Le régime des libertés fondamentales en Droit Française
C1: Le régime juridictionnel de la CEDH
Requêtes attribuées: 4200
Roumanie et Ukraine et Turquie représentent
les ancienness requêtes.
Un état qui attaque un autre état qui tolère
les pratiques de tortures, un autre état qui
attaque cet état qui torture n’a pas besoin de ramener les preuves.
Article 35 indique 6 mois à partir de la
date de la décision interne définitive. Si on est allé à la cour de cassation,
6 mois à compter du recours en cassation pour aller à la CEDH. Il faut que
cette décision interne ait été portée à sa connaissance sinon le délai de 6
mois ne court pas. De même si il n’y a pas de recours utile, c’est à compter de
la date de l’acte de violation. Si on est constamment mis en prison ou en détention,
c’est 6 mois à compter de la dernière détention et non pas à compter de la décision
définitive. 6 mois à compter de la connaissance la décision ou 6 moi sà compter
du moment ou il peut agir ou de l’acte de violation/
Affaire Varnaca c/ Turquie: personnes en
détention et ne pouvaient pas agir en justice. La cour tient compte de la
situation concrète et atténuer cette rigueur du délai de 6 mois. Ceci étant, la
tendance actuelle est celle du protocole numéro 15 qui va entrer en vigueur
(Italie et Bosnie ne l’ont pas encore ratifié), 45 états l’ont ratifié et il
faut que tous les 45 le ratifient dans ce cas là, le délai de 6 mois sera réduit
de 4 mois et c’est une demande faite par le Royaume-Uni. On a réduit le délai
de saisine de la cours de 6 mois à 4 mois et cela va réduire les recours. On a
4 mois à compter de la cour de cassation.
Conditions spéciales
aux recours individuelles:
Requérant peut être une personne physique
ou une personne morale mais à condition que cette personne ait un intérêt
personnel et concret à agir. Dans l’affaire jugée par la CEDH contre la France Association
des chevaliers des Lotus d’or, 2013 ont édifié à la Castellane un monastère à la gloire du Mandarone,
pour la CEDh ce n’est pas une secte cela fait parti de la liberté de religion
et l’état a essayé de faire diminuer l’influence de cette secte. On fait l’objet
d’un redressement fiscal. Dans les autres pays ils ne parlent pas de sectes.
Les juges de Strasbourg ont fait bénéficier ces associations de la liberté de
conscience et de religion et ont condamné l’état français à reversé des dons
annuels.
Une collectivité locale ne peut pas
saisir la CEDH. On est face à un corner juridique car une collectivité locale
(département, région, municipalité) on peut invoquer devant le juge français la
convention et mentionner le faite que cela va porter atteinte à plusieurs
motifs mais on ne pas saisir la CEDH des droits de l’homme. Cela s’est posé avec
la Catalogne dans le conflit avec le gouvernement central et la catalogne ne
peut pas saisir la CEDH;
Les organisations non gouvernementales
peuvent agir à la CEDH si elle prouve qu’elle a un intérêt propre qui lui est
concerné. Ce sont toutes les organisations qui ne relèvent pas e l’état (ONG)
cela veut dire toutes les associations telles qu’elle soient, les partis
politiques, les syndicats peuvent agir. Mais les régions ou en Land comme en
Allemagne sont considérés comme étant un état.
Article 34 de la convention doit montrer
que la victime même a subi la convention.
Si une personne vous a donné une
procuration ou un mandat on peut agir pour défendre un intérêt général, il est
nécessaire d’avoir un mandat dans une situation concrète. La procuration et le
mandat peuvent même être présumé. C’est à dire qu’il y a des cas dans lequel
une association ou une ONG a saisi la cour à propos d’une personne particulière,
cette personne a été supposé leur donné mandat: Arrêt CRJ (Centre des
ressources juridiques contre Roumanie, 2014 CEDH: il s’agit d’un jeune homme
roumain qui était séropositif atteint d’un grave handicap mental, il en est
mort et après sa mort une ONG qui s’appel le CRJ a saisi la CEDH après avoir épuisé
les recours interne et la cour a estimé que en l’espèce du fait que la personne
qui ait été décédé et des conséquences très grave, le CRJ était considéré comme
mandataire.
Si le requérant meurt en cour d’instance,
la cour peut soit estimer qu’il y a extinction de l’instance (ce qu’elle fait
le plus souvent) soit il elle estime qu’il y aux intérêt général pour tous les états
membres elle peut statuer même si le requérant est décédé. Il y a eu un cas de
problème de droit au bail du à une discrimination selon le sexe, le requérant
est mort, elle estime qu’elle doit statuer.
