HISTOIRE DES IDEES POLITIQUES APRES 1789


HISTOIRE DES IDEES POLITIQUES APRES 1789




Exam : Questions à réponses rapides, ou QCM , qui peuvent aller de questions théoriques à des questions triviales= qu’elle était le nom de famille de la femme de Karl Marx (nom qu’on aura dans le cours), ou encore des extraits de textes et faudra indiquer l’auteur de la phrase).

Idéeèensemble de représentations, spéculations mentales conduites par un individu donné ayant pourobjet une réalité ou un concept donné.
Les idées politiques sont nécessairement associées à des individus qui les ont conduit, pensé. On étudiera donc les idées de personnages tel que Karl Marx.

Politiquesè concerne plutôt « le politique » voir le pouvoir politique.
Ce dont il sera question est donclavision de certains sur cette mise en œuvre de cette capacité d’action qui est le politique, de la mise en œuvre du pouvoir politique.

Le pouvoir politiqueè ce qui concerne l’origine, la légitimité, les modalités et ou les finalités de la
conduite d’un grand groupe comme l’Etat, la nation, le peuple.
On s’aperçoit qu’il y a bcp d’éléments qui constatent que le pouvoir politique n’est pas l’apanage del’Etat. Notamment Bentham le précise.

Après 1789è moment important dans l’histoire de la France, début d’un changement dans le dispositif politiqueet social en France mais pas uniquement : aussi aux USA (vont se doter d’une constitution,déclaration des DH etc..)

A partir de 1789, on va assister à une triple rupture politiqueau sens de l’organisation du groupe.
En effet, cette datepolitiquement et sociologiquement est l’avènement d’une société reposant non pas sur un système declasse et de caste maissur un système qui consiste à l’affirmation de droits et de libertésattachés à l’Homme et non plus à l’endroit où il est né.
Avec la DDHC on va reconnaître des droits des individus en tant que personne.
On a désormais une société organisée comprenant une multitude d’individus.

Le deuxièmechangementapparu dès 1789 du point de vue politique est que le collectif va se restructurersur desénergies nouvelles, des concepts de validité nouveaux.

Les principes directeurs de la DDHC :Liberté, propriété privée, égalité.
C’est la IIIème République qui a rajouté la Fraternité sans remettre en cause la propriété privée bien quecette dernière sera moins importante qu’avant.
La liberté et l’égalité ne sont pas des concepts naturellement articulés ce qui pose un énorme problème.
L’égalité vise à l’unité, l’homogénéité.La liberté vise à l’hétérogénéité des pensées.

1789fait aussi suite à une date symbolique associée à un processus technique et économique initié enGrande Bretagne et en France à la fin du XIII siècle. C’est notamment la date de l’invention de lamachine à vapeur en Grande Bretagne.
Cela marque la naissance et le début de la révolution industrielleayant des conséquences politiquesgigantesques.Pourquoi politiques ?
Ø  Premièrement le développement de la société industrielle va faire apparaître de nouvelles force ettechnique de production.
Karl Marx a bien associé à la machine à vapeur l’idée de protection nouvelle, le passage d’une sociétééconomique artisanale à une société industrielle et productive.On passe de l’atelier à l’usine et comme le travail occupe les Hommes de façon substantiel, le fait d’avoir parla technologie unchangement de l’organisation issu de la structuration du groupe ne peut avoir que desconséquences politiques. La technologie va accroitre les atomisations du groupe.

Ø  Le deuxième élément technico-politique qui explique que 1789 a un sens politique non pas simplement à cause du 14 Juillet mais aussi grâce à la machine à vapeur est que l’organisation sociale va changer en résonancedu développement de la machine àvapeur avec une très nette amélioration des conditions de vie et d’éducation des individus constitutifs du groupecar découle de la société industrielle une société du confort et du temps libre mais aussi une société de l’éducation, del’enseignement, de la culture, du loisir.
Et cette société post industrielle va également produire des effets de modification du groupe , notamment avec l’érosion d’un sentiment d’appartenance à une sous structure au bénéfice de la construction d’une identité bcp plus homogène (on mange tous quasiment pareil, pareil pour les vêtement,… même les langues se déstructurent).

Plan du cours :

·         Emmanuel Sieyès(1748-1836), ou le père des idées politique de nation, de contrôle de constitutionnalité des lois et du principe représentatif.
·         Jeremy Bentham(1748-1832) ou le père de l’utilitarisme politique et de la légistique. A apporté la vision de l’intérêt collectif qui est prôné aux USA et Grande Bretagneè l’intérêt du +grand nombre.
·         Claude Henri de Saint-Simon(1760-1825) ou le père de l’idée politique de société industrielle et d’une nouvelle religion civile (la laïcité). (Macron de l’époque)
·         Alexis de Tocqueville(1805-1859) ou le père de l’idée démocratie-égalitaire. Il va décrire notre société actuelle avec un siècle d’avance.
·         Pierre-Joseph Proudhon(1809-1865) ou le père de l’A-narchie. (enfance difficile) (Mélenchon de l’époque).
·         Karl Marx(1818- 1883) ou le père du marxisme. Très scientifique. Doctrine d’une société communiste sans classe mais ne marche pas car des éléments sont faux.
·         Benito Mussolini (1883-1945) ou le père de l’idéologie fasciste. Une merde mais il a dégagé une vision de l’Etat intéressante.
·         Adolf Hitler (1889-1945) ou le père de l’idéologie nazie. Y’a pas pire mais pensée politique à la base scientifique qui a réussi a faire que des sociétés civilisées aient adhéré à un système aussi horrible.
·         Friedrich Hayek (1899-1992) , économiste , père du néolibéralisme , place et rôle de la liberté dans la société contemporaine.

















EMMANUEL SIEYES



L’Homme a nécessairement des conséquences sur les idées qu’il a, donc on va voir un peu leur vie. Parler de l’homme permet aussi de parler de l’histoire de son époque et d’avoir une approche critique et intelligente de ce qu’il a pu dire, de ce qu’il a apporté (mtn ca peut avoir l’air logique mais pour l’époque c’était de la spéculation folle ex : représentativité).

A/ L’Homme.

L’Abbé Sieyès.
Avait un caractère très difficile.
Né en 1748 à Fréjus et mort en 1836 à Paris.
Son père était receveur des droits royaux (agents du fisc en gros mais un agent de base).
Il est issu du Tiers-Etat, d’une famille classique.

Très jeune il était déjà assez brillant, bonne maitrise du discours et de la plume mais pbm : santé défaillante, il était toujours malade. Du coup personnalité très frêle, il avait toujours l’œuf.
En ce temps, la seule possibilité de s’élevé pour un mâle issu du tiers-état état l’armée. Etant donné sa santé fragile il n’a pas pu faire y aller du coup pas de possibilité de s’élever dans sa classe.

Il va devenir vicaire, va embrasser l’églisemais c’est + par obligation physique et interdiction politique que par conviction :il ne pouvait pas intégrer les autres classes donc clergé. Il avait le profil mais pas la vocation.
Mais même la, membre du clergé, il va se percuter à un plafond de verre puisqu’il ne pourra pas devenir évêque, la fonction d’évêque n’étant accessible qu’au mâle issu de l’Aristocratie.
Cette impossibilité va le rendre psychiquement malade : il va alors développer une névrose relative à tout ce qui est associé aux privilèges et il va le faire savoir.

Cette réaction va s’exprimer à l’annonce de l’organisation d’une réunion des états généraux (= représentants de chaque classe) par Louis XVI. Louis XVI avait été contraint pour des raisons fiscales de réunir les états g.
Sieyès va profiter de cet évènement (rédaction des cahiers de doléances, …) pour écrire ses visions politiques extrêmement critique vis-à-vis du système d’ordre et donc des privilèges qui sont consubstantiels à ce système d’ordre. Il va formaliser une critique radicale, il va totalement remettre en cause la monarchie de droit divin, (c’est chaud pour l’époque d’oser critiquer comme ca le système en place et d’en promouvoir un autre futuriste).
Cela va être un succès immédiat non pas auprès de sa caste (le clergé va hésiter à l’exclure) mais auprès du tiers état. Succès au point que Sieyès va être élu député du tiers-état alors même qu’il n’était pas candidat.

C’est ainsi qu’il va produire une sorte de synthèse de sa pensée politique dans un petit ouvrage Qu’est-ce que le tiers-état dans lequel il propose sa critique et des idées de  comment devrait s’organiser le système politique à l’avenir.
Il va faire basculer le tiers-état en assemblée nationale puis en assemblée constituante ce qui fait qu’il est resté dans l’histoire française comme portier de la révolutioncar sans lui il n’y aurait certainement pas eu de 14 Juillet, ni de 4 Aout ni de première constitution écrite en 1791 à la rédaction de laquelle Sieyès a largement participé.

Il va devenir ainsi un homme politique très influant.
Il va participer à conception de la constitution de l’an I en 1793.
Il sera membre de la Convention en 1795 puis président de la Convention.
Il sera aussi Président de conseil des Cinq cent(= une chb du Consulat).
Il apparait comme un acteur majeur de l’avènement du 1er Empire. On pense même qu’il a participé directement au coup d’état 18 brumaire de 1799 qui donne naissance au 1er empire. Il côtoie Napoléon Bonaparte et celui-ci une fois au pouvoir l’a couvert d’or (Sieyès était ingérable, difficile à gouverner, c’était aussi une façon de le laisser loin.

Il était en capacité de légitimé par une construction intellectuelle le pourquoi du comment de ces actions.

Il va développer toute la théorie de la souveraineté nationale et toute la négation de la monarchie.
Il va ensuite avec l’empire accompagné l’avènement d’un système autoritaire qui vamobiliser le référendum.
Napoléon B. va plusieurs fois activer le référendum comme outil de validation de son action c’est pourcela que le référendum n’est pas toujours une si bonne idée.

Sieyès va traverser l’histoire et c’est même lui qui va signer l’acte d’abdication de l’empereur en 1814, il va donc finir par trahir celui qui l’avait fait directeur du directoire puis sénateur et qui avait fait sa fortune.

Il survit à l’empire, meurt au milieu de la Restauration voire à la Monarchie de Juilletdonc il va en quelque sorte accompagner la réintégration d’une logique monarchique enFrance avec le maintien d’un système représentatif car le charte de 1815 comme celle de 1830 sont desconstitutions qui certes réactivent le roi en tant que chef de l’exécutif mais maintiennent des chambres,mécanisme parlementaire (des députés donc représentant) comme moteur de l’énergie politique dupays.
C’est Sieyès qui a théorisé le rôle des chambres, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est lethéoriciendu contrôle de constitutionnalité des lois.
C’est lui qui a théorisé le rôle et la place de la loi dans notre système aujourd’hui de la loi entenduecomme expression de la volonté de la nation en conformité à la constitution.

C’est ainsi qu’il a traversé l’histoire tout en échappant au pire et en récupérant le meilleur, trahissant pèreet mère et se plaignant constamment mais en offrant une des pensées politique les plus organisée sur laplace de la nation comme énergie fondamentale du pouvoir politique et la place de la constitution etdonc de la loi dans un tel systèmesachant qu’aujourd’hui on synthétise ces deux apports comme lespiliers de ce que l’on appelle la démocratie représentative qui reste fondamentalement la catégorie desdémocraties dans laquelle nous vivons.
Quelques écrits, quelques discours mais rôle politique grand et radical.


B/ Son œuvre.

Peu de chose.

·         Qu’est ce que le tiers-état.
Pamphlet publié en 1789avant la réunion des états généraux et qui va être largement mobilisé pendant cette réunion. Très vite la question du poids du Tiers-état va se poser et la voix de la classe avec le plus de poids va vouloir s’imposer. Louis XVI n’avait jamais donné de modalité de vote et tout pour ces réunions mais va finir par dire que le vote aura lui par Ordre et donc que le + grand nombre continuerai à être soumis au plus petit nombre è Pétage de plomb pour Sieyès.

Voir Plan de l’œuvre Qu’est -ce que le Tiers-état ?
Qu’est-ce que le t-e ? TOUT.
Que représente-il dans l’ordre juridique ? rien.
Que demande-t-il ? A devenir quelque chose.

C’est cette idée la du « tout » qui va fonder le régime de la Terreur : tout ce qui n’est pas t-e n’est rien et cela va justifier le nettoyage chez non t-e.

Qu’est-ce qu’une Nation ? Il répond dans son œuvre que c’est un corps d’associés (concept d’association au sens de convention d’association) vivant sous une loi commune et représenté par la même législature.
èloi commune : loi entendue comme le texte adopté par les représentant ou entendue comme la Constitution. (il fera la distinction entre loi ordinaire et constitution tardivement).
èla législaturec’est l’Assemblée Nationale en activité.
Sieyès est celui qui a eu un grand soucis pour choisir les mots qu’il emploie.

Gros paragraphe chaud à lire : il est question là-dedans de l’ordre de la noblesse et des privilèges qui y sont associés.  « empire dans l’empire ». A la fin il dit qu’il faut exclure cet ordre de la noblesse de la nation, du corps politique car cette caste cherche l’intérêt particulier et pas l’intérêt général. Cela se traduit soit pas une épuration physique soit exil, …

Son œuvre constitutionnel est plus statique (général, impersonnel , plus court, logik) :

·         La Constitution de l’an III, 1799
Très intéressante à étudier. C’est la constitution du Directoire.

En 1799 le contexte est plus calme, le système politique est stabilisé.
Dans cette Constitution qui est énorme, il y a des articles qui contiennent des éléments puissants de la pensée politique de Sieyès :
Ø  Art 6 : La loi est la volonté générale exprimée par la majorité soit des citoyens soit de leurs représentants (la minorité a toujours tort). (on a tendance a dire c’est de Rousseau mais non pas vraiment).
Ø  Art 20 : Chaque citoyen a un droit égala concourir immédiatement ou médiatement à la formation de la loi, à la nomination des représentants du peuple et les fonctionnaires publics.
ð  Sieyès est absolument contre les privilèges, l’idée de droit égal est très importante pour lui.
ð  De plus, dans sa vision de la représentativité, il y a une logique de nomination + que d’élection.
Ø  Art 52 : Les membres du corps législatif ne sont pas représentants du départements qui les a nommé mais de la nation entière et ne peut leur être donné aucun mandat.
Ici Sieyès nous a léguer le système actuel d’élection des sénateurs donc il était vrmt fort, visionnaire.

·         Constitution de l’an VIII, constit du Consulat.
La proclamation de la nouvelle Constitution Frimaire an VIII.
« Les consuls de la République, une constitution vous est présentée[…] , la constitution est fondée sur les vrais principes de du Gouvernement représentatifet les devoirs sacré de la propriété, l’égalité, de la liberté[…] » 

On découle ensuite sur l’Empire puis la Restauration avec la Charte. On a aussi des discours, des notes mais assez diffus.

