon crucial la vitesse de diffusion des innovations.
- « Accélérant de façon crucial la vitesse de diffusion des innovations »
Commençons par ce dernier point : il y a un demi-siècle encore, un progrès technique ou une découverte importante en matière médicale (nouveau traitement contre le cancers) mettait des années pour arriver jusqu’aux endroits les plus reculés. Le progrès n’était pas partagé par tous.
A la seconde ou un nouveau protocole est établie contre le cancer du poumon, instantanément tous les oncologues du monde, les cancérologues sont avertis que ce nouveau protocole est supérieur en termes de résultat au précédent. Internet, même si on n’a pas de recul, est très certainement un progrès, toute chose égale par ailleurs, supérieur quant aux conséquences, à l’invention du feu ou à celle de la monnaie. Nous vivons à peine aux prémices du début du commencement d’une accélération inouïe du savoir.
Exemple : désormais chaque moins de 18 mois (24 mois il y a 3 ans), la totalité des connaissances en médecine double. Et on est au début du big data, à un moment, proche, ou chaque 3 mois le stock de connaissance en médecine via le big data va doubler. A travers cela on peut réaliser ce qu’on ne pouvait avant.
L’un des 3 simulateurs du rafale fait 600 m d’opération/s.
Le PT n’a aucune limite sinon celle des connaissances qui ne font que s’accroitre.
28/01/17
Réflexion sur la définition de la Mondialisation :
La définition standard de la mondialisation consistant à expliciter l’idée que la globalisation c’est l’intensification & l’élargissement de tous les échanges est un phénomène qui est perçu très différemment selon la dimension retenue.
• Quand il s’agit de dire qu’il faut faire circuler entre nous tous les B et les S, l’apport se fait aisément
• Quand il s’agit des Investissements, le consensus est assez grand.
• Déjà quand il s’agit des transactions financières, et le fait en un clic de faire passer 5 milliards de $ d’un pays à un autre, la discutions est plus vive. En témoigne les campagnes répétées du groupe ATTAC qui proposent de taxer chaque transaction financière, et ce débat est connu sous le nom de Taxe Tobin (prix nobel d’économie, qui malgré de nombreuses réputations qu’on utilise son nom, est l’alibi tout trouvé des altermondialistes qui peuvent se permettre de dire que même un prix Nobel trouve que la finance est devenue folle, et que des états ou des emplois puissent être sacrifiés par une seule opération financière est insupportable LECON 2 SECTION 4).
• Là où le débat fait une énorme crispation qui ne cesse de s’amplifier jusqu’à imaginer de construire des murs, c’est lorsqu’il s’agit de la libre circulation des personnes. Aujourd’hui il faut être hypocrite pour occulter que la mise en cause de ce droit élémentaire pour un être humain à vivre sa vie ou il le désire est fortement contesté, et les symptômes sont multiples. En témoigne les parties anti-migrations qui oscillent entre 20 et presque 50% (en AUT). Mais symptôme plus révélateur : voilà que l’exemple même du pays qui démontre que l’immigration peut être une chose remarquable pour un pays élit un candidat qui vient de confirmer qu’il veut construire un mur entre USA/MEX. C’est un cas d’école intéressant, permettant grâce à l’analyse économique, non seulement de comprendre le pourquoi des choses, mais de dépassionner le débat.
Séparons les questions :
- Est-ce un DH élémentaire que de vivre sa vie où il le désire ?
Ou bien est-on comme jusqu’au milieux du 2ème siècle, condamné à vivre sa vie là où le sort nous a fait naître ? il n’y a pas de discussion dans un ordre libre, à vivre son existence là où on a choisi de la vivre.
- Est-ce que pour les économistes, l’immigration, la circulation des personnes est un atout ou pas ?
La réponse est unanime : OUI. La preuve, absolue, qui clôt la discussion est que le premier pays du monde est composé à presque 100% d’immigrant : les USA sont composés de vagues de migrants. Et pas d’européen donc ils se sont adaptés.
Dans 30 ans on peut penser que clairement il y aura dans plusieurs pays des vagues de migrants syriens etc. Ils seront le K humain de demain. Sur la question est ce que l’immigration peut apporter quelque chose à un pays : OUI. Ceux qui disent non sont des idéologues, pas des économistes.
- Pourquoi ce malaise ? est ce qu’il y a un paradoxe ?
Les pays les plus prospères du monde ont pourtant un problème avec l’immigration. Il faut que l’économiste se demande s’il y a un paradoxe entre le fait que les USA sont composés à 100% d’immigrants mais que pourtant les pays se tournent vers le protectionnisme ? comment peut-on être contre l’immigration alors qu’intrinsèquement, loin d’être mauvais, le phénomène de circulation des individus (Irlandais 1980, Siciliens début 20ème, Polonais 1920, pourquoi ? Pour avoir une meilleure vie). On prend les risques, se déracine, va ailleurs pour améliorer ma vie (créer des Entreprises et donc embaucher des salariés, être salarié et donc payer des cotisations sociales).
Mais dans l’histoire de l’immigration, cela sert aussi à la FR (certificat d’apatride, c’est typique de ce qu’était l’immigration avant le malaise, il s’engage pour la FR dans la guerre, pas de passeport FR mais donc passeport d’apatride. On ne devenait pas FR mais on avait un certificat, après des procédures on peut obtenir la nationalité).
- D’où vient qu’un phénomène dont on ne peut pas contester les bien faits soient aujourd’hui lourdement remis en cause, en particulier dans les pays riches ?
La preuve en est : les succès électoraux incroyables de parties ouvertement anti-immigrés.
L’économiste professionnel n’a pas beaucoup de mal à comprendre la cause du malaise. Cette cause à un nom : l’Etat providence. Quand quelqu’un arrive dans un pays (définie par des frontières), et sans avoir payé le moindre ticket d’entrée, bénéficie immédiatement d’un niveau de protection sociale ou/et d’éducation, ou/et d’hôpital, d’aide multiple, niveau de protection sociale issue de siècles d’épargne accumulé, le malaise existe entre ceux qui sont à l’origine depuis des générations de la constitution de cette protection de haut niveau et ceux qui n’ayant jamais participé à a partie accèdent cependant avec les mêmes droits que les autres.
Le mécanisme de l’immigration-émigration est complètement faussé, et devenu pervers à cause de ce sentiment d’injustice ressenti par les nationaux de plus longue date.
- Comment démontrer que lorsque chacun a fait son écho, cela dégonfle immédiatement tout sentiment de racisme ou d’hostilité ?
Constate-on dans une salle de cinéma à Marseille des réactions hostiles, des regards xénophobes, ou des réflexions déplaisantes à l’égard d’individu qui manifestement sont soit des nationaux récents, soit ne sont pas des nationaux ? On ne peut pas le constater. Pourquoi ? car tout le monde a payé son ticket d’entrée. La même remarque se constate dans les restaurants.
Mais quand, dans les files d’attentes, des innombrables S de l’Etat providence, le résident national qui, par exemple, cotise depuis 40 ans, s’aperçoit que celui qui est arrivé il y a 24h, a autant de droit que lui, a un sentiment de révolte. C’est peut-être minable, l’économiste prend l’individu tel qu’il n’est pas tel qu’il devrait être. Oui mais l’économiste étudie la logique des comportements humains individuels des individus tel qu’ils sont. Ils sont séduits par le profit. On ne travaille pas pour la gloire de la FR mais pour un profit. Pour aider, aimer ce qu’on a choisi librement de fonder dans une cellule de solidarité.
La première cellule de solidarité dans un pays (redistribution de R) c’est la famille. Les parents, 1 travaille et le R se répartie sur le conjoint & les enfants.
Les économistes parlent de « tribu » pour la famille. Dans une société moderne nous voyons la spécialisation des taches s’émousser et la femme accéder au marché du T afin de produire de la valeur ajoutée afin de redistribuer les R pour aider ceux avec qui elle a choisi librement de fonder une cellule.
Quand donc sans avoir pour le moment jamais participé, on passe à table et au banquet, ceux qui ont depuis longtemps participés et permis qu’à cette table il y est beaucoup de mets, vont ressentir, à tords ou à raisons, un sentiment d’injustice.