Dans la QPC c’est pareil, le Conseil
Constitutionnel reste saisi même si le requérant est mort.
Cette personne doit être victime d’une
violation. C’est soit on est une victime réelle; affaire Open Door 1992:
mineurs qui voulaient avoir des renseignements sur l’IVG mais n’avait pas
besoin de l’IVG mais comme l’état refusait de donner des renseignements sur l’IVG
mais la CEDH a estimé que les victimes potentielles étaient en âge de procréér
donc avaient intérêt à agir.
On peut être victime potentiel, direct ou
indirect. Par exemple, terroriste Aoudi qu’on devait renvoyer en Algérie il
risquait d’être traiter cruellement donc il fallait le renvoyer ailleurs.
Concernant le
Libellé des recours: article 35 Chap.
2
Il n’y a pas de requête anonyme
(exigences formalistes art 47 de la CEDH) et si on prend le règlement intérieur
de la CEDH. Tout personne qui est sous l’autorité d’un état peut agir contre
cet état.
La requête elle doit avoir une certaine
originalité, elle ne doit pas être essentiellement la même qu’un recours qui
est déjà examiné par la CEDH. Dans l’affaire Hakkar contre France 2009 CEDH, le
requérant se plaignait du fait que la France avait été condamné qu’il n’existait
pas de cour d’assise d’appel à cet époque. On ne peut pas saisir la cour alors
que le recours est déjà examiné par la même cours par ailleurs même si il s’agit
des mêmes faits.
Par exemple, si on a saisi un comité des
droits de l’homme qui est une instance non juridictionnelle, il faut attendre
la réponse de ce comité avant de saisir la cour apres que le comité ait donné la
solution.
Enfin il y a le
fondement des recours:
Il faut que la violation de la convention
cause au requérant un préjudice suffisamment important sinon la requête est
irrecevable sauf: 1ère condition: si la CEDH estime que le respect des DH exige
d’examiner l’affaire/
2ème condition: si l’affaire n’a pas été véritablement
examinée Pau fond par une juridiction internet (CESH art 35 chap. 3b).
Fondements incompatibles avec la CESDH
(abusive, fantaisiste, sans cause sérieuse).
Le 25 aout 2006 a
fait l’objet d’un contrôle de vitesse et une vitesse de 51km/h alors que la
vitesse était de 50 km/H. L’avocat est allé devant la CEDH;
Le requérant a été condamné au versement d’une
amende de 150 euros plus 22 euros de frais de procédure et le retrait d’un
point mais le préjudice est réduit car la cour a estimait que le requérant n’a
pas subi un préjudice important du fait de sa situation économique et social.
Le règlement du différend
Devant la chambre, lorsque l’affaire
statue devant une chambre, elle ne pas annuler l’acte qui cause la violation.
a. Sur la violation
de la Convention Européenne: déclaratoire, pas invalidation acte critiqué ou
injonction. (quid de l’effet concret des avis au sens Protocole n°16?p
b. Sur l’indemnisation
(CESDH art 4): ils demandent à la fois de constater la violation et demander
une indemnisation qui peut causer un préjudice. Là il y a plusieurs niveaux d’analyses:
1. Le mode de réparation:
Obligation interne de l’état (caractère
subsidiaire du Droit international) d’assurer
la restitution de la victime dans le droit international. La CEDH indique que l’état
est le mieux placé pour apprécier les modalités de la réparation et par voie de
conséquence elle n’a pas à substituer à l’état qui peut avoir une obligation de
moyen et pas de résultat —> autre formes d’action. L’état doit replacer la
victime dans le droit antérieur comme si elle n’avait pas été l’objet de cette
violation mais c’est l’état qui a le choix du mode de réparation —>
Jurisprudence sur le droit de propriété.
2. Le préjudice réparé:
Doit être direct et certain (même moral):
CEDH, Nikolovca 1999 (préjudice morale suite à détention arbitraire)
L’état défendeur peut être condamné par la
CEDH au versement d’une somme assurant une satisfaction équitable versée dans
les 3 mois de l’arrêt de la CEDH statuant sur ce point: frais et dépens + réparation
préjudice. Mais il ya une évolution par la jurisprudence il y a des cas ou la
satisfaction équitable n’est pas accordée du tout, cas ou on va dire au requérant
que l’état est condamné car il a porté atteinte. La condamnation suffit.
Mais une satisfaction équitable n’est pas
systématiquement accordée.
Arrêt de la CEDH Trévalec V/ Belgique,
2013: c’est une personne qui se plaint, elle obtient la condamnation de l’état.