C/ Sa pensée.

Il y a 7 ou 8 thèmes qui peuvent être abordés, on va en étudier que 3 :

1.      L’idée de Nation comme origine et fin du pouvoir politique.

La nation va remplacer le Roi.
Cette proposition là on la retrouve principalement dans Qu’est ce que le t-e ? puis plus ou moins matérialisée dans certains principes dans les constitutions évoquées plus haut.
Ce que va proposer Sieyès c’est de détruire la validité du système d’organisation par ordre tel que mis en œuvre dans le royaume de France, en démontrant que le Roi n’était pas politiquement l’origine du pv politique et que les trois ordres non plus.
Pour lui, il n’y a qu’un des trois ordres qui est en vérité effectivement le détenteur du pouvoir politique : le t-e.Comme jusqu’à présent il n’a rien était, il faut qu’il devienne quelque chose car c’est un paradoxe de fou.

Pour changer le système, il va créer une association d’idée politique(groupe de députés), tiers-état/nation qui va être la mécanique par laquelle il va aboutir à une légitimation d’une révolution , d’une remise en cause de l’ordre juridique. (normalement étant abbé il ne devrait pas y être mais il a été élu sans même participer à l’élection par les membres du t-e).

Ainsi, il va d’abord démontrer que la noblesse qui est une classe de privilégiés n’a aucune utilité sociale, ne sert à rien et qu’en conséquence de quoi elle est hors de la nation car pas d’utilité collective. En plus de cela c’est une classe très minoritaire.
Sieyèsutilise donc le concept d’utilité.
Le clergé est tout aussi inutile collectivement que la noblesse : c’est tout de même un Abbé qui dit que ça sert à rien. De plus, le clergé n’a pas d’autonomie par rapport à la noblesse (ex : un évêque doit obligatoirement être issu de la noblesse).

Il en déduit donc que la seule classe utile au collectif est le t-e. C’est la classela plus nombreuse, la plus homogène et la plus utile, et donc elle est la seule capable de constituer la politique et gouverner.
D’autant plus légitime qu’en1789 les membresreprésentants du t-e forme un corps collectif très homogène du point de vue de leur volonté (doléances) et leur volonté de vivre ensemble. Ils sont d’accord pour adopter une DDHC qui elle-même est la matrice de la liberté, de la propriété, principe d’égalité tout ça. 
Il en ressort donc que pour Sieyès la nation française (le tiers-état) est un groupe politiquement, économiquement, physiologiquement homogène, et c’est cette nation la qui compte et qui doit gouverner.

Il est intéressant de comparer cette mécanique à celle de Rousseau :
A la différence deRousseau qui part de l’homme à l’état de nature, Sieyès part lui du groupe t-e, corps social à l’état de nation. Rousseau considère que les individus par leur volonté personnelle forment un collectif qui va agir alors que chez Sieyès on a un collectif qui par l’expression de sa volonté (volonté du collectif > volonté individuelle des élément du collectif) forme un être supérieur.

Cette proposition de Sieyès qui était sidérante à l’époque va avoir deux types de conséquences majeures :

Ø  D’ordre symbolique : le résultat le plus évident de cette idée innovatrice est de permettre de substituer le corps du Roi et sa valeur mystique, la « nation » qui est le mot pour désigner le corps social.
Cette possibilité va ouvrir de nombreuses potentialités dont une : couper la tête du roi.
On passe du roi centre du pouvoir politique à la nation au centre du pouvoir politique. Leconcept de nation va s’associer à celui de république. La portée de la proposition de Sieyès est de positionner au cœur de la validité politique un être féminin vu que c’est de la nation dont il s’agit et pas l’empire. Avant c’était le roi pas la reine surtout en France. Désormais on peut penser le politique avecun être symbolique féminin. D’où l’idée de république on parle de « la république».

Ø  D’ordre pratique : La proposition de Sieyès (qui consiste à dire que puisque le tiers-état c’est tout alors c’est la nation) va permettrematériellement toute une succession de mise en œuvre de dispositif qui fonctionne de la façon suivante :
Comme la nation est un être collectif et mystique(c’est une énergie, pas de matérialité et pas associée à un individu), on part :
Tiers-état= plus grand ordre, valeurs communes, groupe homogène, volonté commune de vivre ensembleèNation. Mais ce collectif doit forcément se matérialiser en des êtres, des hommes qui vont gouverner le collectif au nom de la nation , dans son intérêt, dans l’intérêt de préserver les objectifs (propriété,égalité, liberté). Sieyès va proposer que l’assemblée soit le lieu de représentation de la nation èAssemblée Nationale. Cette institution de représentants qu’est l’AN va, pour matérialiser la volonté de la nation, proposer, discuter et adopter des lois èLoi.

Cette vision commutative de ces 4 éléments (T-e çè Nation çè AN çè Loi) a des conséquences juridiques et politiques fortes, ils sont fondamentalement liés et ont des niveaux de matérialisation différents.
C’est le modèle proposé au printemps 1789 et assez vite le premier élément (t-e) va disparaitre car à partir du 4 Aout 1789 il n’y a plus d’ordre, il ne reste donc que la Nation. Le t-e est devenu l’AN et va écrire une constitution qui va instituer l’AN et va doter la république du pouvoir législatif et l’An en sera la source.La nation est donc l’origine de la loi et la loi devient alors la volonté générale de la nation.

En gros y’a tout dans Qu’est-ce que le t-e ?. L’œuvre contient tous les éléments politiques qui vont organiser TOUS les régimes qui vont suivre (même la terreur et tout) sauf un : il n’y a que le régime de Vichy qui diffère car conception de la nation organique générique et plus volontaire (c’est plus une volonté commune mais une volonté génétique commune).

2.      La Constitution rigide et le contrôle de constitutionnalité.

Constitution matrice de tout. Rigide car pour Sieyès elle n’est pas modifiable comme une loi ordinaire. Cela change bcp de chose dans la hiérarchie des normes : la constitution se situe au-dessus de la loi et il va en déduire que la loi doit respecter la constitution. Il est le père de cette théorie (restée une proposition).

Sieyès envisageait donc une norme supérieure à la loi, une constitution qui devait organiser les pouvoirs politiques nécessaires à la réalisation de la volonté nationale.
Sieyès avait une vision hiérarchique selon laquelle la loi doit respecter la Constitution, et la constit présenterait des caractéristiques de rigidité, de difficulté de révision particulières. 
Pour lui la constitution est l’établissement publique, elle établit la chose publique et constitue la norme suprême du dispositif normatif.
« une idée saine et utile a été établie en 1788 : la division du pouvoir constituant et du pouvoir constitué ».

La distinction entre loi ordinaire et loi constitutionnelle est perçue dans la vision de Sieyès comme une
des idées les plus politiquement importante qu’il faut absolument maintenir.Pour éviter que les représentants de la nation captent et s’approprient l’énergie du collectif, son idée est de soumettre l’AN au respect de la Constitution et c’est ce qui sera fait à partir de 1958, il est le théoricien de l’Etat de droit.

Jury-constitutionnaire : nom de son projet de juridiction (un CConstit). Cela crédibilise la supériorité de la constitution sur la loi. De plus cela repositionne le pouvoir juridictionnel, judiciaire dans l’ensemble de la vision politique de Sieyès : il fait remonter le pouvoir juridictionnel : ex ajd QPC.
Cette jury-constitutionnaire n’a pas été retenu dans la constitution de l’an III, ce qui fit qu’il manque un élément puissant. Mais on le retrouvera plus tard (IV° rep vite fait et V° Rep vraiment).

3.      L’idéologie du principe représentatif.

On parle soit de principe représentatif soit gouvernement représentatifmais jamais régime ou démocratie représentative, ces derniers ne viennent pas de Sieyès (pour lui la démocratie représentative n’existe pas en faitpour lui la démocratie est nécessairement directe).

La base du raisonnement est que pour Sieyès, un groupe , un collectif constitué, institué en nation ne peut pas à un certain niveau de complexité, de pluralité de membres, fonctionner dans un modèle démocratique d’où la nécessité d’envisager de désigner un certain nombre d’individus au sein de la nation et du corps social ainsi constitué pour assurer les fonctions de gouvernement.

Chez Sieyès il y avait une distinction forte entre le régime démocratique qui désigne une situation dans laquelle les individus assureraient directement la mise en œuvre du pouvoir et le principe représentatif dans lequel les individus sélectionneraient des représentants pour le faire.

Il y’a d’abord une raison matérielle, une cause méthodologique.
Dans un de ses discours, on retrouve quelque propos qui font une remarque sur la question qui avait été posée àsavoir : n’est-il pas préférable d’envisager des mécanismes de démocratie directe ? il répond (cf diapo).
Le peuple doit pouvoir agir que par des représentants = base du raisonnement. Donc il faut envisager desdispositifs faisant en sorte que les membres de la nation (tiers état) puissent se gouverner ou gouverner, donc représentation.

La deuxième originalité est que contrairement au modèle de l’outil juridique qui existait avant 1789 et qui continuera en droit civil, Sieyès lorsqu’il parle de mandat ne renvoie pas à la notion civiliste de mandat impératif.
Notion de mandat impératif : les députés des trois ordres ont été désignés sur la base d’un mandat impératif, donc ces représentants réunis à Versailles représentaient les personnes qui les avaient désigné d’où les doléances qui précisaient dans le détail ce qu’en réalité les personnes qui avaient participé à ladésignation des députés voulaient défendre. Les ambassadeurs devaient respecter lesexigences de leur mandants, c’est ça le mandat impératif (ex voiture).
C’est d’ailleurs de là d’où vient la vision de Sieyès d’un Tiers-état homogène politiquement : en réalité les membres du t-e voulaient absolument une constitution écrite, que cessent les privilèges, mais dans aucun cahier des états généraux il n’avait été demandé de changer de régime politique. Ils voulaient l’égalité, une constitution écrite pour contenir le pouvoir du Roi et plus de liberté, surtout la propriété privée. Et donc les ambassadeurs élus devaient respecter leur exigences = mandat impératif.

C’était le cas (mandat impératif) en droit politique jusqu’à Sieyès : Il va proposer un mandat généralqui doit être très nettement distinguer du mandat impératif qui existait déjà. Pour Sieyès, la représentation suppose un mandat particulier car ce qui a lieu de représenter n’est pas l’électeur mais la Nation d’où le fait pour Sieyès d’éviter le terme d’élection des députés mais de nomination des représentants de l’AS, et d’envisager ensuite qu’une fois  nommés, ces représentants deviennent les représentants de la nation et pas des électeurs car pas mandat impératif mais représentatif de la volonté de la nation.
Cela permet de comprendre pourquoi à cet instant un député qu’on a élu peut faire l’inverse de ce qu’il disait, les mandats électoraux sont représentatifs et pas impératifs. Et c’est normal.

Concernant le principe représentatif, ou gouvernement représentatif, il s’agira de permettre à la Nation de se gouverner par le biais de représentants de la nation, sélectionnés par les citoyens(les citoyens doivent choisir ceux qui sont les plus aptes à exprimer la volonté de la nation). Le pouvoir de désigner un député ne consiste pas à lui dire ce qu’il va devoir faire mais consiste à choisir quelqu’un pour représenter la nation.

En 1789 : le tiers état de tt évidence constitue le collectif qui doit prendre en main son avenir puisquele roi ne fait pas ce qu’il doit faire, puisque la volonté du + grand nombre n’est pas respecté, que lespersonnes bénéficiant de prérogatives particulières non aucune légitimité à les avoir.
Ainsi on institue la nation comme seule être politique souverain, cette nation souveraine devra êtrereprésentée.Donc il faudra sélectionner dans le corps social des individus susceptible de la représenter.Une fois désigné les sélectionnés vont assurer la mise en œuvre de la volonté de la nation, le premieractequi va matérialiser ceci est l’établissement d’une constitution qui sera l’établissement publiqueprécisant l’organisation de la mise en œuvre du pouvoir politique au sein du collectif.
D’où la mise en place d’institution différente : assemblée, exécutif etc..

Les représentants assurent dans le respect de la constitution, sous le contrôle constitutionnel la mise en œuvre de la volonté nationale, par l’adoption de loi et ensuite les sélectionnésqui vont participer au pouvoir exécutif vont assurer l’exécution des lois.

Ce système n’est donc pas une démocratie au sens du terme, ici c’est le gouvernement par des individus sélectionnés par le peuple pour mettre en œuvre la volonté de la nation. C’est plutôt un régime oligarchique, gouvernement par un petit nombre = sélection des meilleurs donc même voire un régime aristocratique.
Ce n’est pas la volonté du peuple par le peuple et pour le peuple : Sieyès n’évoque pas cela.

Et tout cela a un rapport dans notre système politique qui n’est pas une démocratie au sens de démocratie direct, avec la place des élus.

Il y a une chose concernant le principe représentatif qu’on a oublié alors que c’était clairement formaliser chez Sieyès c’est que les députes, les représentants , n’étaient pas rééligible. Le mandat représentatif sous la plume de Sieyès n’était pas renouvelable :
On peut participer à la désignation des députés, du gouvernement, une fois sélectionné lereprésentant va faire sa mission au nom de la nation et ne rendre aucun compte si ce n’est à la nation,ensuite une fois mandat terminé il s’agissait de revenir dans le corps social donc de réintégrer la nationen vue de retrouverson état initial à savoir le citoyen.
Le fait que le mandat soit re conductif permet d’instituer une sorte de fonction durable qui est celle de lareprésentation nationale et donc de transformer un acte politique majeur en une sorte de métier où l’ondevient gouvernant, cette déviance remet en cause une grande partie la conformité du système car quand on a un système commutatif où chaque élément est associé à l’autre par une logique trèsforte si on enlève un, la machine dysfonctionne.






























JEREMY BENTHAM



Le père de l’idée politique d’utilitarisme et de légistique.

Légistique = élaborer et écrire la loi.
Très important pour les Anglosaxons.

A/ L’Homme.


Il est né en 1748 à Londres ou il vivra et mourra en 1832.
Très casanier, luxe de ne rien faire d’opérationnel. Il a passé sa vie à écrire.

C’est un enfant prodige, surdoué. Il savait lire le latin à 3ans.
Il intègre Oxford à 12ans et en sort à 16ans.
Il ne dormait jamais. Changeait de thématique, de sujet comme de caleçon. Il a épuisé bcp secrétaires.
Très à part, il va vivre seul, nourri par une ambition délirante de repenser l’ensemble des institutions britanniques qu’elles soient politiques, religieuses, juridiques, artistiques, économiques,…
On peut dire qu’il a réussi : pleins de livre très longs.
Il va hériter de sa mère des biens qui vont lui permettre de ne pas travailler mise à part à son objectif de tout repenser. Et qd son père meurt il hérite encore et il va vraiment vivre dans une aisance réelle sans travailler. C’était un aristocratequi n’a jamais manqué de rien.
Il décide d’initier une critique radicale et de repenser toutes les institutions de UK de son époque.