Soit, un immigré et sa famille en condition totalement irrégulière, et qui est dans un centre de rétention. Chaque jour, il reçoit 11€60. Imaginons qu’il soit avec une autre personne et 2 enfants, il reçoit près de 50€/jour y inclus les jours ouvrés.
Soit, un retraité modeste qui a cotisé pendant 40 ans et dont la retraite est de 900€/mois VS 1500€/mois pour l’immigré.
- Nous avons l’explication puisque nous connaissons largement la sociologie électorale de ce qui se porte vers un vote dont la coloration anti-immigré désormais ne se cache plus.
L’économiste laisse aux philosophes, aux journalistes, aux moralistes et aux hypocrites le soin de qualifier ces gens de racistes. Ce n’est pas la question de l’économiste, il se demande pourquoi des gens peuvent-ils arriver à ce genre de positions. Mais l’économiste qui n’est pas seulement analytique, à des choses à proposer.
- Il y a près de 30 ans le prix Nobel BECKER, face à cette question qui montait, a proposé une solution stimulante, tellement féconde du reste que des pays comme le CANADA l’ont adopté.
Et elle donne manifestement les résultats attendus et espérés.
Chaque année, pourquoi ne pas mettre aux enchères des visas pour rentrer dans un pays, technique qui permet immédiatement de sélectionner les motivés c'est-à-dire ceux qui viennent pour refaire leurs vies, de ceux qui essaient de rentrer dans un pays d’abord avant tout, sinon exclusivement, pour immédiatement profiter de l’hôpital, de l’école, des S de l’Etat providence.
Mais pour ceux qui n’ont pas les sous ? BECKER a une solution.
- Mais que faire pour ceux qui n’ont pas les moyens d’enchérir ?
Tel est le cas du reste de la quasi-totalité des candidats, car s’ils avaient des revenus, ils ne chercheraient sans doute pas à quitter le pays. Pour BECKER, très certainement, des banquiers seront présent, ils vont analyser des dossiers (motivation des gens, K humain) et n’hésiteront pas à prêter et à investir sur des gens sur lesquels ils croient (parient) espérant en retour que dans cette cohorte il y aura le Bill Gates de demain, qui réussira, restera dans cette banque, en deviendra un gros client, et rapportera pendant des décennies à cette banque.
Est-ce une utopie ? Non seulement ça marche mais on peut démontrer que les banquiers joueront leurs rôles dans la façon dont, en FR, ils s’arrachent littéralement les candidats pour leurs prêter de l’argent, lorsqu’ils sont élèves entrant à HEC. 1 fois par an il y a une bourse aux banques avant la rentrée universitaire ou les banques reçoivent les candidats nécessiteux et se les arrachent pour être le banquier qui pendant 3 ans va financer l’individu.
En effet, le risque est très faible, mais le rapport peut être excellent, 100% des élèves d’HEC, des IAE vont avoir demain des positions et salaires considérables. Non seulement je suis sûre d’être remboursé mais évidemment le banquier qui a permis à l’étudiant de condition modeste de suivra sa scolarité attend que l’étudiant soit reconnaissant et espère dans cette cohorte qu’il y ait le X. NIEL de demain, le GRANJON de demain. C'est-à-dire les Entrepreneurs de demain.
DONC ceux qui sont motivés vont continuer les enchères, et ceux qui n’ont pas les sous on aura le mécanisme du banquier : il parle sur l’avenir, les fonds qui alimentent les start-ups.
Récemment des gens ont souscrit des actions (augmentation de K) d’une société, start up sur le marché de la pharmacie avant-hier. Sauf que depuis 10 ans sur ce marché les start ups poussent et il y a un cartel (Sanofy, Bayer), les rangs de situation du cartel sont instables, car ils s’entendent, oublient d’innover car pas de concurrence (Orange Bouygues, SFR) alors un entrepreneur fonde une entreprise (en l’espèce Free). « Il ne faut pas s’endormir sur le môle oreiller du profit ».
C’est pour ça que les monopoles ne sont pas interdits tant que je peux contester celui qui est en place, le monopole ou le cartel n’est pas dangereux du tout. Aujourd’hui IRL les monopoles sont d’états, pas privé. (Même Microsoft). Les seuls monopoles durables dans le temps qui ne peuvent être contestés sont les monopoles de l’Etat. C’est pourquoi tout le monde veut être en monopole protégé, car on ne peut être licencié, et même si on perd des sous, osef car il y aura des subventions ou augmentation de K par l’Etat.
Sinon EDF serait à la ramasse. Les contribuables avec l’impôt aident EDF en réalité.
Donc circulation des personnes pose problème, on a une montée du nationalisme (politique) et protectionnisme (économie). On est resté sur le nationalisme pour l’instant mais le protectionnisme est plébiscité de plus en plus (51% des intentions de vote). Depuis la doctrine Monroe, TRUMP a été élu sur un programme protectionnisme.
C’est le même phénomène, le protectionnisme en matière politique c’est le nationalisme.
Donc d’où vient le protectionnisme en terme théorique ? quels sont les premiers courants qui ont porté les fondements du protectionnisme ?
Section 1 : la mondalisation refusée du Mercantilisme à List.
§1 Aux origines du protectionnisme : le Mercantilisme
• Naissance
Il a pris naissance au 16è siècle, a atteint sa maturité au 17 et 18è, a décliné au 19è, a repris de la force dans les années 30s, que les économistes et les historiens qualifient de période néo-mercantiliste.
On croyait en avoir terminé avec cette idée à partir de 1945, où ayant constaté les ravages dramatiques du protectionnisme, et crée l’accord de la Havane (sur les tarifs et le commerce) et crée le GATT (aujourd’hui OMC), c'est-à-dire la constitution chaque jour les baisse des tarifs douaniers et la victoire du libre-échange.
On en attendait d’abord et avant tout que cet échange massif, cet abolition des frontières participe à une ambiance de paix, ce qui s’est vérifié (SECTION 4 LECON 1).
Est-ce la montée du chômage ? La crise des subprimes ? Ce mouvement d’adhésion massive au libre-échange s’est brisé depuis une dizaine d’année ou à ressurgit à la stupéfaction des économistes, une percée du protectionnisme qui techniquement ne s’adosse pas aux mercantilismes utilisés au 16 17 18è mais qui participe évidemment exactement du même esprit.
• Principe
Le principe fondateur du mercantilisme est le suivant : la théorie de la valeur des mercantilistes stipule que la valeur de tous B et S est son équivalent en métaux précieux. La valeur n’est donc point intrinsèque mais extrinsèque. C’est la raison pour laquelle dans la folie des grandeurs les mercantilistes ne pensent qu’a accumuler de l’or et de l’argent.
Si toute richesse provient de la possession des métaux précieux, par définition si des métaux précieux quittent le sol national, le pays donc s’appauvrit. Comment éviter que des métaux quittent le territoire national ? En interdisant les importations. Car pour payer l’exportateur, il faudra lui donner la monnaie c'est-à-dire à l’époque l’or et l’argent. Toute sortie d’or ou d’argent est une catastrophe. Pour contrer les importations, il suffit d’élever des barrières douanières très hautes, encore mieux d’interdire l’entrée des B et S.
• Formes
- La forme la plus orthodoxe primitive et primaire
Sera appliquée par le laboratoire des mercantilismes, qui était à l’époque le premier pays du monde : L’Espagne de Philippe IV, cette forme-là plus brutale du protectionnisme s’appelle le Bullionisme (du mot bullion = lingot).
- Avec les mêmes buts et les mêmes principes, l’UK va choisir une forme plus sophistiquée de mercantilisme : le commercialisme.
Comment éviter que des produits rentrent en UK ? Et fasse donc sortir de l’or ou de l’argent ? En créant une flotte de combat et une flotte commerciale qui sillonne toutes les mers. La marine anglais va naitre à cette occasion. Les provinces unies vont faire de même, la marine hollandaise.
A cette occasion une innovation juridique va naitre : la notion de pavillon national. Si le bateau a un pavillon national UK on lui fou la paix, sinon on l’attaque, le taxe. En FR on a la protection du ciel H24. Rafales & Mirages.
- Avec toujours le même but du protectionnisme : la FR va choisir une autre voie qui aujourd’hui encore explique une notable partie de la structure de l’économie française : le colbertisme
JB COLBERT va imaginer un mécanisme pour éviter d’importer les B et S qui nous manquent et qui en contrepartie feraient sortir de l’or et de l’argent. Il propose à Louis 14 de fabriquer sur place ce qu’auparavant on importait.