Elle obtient une satisfaction équitable d’un montant élevé de 50 000€ qui lui
est attribué et la cour peut accorder des dommages et intérêt punitives qui
permettent de punir l’état belge car il a laissait des violations de droits
fondamentaux sans rien faire. Ce qui est assez incroyable c’est qu’il y a
satisfaction équitable donc tous les préjudices sont pris en considération et
on ajoute une condamnation supplémentaire ce qui veut dire que le système des
dommages et inertes punitifs sont là pour marquer le coup. On commence à avoir à
la cour de cassation des dommages et intérêts punitifs permettant de punir.
La Grande Chambre
peut être saisi de deux façons:
A. Hypothèse de dessaisissement de la
Chambre au profit de la Grande Chambre art 30
Soit la chambre elle même qui été saisi
va se dessaisir car elle va estimer que l’affaire est très importante et elle
va renvoyer l’affaire à la Grande Chambre qui fait office de formation plénière
parce que c’est une question grave où il y a un risque de contradiction de
jurisprudence. Il va peut être avoir un revirement elle ne le fait pas elle même
et donc le renvoi à la Grande Chambre. Il faut attendre ce délai de 3 mois
parce qu’on sait pas ce qu’il va se passer. Quand l’arrêt de chambre devient définitif
c’est qu’il a pas été renvoyé devant la grande chambre et on peut donc en faire
état. Question importante et ne s’estime pas compétente et préfère que ce soit
la Grande Chambre réponde à la question. Pour l’instant elle ne maitrise pas ce
dessaisissement parce l’une des partie au procès peut s’y opposer (état ou
demandeur).
Mais le protocole dès qu’il entrera en
vigueur, le fait que l’une des parties s’y opposent va être supprimé.
Quand la chambre a statué (art 43) on
fait un appel interne:
On est condamné devant la chambre et fait
appel et c’est à la demande de toute partie ou alors inversement, le demandeur
perd devant la chambre et fait appel. Il a un délai de trois mois pour faire
appel de l’arrêt de la chambre.
Il y a un filtrage, même si on fait
appel, on est pas sure que notre appel soit recevable il y a un collège de 5
juges de la Grande Chambre qui va statuer sur la demande de réexamen, de renvoi
pour voir si il est de l’intérêt de la Convetion que la grande chambre statue
et si la question est suffisamment grave pour que la Grande Chambre statue. Ce
collège qui filtre, il y a à peu près 5% des appels qui sont admis. (pas bcp de
chances que son appel soit admis).
Hypothèse soit dans l’intérêt d’état
parti soit de la convention car la grande chambre va se saisir de l’affaire
pour indiquer à l’état comment va modifier sa législation. Entre l’arret de
chambre et de grande chambre on modifie sa législation. Quand ca arrive devant
la grande chambre souvent l’état n’est pas condamné car entre temps il a modifié
sa législation (rare que la grande chambre désavoue sa chambre).
La grande chambre n’est pas saisi que de
la question transmise par la chambre mais elle est saisi de toute l’affaire.
Elle peut examiner le tout (pour aspects que la chambre aurait minoré), elle
est saisi de l’affaire.
La portée des arrêts:
Il y a une différence entre la portée
juridique et la portée pédagogique (qui est plus importante).
A. Portée juridique de la décision CEDH
Arrêt de la chambre ou de la grande
chambre est définitif (art 44 de la convention) ce qui veut dire qu’il n’y a
plus de voies de recours possible dans cet arrêt sauf si la cour européenne
admet 2 recours possibles devant elle: recours à l’interprétation —> affaire
Allenet de Ribemont, 1996 sur la présomption d’innocence CEDH. Entre le moment
du premier arrêt et le moment où on saisit la cour, il y a des faits nouveaux: à
cette époque ça pouvait justifier que l’état ne soit pas condamner et les faits
nouveaux peuvent conduire à la condamnation de l’état —> arrêt Pardo 1997
(recours en révision).
Devant la cour de cassation, à la suite d’une
condamnation de la France par la CEDH un réexamen interne en France est
possible. En matière pénale c’est l’article 626-1 du code de procédure pénale
et depuis deux ans en matière civile art L452-1 à L452-6 du Code de l’Organisation
Judiciaire.
L’affaire est présente par une cour de réexamen
qui siège à la cour de cassation qui est composée de 13 magistrats de la cour
de cassation, se sont 12 magistrats qui sont désignés par l’assemblée général
de la cour de cassation et chaque chambre est représentée par deux magistrats
ce qui fait qu’il y a 6 chambres à la cour de cassation.
Cette chambre va réexaminer à la demande
du requérant.
Si on a reçu une satisfaction équitable (argent) et qu’on a pas récupéré notre propriété, la
cour de réexamen va renvoyer devant la juridiction mais pas la cour de
cassation.