La seule incursion qu’on lui reconnait dans le monde réelle :un projet de prison, d’architecture carcérale associé à sa vision utilitariste.
Cette idée que la peine pénale soit proportionnée à la nature de l’infraction è idée que l’on doit àBentham.
A l’époque en GB il n’y avait pas de proportionnalité des délits et des peines(tu voles du pain ou la couronne de la Reine c’était la même sanction).
Une des matérialisations est le « panopticon », projet de bâtiment qui reçoit intérêt du gouvernement britannique qui va lui signer en 1794, un contrat de financement de la construction de ce panopticon sauf qu’après avoir signé difficulté financière à cause de la France donc renonce au contrat et Bentham va se contrarié avec le genre humain, il va se renfermer et plus ressortir.
Ce panopticon est la forme de prison que l’on retrouve à Luynes.

Une autre tentative pour Bentham de rencontrer ses congénères a été à la fin de sa vie : en 1826 ouverture d’une Université, University College, une des meilleures de Londres, dans laquelle il va expliquer, enseigner sa doctrine.

A sa mort, dans une lettre il va demander d’y être inhumé dans la salle des profs momifié et habillécomme il l’a décrit.
Mais mtn c’est une poupée de cire qui est présentée (conservation de la tête pour les initiés seulement).

Il va léguer une des pensées politiques les plus organisées, les plus cohérentes et les plus mécaniques, qu’on ait jamais rencontré.






B/ Son œuvre.

Son œuvre a une unité matérielle fondamentale car les nombreux écrits qu’il a pu réaliser sont tous alimenté par un seul objectif.

Toute l’œuvre de Bentham est édifié sur un monument du bonheur de l’homme, de construire le plus grand bonheur du plus grand nombre et ce bonheur il tente de le réaliser au travers d’une réflexion intellectuelleconstruite sur la raison et ce qu’il appelle la loi (entendue comme l’organisation de la pensée).
La raison et la loi chez lui è la structure du raisonnement ou procédure d’édiction de la loi.

Pensée qui se veut rationnelle, structurée et le résultat est une multitude d’ouvrage, de réflexion,d’écrits,de lettre plusieurs centaines d’ouvrages.
Si on évoque les œuvres au regard des idées politiques on a :

Ø  L’introduction au principe de moral et de législation (1789)
La nature de l’homme qui fait qu’il est mû par deux principes :la douleur et le plaisirde là découle leprincipe d’utilité cad la recherche/ la fuite de la douleur et du plaisir. Ce qui est utile est quelque chose quiproduit du plaisir. Cela pose cette sujétion, à savoir le fait que nous sommes tous mus par larecherche individuelle des douleurs et des peines.
De ce principe nait un fondement utilitariste par le biaisde la raison et de la loi cf œuvre.

Ø  Traité de législation civile et pénale (1802)
On retrouve le principe de proportionnalité desdélits/peines.
Au-delà du titre, il envisage le droit de la manière suivante : le bonheur public (bonheur du plusgrand nombre) doit être l’objet du législateur cad qu’il doit rechercher l’intérêt général.
L’utilité généraledoit être le principe de raisonnement en législation.
On est sur un chapitre consacré à lalégislation, il fait une analyse de l’utilité générale que doit poursuivre la loi et de la façon dont elle doit yrépondre.

Ø  Dans l’ouvrage de l’organisation judiciaire
On parle de juridiction mais au niveau de larecherche des plaisirs et des peines.
Sauf que le chapitre 1er débute sur « du but pour lesquels ondoit diriger le but de l’organisation judiciaire donc on doit déterminer le but politique que doiventpoursuivre les juridictions ».

Ø  Le plan de réforme parlementaire (1817)
L’une des + centrées sur la problématique desprocédures qui doivent être respectées dans l’identification des lois et des principes politiques quidoivent être mis en œuvre (posés par la constitution) en vue de produire des lois de qualité caddes lois qui vont concourir au plus grand bonheur du plus grand nombre.

Ø  Déontologie (1834)
Recherche du bonheur du plus grand nombre, il travaille toutes les vertus de justice, deforce, etc…Il a l’intention de recréer un mode d’emploi de la façon de gouverner et de vivre sous ungouvernement.

C/ Sa pensée.

1.      Bentham et l’utilitarisme politique.

La difficulté pour comprendre ce dont il s’agit est que c’est une démarche très construite, il y a plusieurs éléments combinés pour arriver à un résultat, sachant que la particularité de la démarcheest qu’elle commence par le résultat. Le départ, le premier élément de la philosophie benthamienne c’est le but, l’objectif.
C’est par la mécanique à la fois de l’identification de ce que doit être le bonheur du plus grand nombreet ses éléments constitutifs qu’il va développer lesnotions de plaisir et de peine, notions au cœur du concept de bonheur, et va déterminer toute une série d’arithmétiques pour atteindre le but politique.

Le but initial de la démarche est d’édifier un monument, un mode d’emploi, du bonheur des Hommes, construit sur la raison et la loi, la rationalité, sachant que cet élément-ci permettrait de réaliser le plus grand bonheur du plus grand nombre.
Dans toute son œuvre on retrouve « le plus grand bonheur du plus grand nombre » qui finit par être synonyme d’utilitarisme puisque c’est par cette méthode (l’utilitarisme) qu’on arrive au bonheur du plus grand nombre qui est souvent aussi désigné sous l’expression d’intérêt du plus grand nombre, d’intérêt général.

Les individus sont tellement différents qu’il est très difficile de construire un dénominateur commun pour arriver au plus grand bonheur de tous, c’est même impossible.
La seule approche raisonnable consiste àsatisfaire au maximum le plus grand nombre : c’est sur cette base et cet objectif que toute la philo utilitariste se construit.
Sous la plume de Bentham un gouvernement utilitariste ou un gouvernement qui gouverne selon les principes utilitaristes, est un gouvernementqui vise non pas à satisfaire l’ensemble des individus mais à satisfaire le bonheur de l’optimum collectif à savoir du plus grand nombre possible.

Dans son raisonnement, il va aboutir sur quatre éléments politiques constitutifs du plus grand bonheur du plus grand nombre :

Ø  Le noyau central, l’élément le plus important en vue de réaliser cet objectif estla sécurité du plus grand nombre. Sans la sécurité il ne peut pas y avoir construction des autres éléments constitutifs du bonheur politique de Bentham. La sécurité s’entend au sens de la paix tant civile qu’extérieure, la civilisation et l’absence de résolution des conflits par la violence spontanée.

Ø  Le deuxième objectif que doit poursuivre un gouvernement porté par une intention utilitariste est la subsistance, cad le fait pour Bentham de manger à sa faim, d’être habillé suffisamment, vivre dans un habitat suffisamment salubre pour éviter les pbm majeurs (maladies, …).Après la sécurité le gouvernement doit organiser la subsistance du plus grand nombre et ce par des lois.

Ø  Le troisième cercle d’objectif renvoie au concept d’abondance : faire en sorte que l’abondance règne dans le collectif, le gouvernement a pour mission la lutte contre les pénuries. Pour Bentham c’est le fait de penser une société dans laquelle les individus vont pouvoir satisfaire leurs désirs sans grande difficulté.(quand il écrit cela, ça n’existe pas ou que pour l’aristocratie donc minorité dont il fait partie d’ailleurs, fin XVIII° sièclec’est d’une société de consommation dont il parle).

Ø  Enfin, l’équité : tout bon gouvernement éclairé par l’utilitarisme doit après ces trois premiers éléments, travailler, améliorer le sentiment d’équité qui règne au cœur du corps social qui est gouverné. On ne parle pas d’égalité mais d’équité. Le concept d’équité n’est pas quantitatif mais plutôt construit sur un principe de valeur(ex : si un individu est plus utile que les 2autres, alors le principe d’équité fait que le 1er ait une valeur supérieure aux autres).Dans la mécanique benthamienne il n’y a pas de recherche d’égalité entre les individus.

C’est une hiérarchie des éléments qui mèneraient au plus grand bonheur du plus grand nombre.

Ensuite, Bentham va nous éclairer sur les méthodes pour y arriver. Comment faire régner la sécurité ? l’abondance ? etc…
Il va faire une proposition très originale éloignée de Rousseau, Sieyès etc.. : il va poser comme principe lepostulat, le fait qu’il n’y ait aucune théorie morale qui soit valide. Si la morale existe elle est celle qui réside dans le fort intérieur de chaque individu, c’est individuel pas collectif. Pour lui il n’y a rien de métaphysique dans ce bas monde. Il a une réflexion pragmatique qui repose sur la réfutation de toute spéculation, dece qui est métaphysique, c’est presque médical.Il s’intéresse aux individus distinctement partant du principe que seul le bonheur individuel peut en quelque sorte être le moyen d’arriver au résultat escompté.
En général la morale è recherche du bonheur et ce bonheur est perçu comme une valeur homogène cad que ce qui est bien pour tel individus devrait l’être pour les autres. Alors que pour l’utilitarisme le bien qui l’est pour moi est pour moi, on ne calcule pas les autres, c’est individuel.
Cette vision ultra individualiste de ce qui est la moraletraduit que pour lui l’intérêt du plus grand nombre ne peut être que le résultat de la somme de la majorité des intérêts individuels déterminés par chaque individu composant le groupe.
Le but à atteindre est la satisfaction des bonheurs individuels et c’est par cette satisfactionque le gouvernement va pouvoir organiser le pouvoir collectif pour assurer les quatre objectifs.

Une fois que l’on sait que le gouvernement doit viser presque individuellement l’âme des individus, comment va-t-il faire ? Comment faire pour construire un collectif qui repose sur des intérêts égoïstes ?
ð  En construisant une arithmétique des désirs et des peines individuels.
Il faut résonner :
Ø  en terme d’intensité de bonheur ou de peine individuels,
Ø  en terme de duréede bonheur et de la peine individuels,
Ø  en terme de certitude de la réalisation du bonheur recherché ou certitude de la peine,
Ø  et résonner en terme de proximité du bonheur individuel proposé ou d’éloignement/ proximité de la peine individuelle.

En conséquence de quoi :
Un gouvernement qui va vouloir assurer la sécurité de ses citoyens (1ère mission dans le but d’atteindre le plus grand bonheur pour le plus grand nombre),et qui va s’apercevoir qu’il y a bcp de tensions dans le groupe du fait que certains considèrent que ce qui appartient aux autres peut leur appartenir et donc se permettent de voler, va alors mettre en place une législation par laquelle le vol serait systématiquement sanctionné,associéeà une sanction lourde et va prendre dans le corps social des victimes de vol qui en ont souffert pour assurer l’application de la peine. Et d’autre victimes de vol pour rechercher les voleurs et les déférer devant une institution qui a pour fonction d’appliquer la sanction, etc… Il y aurait directement moins de vol.

C’est le résonnement utilitariste, une balance entre le bonheur et la peine : le voleur a un plaisir à voler, il acquiert quelque chose facilement, et la victime, elle, subit une peine. Du pdv du principe de sécurité c’est l’insécurité du volé qui est plus évidente à renforcer que celle du voleur donc il faut organiser les choses pour que le voleur ait un sentiment d’insécurité et la sanction du vol pour que le voleur ait conscience qu’il y a une volonté collective de punir le vol. Evidemment y’aura toujours des vols car y’en aura tjr un qui pensera que son intérêt à voler est plus grand mais si le plus grand nombre se sent en sécurité car il y a une loi applicable alors il faut la voter.

C’est par cette mécanique des désirs et des peines que le gouvernement doit concevoir son action par une sorte d’arithmétique, de calculs qui pèsent les désirs, bonheurs et les peines et à chaque fois intensité, durée, certitude, incertitude,proximité, éloignement..
Et par cela, on est face à une équation, (c’est le fondement de la théorie de la gestion des risques).

Le gouvernement est une machinerie qui a des coûts : il faut des juges, des militaires, … tout cela est nécessaire mais ne rapporte pas de richesse (bien que ça puisse éviter des dépenses mais ils doivent être payer).Donc l’impôt s’impose. Mais est ce que tout le monde doit payer la même chose ?
Vision française plutôt oui (ex : TVA). Pour Bentham non : un riche est moins sensible à la douleur de l’impôt qu’un pauvre. Il va théoriser l’impôt progressif.
« La défalcation d’une portion de richesse produira dans la masse du bonheur de chaque individu une défalcation plus ou moins grande en raison du rapport de la part défalquée à la part restante ». Le paiement de l’impôt entraine une perte de richesse et ainsi une perte du bonheur individuel.
Pour que l’équité règne il fait que les individus est le sentiment de payer équitablement le même impôt.
L’impôt ne doit pas être égalmais équitable du coup impôt progressif : plus on est riche, plusle taux augmente(ce qui correspond en Fr à l’impôt sur le revenu).

En matière pénale on retrouve aussi quelque chose de comparable : théorie générale de la proportionnalité des délits et des peines. 
Il va écrire des pages démontrant que le vol d’une chose donnée doit être sanctionné mais va distinguer, préciser : le vol d’une vache d’une famille qui n’en a qu’une sera bien plus grave en conséquence de malheur pour la famille que le vol d’une vache de quelqu’un qui en a plein. Et le vol d’une vache par un voleur qui meurt de faim change la balancesurtout si le volé en a 10 000. Donc pour Bentham les sanctions doivent être différentes.
A cette époque il n’y avait pas de proportionnalité des peines èqui vole un œuf vole un bœuf, même si mort de faim (une main en moins que ce soit pour l’enfant qui meurt de faim qui vol du pain ou l’enfant qui ne manque de rien mais qui est cleptomane).

2.      Bentham et l’art « politique » de légiférer.

Bentham est quasiment le seul penseur indiscutablement politique ayant consacré autant de réflexion à la façon dont le gouvernement devait produire les lois pour répondre aux objectifs utilitaristes.
Il a également pensé la forme de la loi et la procédure selon laquelle elle devait être proposée, discutée, élaborée, appliquée, toujours selon un principe utilitariste, selon une balance des désirs et des peines mais dans une vision plus procédurale.

Pour lui, d’un pdv utilitariste on ne peut pas penser que tous les individustrouveraient plaisir à participer à ce processus de conception des lois et en conséquence de quoi pour être efficace et équitable il faut envisager que certains individus du corps social se spécialise dans cela.