Et c’est la création d’entreprises mythiques comme la manufacture St Gobin, et sous Louis 15 grâce à Madame de Pompadour très entreprenante va littéralement concevoir la manufacture de Sèvres.
Ce dernier exemple montre la problématique : la porcelaine était encore plus qu’aujourd’hui utilisée intensément. On l’importait entièrement, il n’y avait pas d’industrie de porcelaine en FR, de Saxe du coup. Pas d’ALL mais d’un des pays d’ALL, le royaume de Saxe.
En important de la porcelaine de Saxe et en payant en métaux précieux, il sortait donc ce qui fait la richesse des nations d’après les mercantilistes c'est-à-dire pour la payer c'est-à-dire de l’or ou de l’argent.
COLBERT décide de produire sur place ce qu’on importait avant : la porcelaine de Limoges, puis de Sèvre. C'est-à-dire produire sur place ce qu’on importait avant.
L’idée que c’est à l’Etat de faire, de fabriquer, au minimum d’impulser, structure aujourd’hui encore une des économiques les plus étatisés du monde c'est-à-dire la FR.
De COLBERT au général DG, la filiation est directe, DG considérait par exemple que les grands projets devaient être impulsés par l’Etat et qu’évidemment s’il ne fallait pas tomber dans la planification impérative, la planification indicative était ce qui donnait l’impulsion aux pays.
Aujourd’hui encore un nombre important de commentateurs estiment que l’origine des 30 GLORIEUSES se trouve dans l’impulsion que l’Etat donnait à l’économie.
Les économistes professionnels en doute (Mc Arthur) mais il n’empêche que si aujourd’hui en FR, on trouve tout à fait naturel que le transport ferroviaire ou la production d’électricité, ou celle de gaz, ou le S de la Poste, ou le transport aérien, ou même la construction d’automobile, soit lié à l’Etat. L’Etat donc produit, ou que l’Etat éduque, ou soigne, ou secoure les misères.
Près de 80% des hôpitaux USA sont des fondations caritatives aux USA. 90% des étudiants boursiers le sont à l’issu de fondation caritative (don d’ancien élève).
La FR du 21 ne serait pas la même s’il n’y avait pas eu COLBERT et si l’Etat se contentait de ses missions régaliennes
On connait donc les 3 formes de mercantilismes.
• Popularité
- Le mercantilisme ne mérite pas l’excès d’indignité dans lequel le range habituellement la quasi-totalité des économistes professionnels à cause de la préconisation du protectionnisme.
En effet la Valeur ajoutée du mercantilisme a été de rompre avec la philosophie mortifère d’austérité qui prévalait jusqu’à lui sous la forme du magistère des scolastiques c'est-à-dire essentiellement depuis ST Thomas 13è.
L’église catholique condamne fortement la poursuite de la richesse, le prêt à intérêt, et estime que tout supplément de richesse doit être affecté à l’église d’une part pour sauver son âme, d’autre part pour consacrer des œuvres somptuaires aux créateurs. St Thomas « purifie » l’argent pourvu qu’on la donne à l’église, qui en fait des cathédrales, des églises magnifiques etc.
Par contraste, le mercantilisme va prôner le chryso-hédonisme (désir de l’or) la philosophie du mercantilisme (le culte des métaux précieux) s’appelle en économie le chryso-hédonisme.
En réhabilitant la richesse, en estimant qu’il n’est pas sale d’accumuler des métaux précieux, en louant la poursuite de la richesse, les mercantilistes ont rendu un S immense à l’économie, il prépare le message des classiques.
Et c’est depuis qu’on a libéré les forces productives que la croissance a apporté ses bien faits. Si au 21è on a un tel niveau nous le devons aux mercantilismes, on vient de rendre crédit à cela. Si on condamnait la richesse comme au moyen âge, on ne pourrait financer une expérience qui a besoin d’un financement extérieur pour acheter les facteurs de P (T, K) et donc créer les géants comme Amazon, Yahoo…
Nous avons le niveau de vie qu’on mérite, du moins les pays qui ont adopté les bonnes institutions, on le droit au mercantilisme
- Mais à côté de cela, on a hérité du protectionnisme. Il ne demande pas l’excès d’honneur dans lequel l’opinion publique aujourd’hui imagine que le protectionnisme est la bonne solution pour avoir une économie saine et prospère.
Dès la 1ère expérience systématique de protectionnisme dans l’histoire du monde, les résultats apparaissent très lourds.
L’ESP était le premier pays du monde au 16è siècle. En 1 siècle, l’ESP est ruiné. Elle devient l’homme malade de l’EUR, et a agonisée jusqu’en 1975. Le général Franco, adepte du corporatisme prolonge le protectionnisme intégral de l’ESP jusqu’à sa mort.
Exemple : en ESP sous Franco, même l’hôtellerie était publique, certains sont toujours des hôtels d’Etat aujourd’hui, et tout était fermé, l’entrée des étrangers menaçait le régime autoritaire, c’est pourquoi ces régimes pratiquent le protectionnisme. Internet menace cela aujourd’hui, tout circule.
C’est car on débat dans nos démocraties qu’on finit par démontrer ce qui est le plus efficace, qu’elle solution est meilleure, en physique, en régime politique etc. on a des vérités.
2000 ans que les Vietnamiens sont persécutés, mais rien ne les fait fuir, à part le communisme (Pol Pot, Cambodge 1977). AFR à partir des 70s Guinée, Turquie, Angola choisie le communisme. Rhodésie (Zimbabwe) était la suisse de l’Afrique, le seul pays passé au communisme intégral, nationalisation de toute l’économie. Très prospère. En 40 ans C’était le pays le plus pauvre du monde.
Mettez de la propriété publique au Sahara, 30 ans après il faut importer du sable. On l’a prouvé avec les deux Corées, les deux ALL. L’inde est un pays ou l’économie était l’une des plus socialisé au monde, il y a 20 ans ils adoptent les institutions de l’économie de marché. 420 millions ont rejoint le niveau de vie des occidentaux.
Le facteur le plus important de toute la mondialisation c’est la réduction des inégalités dans le monde depuis 50 ans ç cause du libre-échange, de la globalisation. CHINE, INDE etc
Mais il faudra faire encore plus attention, à l’intérieur de certains pays elles se sont accrues. MAIS quand on entend inégalité on pense à injustice, les inégalités croissantes ne sont pas des injustices (un homme mesure 1m80, l’autre 1m40, c’est une inégalité. Si je suis un libéral alors ce n’est pas une injustice parce que peut être que l’autre a un QI 2x plus grand, un K humain mieux. Si je suis un social-démocrate, je vais faire un prélèvement de cm et on aura une société plus égalitaire là où il y avait de l’inégalité. Ça présuppose que toute inégalité soit une injustice. Celui qui travaille plus ce n’est pas si injuste qu’il gagne mieux sa vie).
Activité utile + rareté + intensité de la D = valeur
Ronaldo au stade, 100€/billet, recette plus forte que l’organisateur de colloque de droit 12/places. Donc c’est la valeur.
Est-ce qu’un prof en droit peut mettre des poubelles dans un camion ? Oui, est ce qu’un éboueur peut faire un cours de droit ? Non, plus rare, donc mieux payé.
L’Espagne a décliné de façon irrésistible à cause du bullionisme et ce à cause de 2 raisons :
- D’une part en pratiquant le protectionnisme intégral les producteurs espagnols n’ont donc pu été confronté à la concurrence, donc à la comparaison. En fermant les frontières hermétiquement, le producteur local ne s’est plus alors ou sont ici ses forces, là ses faiblesses. Il croit même qu’il est certainement excellent puisque seul sur son marché le consommateur est obligé de passer par lui.
Mais comme le protectionnisme finit toujours par craquer, quand le pays se ré-ouvre au libre-échange (1881 tarif en FR agriculture) alors le constat apparait. Les uns ont progressé à toutes vitesses, les autres ont stagnés (l’ex RDA avait pour point fort son industrie automobile avec les mythiques Trabant. En 1989, le mur de Berlin s’effondre, le châssis des Trabant étaient encore fait en bois. De l’autre côté ex RFA on faisait des Mercedes des Audi des BM et des Volkswagen.
