La mise en demeure Contentieux administratif en droit Française


La mise en demeure

C’est l’hypothèse où une partie est appelée à produire un mémoire dans un délai déterminé, qu’elle n’y a pas procédé, et que pour l’y contraindre le juge lui adresse une mise en demeure.
La mise en demeure est un outil d’instruction pour permettre au juge d’avancer les dossiers, surtout pour le défendeur pour qu’il conclue. La mise en demeure est toujours accompagnée d’un délai pour conclure. Ce délai n’est pas impératif. La mise en demeure n’entraine pas de clôture de l’instruction. La mise en demeure peut être mise en œuvre dans plusieurs cas :
·         Article 5612-6 CJA : Le cas où le juge adresse une mise en demeure et si la partie défenderesse n’a produit aucun mémoire elle est réputée avoir acquiescé aux faits exposés dans les mémoires du requérant. L’absence de manifestation après mise en demeure est interprétée comme la souscription du défendeur aux faits relatés par le demandeur dans sa requête. C’es grave si la requête comporte des moyens de légalité interne fondés sur l’erreur de fait de l’administration. L’acquiescement est réputé acquis quand l’instruction est clôturée. Le délai laissé par la mise en demeure pour produire un mémoire est indicatif mais comporte l’obligation de produire avant la clôture.
·         Le requérant peut être amené à annoncer un mémoire complémentaire. Lorsqu’il décide de s’en dispenser il peut être irrecevable. L’article R612-5 permet une autre possibilité au juge. C’est celle de prononcer un désistement d’office. C’est une possibilité par laquelle le juge décide que le requérant par son inaction s’est implicitement désisté de son action. Le juge interprète l’absence d’intérêt du requérant pour son action en décidant d’office que le requérant s’est désisté.

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