C’est pas vraiment cohérent de dire que tout le monde doit pouvoir être à l’origine des lois, et participer à tout puisque de toute évidence ça n’intéresse qu’une minorité des individuset si on suit l’utilitarisme il n’y a aucun risque à déléguer, ça ne sert à rien d’être 100 000 pour faire la même chose, il est plus logique de répartir les choses mais ce à condition que les individus qui réalisent cette fonction de faire la loi, le fasse dans un cadre bien précis :
On part du principe que les gouvernants doivent être choisis directement par le plus grand nombre et doivent produire des lois dans l’esprit utilitariste proposé. Comment ? Il doivent absolument le faire dans le cadre de procédure établi préalablement à l’acte de proposition, adoption de la loi. Ce qui indique la nécessité à minima d’un texte que nous appellerions Constitution qui aurait légitimité à exister et qui pourrait se limiterà prescrire la procédure législative. (pas vraiment écouté vu le droit Anglosaxon coutumier, mais en vrai dans la Chambre des Communes il y a une table avec une boite en bois avec des textes juridiques consacrés qu’à la procédure. La GB a effectivement une constitution (une norme constitutionnelle pour nous), un texte organisateur de la mise en œuvre du pouvoir politique, des procédures. C’est Bentham qui a participé àcette mise en place.

Il pose le principe dans l’art politique de légiférer, de rechercher la production de lois qui doivent être l’expression la plus fidèle de la volonté du plus grand nombre, ce qui veut dire que les lois sont adoptées par un principe majoritaireet qu’elle reposent sur des procédures qui garantissent aux députés des protections juridiques particulière vis-à-vis du gouvernement, le tout associé à des méthodes, des procédures de discussion qui doivent être logiques.

«  Il est indispensable que soient adoptées des procédures assurant la liberté des membres des assemblées et permettant la discussion méthodique à partir d’un ordre logique des questions traitées ».

Un député s’il est à l’assemblée ne peut pas être arrêté (c’est faisable mais pour l’arrêter faut une
autorisation du bureau de l’AN si elle refuse on ne peut pas l’arrêter ) = protection juridique réelle qui estune réception en droit français de la proposition Benthamienne qui est à l’œuvre en UK ou USA.Bentham insiste aussi sur le fait de permettre une discussion méthodique auseindes assemblées dans un ordre logique et tout cela a des conséquences dans la mécanisation de l’ordre de prisede parole sur le rôle également des commissions et séance publiques (ex : ordre des sujets évoquer à l’AN)

Au-delà de cela, il va insister très longuement sur un aspect important que le dispositif des ordonnances de l’art 38 ne respecte pas : l’art 38 permet au gouvernement d’agir dans le domaine législatif sans passer par l’AN. Le gouvernement devrait faire attention car la mise en œuvre de cette procédure est politiquement suicidaire au regarde de l’utilitarisme :l’utilité que le gouvernement va avoir de ne pas passer par la médiation va lui couter énormément de peines dans la phase d’application.
Même si le gouvernement peut avoir des prérogatives, il ne faut surtout pas qu’il se passe de la séquence collective, médiatique des débats.

«  La transparence des débats au sein des assemblées est chose capitale à laquelle seul l’intérêt du malfaiteur ou du despote s’oppose ».
è mots forts, l’art 38 fait du gouv fr un gouv malfaiteur et despote au yeux de l’utilitarisme de Bentham.

Les citoyens vont être plus aptesà subir la douleur d’une loi (l’effet coercitif de celle-ci est forcément générateur de peine et de souffrance individuelle), si elle est compensée.
Pour que cette souffrance individuelle soit compensée par un bonheur, désir individuelle au moins équivalent il faut que le citoyen ait conscience de ce que le gouvernement veut faire, il faut de la transparence, que le gouvernement s’explique sur le pq du comment. Et pour que le citoyen ait le sentiment même infondé de participer à la loi qui va lui être imposée, il faut qu’il ait le sentiment que son représentant puisse la discuter, la modifier, qu’une mauvaise loi ne puisse pas passer.
Vaut mieux que le gouvernement souffre un certain temps de discussion difficile et tout plutôt qu’il impose une loi car celle-ci va être perçue comme génératrice de peine et cette peine ne sera pas compensée.
En d’autre terme si Bentham était encore là il conseillerait de ne pas mettre en œuvre les procédures d’ordonnance qui sont en quelque sorte une privation pour le citoyen de participer à la loi.



























CLAUDE HENRIDE SAINT-SIMON



Ou le père de l’idée politique de société industrielle et d’une nouvelle religion civile.
Il a lu Bentham mais à la différence de Bentham qui entend quelque chose d’utile comme quelque chose qui crée un équilibre entre le bonheur et la peine avec une vocation à créer plus de bonheur, ici l’utilité est entendu comme on l’entend nous : est utilequelque chose qui sert à quelque chose.
Il va donc construire une pensée politique très largement fondée sur la notion d’utilité, un peu comme Sieyès mais d’une manière plus moderne.


A/ L’Homme

Il est né à Paris en 1760 dans une famille d’aristocrate.
De son nom complet Claude Henri De Rouveroi Conte de Saint Simon.
Arrière-petit-fils de Louis de Rouveroi Duc De St Simon, conseiller de Louis XIV.
Donc top du top de l’aristocratie. Mais avec la révolution …

Habité par une énergie naturelle, projet, voyage, veut toujours tout comprendre.
Antipode de Bentham le casanier.

C’est un aventurier qui va perdre toute sa fortune en 1789-1792-1793, il a même faillit perdre la tête aussi, mais va éviter le pire grâce à sa personnalité et va se construire une fortune personnelle sur la vente des biens du clergé.
C’est un homme d’affaire qui par l’activité qu’il a pu avoir, s’est clairement positionné du côté du tiers-état(vente des biens du clergé inenvisageable pour un noble normal). Il partait du principe qu’il fallait bien constater que les membres de sa caste initiale était improductifs, fainéants et inutiles et compte tenu de sa vision du monde très construite sur la réalisation de l’individus par son action et du fait qu’il concevait la réussite dans le sens où nous l’entendons ajd, il est vite entré en réaction avec les idées de sa caste d’origine.

Il va d’ailleurs partir aux USA pour participer à la Guerre d’Indépendance. Donc ça montre bien le personnageantimonarchique.
Il va ensuite revenir en France et va participer à la révolution du côté du t-e, va donc faire fortune en vendant les biens du clergé, et va demander le baptême républicain ce qui lui permet d’échapper à la guillotine.
Il aura une activité surtout industrielle, commerciale : il va lancer un projet de Canal transocéanique,… c’est un peu le Bernard Tapis de l’époque.

Un des principaux théoriciens de libéralisme même si en vrai c’est plutôt un progressif, un réformateur, esprit très ouvert qui va laisser une œuvre très ambitieuse puisqu’il avait pour objectif de concevoir une « nouvelle science de l’Homme », une analyse socio-logico-politique du monde.
Et c’est dans cette réflexion sociologique, novatrice, qu’il va développer des propositions très originales sur la place des élites, sur des cycles organiques des sociétés avec des concepts de cohérence, des analyses très cyclique de l’évolution de l’Histoire des Hommes (reprise par Marx).
Il va également révéler la place de la nécessité de l’espérance comme l’élément de cohérence du corps social, le groupe fait société à la condition entre autre qu’il ait une croyance commune, avec des propositions qui vont laïciser la notion de croyance.
A son époque il est dans une société chrétienne catholique, il l’est lui-même, mais il est le 1er à  penser Dieu comme un espoir commun.
Il va écrire des livres sur ce que Rousseau appelle la Religion Civile. Un groupe qui n’a pas d’espérance commune, de but commun, perd sa nature de groupe, devient une pseudo addition des individus (Tocqueville).
Il va léguer des propositions novatrices au cœur desquelles se trouve la volonté de l’individu mais associées à des réflexions très subtiles que l’on retrouve encore dans le monde contemporain : le prof pense vraiment que Mr Macron a lu St Simon car une partie du discours revient.

B/ Son Œuvre.


Ø  Mémoire sur la science de l’Homme(1813).Gros livre dans lequel on retrouve toute les mécaniques explicatives de l’évolution des sociétés. C’est l’œuvre principales.

Ø  Le système Industriel(1821) : toute la théorie de l’avènement futur de ce qu’il appelle la société industrielle.

Ø  Le catéchisme industriel (1823) : C’est dans cette œuvre qu’il va le plus clairement réfléchir et faire acte de proposition de la religion civile, ce qu’il appelle le catéchisme laïque.

Ø  Discours : œuvre très courte, discours tenu en public puis publier en article dans un journal engagé :L’organisateur. C’est le premier article publié dans ce journal qui a permis de garder des propositions puissantes de St Simon concernant le rôle des élites. Il décrit le corps social qui doit être considéré et c’est l’utilité sociale et notamment économique qui doit être le critériumqui dit qui peut gouverner. Notre société suit encore cette idée d’élite (diplôme, fortune, …) comme critérium de la réussite.


C/ Sa pensée.

Sa pensée aura plus de résonnance après lui que sous son existence.
Cette pensée va connaitre à partir de la 1GM 1914, une crise qui va l’ensevelir, et va la phagocyter à cause d’une idée totalement fausse selon laquelle il serait un socialiste qui aurait posé des éléments de la pensée Marxienne.
La pensée de St Simon est difficile à lire, éparpillée dans des centaines de lettres, discours, revues (pour éviter la censure de l’Empire ou de la Restauration).
C’est le premier à avoir compris que les médias, les journaux, étaient devenus des outils politiquesen eux-mêmes, d’où son style parfois changeant, de caractère journalistique, souvent provocateur.
C’est une pensée désordonnée pas plus marxiste que libérale,  d’un homme très cultivé en avance sur son temps, qui savait que la société allait changer et qui s’est vu comme un genre de nouveau messie venu proposer un nouveau catéchisme.

1.      L’annonciation de la « société politique industrielle ».

Annonciation au sens de la révélation de la société industrielle, la société dans laquelle nous vivons encore un peu même si de nos jours on est plus dans une société post industrielle, société de service, on continue quand d’être dans un dispositif qui ressemble ce qu’il décrivait (cela n’existait pas à son époque). Il va arriver à ce résultat par une logique de cause à effets qui va s’est avérée partiellement valide (pas totalement car il pensait qu’un fois arrivé au stade de la société industrielle, elle allait tourner sur elle-même et s’autoalimenter, qu’elle se stabiliserait)
Il a révélé des réalités politiques qui sont advenues : cette société industrielle n’existe pas encore quand il écrit.

Cette annonciation de la société politique industriellesuit3 éléments:
Ø  Toute une explication historique de mouvements cycliquesqui seraient à l’œuvre dans les sociétés humaines, révélés par cette approche scientifique raisonnée.
Ø  Dans ce processus historique, à un moment donné va apparaitre une situation sociale dans laquelle la majorité des utiles va entrer en tension avec les inutiles(1789-1793).
Ø  De cette situation va forcément advenir une révolutionet de celle-ci va naitre une nouvelle société administrée par une technostructure, des énarques, une société représentative, aristocratique (pas d’aristocrates par naissance mais du fait de leur actions, de leurs talents).

Il est le seul conscient du changement qui va advenir. Mais sa société industrielle n’adviendra en réalité qu’en partie et 70ans après. A l’instant où il écrit c’est de la science-fiction.
Cette annonciation va se faire de manière très scientifique comme Bentham mais la diff de ce dernier, il est moins spéculatif et il faitplus une analyse des mouvements collectifs, des conséquences collectives.
Il va révéler que cet avènement de cette société politique industrielle présente un risque culturel plus que cultuel car il pensait que la religion était quelque chose d’important sans être convaincu.

Il est le père de la start up nation.

v  L’objectif et la démarche.

Toute la pensée de St Simon est construite sur une question que l’on trouve avec la réponse dans une œuvre précoce : Mémoire sur la science de l’homme.
Il faut bien retenir le mot utilité. St Simon utilise plus cette notion que Bentham (pas de la même façon).

« Après m’être mis autant qu’il m’a été possible au courant des connaissances acquises, je me suis fait la question suivante : Quel est le travail dont le résultat serait le plus utile au progrès de la science et à l’amélioration du sort de l’espèce humaine ? »

C’est sur la réponse à cette question que toutel’œuvre de St Simon s’est construite.
On voit déjà des notions qui ressortent et qui montre la façon dont il voit le monde : travail, sa place dans la société, l’utilité sociale, le progrès.

ð  Le travail, l’action, la modification de la réalité du monde sont au centre de sa pensée. La question de l’utilité sociale est très centrée sur la place du travail dans la société : le travail est vu comme un espace de réalisation de l’individu, d’épanouissement individuel(ajd la place du travail est moins grande qu’avant, on a un pbm avec le travail de nos jours on cherche que les vacances). Toute son œuvre repose sur la démonstration du rôle et de la place du travail. On retrouvera aussi cela chez Marx.

ð  Le progrès : le fait que la science va apporter une amélioration aux hommes et notamment aux pauvres, dans leur quotidien, c’est vu comme quelque chose de formidable puissant. Aujourd’hui plus vraiment on voit l’aspect négatif (pesticides, bombe atomique,…). Mais avant tout ce qui était nouveau était génial (on avait des médicament qui tuait + que ce qu’il guérissaient). Dans le monde de St Simon, cad la France de 1820, il n’était pas évident qu’il y est une nécessité des sciences et que ceci améliorerait les conditions de l’espèce humaine, mais pour lui oui.

On lui doit d’avoir pensé que la société de travail, industrielle et le progrès des sciences mèneraient à l’amélioration du sort de l’espèce humaine, il ne s’est pas tromper.
Il s’est trompé sur autre chose, il pensait que cette société industrielle se stabiliserait.

D’après lui « toutes les choses qui sont arrivées et celle qui arriverontforment une seule et même série dont les premiers termes constituent le passé, dont les derniers composent l’avenir.»
Cela veut dire que contrairement à ce que nombreux pensaient avant lui, la société, le collectif n’est pas une réalité statique. Or c’est vrai que l’Ancien Régime avec la société d’ordre figée le système, de même pour la société indienne. C’était normal d’ailleurs.
Saint Simon dit que tout change tout le temps pour tout le monde y compris les sociétés. L’étude du passé des sociétés et de leur évolution devrait permettre de révéler des lois naturelles susceptibles de dire leur avenir puisque si les causes du déplacement sont parfaitement rationnelles et scientifiquement analysées, comme on connait le point de départ, un point de déplacement, et un angle et une vitesse on devrait savoir dans x temps ou on va se situer.
Le fait de connaitre le passé d’un mouvement permet si on deux points de connaitre son avenir.
Cette idée là qui est consubstantielle chez Marx et Tocqueville, on le doit à St Simon. Cette vision dynamique du monde qui repose sur une combinaison d’hypothèses, on lui doit.
C’est une approche rationnelle qui repose sur l’idée que ce qui a été, ce qui est donne une orientation de ce qui sera.
De cette idée il va défendre l’idée que la Révolution de 1789 n’est ni le début ni la fin de quelque chose, c’est un point dans un processus plus lent, les révolutions n’ont pas clos le processus elles en sont des éléments, des crises qui ont marqués les esprits. Il faut donc accompagner l’avènement de la nouvelles société.