Quand le protectionnisme cesse, que la parité du mark Est/Ouest on a lâché les Trabant, pas de demande pour cette dernière.
- La seconde conséquence c’est que l’éco espagnole s’affaiblissant gravement, la croissance des flux réels était faible, par contre non seulement la circulation monétaire était intense, mais l’ESP et le PORTU envoient C. Colomb et les portugais Magellan dans des expéditions dont le seul but était la mine d’or et d’argent, pour trouver des métaux précieux et de les rapporter dans les cargaisons et les soutes. C’est alors que chaque fois que les flux monétaires sont supérieurs aux flux réels, l’ajustement se fait par la hausse nominale durable du niveau général des prix, l’ESP connait la grande inflation en 1 siècle, et elle est complètement ruinée.
On parle de miracle espagnol en 1975, démocratie, putch avorté, et l’ESP rentre dans l’UE c'est-à-dire dans une zone de libre-échange (marché commun, CEE, UE) et sort d’une pauvreté impensable.
02/02/17
• On a parlé de l’inflation, ce qui nous amène à faire un détour par la théorie quantitative de la monnaie
: les contemporains furent extrêmement frappés par l’immense inflation ravageant l’ESP à partir du 20è siècle et l’affaiblissant pour plusieurs siècles.
Les économistes de l’époque se demandent alors ce qui explique ce phénomène ?
- Jean BODIN, et BOISGUILBERT vont comprendre qu’il y a un lien entre la quantité de monnaie et le niveau général des prix.
Plus exactement, un déséquilibre qu’assez judicieusement KEYNES qualifiera ainsi « trop de monnaie chassant après trop peu de bien » et comprenne qu’il n’y a pas qu’une corrélation entre les flux monétaires et les flux réels, mais qu’il y a une causalité. Autrement dit, ils vont comprendre que ce qu’on qualifiera plus tard d’équation des échanges est comptablement une tautologie (MxV=pxT) c'est-à-dire une égalité comptable parfaite.
Par définition, les transactions (T) multiplié par le prix auxquels elles sont souscrites (P) doivent absorber la masse monétaire (M) multipliée par sa vitesse de circulation (V).
S’il n’en était pas ainsi, il resterait de la monnaie qu’ils chercheraient à acheter et qui donc ne trouverait pas preneur. Mais IRL l’équilibre monétaire (LECON 4) exige et impose le phénomène suivant : les transactions (T) vont se faire jusqu’à un niveau de prix auquel toute la monnaie qu’ils veulent acheter arrive à se placer (c’est la liquidité : tant qu’il en reste, les Er qui arrivent sur marché et proposent des choses à des prix tant qu’ils voient du R disponible prêt à être dépensé et l’équilibre monétaire est atteint quand ces transactions à ce prix, absorbent toute la monnaie multipliée par la vitesse de circulation de cette monnaie.
Donc chaque fois que les flux monétaires sont supérieurs aux flux réels (à la valeur des flux réel à T=0) l’ajustement se fait par la hausse durable du niveau général des prix, jusqu’au moment à ce niveau de prix multiplié par les transactions (PxT) la masse monétaire qu’il veut acheter multiplier par sa vitesse (MxV) peut faire l’acquisition de ce que la clientèle désire à ce niveau de prix.
Il y a des tâtonnements autour de l’équilibre monétaire jusqu’au moment où cet équilibre est réalisé entre la valeur des flux réels au nouveau prix est l’ensemble de la monnaie choisissant l’acte de consommer ou d’investir la demande globale (DG=C+I).
En ALL c’est I qui est dynamique, en FR c’est la C des ménages (car politique d’easy money). Le point fort de l’éco ALL c’est l’X et les I, la FR c’est sa C, malheureusement le point fort se fait par l’emprunt et la dette.
- Ce sillon sera creusé avec succès au 20è avec la mise au point définitive de la théorie quantitative de la monnaie que l’on doit à FRIEDMAN (prix nobel d’économie, auteur de la théorie de la fonction de la C 1959
Dans son histoire monétaire des USA, FRIEDMAN va reprendre cette question, et établir définitivement cette équation des échanges en la raffinant cependant puisque c’est lui qui ajoute la vitesse de circulation, et décompose la masse monétaire en plusieurs tronçons, car selon la définition de la masse monétaire prise en compte, la signification n’est pas la même.
On distingue désormais 4 niveaux de masse monétaire :
Au sens de M1 : pièces + billets (monnaie divisionnaire & fiduciaire)
Au sens de M2 : M1 + le chèque (la monnaie scripturale)
Au sens de M3 : M2 + la monnaie électronique
Au sens de M4 : tous les signes monétaires (épargne, etc).
S’adossant sur des exemples multiples, il établit définitivement que chaque fois que les flux monétaires dépassent de manière significative et durable les flux réels, les prix des transactions augmentent d’autant jusqu’à éponger toute la masse monétaire souhaitant acheté.
A ce stade, enfin, on peut se demander pourquoi ne pas augmenter aussi vite la partie droite de l’équation des échanges que la parte gauche. C’est méconnaitre le fait que la masse monétaire peut augmenter de 20 ou 25% par an par une politique qu’on appelle d’easy money ou de quantitative easy.
Mais pour augmenter la production, de 2, 3 ou 4%, il faut une année ou deux. Autrement dit, nous n’avons aucun exemple historique ou la production augmente de 15% par an (la partie droite).
Par contre, les errements monétaires des hommes de l’Etat distribuant du pouvoir d’achat dans des quantités très significative à la veille des élections, non seulement ceci est courant, mais les travaux de F. LARGIER, démontrent qu’à environs 1 semestre de toutes les échéances électorales l’offre de monnaie s’emballe et les Er politiques distribuent des cadeaux comme si la fonction objective de maximisation de l’Er politique n’était pas le B commun mais devait amener les élections.
Dernier exemple : à quelques mois des élections, les fonctionnaires obtiennent 2x +0,6% d’augmentation générale, hors ils sont réputés voter à gauche (théorie du public choice) ils sont en faveur des programmes disant que la bureaucratie doit connaitre une extension constante, assurant la pérennité de l’emploi. On va donc « arroser » une clientèle dont on espère qu’elle sera fidèle au parti sortant. Alors qu’à l’inverse pour d’autres clientèles (droite) c’est des cadeaux fiscaux aux Entreprises. C’est le cycle politico électoral.
Avant les élections, on a toujours une poussée de la masse monétaire, dès le gouvernement élu on a au bout de 6 mois l’austérité. Ils « ferment le robinet » pour le pas avoir d’inflation car on est en libre échange, économie ouverte et si on est les seuls à avoir de l’inflation = disparition des entreprises.
On ne peut pas être les seuls à faire de l’inflation ou à mener une politique économique de baisse de masse des heures de travail. Quand on est les seuls à réduire de 12% la durée légale de T à S constant, on baisse de 12% la quantité de T. Les E ont été prises dans une spirale qu’on paie encore aujourd’hui. Aucun gouvernement n’avouera que c’est notre faute et que ce n’est pas extérieure.
31 ans que l’inflation n’est pas remonté à plus de 2%, heureusement car tout le monde est entre 1 et 2%, si les produits français étaient au-dessus on aurait explosé. C’est les socialistes qui ont vaincu l’inflation. La droite a échoué lamentablement. De 62-64 jusqu’en 84, BEREGOVOIS convoque FRIEDMANN et il lui explique : en 1986 l’inflation descend et ne remonte plus.
§2 Un protectionnisme tempéré : la protection éducative
Si le protectionnisme des mercantilismes est orthodoxe dur et intégriste, tel n’est pas le cas d’une thèse aujourd’hui très en vogue : celle de l’idée qu’un protectionnisme partiel ou/et temporaire, ou/et ne touchant que certains secteurs pourrait être acceptée avant que l’économie se ré-ouvre au grand vent de la concurrence
La thèse du protectionnisme éducateur a été illustré par F. LIST
• On ne comprend pas la portée de son travail, si on ne le replace pas historiquement dans le pangermanisme.
- L’ALL est une idée, un concept.
Au 19è il existe au centre de l’EUR les pays d’ALL c'est-à-dire plusieurs dizaines de principautés, de royaumes, de duchés, de comtés. Pour eux l’ALL est une idée « en devenir » parce qu’il y a les pays d’ALL, mais ils sont réunis par la langue et par la culture.
