1.
Définition de la
peine
Le vocabulaire juridique Capitant définie
la peine comme étant « le châtiment édicté par la loi à l’effet
de prévenir et si il y’a lieu de réprimer l’atteinte à l’ordre social qualifiée
d’infraction ».
Historiquement la peine va comporter 3
caractéristiques :
a.
La peine est
afflictive
Afflictive car elle va toucher le
condamné soit dans :
- sa liberté (d’aller
et venir : peine de prison),
- soit dans son
patrimoine (peines pécuniaires : amende, confiscation),
- soit dans ces
droits (peine privative ou restrictive de droit : comme les retraits de
permis de conduire, les annulations de permis, retrait de permis de chasse,
interdiction d’entrer en contact avec certaines personnes ou interdiction d’exercer
certaines professions).
Avant la peine touchait le condamné dans
son corps (fonction de rétribution : oeil pour oeil, dent pour dent). Abolition
de la peine de mort en 1981, on ne cherche plus à toucher le condamné dans son
corps. La confiscation est une peine de plus en plus utilisé (excès de
vitesse confiscation de voiture, en matière de drogues sa marche plus que la
peine de prison..).
b.
La peine est
infamante
Infamante car elle désigne celui qu’elle
atteint à la réprobation générale de la société avec par exemple la
publicité des jugements, publication dans les journaux..
c.
La peine est
soumise au principe de légalité criminelle
Principe de légalité qui va non seulement déterminer sa nature et sa
durée mais également son application dans le temps (rétroactivité
de la peine la plus sévère, rétroactivité in mitus). Lequel est couplé avec un
autre principe article
8 de la DDHC c’est le principe de nécessité et
proportionnalité des peines.
Mais comment fait-on pour reconnaitre
une peine ? Concrètement on
estime qu’il y’a un seul critère (qui peut être imparfait), au delà de ces
caractéristiques et qui permet de reconnaitre ce qu’est une peine. Il s’agit d’un
critère organique car
est
peine ce que le législateur désigne ainsi.
C’est à partir de cette qualification
que va découler le principe de légalité, le principe de nécessité et de
proportionnalité. Notre système français est un système dit dequalification
légale, ce qui compte c’est ce qui est inscrit dans la loi peu importe le
montant qui va être prononcé in fine par la juridiction du jugement.
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