Cette société politique industrielle repose sur 3 éléments culturels particuliers :

§  Du processus cyclique et hiérarchique de l’avènement de la société industrielle.

Donc les révolutions qui ne sont ni le début ni la fin du processus mais un élément ont déclenché d’autre crises et ainsi de suite. C’est un mouvement vers une nouvelle société, il faut donc accompagner l’avènement de cette société.
On résume des centaines de pages.

Il pense la société comme un groupe d’individu porté par des valeurs communes (langues, droit, notion de bien et du mal,…), il s’intéresse à la société française depuis Charlemagne (il est persuadé d’être son descendant).
Il constate que ce groupe humain là est organisé systématiquement sur trois sphères, il parle de sphères, de principes, de cohérences, qui ne s’excluent pas les unes des autres, qui sont toujours présentes :
Ø  la sphère culturellequi regroupe tout ce qui relève de la modification de la nature, de la vision de la nature ou de ce qu’est Dieu(pour lui est culture tout ce qui n’est pas nature).
Ø  la sphère politiquequi regroupe les acteurs et lesprincipes de gouvernement de l’ensemble.
Ø  la sphère de productionregroupant tout ce qui permet au groupe de survivre.

En considérant la France depuis l’an 800, on va avoir une succession de mouvementsentre ces sphères avec des périodes organiques et des périodes critiques.
Ces trois sphères sont mues par un principe de cohérence.Au Moyen Age on a un principe de cohérence de force violente et c’est ce qui explique pourquoiles sphèressont entrées dans un mouvement harmonique de rapprochement pour donner naissance à une monarchie des capétiens qui a partir de la vont avoir pour mission de réunir ce qui avait été séparé (par mariage, conquête, héritage, …). Ce processus fini par produire une société qui entre dans un cycle harmonique d’équilibre. Puis systématiquement apparait dans les sociétés un germe de structure, un truc qui va tout changer lentement mais surement. Du fait de ce « germe de rupture », va produire une distanciation des trois sphères et on rentre alors dans un cycle critique.
Puis apparait un nouveau principe de cohérence qui rapproche les 3 sphères, et ainsi de suite.

Du pdt de la société française, au-delà de l’existence de ces cycles, il va révéler le fait que la société fr à partir de Charlemagne va rentrer dans un processus harmonique très lent qui va donner naissance à la société féodale.
Cette société féodale son principe de cohérence est la force et elle va se construire sur une sphère culturelle contrôlée par l’Eglise apostolique et romaine et c’est cette église qui va être la gardienne de la connaissance. La sphère politique elle qui existe et qui est très en résonnance avec la sphère culturelle de l’église, va se cristalliser sur la prédation militaire et donc le rôle du seigneur va être de garantir la sécurité. La sphère de production elle se construit, se développe autour de l’agriculteur et d’une agriculture de subsistance. On est au 13 14 15 16ème siècle. Système stabilisé.
Puis St Simon dit qu’à partir du 14ème apparait un germe de rupture dans le développement de nouvelles techniques agraires (charrue, faire tourner les cultures, engrais …) c’est de là que va naitre le nouveau cycle critique, les sphères vont se déchirer, crise les unes par rapport aux autres, de nouveau acteurs vont apparaitre, et donc nouvelle société nait : celle des légistes.
Pour St Simon c’est la société depuis Louis XV et le principe de cohérence est le droit posé par la volonté du roi (monarchie absolue). La sphère politique est contrôlée par les propriétaires terrien (nobles) , la sphère culturelle est gérée par les légistes (magistrats, conseillés), la sphère de production = les paysans. Dans cette agriculture intensive apparait une industrie naissante. Cette société des légistes qui s’est stabilisée, va à cause de la machine qui constitue le germe de rupture, rentrer dans un cycle critique que la révolution de 1789 révèle.
Et St Simon prédit une nouvelle société(flèche orange sur diapo), la société industrielle qui n’existe pas encore et qui va reposer sur un principe de cohérence qui sera celui de la production de biens, elle reposera sur une sphère culturelle maitrisée par les savants, sur une sphère politique contrôlée par les administrateurs qui maitrisent la complexité de la gestion collectives et une sphère éco composée par les industriels. (Pour St Simon le mot industriel n’est pas réservé à un sens).
C’est comme ça que nait la société industrielle (voir photo diapo avec les flèches)qui pour lui a trouvé un germe de rupture qui se stabilise, pour lui, si règne une concorde sociale (christianisme laïque), il n’y aura pas de nouveau germe de rupture (en vrai il peut s’être trompé : malheureusement on en a bcp des germes de rupture de nos jours tels que l’épuisement des ressources, le changement climatique, numérique,…).

§  De l’irrésistible construction de la lutte des « frelons et des abeilles ».

Etude plus sociologique de la place des hommes et des femmes à l’intérieur des trois sphères, c’est la question de la lutte des classes comme dirait Marx.
Saint Simon parlerait lui de la lutte des exploiteurs et producteurs.

On change de registre puisque pour en quelque sorte assoir sociologiquement sa théorie matérialiste de l’avènement de la sociétéindustrielle et de son principe de cohérence, il va développer toute une démonstration de l’existence dans la société des légistes dans laquelle il vit, une incohérence, absurde, intellectuellement inadmissible et qui en résonnance avec ce qu’avait construit Sieyès, va parler d’utilité des uns et des autres dans une société donnée.

Cette démonstration repose sur un écrit historique repris tellement de fois par St Simon auquel il n’a jamais donné de nom mais que ses successeurs appellela parabole de St Simon, la parabole des frelons et des abeilles. C’est un discours très bien écrit qu’il avait tenu et qui avait été publié dans le journal.
L’idée est de démontrer une situation objectivement inacceptable qui va révéler par l’évidence que cela ne peut plus durer. Pour ce faire ilva discuter ce qui ne se discute pas : aspect provocateur.
Pour se prévenir des poursuites judiciaire, tout cela repose sur une supposition.
« Supposons que la France perde subitement ses 50 premiers scientifiques, artistes,[…]. La nation deviendrait un corps sans âme, à l’instant où elle les perdrait elle tomberait immédiatement dans un état d’infériorité vis-à-vis des nations dont elle est ajd la rivale et elle constituerait à rester subalterne à leur égard[…]Il faudrait  la France au moins une génération pour réparer ce malheur.» La perte des élites industrieuses serait une catastrophe.
Puis autre supposition la première liste reste et « Supposons que la France perde tous les Monsieur (frère de roi), Duc de …, les légistes, évêques,... » : les français serait affligeaient car peuple bon qui ne veut pas voir les gens mourir mais fondamentalement il n’en résulterait aucun mal politique pour l’Etat.
Il y a bien la une situation à discuter : c’est la liste de ceux dont la disparition ne provoquerait rien de bien grave qui gouvernent la liste de tous ceux qui sont utiles. Et la révolution de 1789 n’a rien changé à cela , la société française de 1825 repose toujours sur le même modèle qu’il va mainte fois dénoncer en opposant les frelons et les abeilles, les exploiteurs et les producteurs :

Ø  Dans les exploiteurs/les frelons , St Simon regroupe tous les inutiles, tous les socialement inutiles. Les oisifs, les propriétaires rentiers, les sangsues de la nations, les agents du parti antinational,... tous ceux qui composent la pyramide sociale de la société des légistes dans laquelle il vit.
Sieyès lui avait focalisé sur les privilèges mais y’avait déjà ce principe d’utilité. St Simon ne parle pas de privilège il va plus loin, il parle d’utilité sociale, si le peintre par son art satisfait le collectif alors il fait partie du corps social alors que l’héritier de papa qui vit dans le luxe mais ne fait rien, lui ne sert à rien.

Ø  Chez les abeilles on retrouveles producteur de toutes nature(artisans, scientifiques, propriétaire qui exploite sa propriété, chef d’entreprise,… ) tous ceux qui ont une action utile au collectif et qui travaillent. (diff avec Karl Marx pour qui la différence entre les deux groupes repose sur la propriété du capital). C’est le patronat, le salariat, l’art, le monde technique, des sciences.

« La vérité est que le monde actuelle est la société inversée ». C’est ce qui lui permet de montrer que la société des légistes est dans un cycle critique.
« La Nation a admis comme principe fondamentale que les pauvres devaient être généreux envers les riches ». Cette dernière phrase est tirée d’une plaidoirie (les gens jugés inutiles ont marronné. Il a été inquiété par la justice mais ce n’est pas aller bien loin).

§  Du rôle providentiel et politique des élites.

La place d’une certaine partie des producteurs, le rôle de certains individus au sein du groupe des abeilles.
La vision opérationnelle de Simon ne mène pas à penser que tout le groupe des producteurs va participer directement à la mise en œuvre de la politique de l’ensemble. Il voit plus une organisation aristocratique, les meilleurs étant les mieux formés, les mieux éclairés. Il parle du rôle providentiel politique des élites (pour lui LENA c’est très important pour la pérennité de la société industrielle).

Cette proposition va avoir des conséquences très lourde sous la IIIème République notamment dans la création des écoles d’ingénieurs, des écoles d’Etat (cela continue ajd : ENM, SciencePo Paris,l’Ecole des Télécommunications, etc…, on a en France des écoles très difficile à intégrer mais une fois entré on ne paye presque rien voir on est payé et pas de mal à trouver du travail).
Cette idée de créer des dispositifs financés par l’impôt qui visent à permettre à ceux qui sont sélectionnés par le concours à bénéficier de formationsqu’un américain payerait bonbon, de créer une élite vient de St Simon.

L’idée est de présenter une cérémonie par laquelle les gouvernants vont régulièrement se présenter au plus grand nombre. Cela marcherait comme ceci : « Les artistes, les hommes à imagination ouvriront la marche, […]Les savants, [….]Entre leur mains la politique deviendra le complément de la science de l’homme à savoir la pérennité de la société industrielle. ».

Cela permet de montrer que St Simon est en fait en plus de l’annonciateur de la société industrielle, un penseur politique qui a proposé des mécanismes de réformes en vue d’accompagner le processus inévitable de la naissance de la société industrielle. Pour que cela se passe mieux il a proposé des solutions, procédures et en particulier cette répartition des fonctions, des utilités sociales.
Il recherche à accompagner la naissance de la société industrielle de façon pacifique car ce qu’il craint c’est que la société industrielle avant de se stabiliser engendre des conflits majeurs violents (ce que seront la 1GM et 2GM). Cette mise en œuvre industrielle de la destruction de l’autre est un risque que St Simon avait perçu.
Et pour cela il a mis en place cette répartition des fonctions + histoire de christianisme :pour lui c’est aux savants d’éclairer le corps social, la nation, pas les prêtres classiquement entendus.La croyance en Dieu va être remplacé par la croyance en le progrès et les prêtres dans cette nouvelle société sont les savant. Il ne s’est pas tromper ex : la place politique qu’a pu avoir Pasteur dans la société.

Ensuite on aura les capitaines d’industrie, qui vont organiser la sphère de production, techniquement, de l’administrer. Il va loin dans le détail et il a une lubie pour tout ce qui est réseau.
Pour lui, au sein de l’industrie ce qu’il faut faire en 1er lieu c’est créer des réseaux : de communication, ferrés, hydrauliques,… c’était son kiff cette idée de réseaux.

Puis on a les lettrés, écrivains, poètes , qui ont un rôle social et politique à jouer, diff des savant, eux il vont accompagner le confort du corps collectif qui va naitre de la société industrielle. Ex : Victor Hugo.

Tous ces acteurs-là (savants, capitaines d’industrie, lettrés) vont remplacer les prêtres et les légistes qui ont vocation à disparaitre, à être dissous, à ne plus avoir d’existence fonctionnelle dans la société industrielle. (et actuellement on peut dire qu’il avait raison : le droit n’est plus le principe de cohérence dans notre société, on pourrait dire que maintenant ce qui est central c’est l’argent).

Quant à la classe laborieuse, elle, a aussi une fonction importante, elle fournira la force physique permettant la modification du monde.
D’ailleurs sa lubie pour les réseaux peut s’expliquer par le fait que ce sont d’immenses travaux publics qui occupent desouvriers pendant des années. Donc du travail partagé utile pour le collectif(les travaux sont pensés, dessinés par les savants et capitaines d’industrie et l’Etat peut accompagner si besoin donc c’est un travail partagé entre tous et utile pour le collectif).

Autre lubie en plus des réseaux, pour St Simon, c’était le chômage de masse : compte tenu du fait que pour lui c’est l’utilité sociale qui donne la place à l’individu dans la société industrielle, et qu’il a toujours voulu chercher le bonheur des plus faibles en quelque sorte, il a voulu développer à des solutions au chômage du plus grand nombre et à analyser cette situation comme extrêmement préoccupante car elle dévore le principe de cohérence de la société industrielle.
Il faut que tout le monde participe d’une même dynamique selon ses œuvres selon ses capacités à la société.

2.      La révélation d’un « christianisme laïque ».

Un des éléments les plus originaux de sa pensée.
L’idée est qu’un collectif, un groupe, une société peut très bien fonctionner parce qu’elle est gouvernée par les principes de l’utilitarisme mais si il n’y a pas une sorte de mystique commune, une idéalité commune, cela ne peut pas vraiment devenir une société cela pourra rester qu’une communauté. Pour se transformer en Nation, il faut une énergie particulière collective qui relève de la foi (pas forcément en Dieu).

Un peu par préscience , il va à la fin de sa vie s’interroger sur les propositions qui ont été les siennes concernant l’absolue pérennité des sociétés industrielles, leur capacité à se stabiliser et à empêcher la naissance d’un germe de rupture.
Et c’est dans cette réflexion qu’il va développer des propositions assez étranges mais légitimes sur la nécessité de doter la société industrielle d’une morale, éthique.Il était peu probable pour lui que naturellement ce type de société très centrée sur la production, la consommation, soit capable de produire spontanément des valeurs communes qui constituent des éléments de solidarité. Il avait la crainte que ces sociétés industrielles créent des sociétés atomisées (ce que Tocqueville démontrera).

Dans un 1er temps, St Simon va lentement mais surement arriver à la démonstration selon laquelle la religion chrétienne telle que portée par l’Eglise catholique et romaine comme par l’église protestante, ce type de religion-là ne permettra plus de constituer le lien moral du collectif comme cela a pu l’être dans la société des légistes. Il pense que la progression des sciences va abraser la validité du discours de l’Eglise par démonstration de chose qui vont vite devenir incongrues. La progression de la compréhension scientifique du monde va remettre en cause l’acceptationdes vérités révélées alors que c’est indispensable à la survie du collectif d’où la volonté, nécessité d’inventer une nouvelle « religion » qui assumera le principe de cohérence et de cohésion.