Le milieu de l’EUR parle allemand, le mouvement pangermanisme va être de dire que l’ALL est réunie par la culture et la langue (les 3 B), ils vont militer pour l’unité ALL (un des deux problèmes de l’époque avec l’unité ITA) List s’insère dans ce contexte.
- Comment réussir cette unité ?
LIST né en 1789, mort en 1846, et c’est lui, qui va inspirer BISMARK. Comment réaliser l’unité allemande ?
BISMARK s’inspirera directement de LIST, et de son idée de protectionnisme. En 1841 LIST publie son ouvrage Système national d’économie politique.
On minimise trop souvent le rôle important que FICHTE (philosophe) a joué sur LIST avec son ouvrage Etat commercial fermé de 1800. Ça va nourrir LIST.
Il ne faut pas minimiser le rôle joué par le philosophe romantique & conservateur MÜLLER qui ne cessait dans ses écrits, d’opposer la communauté nationale à l’universalisme apatride de SMITH. C’est un monde sans frontière, sans nation, sans unité allemande, qui se déferrait, serait jugé à la seule marchandise mondiale pour MULLER.
• LIST va donc se montrer partisan d’instaurer un protectionnisme qui évidemment, selon lui, créerait des liens forts entre tous les pays qui se rangerait dans cette union douanière.
Et, s’inspirant de LIST, BISMARK va lancer son mot d’ordre historique si célèbre, par lequel il terminait tous ses discours au Parlement « nous vaincrons par le fer, par le sang, et par le Zollverein (union douanière) ».
Il va s’y prendre de la façon suivante : autour de la Prusse. En ALL deux familles essayent de dominer les pays d’Allemagne : c’est la lutte entre deux familles germaniques : l’Autriche Hongrie (les Hasbourg), et la Prusse (les Hohenzollern), Autriche domine, mais les prusses montent, BISMARK en est un, il veut l’unité de l’ALL autour de la Prusse. Comment ? par le fer, par le sang (guerre de 70) et par l’union douanière.
- Par l’union douanière :
L’ALL réunie la petite ALL autour de la prusse par une union douanière. A l’intérieur de ses frontières, celle du Zollverein, aucun droit de douane, à l’extérieur un niveau de taxe tel que les pays qui ne sont pas membre de cette union ont du mal a exporté dans cette union.
A 3 reprises l’Autriche Hongrie demande son admission dans l’union douanière. La prusse humilie l’Autriche Hongrie en refusant.
- Par le sang :
Bataille en 1866 de Sadowa ou la Prusse écrase l’Autriche Hongrie. L’Autriche est vaincu et devient la vassale de l’ALL, et inversement. Le traité à partir de ce moment entre l’ALL au sens de l’unité ALL autour de la Prusse et l’Autriche. Et donc quand en 1914 l’Autriche entraine la 1GM alors que Guillaume II ne veut pas de la guerre, il est tenu par l’alliance automatique, de même que nous nous mobilisons en même temps que les Russes (Nicolas II).
En ALL dans les pays d’ALL le pb est résolue : la Prusse domine, 150 ans de conflit résolu.
Mais il reste un royaume qui résiste, sans lui il n’y a pas d’unité allemande : la Bavière (Etat le plus important : le Parti de Merkel c’est la CSU en lien avec la Bavière). Louis II de Bavière est dans d’immense difficultés dont les causes sont ses châteaux : il est bord d’être déposé (son gouvernement déjà entamait les démarches pour le déposer constitutionnellement).
BISMARK voit Louis II de Bavière, et lui dit qu’il doit participer à une guerre contre la FR (ce qui finit l’unité ALL) il paye les dettes et permet de terminer les châteaux. La dépêche d’EMS, une provocation de BISMARK sur Napoléon III donne à la Prusse l’occasion de faire la guerre à la FR, mais en outre c’est la FR qui déclare la guerre.
La guerre de 1870 est une victoire éclatante de l’ALL, défaite de Sedan : dans la galerie des glaces, malgré l’opposition du roi de prusse, BISMARK fait déclarer à tous les dignitaires que l’unité ALL doit devenir un empire.
Malgré son refus, Guillaume est couronné premier empereur d’ALL (premier Reich) puis Guillaume II (deuxième Reich) il y aura un 3è Reich.
• L’unité allemande s’est faite certes par la guerre, mais tout autant par l’union douanière. Mais le protectionnisme de LIST est :
- Economique et non monétaire (LIST n’est pas un mercantilisme, pas les métaux précieux).
- Statique et non dynamique (le protectionnisme d’un instant mais pas de toujours).
- Industriel et non agricole (LIST est un industrialiste).
Rien de plus actuel, que la thèse de LIST dont tous ceux qui ne veulent pas du libre-échange mais savent que le protectionnisme intégral est un suicide, se revendiquent.
Il reste un immense mystère analytique dans la théorie de LIST :
Il nous dit donc qu’il faut protéger les industries quand elles sont naissantes & adolescentes. Musclées, capables d’affronter la concurrence, alors on peut mettre fin au protectionnisme et retrouver le libre-échange.
Mais alors, comment, alors qu’on est protégé de la concurrence, c'est-à-dire de la comparaison qui nous permet de savoir nos points faibles & nos points forts, comment donc ce nouveau-né devient abrité de la compétition, suffisamment fort et concurrentiel pour être au niveau qui convient quand on décide d’ouvrir au libre-échange ses industries dans l’enfance.
Il n’y a aucune réponse sérieuse, ce qui permet de comprendre que le succès immense de LIST provient de l’idée que l’on pense qu’il est pour un protectionnisme tempéré, raisonnable, non intégriste, non total comme si tout le monde y compris l’opinion publique comprenait qu’il est difficile dans un monde complètement interpénétré comme celui d’aujourd’hui, de se mettre au-delà des discours, à pratiquer le protectionnisme.
Section 2 : la mondialisation stigmatisée de Marx aux Néomarxistes
§1 Les mercantilistes ou les protectionnismes dans l’enfance, critiques fortement la mondialisation mais ne lui attribuent pas tous les maux de la terre
C’est au contraire par le biais de l’élargissement dans l’espace de la concurrence que les marxistes décèlent l’élément le plus fondamental qui désarticule le Capitalisme jusqu’à le mener à sa disparition.
C’est tant Marx que Lénine qui ont élaboré la construction intellectuelle complétée aujourd’hui par les néo-marxistes (Samir AMIN et ARGHIRI Emmanuel) thèse de l’échange inégal, qui ont voulu moderniser la thèse de l’exploitation dans l’échange international avec un succès médiatique incontestable. En revanche, le statut scientifique de la thèse de l’échange inégal est beaucoup plus précaire.
• L’idée de MARX est la suivante (voir 5 AUDIO) :
Parmi les « lois » que MARX croit découvrir, l’une des plus importante est la baisse tendancielle du taux de profit.
Les capitalistes veulent être toujours plus efficace. Marx n’est pas un anti capitaliste, il est un post-capitaliste. Il avait une admiration totale pour le capitalisme qui en outre, selon lui, à une mission historique : l’accumulation du K.
C’est en raison de son efficacité que le capitalisme génère les phénomènes qui vont l’autodétruire. Ainsi dans sa volonté de toujours produire plus, il va remplacer du K variable c'est-à-dire du fond de salaire des salariés par ce que Marx appelle du K constant (les machines). Et ceci parce que les machines produisent plus vite. Ce faisant le capitalisme creuse sa tombe.
Pourquoi ? Car seul le K variable est créateur possiblement de la plus-value. Marx, pour son malheur, empruntait à RICARDO, la « loi » de la valeur travail. Il estime donc que le seul élément commun à tous les B est S du travail incorporé. Pour MARX le T humain est une marchandise dont le prix obéit aussi à la loi de la valeur T : le nombre d’heure nécessaire pour produire tout ce dont a besoin la force de T, y compris pour se reproduire.
