Les devoirs mutuels des époux en droit Française


Les devoirs mutuels

A)     Un devoir lié à la communauté de vie

L’article 215 du Code Civil nous dit « les époux s’obligent mutuellement à une communauté de vie ». Ce devoir est essentiel, en ce sens qu’il permet aux autres devoirs de s’accomplir quotidiennement. Il y a un aspect matériel, et un aspect charnel.
Sur l’aspect matériel, c’est finalement la communauté de toit. La communauté de toit exige une obligation de cohabitation entre les époux, qui sont tenus de cohabiter et partager ensemble cette vie commune, à défaut de quoi l’absence de cohabitation pourra donner lieu à un abandon du domicile conjugal constituant une violation des devoirs du mariage.
Sur l’aspect charnel, le devoir de cohabitation exige d’avoir des rapports sexuels entre époux. Pendant longtemps, on considérait que le viol entre époux n’était pas condamnable, car on considérait que la violence n’était pas légitime, car on partait du principe que le consentement était prouvé. En revanche, l’époux qui s’abstient pourra à termes se voir engager une action en divorce pour faute, car l’abstinence pourra constituer une cause suffisante pour l’autre, et si elle n’est pas justifiée par d’autres motifs. 3 mai 2011, Cour d’appel d’Aix-en-Provence.

B)     La fidélité

L’article 212 nous dit que les époux se doivent mutuellement fidélité. Si elle n’est pas définie dans le Code, on peut tout de même considérer désormais que l’infidélité peut être définie, avec un tiers, des relations intimes. Et ce, peu importe le genre du partenaire. Désormais, depuis 2006, on a la notion de respect qui a été inscrite dans le Code Civil. La notion de fidélité a évolué quant à l’évolution de ses sanctions. Historiquement, lorsqu’on était infidèle, il y avait une sanction civile et une sanction pénale. L’adultère, chez la femme, est plus risquée que chez l’homme. Sur le volet civil, la seule preuve de l’adultère entrainait automatiquement un divorce pour faute, le juge n’ayant aucun pouvoir d’appréciation lui permettant de justifier la violation de cette obligation. On parlait à l’époque de cause péremptoire pour faute. Désormais, il n’y a plus de sanction pénale, et c’est devenu une cause facultative pour faute. Ce n’est plus une cause automatique. On va pouvoir discuter de la gravité de la violation. C’est une violation parmi d’autres que le juge peut apprécier au gré des circonstances. L’infidélité pourra donner lieu à des dommages et intérêts sur le fondement de l’article 1240 du Code Civil.

C)     Le respect

Cette condition a été ajoutée à l’article 212 par la loi de 2006. Il s’agit de respecter l’intégrité physique de son conjoint, mais il s’agit aussi de respect son intégrité morale, sa liberté de conscience, de croyance, de faire preuve de loyauté, de faire preuve d’affection, de ne pas être dans une situation de délaissement qui marquerait un irrespect. A partir de ce mot respect, on peut mettre beaucoup de choses. Par exemple, une cyber relation (un homme qui a une relation avec son ordinateur)… C’est une boite fourretout.

D)     L’assistance

L’assistance constitue un devoir qui a une dimension personnelle, alors que le devoir de secours sera une dimension patrimoniale. L’assistance se défini comme l’aide morale que l’on doit à son conjoint en raison de la vie commune. C’est un soutien moral face à l’adversité. L’idée, c’est de ne pas avoir quelqu’un qui aille mal en face de soi et lui dire « ta gueule ». C’est une obligation réciproque entre époux.

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