Cette nouvelle religion, ce christianisme laïque, présente la particularité déjà de ne pas être du tout fondé sur la base de l’Eglise. Les systèmes d’églises disparaitront. Mais va devoir être recréé une espèce d’organisation pseudo religieuse dont le centre du dogme sera constitué par le principe de solidarité ou principe de fraternité. C’est par ce principe là qu’il pense dans la société industrielle possible de redessiner lesliens socio-individuels nécessaires à la pérennité et sécurité du groupe.

Pour ce, il faut que tant au niveau de la sphère culturelle quede la sphère politique, toute action soit portée par la volonté de consolider la solidarité entre les individus et donc s’occuper d’abord des plus faibles, des moins riches, sans que cela implique ne pas s’occuper du tout des plus fort, mais les plus faible d’abord.
Tous les individus ont la même légitimité, la même valeur au respect et en particulier, ce qui est novateur dans sa pensée c’est que pour lui il ne doit plus y avoir de distinction, d’inégalité entre les hommes et femmes. C’est selon leur talent que les êtres humains doit être ventilé à des place spécifique. C’est un des premiers à imposer le principe d’égalisé des genres. Si une femme est meilleure qu’un homme alors c’est à elle de faire la chose.

Cette religion civile porté par le principe de solidarité, alimentée par l’esthétique de la fraternité, cette religion va devoir être organisée par une nouvelle église baptisée l’Institut. On a des dizaines de pages sur la composition, l’organisation de cet institut et on constate qu’à tous les niveaux du système, ce sont les savants qui détiennent les fonctions de prêtrises, qui constituent les prêtres de cette nouvelle morale.

Au-delà de la solidarité et la fraternité, c’est également vers la construction de la « paix internationale » que doit conduire le nouveau christianisme.
Il nous dit que la révolution pacifiquede demain sera faite pour chaque homme, pour le bonheur de chacun et celui des plus pauvres. (encore diff avec Marx qui lui théorise la phase critique de révolution, St Simon lui est dans la paix).
Il y a un côté très affectif, très raisonné mais porté par une excellente intention, une volonté de faire le bien, de faire la paix. Il a un caractère messianique.

Cette proposition-là va avoir un réel succès, à telle enseigne qu’à partir de 1848, le mot fraternité va intégrer la devise républicaine.
On va avoir des moments où on verra solidarité à la place de fraternité mais à partir de 1880, apogée de la IIIème république de Jules Grévy, la vrai république comme on l’entend aujourd’hui, on verra fraternité et on le doit à St Simon.
C’est très intelligent car on va s’apercevoir que la liberté et l’égalité sont des énergies contraires et pour arriver à les articuler il faut créer un 3èmeélément. Cette idée de trouver un troisième principe de conciliation est très français, très IIIème république, et avoir imaginer la fraternité comme principed’équilibre c’est intelligent.
Au résultats on a ce type de propos : « Dieu a donné aux hommes, aux règles pour leur conduitequ’il doivent organiser leur société de la manière qui puisseêtre le plus avantageuse au plus grand nombre (clin d’œil à Bentham ici), qu’ils doivent se proposer pour but dans tous leurs travaux, leurs actions, d’améliorer le plus promptement et le plus complètement possible l’existence morale (pas que matérielle) et physique de la classe la plus nombreuse ».

De tout ça va naitre, après sa mort, le courant saint-simoniste, avec des leaders. On pense que Eiffel était saint-simonien, Emile Perrière(financement des réseaux de chemin de fer en France) aussi, Deleseps (canaux de Suez), … ils ont participé à l’obédience saint-simonienne pour construire le monde industriel qui était en train d’advenir. Sans Perrière il n’y aurait jamais eu les grands travaux d’Osman à Paris.

Cette vision-là la va se délier va entrer en crise et au profit de gourou comme Bazar.
Le saint-simonisme va entrer en crise et disparaitre mais va laisser des traces dans certaines écoles de la république ou encore quelque peu par résonnance.
Idées reprises dans les dogmes saint simoniens (c’est pas de St Simon lui-même):
Ø  « toute institution sociale doit avoir pour but l’amélioration intellectuelle morale et physique de la classe la plus nombreuse ». Grévy, celui qui a instauré l’école publique et gratuite était saint-simonien.
Ø  Ou encore l’abolition de tous les privilèges y compris l’héritage. Mais ce dernier point n’a pas eu le succès escompté et va leur couper les jambes. Cela fait trop mal à un trop grand nombre de personne que d’accepter l’idée que tout ce qu’ils ont accumulé de leur vivant va être redistribuer à tout le monde à leur mort.
Ø  Slogan repris aussi par les Marxiste mais différemment :« A chacun selon ses capacités ; à chaque sa capacité selon ses œuvres ».

Ils vont laisser aussi tout un rituel, des principes vestimentaires pleins de signification : (voir diapo image Prospère Enfantin qui va finir comme le grand prêtre de l’idéologie saint-simonienne)barbe et pantalon blanc symbole de l’amour, tunique bleu foncée pour la foi dans le nouveau christianisme, écharpe et chapeau rouge pour le travail et enfin l’habit avait la particularité d’être boutonné dans le dos, ce qui imposer une obligation d’être avec un autre pour être boutonné, cela symbolise la fraternité.

Du coup pensée très dans le détail, difficile d’accès mais qui lègue bcp de chose à la république française.










































ALEXIS DE TOQUEVILLE


Pensée, à l’instar de St Simon, annonciatrice d’une nouvelle société mais sur une dimension différente de l’industrie. Résonnance avec Bentham (s’intéresse à l’âme des hommes et des femmes pour décrypter les ressorts de l’énergie du collectif) mais aussi Sieyès en ce qu’elle révèle des énergies anciennes et puissantes.


A/ L’homme.

Charles Alexis Henri Clairin de Tocqueville.
Né en 1805 à Paris, meurt en 1859 à Cannes
Son arrière-grand-père, Malesherbes, était l’avocat de Louis XVI, donc une des familles lesplus aristocratique de l’époque.
Enfance très confortable mais traumatisée.
Aventurier et curieux, il va travailler par curiosité.
Aristocrate de naissance va traverser l’empire, la Restauration sans difficulté.

Il doit gérer l’extrême fragilité psychique de sa mère lors de son enfance. Pour elle tout ce qui est en lien avec la Révolution est source d’angoisse (elle a failli être guillotinée, sauvée à la dernière minute). Son père lui cava, il va être préfet. Il va lui apporter l’amour de la lecture, des philosophes, une vision plus réfléchie de la révolution.

Très jeune il présente des capacités intellectuelles de très haut niveau, notamment de synthèse.
Il va faire des études de droit, bon résultats, en sort Magistrat et intègre le tribunal de Versailles en tant que jeune magistrat en 1827.

1830 se passe un évènement lourd de conséquence dans sa vie. En tant que magistrat il devait prêter serment au roi de France pour pouvoir assumer sa fonction.
En 1830 Louis Philippe d’Orléans se proclame Roi de France, à cet instant la filiation monarchique se clive. Pour Tocqueville, Louis d’Orléans c’est pas possible. Il en fait une dépression, il n’arrive pas à lui prêter serment pour lui c’est pas le roi légitime. Sa mère en rajoute. Son père lui dit prend le bateau et part. C’est comme ça qu’il va obtenir de la Monarchie de Louis Philippe d’Orléans le financement d’un voyage d’étude aux US pour étudier le système carcéral Américain. Beau budget, il y va avec son meilleur ami Gustave de Beaumont.
Aux frais de la couronne il va étudier la société américaine. Il en revient en 1832 et va se mettre à rédiger la 1ère partie d’un ouvrage qui va avoir un succès : De la démocratie en Amérique. Cela va être le bestseller de 1835. Il y décrit les dispositifs constitutionnels américains. Fil rouge matérialisé par ce qu’il appellela démocratie égalitaire. Pour nous cela va ressembler à un ouvrage constitutionnel de L1, très dans le détail.
En 1837 il sort un 2ème Tome du même nom qui sefocalise sur l’analyse de thématiquessociologiques, ethnologique américaine (place de la presse , rôle des association, place des indiens,…).
C’est dans la dernière partie du 2ème Tome que se situe 80% de ses idées politiques.

Il va entrer en politique, élu député, en 1848 il participe de la « révolution » dont le chef était Louis Napoléon Bonaparte (le neveu de l’oncle). Elu au suffrage universel Bonaparte devient président puis coup d’état, empire qui s’effondrera en 1870.
A partir de l’empire et phase autoritaire de Bonaparte il retourne en Normandie et va rédiger un ouvrage brillantissime qui étudie le processus d’avènement des révolutions de 1789, 1793,

L’égalité va bcp être traitée, et pourtant pour lui la liberté est l’énergie principale mais il a passé toute sa vie à étudier l’énergie contraire, l’égalité. On pense bcp plus aisément ce avec quoi on est pas d’accord.
Ainsi, amoureux de la liberté, il va passer sa vie à réfléchir à la place et aux conséquences de l’égalité dans la société qu’il imagine, qu’il voit se dessiner :la société démocratique et égalitairequi renvoie à une notion précise chez lui, il l’a définie. C’est une société à en devenir. Il ne se situe pas sur des pbm d’équilibre ou rupture  associées à la machine à vapeur mais sur l’avènement d’un sentiment commun valorisant l’égalité au détriment de la liberté avec des tas de conséquences. Ce juriste qu’est Tocqueville nous lègue 7 ou 8 œuvres.

B/ L’œuvre.

Il y en a 3 principales :

Ø  Du système pénitentiaire aux Etats-Unis, 1835(pas génialissime, et plutôt une œuvre de son meilleur ami Gaumont lors de leur voyage aux USA). On cite tout de même cette œuvre car c’est la marque du début de sa pensée intellectuelle.

Ø  De la démocratie en Amérique.
ð  Tome I en1835 :Synthèse réfléchie de ce qu’il a pu voir lors de son voyage, de la société américaine. Sachant qu’à la fin de sa vie il va rapatrier ces réflexion sur les EU dans une réflexion sur l’Histoire de la France et sur le processus qui a conduit à la révolution de 1789 et qui va conduire la société française à prendre le même chemin que la société américaine de nos jours on peut dire que c’est plutôt le cas). Ce tome un est très constitutionnel.
Premiers mot du tome I « Parmi les objet nouveaux qui pendant mon séjour aux EUA ont attirés mon attention, aucun n’a plus vivement frappé mes regards que l’égalité des conditions.… »
Le thème centrale est l’avènement de l’égalité des conditions. Les américains naissent « libres », pas dans une société de castes ni d’ordre ce qui fait leur avance sur tous les autres modèle sociétaux, démocratie égalitaire. Règne une forme particulière dite de démocratie, égalitaire comme il le dit, un type de société, il est question de mœurs, de société civile, d’opinion, de sentiment, pas que question de parlement de loi de règlement.
ð  Tome II en1840 : ici c’est moins constitutionnel, + une approche sociologique.


Ø  L’Ancien Régime et la Révolution 1853, analyse explicative historico juridique du processus. Les causes de la révolution pq ? comment on en est arrivé à cela ?Du processus révolutionnaire et sous-jacentde l’avènement de l’égalité des conditions en France. A la fin synthèse des deux. Toujours très bien écrit.
Intro : « Le livre que je publie à ce moment n’est point une histoire de la révolution, histoire qui a été faite par trop d’éclats pour que je songe à la refaire, c’est une étude sur cette révolution. »
« Les français ont fait de 1789 le plus grand effort auquel ne se soit jamais livrer aucun peuple à fin de couper pour ainsi dire leur destinée et de séparer par un abime ce qu’il avait été jusque-là de ce qu’ils voulaient être désormais, dans ce but ils ont pris toutes sortes de précautions pour ne rien emporter du passé dans leur conditions nouvelles, il se sont imposés toutes sorte de contraintes pour façonner autrement que leur pères, ils n’ont rien oublié à fin de se rendre méconnaissable.».


C/ Sa pensée.

Il réfléchissait en puzzle. Pensée en déductive et de synthèse, cela suppose de lire la totalité du livre pour avoir une vision global de ce qu’il a voulu faire. On a trois ouvrages qui sont parfaitement complets en eux-mêmes, pas besoin de chercher ailleurs dans des discours (contrairement à St Simon).
Il place la liberté au centre de tout.
Il présage une future société égalitaire. La liberté et l’égalité étant contraire, il va envisager les difficultés, les risques et enfin il propose aux futurs gouvernants des idées pour y remédier.

1.      Le présage de l’avènement  de la démocratie-égalitaire.

On trouve cela d’abord dans De la démocratie en Amérique.

Pour Tocqueville la démocratie égalitaire n’est pas qu’un type de régime d’organisation des pouvoirs. Il s’agit d’abord pour lui de parler d’un système socialjuridique et politique mais d’abord d’un système social, c’est un type de société.
Il va s’efforcer de comprendre les causes et les éléments constitutifs de cette future sociétéà partir de la société qu’il connait à savoir la société sociale et encore aristocratique dans laquelle il vit (en 1835 en France c’est toujours une monarchie).

Dans le cadre de sa démonstration nous avons 5 pièces au puzzle qui constitue l’image relative à l’avènement de cette fameuse démocratie-égalitaire :

a)      De l’émergence de l’égalité des conditions dans les monarchies européennes :
Il va constater l’émergence de l’égalité des conditions telle qu’il a pu la découvrir aux Etats-Unisdans les monarchies européennes. On a des pages et des pages de lui qui démontre par référence aux Etats-Unis, que la volonté divine, la volonté des choses, le mouvement du monde,…, a nécessairement amené les monarchies européennes à développer en leur sein l’égalité des conditions qui est entendue comme une situation juridico-sociale particulière. Il va expliquer quelles sont les éléments constitutifs de cette fameuse égalité des condition qui est en gestation en Europe alors qu’elle est déjà en action aux US. Ainsi, l’égalité des conditions repose sur 3 types d’égalité :

ð  Egalité de juridique : Pour que l’égalité des conditions règne, il faut tout d’abord que égalité des droit, devant la loi, soit consacrée dans la société concernée, ce qui n’était pas le cas en France avant 1789 (selon la naissance le droit et les prérogatives reconnus n’étaient pas les mêmes).La DDHC 1789 marque ce changement. Au-delà de ce critère,Tocqueville va plus loin, à cette situation juridique doit s’ajouter une situation sociale, il faut que ça soit sociétale :

ð  Egalité des chances :cad une société dans laquelle ce que nous appellerions ajd la mobilité socialese constate, à savoir une société dans laquelle les riches peuvent devenir pauvres et les pauvres peuvent devenir riche. « Dans la démocratie-égalitaire, les riches sortent chaque jour du sein de la foule et y retournent sans cesse ». L’égalité des chances c’est cette situation économico politique et social qui permet une sorte de circulation à l’intérieur des structurations économiques sociétales. Chacun peut prendre la place de l’autre, c’est ce que permettra la III et IV République, même si ca devient plus dur de nos jours : cristallisation.