Exemple : Comme le capitaliste fait travailler pendant 9h, ou 10 ou 11 ou 12h le prolétaire, et que le nombre d’heure nécessaire pour produire tout ce dont a besoin la force de travail est par exemple 6h, 6h, 6h, ou 6h (le temps nécessaire pour produire de la force de T ne change pas). Comme le Kiste fait travailler le prolétaire 9 10 11 ou 12h toute baisse du temps de T est vue comme une victoire sur le patronat puisque le nombre d’heures nécessaires est de 6h. Et que les deux côtés appliquent la loi de la valeur travail, si un B ou un S demande 9h de travail, quel est son prix ? En fonction de la loi de la valeur travail, le nombre d’heures multiplié par un taux horaire ; (pour un micro = 9h x le taux horaire, pour une bouteille = 10h x le taux horaire). Le Salarié rémunéré en fonction de la loi de la valeur travail, dans le CAS 1 la plus-value pour le propriétaire des forces de P est de 3h (il a fait travailler 9h mais rémunère 6h). C’est la clé du mystère du capitalisme pour MARX. CAS 2 la plus-value est de 4H etc.
Aucun économiste ne croit à la loi de la valeur travail, MENGER et l’exemple du pécheur de perle. Ce qui fait la valeur d’un B n’est pas la dose de T incorporé dans ce B. Un peintre du dimanche peint des tournesol, il met du temps, personne n’en veut, car pas de rareté, d’utilité, d’intensité.
Deux questions centrales de l’analyse économique : Qu’est ce qui fait la valeur d’un B ? Comment se coordonnent les agents économiques (quantité, temps, qualité désirée à peu près : c’est le marché et le prix, le jeu de l’O et de la D, évolution du marché, du prix qui révèle les pénuries et les excédents, en fonction du prix qui révèlent cela, les entrepreneurs se retirent ou porte les efforts selon que le prix monte (espérance de profit recette totale – cout total) ou se retirer du marché quand le prix baisse. Répond se l’AE est que l’entrepreneur est l’interface entre les désirs des uns et les propositions des autres (entrepreneurs).
A partir de là on peut parler de taux de plus-value (50% 66% 83% 100% pour les CAS 1 2 3 4, elle est d’autant plus importante que le patron fait travailler le plus possible la valeur travail). Donc toute réduction de la durée du T n’est pas analysé comme un phénomène économique mais comme une victoire sur le patronat.
Les 35h ne sont pas désirables en elles même, elles le sont car elles marquent un recul du patronat, du capitalisme, une baisse de plus-value.
Remplaçant du K variable, le seul capable de rapporter de la plus-value, par du K constant, et ce par la frénésie de progrès technique donc d’innovation dont le Capitalisme fait preuve, ce dernier voit inéluctablement baisser en tendance le taux de profit (KV + KC / plus-value).
• Loi de la baisse tendancielle du taux de profit donc
Les capitalistes sont tous sauf stupides, ils vont essayer de trouver une parade à la baisse du taux de profit. Comme les hommes de l’Etat (audiovisuel N°2) c'est-à-dire la superstructure, sont aux ordres des capitalistes c'est-à-dire l’infrastructure (les titulaires des droits de propriété), ces derniers sous des prétextes fallacieux, vont pousser à la colonisation.
C'est-à-dire à l’extension de la concurrence (du capitalisme de marché) dans bien d’autres pays : la mondialisation devient une soupape de sécurité du capitalisme selon MARX, et commence alors le phénomène de la colonisation.
Cette dernière dimension est particulièrement présente chez Lénine dont l’ouvrage principal avec Que faire de 1902, est L’impérialisme, stade suprême du Capitalisme de 1917 (par suprême il faut lire ultime).
Evidemment, lorsqu’en 1975, à travers l’indépendance Angola & Mozambique (Portugal), les marxistes ont pariés sur la mort du capitalisme qui venait d’utiliser sa dernière cartouche.
Car en effet en pratiquant sur la moitié du monde quasiment, la colonisation, d’une part les capitalistes pendant des décennies ont pu faire travailler pour des salaires de misères les populations locales (chose désormais impossible en raison de la lutte des syndicats en occident), d’autre part évidemment on en attend des possibilités de nouveaux débouchés.
Sauf que là encore le capitalisme est victime de ses contradictions, il produit beaucoup mais ne donne pas les pouvoirs d’achat nécessaire à l’acquisition de cette production. C’est à ce moment-là que MARX se situe dans la lignée de MALTHUS, dans le sentier des auteurs qui pensent que le capitalisme va de crise de surproduction en crise de surproduction.
On a les partisans du K débouchant sur des crises de surproductions (MALTHUS A KEYNES) et les autres demandant que le marché s’auto régule et aille d’harmonie en harmonie, avec des déséquilibres partiels résolues par le marché (JB SAY A HAYEK : la loi des débouchés) par le jeu O-D et prix. AUDIOVISUEL JB SAY.
La colonisation terminée, le capitalisme doit s’effondrer. En 1989 le mur de Berlin tombe : mais pas dans le bon sens. Mais le marxisme n’est pas une analyse scientifique. C’est une idéologie. Marx n’a pas pu se tromper. Il a donc dû se passer quelque chose imprévisible du temps de MARX, puisque le Kisme alors qu’il est condamné ne s’est pas effondré.
• C’est là que les non marxistes vont insérer la thèse des multinationales et des I directs à l’étranger (les IDE).
Le corpus ici est de comprendre qu’en acceptant les cadres conceptuels et mentaux dans lesquels le Kisme évolue, ici en l’occurrence la fécondité de l’échange international et la condamnation du protectionnisme (théorie mainstream), les pays participent eux même à leurs exploitations.
Ici alors se greffe la thèse de l’échange inégal. Les néomarxistes, vont donc inventer la théorie de l’échange inégal. Ils croient faire œuvre originale. Ils ne font jamais que reprendre IRL la vieille théorie d’ARISTOTE dite thèse de la stérilité de l’échange : dans l’échange ce que l’un gagne, l’autre le perd.
Evidemment la question immédiate qui surgie est la suivante : comment se fait-il que celui qui perd à l’échange accepte quand même d’échanger ?
04/02/17
• Comment se fait-il que celui qui perd à l’échange accepte quand même d’échanger ?
- Les tenants de la thèse de l’échange inégal vont donc accréditer l’idée que la pratique de l’échange international a pour conséquence que les pauvres sont toujours plus pauvres et les pays riches toujours plus riches.
Il s’en déduirait que les inégalités entre nations sont croissantes. C'est-à-dire que l’écart entre les riches et les pauvres ne cesse de s’aggraver.
Cette thèse a l’avantage d’une dimension dialectique percutante : les riches contre les pauvres, le nord contre le sud, les exploiteurs contre les exploités, les anciens pays colonisateurs contre les anciens pays colonisés etc.
La présentation politique d’une économie qui serait affrontement habile et permet en outre d’accrédité l’idée, extrêmement pernicieuse, selon laquelle la guerre économique est une réalité.
- Or, justement, s’il y a une procédure pacifique de résolution des intérêts opposés c’est bien l’échange marchand :
Au lieu de pratiquer la violence (capturer par la force le B ou le territoire de l’autre) j’accepte contre autre chose (économie de troc) ou contre de la monnaie, de céder en contrepartie d’une acquisition.
Justement la concurrence et ce processus dynamique qui permet de choisir entre ceux qui proposent leurs S en contrepartie d’une espérance de profit. Le marché stricto sensu c’est l’économie dans laquelle les uns (producteurs) sont au service des autres. Pas par philanthropie (AUDIOVISUEL ADAM SMITH), mais dans une économie de S par laquelle les producteurs dans un but de lucre, ne peuvent satisfaire leurs desseins (pas leurs vices) que si le boulanger, le boucher trouvent des clients qui par définition les ont choisis en détriment des autres dans un système de concurrence.
S’il y a bien une procédure pacifique (BASTIAT va le comprendre) c’est bien l’échange marchand. Où est la guerre quand on rentre dans un magasin, on choisit selon nos préférences subjectives un B, s’acquitte de notre dette par de la monnaie (la monnaie est de l’indéterminée puisqu’avec elle au prorata de la quantité de monnaie que nous possédons, nous pouvons faire l’acquisition des B et S dont nous espérons, du moins, ex ante plus d’utilité) évidemment chaque expérience de C nous dit si nous avons eu raison.
Utilité/désutilité : grille de préférence subjective qui fait que si l’utilité dépasse la désutilité, ou le contraire et qu’on fait alors des choix. C’est ce qui guide l’action, on le fait ou on ne le fait pas et on opte pour autre chose.