- Obligatoire:
Les arrêts de la CEDH juridiquement ont
un effet relatif inter partes, entre les parties, entre le requérant et l’Etat.
En théorie, autorité de la chose jugée relative des arrêts de la CEDH, mais en
pratique? CEDH,
Dugeon, 1981 contre Royaume Uni: les états tiers ne peuvent prétendre ignorer la jurisprudence. C’est
pas parce que eux même ne sont pas partis au procès qu’ils peuvent avoir une législation
à ce qui a été jugé.
-
Déclaratoire:
C’est un arrêt de la CEDH qui est déclaratoire
et ça n’est pas à titre exécutoire. Arrêt Marckx, 1979 : l’état a les moyens pour exécuter. Le comité des ministres est un
organe qui n’est pas juridictionnel, qui ne relève pas de la CEDH, le comité des
ministres est un comité qui est composé de représentants des états et ces représentants
des états vont demander aux états de prendre des mesures pour que la
jurisprudence de la convention soit respecté. Le comité des ministres se réunit
et va demander de faire des recommandation à l’état pour exécuter l’arrêt et va
demander en particulier à l’état qu’est ce que l’état a fait pour exécuter l’arrêt?
Si l’état ne fait rien, le comité des ministres va saisir la cour européenne
des droits de l’homme qui va recondamner l’état.
B. Portée pédagogique
Au delà de la force de l’arrêt lui-même,
les arrêts de la CEDH ont un effet pédagogique persuasif presque plus important
que l’aspect juridique. Effet « Blame
and Shame » —> état en cause est plus ou moins obligée de respecter l’arrêt.
Cas pour la Russie sur les droits de vote des prisonniers car la Russie si elle
appliquait pas cet arrêt elle mentionne que dans sa constitution le vote des
prisonniers n’est pas autorisé.
Arrêt Randsef contre Russie: aucune enquête sur les disparitions
forcées et à l’issu de plusieurs arrêts de la CEDH les condamnant, elle s’est
mise à respecter les arrêts.
Pour les écoutes téléphoniques, les
interceptions de sécurité par la police aussi bien écouté judiciaire ou
administratives, nous avions une jurisprudence constante sur les écoutes
judiciaires de la cour de Cassation qui est placée sous contrôle du juge d’instruction
et la CEDH a estimé (arrêt
Luvigues et Crulin) qu’elle n’était
pas claire ni complète et la France a été condamné et du coup dans une nouvelle
législation de 1991 la France a modifié les textes en matière pénale,
judiciaire et en matière de sécurité. En matière judiciaire, le juge d’instruction
et en matière administrative c’est la commission administrative des
interceptions de sécurité qui est une commission indépendante composée de
magistrats placée sous le premier ministre.
Sur l’égalité des enfants, en matière
successorale plus de différence pour les enfants nés hors mariage ou dans le
cadre du mariage et depuis l’arrêt Masureck contre France, 2000 le code civil a été modifié. Mais il y a
des cas où c’est la jurisprudence qui a été modifié. Suite à des condamnation
de la France, elle a modifié toute une série de décisions (affaire relative à la
présence de l’avocat en garde à vue), la cour de cassation n’a pas attendu le résultat
d’une QPC qui était pendante par le CC et a tenu compte de la décision de la
CEDH pour obliger à ce qu’il y ait un avocat alors même que sa jurisprudence
antérieure (pour la CEDH la jurisprudence est la loi) ne l’exigeait pas. Une
Jurisprudence l’exigeait (au niveau
interne) mais la loi ne le prévoyait pas.
Les arrêts pilotes: technique qui est
utilisée par la CEDH quand elle a affaire à quelque chose qui est une violation
systémique. C’est à dire que c’est une conjonction de texte qui fait qu’il y
toujours violation parce que l’état n’a pas pris exacte mesure pour ce qu’il
devrait faire. La CEDH va dire à l’état ce qu’il doit faire pour se mettre en
conformité avec la convention.
Dans le fait pédagogique, il faut tenir
compte des opinions des juges annexées à la fin de l’arrêt. Il peut dire qu’il
est d’accord avec l’arrêt mais qu’il n’aurait pas utilisé ce raisonnement —>
opinion concordante.
Que l’opinion soit concordante ou
dissidente (=juges pas d’accord entre eux sur la solution finale adoptée et
auraient eux adoptés une solution finale opposée) c’est ce qu’on appelle une
opinion séparée des juges de la minorité (car juges minoritaires). Ceux qui
sont en désaccord le font savoir à la fin de l’arrêt. Il est question de fixer
peut être le même système pour le Conseil Constitutionnel.
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