ð  Egalité de respect : c’est ce que Tocqueville a pu voir aux US (sans intégrer ce qu’il avait vu par rapport aux Indiens). Il s’est focalisé sur les blancs anglophones et a constaté que régnait une égalité de mœurs, une sorte de normalisation de façon de vivre : vestimentairement, nourriture, distractions, une vision homogène du bien et du mal, etc… et ensuite voire surtout, des individus qui se percevaient comme égaux entre eux et c’est ça l’égalité de respect. « ne se voyaient pas comme attachés entre eux par des liens de supériorité ou d’infériorité». Il se vivent tous comme des individus méritant le respect des uns des autres.
Quand une société présente le cumul de ces trois égalitésnous avons à faire à une société qui est alimentée par une énergie collective qui s’appelle l’égalité des conditions. Et cette égalité des conditions qui existe aux Etats-Unis, il en prédit l’avènement en France.
« Elle est la dynamique profonde de toutes société humaine, tout du moins société industrielle libérale, type de société dont relève la France » et donc c’est  en train d’advenir,c’est déjà un peu la : égalité en droit depuis 1789 et jamais discutée. L’égalité des chances III et IV Rep et égalité de respect c’est plutôt la Vème République depuis 1968 qui y travaille (c’est encore fragile).

b)      De l’égalité des conditions comme dynamique politique profonde des démocraties égalitaires :
L’égalité des conditions est justement l’énergie politique qui va permettre l’avènement d’un type de société particulier qualifié de démocratie-égalitaire.
èIl associe une situation de relations interindividuelle organisées ou pas par le droit(l’égalité devant la loi oui mais l’égalité des chances c’est plus par les dynamiques éco et respect par dynamique morales et éthiques)comme le moteur du lent avènement d’un type de société.
Pour ce, au-delà des Etats-Unis oùl’égalité des conditions est opérationnelle, il va révéler par l’analyse de petits processus d’évolution à l’intérieur du corps social, qu’il en est de même en fait, en France depuis le 13ème siècle :
Pour lui (on trouve ça plutôt dans De l’ancien régime à la révolution)dans toute l’histoire de la France peut être vu le lent et irrésistible avènement de l’égalité des conditions : dans sa société à lui , l’égalité des droits est acquise, celle des chances est embryonnaire et quand elle sera, celle de respect arrivera et mènera à une société nouvelle en France.
Cela sera le cas à partir de 1968, c’est à partir de la que les trois conditions sont à peu près présentes.
Si il y aura une différence de temporalité, il n’y aura pas in fine de différence de nature dans les systèmes parce que « Les américains ont eu la chance de naitre égaux au lieu de le devenir ».
Il considère que les sociétés dont il s’agit aux Etat unis et dont il s’agira en France constituent une forme de démocratie,pas le gouvernement du peuple par le peuple car pour lui cela veut direun système politique dans lequel le plus grand nombre participe en toute ou partie à la mise en œuvre du pouvoir politique.Une société dans laquelle les individus participent à la désignation de leur gouvernement, et/ou à la proposition, et/ou adoption de loi, mais pas obligés, etc… La notion de démocratiechez Tocqueville doit être lue comme l’antithèse de la monarchie héréditaire. Lamonarchie héréditaire est totalement orthogonale à la démocratie-égalitaire vu que la monarchie héréditaire ne permet pas au plus grand nombre de participer au pouvoir politique vu qu’il est monopolisé par une seule personne et n’est pas égalitaire y’en a un qui gouverne tous les autres.
Ce qu’il présage c’est type de société qui ne saura plus héréditaire cela peut  tout de même rester une monarchie mais représentative (cas de bcp de pays européens). Quand il en parle c’est de la science-fiction.

c)      Des conséquences politiques de l’empire de l’égalité des conditions sur les démocraties-égalitaires.
De cette situation future de la France dans laquelle l’égalité des conditions règnera, formant une démocratie-égalitaire,va en découler des tas de conséquences et notamment la naissanced’une immense classe moyenne.
Pour lui ce que nous appellerons classe moyenne est une situation économique et sociale dans laquelle « tous les individus y sont à peu près égaux en lumière et en biens ». Une société dans laquelle les très pauvres sont rares car« ils ne sont pas attachés les uns aux autres par les liens de la misères irrémédiables et héréditaire »et les très riches sont clairsemés et entre ces deux extrêmes apparaitra une classe homogène très majoritaire d’individus a peu près égaux en lumière et en biens.
Dans cette classe moyenne les individus, globalement, vivent à peu près de la même façon : tous logés, manger à leur faim, habillés, et bénéficier d’un certain nombre de bien et de services communs (tel, voiture, Zara,…), c’est la société dans laquelle nous vivons.
C’est ainsi que Tocqueville voit avec intérêt l’apparition aux US de cette classe moyenne sachant que ces individus, ces membres présenteront au-delà du fait qu’ils aient a peu près la même chose, partageront une chose en particulier « le désir de l’ordre car ils redouteront tous de perdre leur propriété ». Ils redouterons le désordre, le vol et la mort, (perte de la propriété, de la sécurité et de la santé).Ces trois fondamentaux constitueront l’ossature de la classe moyenne.

d)     Des conséquencessociologiquesde l’empire de l’égalité des conditions sur les démocraties-égalitaires.
Il s’agit d’associer cette homogénéité de propriété, de capacité qui règne au sein de la classe moyenne, à une uniformisation des préoccupations sociologiques pas simplement politique au sens de la sécu santé et tout, mais sociologique qui vont finir par se cristalliser autour de ce qu’il appelle la passion du bien-être matériel. « La passion du bien-être matériel est essentiellement une passion des classes moyennes » et que donc dans ces sociétés égalitaires dans lesquelles règnera cette immense classe moyenne, la passion commune et partagée sociologiquement sera l’accumulation de biens matériels(que ce soit vestimentaire ou autres mais surtout de représentation). Et c’est pas vraiment faux voir c’est très vraidans nos sociétés de consommation actuelles. Ce processus sociologique d’intérêt pour les choses est quelque chose que Tocqueville avait pressentit.

e)      De l’avenir des démocraties-égalitaires :
Se pose la question de la pérennité d’un tel système politique.
Une fois que tout le monde sera égal en droit, en chance, en respect, aura accumulé des biens matériels très conséquents, aura constitué un groupe homogène, etc…Quel est l’avenir de ce système ? car le moteur étant la recherche de l’égalité des conditions, sera atteint, que se passe-t-il ?
èplus l’égalité des conditions advient, plus le sentiment d’inégalité progresse. Les individus des temps futurs de ces démocraties-égalitaires vont continuer à nourrir et ressentir ce sentiment d’inégalité qui s’aggravera proportionnellement à la construction d’une égalité objective entre eux.
Plus on est égaux, plus on est jaloux les uns des autres. « quand l’inégalité est la loi commune d’une société, les plus fortes inégalités ne frappent point l’œil, quand tout est à peu près ce ce niveau les moindres le blesse c’est pour cela que le désir d’égalité devient toujours insatiable à mesure que l’égalité est plus grande »En conséquence de quoi en proposant une telle analyse des choses, il écrit en 1840 qu’ « il n’y a pas à s’inquiéter sur l’avenir des sociétés égalitaires quand elles adviendront ou quand elles sont (Etats-Unis) parce que chaque fois que progresse l’égalité objective, le sentiment d’inégalité progresse et plus nous nous ressemblons plus nous essayons de nous distinguer ». La machine tournera toujours. Il n’ya pas de limite à ce sentiment humain de jalousie qui progresse proportionnellement à l’égalisation de leur conditions.

2.      Le diagnostic des maladies liberticides de la démocratie-égalitaire.

Au-delà de l’explication des mécanismes, des causes et conséquences de l’avènement des démocraties égalitaires, il va s’intéresser à une thématique ultra spéculative qui concernela démonstration selon laquelle la passion pour l’égalité des conditions qui est la cause et l’énergie profonde de ces sociétés, va se faire au détriment de l’amour pour la liberté.
L’un des penseurs qui a le mieux théorisé l’opposition entre la liberté et l’égalité c’est Tocqueville. Et il l’a fait au travers de la démonstrations des conséquences de l’avènement de l’égalité des conditions dans les démocraties-égalitaires à venir.

Pour lui, défenseur ardent de la liberté, et d’abord de la liberté, c’est navrant. Pour Karl Marx ca aurait été satisfaisant. Pour Tocqueville ces conséquences sont donc grave.

La démonstration se construit sur plusieurs éléments dont la cohérence globale est associée à la crainte de l’érosion du gout pour la liberté dans les société démocratique.
Cette crainte est associée au fait que l’égalité des conditions va permettre l’installation d’un système politique doux,maternel mais despotique. Cad une organisation politique du corps social qui ne sera pas violente, pas nécessairement autoritaire mais qui fera prévaloir l’égalité sur la liberté, et donc qui sera liberticide. Une société pacifiée dans laquelle les individus ne penseront même plus à être différents des un des autres, ils seront tellement égaux en nourrissant des supposées différences à un tel niveau de détail que pour garantir cette égalité globale il seront prêts à sacrifier la liberté politique, sociale, intellectuelles, par ce que le plus important sera l’égalité.
C’est une forme particulière de société dite despotique parce que liberticide mais pas une société violente ou militarisée, c’est plus subtile : c’est un abandon volontaire des citoyens des démocratie-égalitaires de leur liberté au profit de leur tranquillité.

Comment il va révéler ce processus possible ? èpar la lente évocation d’un certain nombre d’analyses :

Ø  La révélation du règne de l’individualisme.
Pour Tocqueville, l’une des raisons principales pour lesquelles dans les démocraties-égalitaires, le gouvernement, l’Etat, sera maternel et despotique est liée au fait que dans ces sociétés les individus sont principalement préoccupés par «la préservation égoïste de leur bien-être matériel».La préoccupation est, on dira ajd la préservation individualiste du bien-être matériel et par la quête envieuse et jamais satisfaite de l’égalité.  De ce processus de préoccupation des espaces extrêmement petits (individus puis famille) va naitre un sentiment réfléchi qui dispose les citoyens à s’isoler les uns des autres.
« Un sentiment réfléchi et paisible qui dispose chaque citoyens à s’isoler de la masse de ses semblables et à se retirer à l’écart avec sa famille et ses amis de telle sorte qu’après s’être ainsi créé une petite société à son image, il abandonne la grande société à elle-même ». C’est ce que Tocqueville considère être un processus d’individualisation, qui adviendra dans ces sociétés confinant à une société non plus portée par une énergie collective très puissante mais à un système collectif composé d’une multitude de tous petits groupes, voire in fine par une infinité d’individus non connectés les uns aux autres ou par des intérêts extrêmement égoïstes.
C’est de cet individualisme que va naitre la possibilité dans un tel système de voir advenir un pouvoir politique despotique.

Ø  La démonstration spéculative de la dégradation de l’esprit public.
Tocqueville écrit que les citoyens des démocraties-égalitaires seront à cause de leur individualismes extrêmement peu enclins à participer à des actions désintéressées et collectives. Surviendra alors ce qu’il appelle la désaffection démocratiquecad un intérêt extrêmement faible voire nul pour tout ce qui concerne le groupe. Les deux traductions principales seront l’abstention électorale et la dégradation de l’esprit public cad de l’intérêt spontané pour les problématiques collectives (santé, loisir, éducation,…). Ces pbm seront confiées à des spécialistes : il est probable que cette dégradation de l’esprit public se traduise par un intérêt de moins en réel pour la chose publique, la fonctions publique, les représentations collective (devenir maire, député) voire la participation à des activités d’éducation qui initialement reposaient sur des démarches collectives (grands parents, parents, école) cela risque d’être dissous à un tel degré que les parents vont confier à d’autre le soin d’éduquer leur enfants.
Se faisant, la dégradation de l’esprit public va s’accompagner de la naissance d’un pouvoir despotique doux et maternel.

Ø  La naissance d’un pouvoir despotique.
La mise en place d’un gouvernement qui en échange de la mise en œuvre pour le compte des citoyens d’activité collectivequ’ils se refusent d’assumer, et bien leur demandera leur liberté en échange de la garantie de leur sécurité, quiétude et de leur préoccupation individuelle.
De ce pdv, Tocqueville écrit, alors même que cela n’existe nulle part encore, même pas aux Etats-Unis, que« Au-dessus des hommes semblables et égaux s’élève(ra)un pouvoir immense et tutélaire qui se charge(ra)seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il sera absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. ».C’est ce qu’on appelle l’Etat providence. Une machinerie administrative ou fiscale, contrôlée par des technocrates, qui a pour fonction de mettre en œuvre des activités collectives nécessaires au individus constitutifs du groupe (gestion de leur santé, de l’éducation, de la distribution des biens matériels, de la circulation des biens et services, …).
C’est donc ce que redoute Tocqueville, d’autant plus qu’il est persuadé que dans ces sociétés, les individus qui n’aspirent plus du tout à participer volontairement à toute action collective vont finir par s’infantiliser ou à être infantilisés par le système technocratique.
Le prix à payer étant l’abandon de leur libertéet de leur esprit critique puis plus tard il ajoute l’abandon du gout de l’effort et de l’entreprise.
Il craint que cela mène à des ensembles peu structuré d’individus isolés au sein de foules n’ayant plus le gout de faire quoi que ce soit.
l’individualisme engendrera ce système politique, pas violent, l’activité politique devient ici gestionnaire. Il ne s’agit plus de proposer une action collective vers un but nouveau mais d’assurer la gestion collective des besoins collectifs des individus (par des mécanisme fiscaux et tout). Place de l’Etat très puissante puisqu’il s’occupe de tout.