Contexte : On réfléchit sur la thèse de l’échange inégal et sur le thème de la guerre économique ou les riches mèneraient une guerre sournoise non militaire qui consiste à exploiter les pays pauvres toujours plus, même après la décolonisation.
- C’est ce que va comprendre BASTIAT « lorsque les marchandises ne passent plus (le protectionnisme) ce sont les soldats qui passent ».
Lorsqu’on a plus d’échange en l’espèce, et au regard de Marx, Lénine, de l’impérialisme, la figure historique du soldat c’est évidemment la colonisation.
Nous savons déjà alors que la décolonisation est terminée depuis longtemps, que les pays capitalistes à travers l’échange marchand, continueraient à exploiter les pays pauvres.
La question donc au regard de la thèse de l’échange inégal est de se demander pourquoi les spoliés, les pauvres, les ex-colonisés acceptent de participer à ce jeu pervers dans lequel ils perdent constamment ?
La réponse est fournie par un psychiatre d’origine antillaise : F. FANON.
Ce dernier dans les années 50s écrit un ouvrage qui va avoir un prodigieux destin : Les damnés de la Terre. Son succès doit beaucoup au fait que SARTRE accepte de le préfacer. Et surtout que dans cette préface Sartre recommande au sens propre du terme « il faut tuer l’homme blanc ».
La thèse de FANON est la suivante : les anciens colonisés sont, avec l’ancien colonisateur, dans un rapport amour-haine.
D’une part ils le combattent, jusque y compris physiquement, en utilisant la violence. C’est la raison pour laquelle dans presque toutes les guerres de décolonisations elles étaient animées par un front de libération nationale, les mots évidements n’étant pas neutre dès qu’on a une trilogie exploitation-aliénation-libération on est dans un univers marxisant. Dès qu’on réfléchis comme ça on est dans un certain cadre de raisonnement.
A côté de ce désir de liberté et d’indépendance, qui peut passer par les armes (Guerre d’Algérie, évènements de Tunisie, de Madagascar), la décolonisation enfin obtenue, selon FANON, l’ancien colonisé n’a de cesse que d’adopter les cadres mentaux, les institutions, les concepts, les façons de penser, la langue, l’organisation judiciaire ou universitaire de l’ancien colonisateur.
Appliqué au sujet de l’échange international, cela signifie que les élites de l’ancien pays colonisé sont passées évidemment par les universités de l’ancien colonisateur. Il est plus fréquent que soit au pouvoir des juristes et des économistes que des biologistes.
Concrètement, le message porté par ces dirigeants est celui, en économie internationale, du courant dominant c'est-à-dire de la thèse néoclassique c'est-à-dire de Ricardo, c'est-à-dire que le libre échange doit être préféré au protectionnisme.
- Voilà pourquoi tous les dirigeants des anciens pays colonisés (le tiers monde) accepte l’échange international alors que ce dernier est vicié sui generis puisque dans l’échange le pauvre n’a que des matières premières dont les coûts sont manipulés sur les marchés par les gros intervenants alors que les riches exportent en contrepartie des produits sophistiqués c'est-à-dire à forte valeur ajoutée.
Il s’en déduit que les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. Mais grâce à l’explication de FANON, nous savons pourquoi celui qui perd à l’échange accepte quand même d’échanger = il est victime des cadres culturels et mentaux qui sont les siens. En l’occurrence en économie internationale il serait préférable d’échanger plutôt que de pratiquer le protectionnisme.
On comprend que dans les pays ou les néomarxistes ont réussis à s’infiltrer au plus haut niveau et ont poussés à rompre avec le libre-échange et pratiquer le protectionnisme, c’est en particulier le cas des pays conseillés par les économistes néomarxistes FR de l’école de Grenoble qui dans le sillage de G. DESTANNE DE BERNIS vont convaincre de nombreux dirigeants des ex-colonisés de pratiquer le protectionnisme total (Algérie, Guinée, Mauritanie, Madagascar, Angola, Mozambique, Zanzibar, Egypte de Nasser).
• La thèse marxiste et néomarxiste permet donc de comprendre que c’est l’adoption des règles du jeu du capitalisme, dont l’échange international, qui conduit à ce que l’exploitation est continuée alors même que le capitalisme aurait dû s’effondrer.
Les néo-marxistes ont eu un immense espoir en 2008 avec la crise des subprimes.
Ils ont annoncé dans les médias la mort du capitalisme à l’anglo-saxonne et du capitalisme financier. Or, le capitalisme continue obstinément à survivre. Il va même plutôt bien, contrairement à ce que l’on peut penser que l’économie est en crise depuis des années : tel est le cas de la FR avec plus de 10% de taux de chômage et une croissance très faible. On a donc peine à imaginer que le plein emploi existe dans la plupart des pays comparables, que les taux de croissance d’un grand nombre de pays sont analogues aux 30GLORIEUSES, que le monde chaque jour s’enrichie ; ce qui explique que le nombre de très grands pauvres dans les définitions de l’ONU et du FMI soit entrain de littéralement s’effondrer (d’ici 2045 éradication de la très grande pauvreté).
• Les néo-néomarxistes ont alors cherché une explication plausible, c’est dans la financiarisation et les nouvelles technologies de l’information & la communication qu’ils trouvent l’explication
Selon laquelle la mort du capitalisme est inéducable mais elle a été retardée par la révolution extraordinaire des univers numériques.
§2 Il s’agit maintenant d’essayer de tester le statut scientifique de la thèse marxiste et néomarxiste.
• D’un PDV politique elle est forte, dialectique, facile à comprendre.
Jouant sans cesse sur la thématique riche pauvre, avec des exemples chiffrés spectaculaires, elle joue sur la pression des émotions et non sur l’exercice de la raison. Ce procédé n’est pas très honnête mais est très efficace.
Exemple : quand l’UNICEF veut recueillir des fonds, il suffit de montrer un enfant dénutri pour que tous nous soyons frappés par cette image.
C’est bien la différence sur le plan méthodologique, qui oppose souvent les socialistes & les libéraux.
Les uns accablés par les misères de l’humanité poussent une sorte de cris expliquant qu’il n’est plus possible de tolérer de telles injustices. Par exemple les socialistes au milieu du 19è devant la misère, issu, pensaient-ils, de la révolution industrielle.
Les libéraux apparaissent souvent plus froids donc seraient dénués de charité et de miséricorde puisque la réaction d’un économiste libéral est toujours identique : qu’est ce qui explique la situation telle qu’elle est et comment pourrait-on faire disparaitre ce phénomène ? Instinctivement il cherche la solution ; il cherche à soulager immédiatement la misère sous ses yeux.
C’est ce qui amène les auteurs à considérer que les deux paradigmes au 19è siècle ne sont pas comparables car les libéraux cherchent à expliquer les choses et les socialistes cherchent à toucher le cœur.
Cela explique pourquoi aujourd’hui encore le socialisme est associé à la générosité, le cœur, la compassion ; et le libéralisme à la sécheresse du cœur et au fait de tout analyser à travers des mécanismes. Ce qui voudrait dire que l’être humain est largement évincé du raisonnement. AUDIO PROUDHON ou FOURIER
Le socialisme, née milieu 19è, ne peut se comparer avec le libéralisme, le socialisme né en réaction avec la révolution industrielle. Avec une évidence fausse qui est qu’il aurait provoqué l’apparition des taudis, de la prostitution etc. Le Capitalisme et les historiens démontre qu’évidemment la révolution industrielle a été une énorme source de progrès. Avant la pauvreté était invisible car dispersée de fermes et ferme (politique agricole) et pas visible par les musiciens, peintres, écrivains.
C’est parce les libéraux sont nourris de l’idée que si on met la propriété privée des moyens de production, les institutions qui convienne et, on va avoir de la richesse. Inde, Chine. Mécaniquement en moins de 20 ans la Chine a de la richesse.
La propriété publique des moyens de productions, pas de marché de K, pas de liberté d’entreprendre, de responsabilité, Etat omniprésent et tout s’effondre. Comment les cerveaux idéologiques peuvent nier ce qui ne peut être nié c'est-à-dire que ça ne marche pas.
L’économie est faite de loi, les lois des institutions en sont les principales. SMITH est donc adulé pour cela : nature et cause de la richesse des Nations est selon lui les institutions (la liberté). Tous les libéraux diront qu’il faut adopter les bonnes institutions (JB SAY RICARDO MARSHALL MENGER etc).
