Evolution historique de la peine


 Evolution historique de la peine


Hyering «  l’histoire de la peine est celle de son adoucissement constant »
Cette affirmation se révèle exacte à travers l’usage de al peine ( aujourd’hui , projet d’intégration de l’abolition de la peine de mort dans la Constitution ).

1)      Antiquité
Antiquité grecque au ou romaine ne s’est pas véritablement intéressé à la sanction pénale . Les peines étaient peut connotées de sanction morale. La sanction pénale était tournée vers une fonction utilitaire qui se traduisait en terme d’élimination , intimidation , exemplarité.
La peine était l’exile , la peine de mort et l’amende.

2)      L’ancien droit
Il y a une place importante accordée à la sanction pénale . Les peines étaient diversifiées
La caractéristique de la peine dans l’ancien droit est la sévérité. Il y avait la peine de mort , la mutilation , les supplices ( surtout au haut moyen age)
Ex : Châtiment corporel, de Damien pour avoir tenté d’assassiner Louis XV, il a été écartelé.
L’adultère est un crime puni du bannissement jusqu'à la mort.
Le Blasphème public selon la gravité pouvait être puni du bûché ou de la langue coupée.
Il y a une volonté d’intimidation !

XVIII°s
Les réformes qui portent notamment sur les sanctions pénales et leur lieu d’exécution
Beccaria et Howard ont eu une influence .
Traité des délits et des peines : Beccaria .
Beccaria développe l’idée originale qui voit la peine comme une garantie de la loi et non une mise hors la loi.
En ce sens, il dénonce la peine de mort et demande la suppression des châtiments corporels.
Beccaria va proposer le principe de légalité criminel , proportionné a la gravité de l’infraction et a  l’importance de la célérité de la sanction plutôt que sa sévérité.

La pensée d’Howard sera moins diffusée que celle de Beccaria mais  il va s’intéresser à la prison.
En 1777,il publie le résultat de ses recherches en matière pénitentiaire. Il va alors se consacrer à la réforme des prisons en Europe et propose d’améliorer l’hygiène , la salubrité et l’alimentation des prisons ainsi que de développer le travail pénitentiaire.

3)      Le droit révolutionnaire
C’est un droit moins répressif dans le cadre des exécution des peines , il y a plus d’égalité de la peine
Il y a la décapitation pour les nobles et la pendaison pour les autres.
Progrès : La guillotine qui est sensée ne plus faire souffrir et la mort est égale pour tous.
C’est le droit révolutionnaire qui va fixer les bases du droit pénal moderne avec l’importance de la peine d’emprisonnement.
La peine privative de liberté devient la peine étalon.
C’est la fin de la condamnation à la peine de galères.

Code Pénal de  1810
Droit de compromis entre l’ancien droit et le droit révolutionnaire.
Il y a la reprise de l’affirmation du principe de légalité, mais le retour en arrière avec l’attribution d’une fonction utilitaire à la peine : renforcement de l’arsenal répressif, on retrouve parmi les peines corporelles, la mutilation, la trace au fer rouge.

On met en place une fourchette de peines mettant au système des peines fixes qui était antérieurement connues.
Le code de 1810 verra les premières  traces de l’individualisation de la sanction pénale puisque c’est l’introduction des circonstances atténuantes.

·         XIX° Continuité ou poursuite des adoucissements répression

1848 suppression de la peine de mort pour les motifs politiques
Correction d’un certain nombre d’infraction
Dans le même temps amélioration du régime pénitentiaire notamment en posant  la règle de l’encadrement individuel
Développement des peines coloniales (le bagne)
Fin XIX° siècle révolution positiviste. Pour les positivistes (Lombroso Ferri et Garafanano...) le crime est un produit d’un déterminisme –il y a des causes sociales a la criminalité)

Le positivisme ne s’est pas poursuivi concrètement par des mesures.
Mais il a inspiré quelques réformes :
1855 création de la Relégation (éloignement géographique proposé comme traitement des récidivistes)
1885 création de la liberté conditionnelle

La mise en place d’un régime spécial pour les mineurs résulte encore de l’influence des positivistes.
  • Code Pénal
Le Code pénal est le reflet de la société
La sanction pénale est révélatrice de la société.
Au XIX° siècle le vagabondage était un délit pénalement sanctionné..
Il y a l’apparition progressive de nouvelles infractions révélatrices de l’évolution de la société relatives au machinisme, à la circulation routière et à la criminalité organisée.

En 1994 il y a l’adoption du nouveau code pénal NCP

Le Code Pénal de 1994 est dans son ensemble plus répressif avec quelques éléments clefs concernant la suppression des minimas (il n’y a plus de fourchette de peines).IL y a la disparition des circonstances atténuantes.
Le code pénal va faire œuvre d’adaptation le législateur créée des sanctions adaptées à la nouvelle responsabilité pénale des personnes morales.

Développement du rôle du juge dans le choix de la sanction pénale à travers le principe la personnalisation des peines.

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