Aujourd’hui encore l’image accolé au socialisme est la générosité. Les libéralismes évacuent les individus aux profits des mécanismes de l’économie.
Donc est ce que les deux paradigmes sont comparables ? Alors qu’un essaie de trouver des solutions et l’autre soulage dans l’urgence les douleurs ? pendant les 30 GLORIEUSES, plus de SDF, dans les 60s, car on a créé de la richesse en réfléchissant par en logeant dans l’urgence les SDF.
• Il faut s’interroger sur la solidité ou la fragilité de cette thèse au-delà de l’aspect politique
Au regard de l’AE les choses sont infiniment plus précaires.
On peut réfléchir à plusieurs niveaux en en particulier vérifier aisément si lorsqu’on choisit de commercer dans l’échange international, les riches le sont toujours plus & les pauvres le seraient toujours plus.
- Le FMI depuis 1945 calcule les termes de l’échange
Cela permet de valider ou non la thèse de l’échange inégal.
Au temps T0 il faut 1 sac de blé pour acheter 1 tracteur. Le tracteur est le produit élaboré, donc celui des pays riches.
Si à T+1 0,5 sac de blé permet l’acquisition d’1 tracteur, de technologie comparable, cela signifie la chose suivante : les termes de l’échange se sont améliorés au profit du pays pauvre et en défaveur du pays riche puisque désormais avec seulement la moitié de la quantité précédente de blé on peut acheter un tracteur ou inversement, en exportant un tracteur, on ne peut importer qu’un demi sac de blé. Le cours du blé a monté de façon importante donc. (Prix du pétrole x19 c’est déjà arrivé).
Si à T+2 il faut 2 facs de blé pour un tracteur, ça signifie que les termes de l’échange se sont dégradés au détriment des pays pauvres et en faveur des pays riches puisqu’il faut désormais 4x plus de blé qu’à T+1 pour obtenir un tracteur et à l’inverse pour le pays riche, quand il exporte un tracteur, il peut rapporter désormais 2 sacs de blé.
Les calculs du FMI sont acceptés unanimement dans la communauté des économistes.
Et on constate statistiquement, heureuse occurrence pour les pays pauvres, que sur l’essentiel de la période, en particulier les 42 dernières années, le prix des matières premières s’est envolé de telle façon, malgré des fluctuations violentes, qu’évidemment au regard des termes de l’échange, ce ne sont pas les pays pauvres qui ont perdus et les pays riches qui ont gagnés.
- Non seulement ce qu’annonçaient les théoriciens de l’échange inégal ne s’est pas produit, mais en outre ce n’est pas vraiment en termes d’enjeu sur le cours et les prix des différents produits que les choses se jouent si l’on veut échapper à la pauvreté.
Même si les termes de l’échange avaient été plutôt favorable dans la période aux B et S produits par les pays riches, technologiquement avancés, la vraie question n’est pas le cours des produits mais l’adoption des institutions qui à tous les coups engendre de la richesse.
Du reste, alors que les termes de l’échange leurs ont été globalement favorable, un certain nombre de pays pauvres se sont enfoncés : ceux qui ont persistés à adopter les institutions erronées telle que la propriété publique, l’absence de liberté, de marché de K.
• Cette question réglée, une autre au regard du marxisme et néomarxiste mérite une analyse serrée.
Durant la colonisation, comme le prétendent les marxistes, les colonisateurs ont exploitées et pillés les anciennes colonies ?
- A son tour, pour aborder correctement cette question, il est important d’expliquer que la colonisation ne peut, en aucun cas, trouver la moindre justification.
Au milieu 19è, les justifications se multiplient pour valider l‘idée selon laquelle la colonisation serait globalement bonne : apporter la civilisation, la religion des droits de l’homme ou/et le progrès médical (médecine coloniale) ou/et les connaissances, ou/et la pacification ou/et la religion dîtes révélée.
Dans un relatif consensus, à partir de 1880s (UK, FR) les économistes font bande à part. BASTIAT, ROSSI, DE MOLINARI condamnent sans restriction la colonisation. Pour un économiste, il y a deux façons d’acquérir quelque chose : soit la prédation (par la violence) ou bien pratiquer l’échange. Même s’il y a eu des médecins d’une générosité & science remarquables, même si la violence tribale a été en fort recul, même si la figure du cardinal LAVIGERIE chez les missionnaires est exemplaire (c’est ce dernier qui a mis fin à l’esclavage) même si nos instituteurs ont été remarquable, et l’idée que les colonies étaient traitées de façon subalterne est radicalement fausse (les facultés d’Alger étaient la deuxième université de FR après Paris).
Certes, tout cela a existé, mais pour les économistes ne justifie pas la violence de la colonisation. Certes certaines de ces colonisations ont été moins violentes que d’autres, et tous n’a pas ressemblé aux 50 années de guerre pour faire la conquête de l’Algérie, mais il faut souligner qu’on ne connait pas un seul cas de colonisation à l’appel des populations autochtones : ce qui démontre que toutes les colonisations ont été marquées par la violence.
Non seulement s’emparer par la violence du territoire d’un autre n’est pas admissible dans son principe, mais en outre, dans la réalité, la colonisation était extrêmement violente.
- Sur la question autrefois discutée de savoir si nous avons exploités nos colonies ou si les colonies ont plus reçu de la métropole qu’elles n’ont jamais apportées à cette dernière,
La réponse aujourd’hui ne fait plus de doute : la colonisation a été une très mauvaise affaire pour les pays colonisateurs.
On ne le pensait pas jusqu’aux travaux du professeur J. MARSEILLE avec sa thèse « vous allez démontrer comment l’Algérie a été pillé par la métropole de 1830 à 1962 ». Il commence ses recherches et les documents qu’il trouve commencent à lui poser problème. En particulier, une plaquette du patronat (tiré à un million d’exemplaires) au moment de l’exposition coloniale à Paris dans les 30s, le patronat profitant de cette occasion pour demander la fin des colonies estimant qu’elles sont « un boulet qui empêche la métropole de se développer ». Plus il avance plus il est déconcerté par sa découverte.
A peu près comme ci, toute chose égale par ailleurs, on prétendait aujourd’hui que les DOM TOM rapportent plus à la métropole qu’elle ne coûte. Bien sûr si nous les gardons, c’est que cela permet d’être dans l’océan Indien, de pouvoir faire décoller la fusée Ariane, d’avoir une base militaire et navale. Ce n’est pas la question traitée ici.
La question est : est-ce que la Réunion, Martinique, Guyane rapportent plus que ce qu’elles coutent à la métropole ? NON
Au total, J. MARSEILLE au grand dépit de son prof, soutient la thèse au profit que l’ALG a plus profité de la métropole que l’inverse. Travaux si important qu’Albin MICHEL va publier sa thèse. Alors que la thèse néomarxiste dominait avant.
Devenu professeur des histoires des faits économiques à Paris Panthéon I Sorbonne, MARSEILLE va lancer une cohorte de thésard pour savoir si son résultat pouvait être vérifié pour d’autres épisodes coloniaux.
Le résultat est sans appel : dans tous les cas examinés la métropole a plus donné aux colonies que l’inverse. Le cas est certainement plus discuté en ce qui concerne les ex colonies anglaises. Les FR ont mis beaucoup plus que l’acquisition de territoire dans la colonisation, puisque beaucoup étaient persuadés qu’ils emportaient les DH et la civilisation et que c’était la mission de la FR.
C’est ce qui explique pourquoi la décolonisation de la FR a suscité tant de drame. Alors qu’au même moment la décolonisation anglaise se passe sans troubles majeurs, sauf la décolonisation de l’Inde (mais pas pour les mêmes raisons : la création des 2 Pakistan pour accueillir les musulmans et de l’inde pour les indous provoquent les migrations de populations et lorsqu’elles se croisent, donnent lieu à des massacres).
Rapport de la CDC cout/avantage des DOMTOM montre donc que : thèse de l’échange inégal est fragile sur le plan scientifique et forte sur le plan politique et médiatique.
C’est pourquoi la thèse est en chute, les économistes n’y croient plus.
Section 3 la mondialisation incomprise, de Ricardo aux Néoclassiques
Section 4 : La mondialisation retrouvée