Il annonce aussi une autre conséquence plus subtile qui est également explicative du fait que les sociétés égalitaire perdurent : une fois installée, rien ne met en cause leur validité profonde et cela mène à une tyrannie de la majorité :

Ø  La tyrannie de la majorité.
A savoir, assez logiquement des dispositifs collectifs qui prendront des décisions sur le fait que le plus grand nombre a nécessairement raison sur le plus petit.
Il y a deux tendances qui vont s’installer interdisant d’espérer que la minorité se soulève :
ð  Le relativisme général, cad l’idée individuelle selon laquelle toutes les opinions se valent. Dire un truc totalement faux c’est pas plus mal que penser quelque chose de vrai. Ce relativisme général va avoir pour conséquence de dissoudre toutevalidité, utilité à ce que Tocqueville appelle le débat démocratique : si tout se vaut pourquoi perdre du temps à débattre sachant qu’au final la majorité tranchera.
ð  Dans une société démocratique, le plus grand nombre est donc la majorité finira par partager des valeurs qui deviendront tellement majoritaire, nécessaire, structurel qu’il ne sera plus possible d’envisager un changement quelconque venant de la base ou de ses représentants. Il décrit l’installation d’une vision politique ultra majoritaire qui fait que de droit ou de gauche in fine c’est toujours la même chose. Mais c’est toujours la même chose parceque le plusgrand nombre ne souhaite pas que ce soit autre chose. Dans la mécanique démocratique qui repose sur l’élection, le dispositif va finir par désigner des individus qui représenteront tout ça et qui mécaniquement formeront une classe politique incapable d’innovation réelle sachant que si leur vient l’idée de modifier quelque chose la majorité du collectif se lèvera.
C’est ça la tyrannie de la majorité : « L’empire moral de la majorité se fonde en partie sur cette idée qu’il y a plus de lumière et de sagesse dans bcp d’hommes réunis que dans un seul,… » dans un système ou le plus grand nombre a forcément raison, si le plus grand nombre est composé de crétin, le système produira de la crétinerie.
Il annonce que règnera donc dans ces sociétés les incultes et que disparaitront les élites(inverse de St Simon).
Si les individus se vivront comme égaux entre eux, tout ceci ne sera que stricte spéculation , en vrai les individus ne seront jamais réellement égaux entre eux il présenteront toujours des capacités, talents différents, … mais compensées par une égalité de droit, de sentiment.
« on aura beau faciliter les abords des connaissances humaines, améliorer les méthodes d’enseignement, rendre la science à bon marché, on ne fera jamais que les hommes s’instruisent et développent leur intelligente sans y consacrer du temps et de l’énergie » or, dans les sociétés égalitaires, les individus auront perdu le gout de faire des efforts. Il yaura de moins en moins d’individus capables de gouverner. Si d’aventure il y en a qui souhaite assumer ces fonctions il devront absolument obtenir l’assentiment du plus grand nombre qui n’aura produit aucun effort à s’instruire. Et c’est cette majorité d’inculte qui détiendra en réalité le pouvoir de neutraliser tout changement.
Au résultat il n’y aura plus d’élite : « La minorité finira par consentir cet assaut contre l’intelligence et finira par abdiquer ».

Voila ce qu’il décrit des démocraties-égalitaire : pire des mondes pour lui qui kiff la liberté.
Il va plus loin en proposant des solutions à ces maladies pour éviter que tout ceci confine à ce regrettable résultat.

3.      Les possibles remèdes aux funestes pathologies de la démocratie-égalitaire.

On retrouve cela surtout dans le Tome II de De la Démocratie en Amérique.
Trois dispositifs susceptibles de neutraliser les dérives liberticides synthétisées plus haut.
L’idée étant d’injecter dans ces sociétés qui isolent les individus les uns des autres et abrasent les actions collectives, des dispositifs qui reconstruisent de la liberté, de la cohésion entre les individus.
« Il faudra faire sortir la liberté du sein de la société démocratique où Dieu nous fera vivre ».

Il y a donc trois dispositifs pour cela :

a)      La promotion de la décentralisation.
La décentralisation est un mode particulier d’organisation du pouvoir politique d’un Etat (pas seulement un mode d’administration de l’Etat, c’est d’abord une forme de mise en œuvre du pouvoir politique général d’un Etat). On a trois formes théoriques de cette question-là :
ð  Système de concentration du pouvoir :en un lieu vers un individu ou un groupe.
ð  Système de déconcentration du pouvoir : une partie du pouvoir politique est déléguée à des autorités qu’il nomme et révoque (ex : préfet).
ð  Pour Tocqueville un des moyens pour éviter que démocratie-égalitaire confinent à des systèmes autoritaires (bien que maternels) c’est la décentralisation : elle permet de maintenir dans une relation de proximité une capacité des individus de voir le résultats d’une action qui pourrait être collective au niveau local, qu’en s’organisant les uns les autres on peut construire une nouvelle école, mettre en place un dispositif pour les plus anciens,.., qu’il constate qu’une action coordonnée et collective dans une immédiate proximité est susceptible d’avoir des résultats tout aussi satisfaisant que si c’était l’Etat parisien qui s’en était occupé voire plus satisfaisant. Par l’acceptation de la démocratie égalitaire du maintien d’une décentralisation très forte, il devrait rester dans le corps social des dispositifs collectifs partagés de mise en œuvre du pouvoir politique neutralisant les tendances à l’établissement d’u système de concentration du pouvoir politique.Promotion de la commune comme lieu naturel d’organisation du politique :
« Sans institution communale, une nation peut certes se donner un gouvernement libre mais elle n’a pas l’esprit de liberté ».

b)      Le développement des corps intermédiaires :
Ce sont toutes les structures et institutions collectives qui vont pouvoir s’interposer entre l’individu et le pouvoir politique doux mais despotique.  ex : syndicats (ce qui n’existe pas du tout à son époque).
Il imagine la nécessité de créer des dispositifs collectifs pour lutter contre les tendances liberticides des démocraties égalitaires.
Il promeut donc le soutien au développement de tout ce qui est associatif, ensuite de tout ce qui pourrait être qualifié ajd de syndical, l’idée étant de réinjectée des sous structures plurielles susceptibles de s’opposer. Il faut que organiser le monde de façon a ce que les individus voient qu’il est possible de ne pas être d’accord.
Le développement des corps intermédiaires comme espaces possibles de reconstitution de moyens collectifs d’action :« Pour que les hommes restent civilisés ou le deviennent il faut que parmi eux le désir de s’associer se développe et se perfectionne dans la même mesure que l’égalité des conditions s’accroisse ».

c)      Le soutien de la religion.
Ici on retrouve St Simon : lorsque Tocqueville qui était catholique de naissance, parle dereligion, il ne parle pas de la religion chrétienne mais de ce phénomène apparemment propre à l’humanité consistantà construire une vision théorique d’un être supérieur. Une énergie transcendantale explicative de notre réalité et de la direction dans laquelle nous allons.
C’est un processus très répandu (y’a pas de sociétés qui ne croit en rien, et même ne croire en rien c’est croire en quelque chose), cette création d’une vision commune de valeur morale et éthique, susceptible d’être vue comme indiscutable.
Il faut qu’il y ait dans ces démocraties-égalitaires la possibilité de croire en quelque chose de commun, quoi qu’il en soit croire en quelque chose de commun.Sans cela il sera impossible d’enrayer les tendances individualistes.
La religion est pour lui un facteur de stabilité, de cohésion et un facteur de distanciation des tendances individualistes que portent les démocratie égalitaire dans leur nature.
Au résultat, un peu comme St Simon, Tocqueville considère que le phénomène religieux devra être un outil du politique plus que « source de vertu morale » mais dans tous les cas qu’il devra bien être.
Si la religion n’est pas nécessairement construite sur un objectif de poursuite de vertu c’est pas grave, le tout est que les individus des temps démocratiques et égalitaires croient globalement et massivement tous en quelque chose de commun.
Il invite à ce titre les gouvernants des temps futurs de vraiment s’intéresser àçaet d’accompagner institutionnellement la mise en œuvre de dispositif cultuels, de lieu de cultes si nécessaire pour permettre aux démocraties-égalitaires d’éviter de devenir des systèmes autoritaires qui est pour lui la pire des choses.



PIERRE-JOSEPH PROUDHON




A/ L’homme.

Né en 1809 à Besançon dans une famille défavorisée, de cinq enfants, ce fut un personnage volcanique mais qui avait cette clarté d’esprit et de l’lisibilité qu’on les personnes qui ont souffert.
Son père était ouvrier tonnelier puis il a eu l’idée de devenir brasseur. Sa mère était cuisinière.

Intelligencevive : il a appris tout seul le latin en lisant les livres de messe.
Il en restera de cette jeunesse et de cette nature une forme de rudesse, il avait un franc parlé.
Il avait une personnalité unique dont l’œuvre est le miroir de son âme : œuvre souvent lumineuse parfois brouillon, assez longue, à l’intérieur de laquelle il développe bcp de principes importants.

Pensée qui est ponctuée d’un certains nb d’aphorisme qui vont marquer les esprits et lui valoir d’énormes soucis avec la justice.
Quand on étudie ce qu’il veut dire par « La propriété c’est le vol » ou « Dieu c’est l’enfer » on voit que c’est très explicatif et il faut faire attention entre le slogan et la pensée subjacente .
Quand il parle de Dieu il parle de la religion catholique et romaine et pas de Dieu comme un principe.

Malgré ses origines assez pauvres mais grâce à ces aptitudes, il sera admis au collège à Besançonet il poursuivra des études secondaires jusqu’à l’âge de 17ans. Il estensuite obligé d’arrêter ses études car la faillite de son père l’y oblige pour devenir ouvrier et il rentre dans l’imprimerie par goût pour les mots, écriture et il écrit un ouvrage français.
D’ailleurs tout ce qui était « norme » l’intéressé : capacité d’analyse exceptionnelle.
Il va pouvoir assurer la vie de sa famille et en 1838 à l’âge de 29ans va passer le BAC qui à l’époque était réserver à qq centaines de personnes en France.
Et il obtient son BAC + une bourse de l’Académie de Besançon et poursuit à l’école des Arts et Métiers.

En 1839 conformément au règlement d’examen, il doit rédiger un mémoire en (Master 1) sur la « Célébration du Dimanche » qui défend l’idée que les ouvriers ne doivent pas travailler le dimanche car il considère que l’ouvrier doit reconstituer ses forces de travail.

L’année suivante (1840) il doit rédiger un mémoire « Qu’est-ce que la Propriété » sous-titré« recherche sur le droit et le gouvernement » et dans le premier paragraphe il répond à la question qu’il se pose en posant le principe que la propriété c’est le vol.
Il est renvoyé du collège de France comme de l’école des Art et Métiers, il perd sa bourse et il sera obligé d’arrêter ses études.

Il part à Lyon, rentre dans une entreprise de transport où travaille pendant 5ans et surtout il continuera à écrire et produire une œuvre de + en + substantielle :
Il publie en 1841« Avertissement aux propriétaires » de ce fait il se retrouve devant la justice. C’est à cette période qu’il construit les éléments fondamentaux de sa pensée, construit sa méthode intellectuelle.

En1843-1844il rencontre Mickaël Bakounine à Paris qui sera un de ses disciples, de même il va rencontrer Karl Marx avec qui il entretiendra des pensées intellectuelles constructives.
Au bout d’un moment Marx, essaie de persuader Proudhon de l’accompagner dans la mise en place d’une action internationale visant à promouvoir la pensée politique de Marx mais Proudhon n’est pas d’accord avec ce projet, donc Marx le prend mal et ils ne se parleront plus.

En 1846Proudhon va écrire une œuvre importante qui est « Système des contradictions économique », sous-titré « Philosophie de la misère » ce à quoi Marx répond « Misère de la philosophie » en 1847 dans lequel il démonte Proudhon en révélant les imperfections logiques de la pensée de ce dernier.

Le résultat du fait de ces disputes est que c’est plutôt l’œuvre de Proudhon qui va connaître une grande publicité car elle parait plus accessible pour le commun des mortels, ne serait-ce du fait de la place de ses slogans.
C’est comme ça que, presque par accident, Proudhon va connaître un certain succès qui va lui attirer l’intérêt des classes bourgeoise, prolétarienne et c’est ainsi que ces idées de mouvement fédératif, crédit mutuel, banque populaire vont être relayées par une presse ce qui va permettre à Proudhon à partir de 1847 de s’installer à Paris. Il devient journaliste, commence à vivre de sa plume de journaliste et il va finir par être élu député en 1848(date de la fin de la restauration, de la monarchie, donnant naissance à la 2nd République dont le gouvernement et le parlement sont élus au suffrage universel)  et Proudhon sera membre à l’AN.
Il n’a pas fini sa 1ère journée à l’assemblée, qu’il commence à dire tt le mal qu’il pense : comme quoi tous les députés sont vendus, que le PDR est un incompétent, que la démocratie c’est la servitude, … èil est le seul cas dans l’histoire de la démocratie représentative française pour lequel l’Assemblée elle-même a voté un blâme de l’un de ses membres.
Dans l’Assemblée parlementaire : les députés bénéficient de prérogatives et de protection particulière pour leur permettre de dire ce qu’ils ont envie de dire donc d’habitude on s’offusque de rien. Mais là, Proudhon va avoir droit à 691 sur 693 votants. Tout le monde essaye de le mettre de côté.

En 1849 création de la banque du peuple : le pouvoir républicain la fait fermer aussitôt.
Louis Napoléon Bonaparte est attaqué par Proudhon : il insinue que le Président risque de trouver chez son oncle des intentions (coup d’Etat).
Proudhon va se retrouver en prisonet il écrira l’idée général de la révolution. 

A sa sortie de prison en 1858, il ne s’arrête pas : il publie un livre qui lui vaudra encore des pb judiciaires « La justice dans la révolution et dans l’Eglise » là il en remet une couche et il va sortir que « Dieu c’est l’enfer » etc.

De nouveau poursuivi il s’exile en Belgique où il continue à écrire et à s’épuiser.
En 1865 Louis Napoléon Bonaparte vote une amnistie générale cela permet à Proudhon de revenir en France où il continuera encore à écrire tt le mal qu’il pense du régime politique français, ce qui continue à lui valoir bcp de problèmes.
Il finit par s’effondrer de fatigue et meurt en 1865 à Parisen laissant une œuvre immense au moins 50 tomes.

B/ Son Œuvre.

Ø  1840 : « Qu’est-ce que la Propriété ? » èIl répond c’est le vol. C’est son œuvre la + connue.
Ø  1843 :« La création de l’ordre dans l’humanité » è il commence à construire les concepts d’égalité, de liberté, de justice etc..
Ø  1846 : « Philosophie de la Misère » è concept de Plus-value, élément explicatifs.
Ø  1863 : « Principe Fédératif » èassez long, cf diapo. Dans la théorie générale du droit on ne peut pas penser des libertés fondamentales absolues.Pour le faire il faut accepter une limite à la liberté qui est posée par l’autorité afin de permettre à la liberté fondamentale de se révéler.La théorie générale des droits et liberté F tient ontologiquement à cette idée.
Ø  « La Théorie de la propriété 1866 posthume » è œuvre publiée après sa mort.





C/ Sa pensée.

Elle est d’abord originale par ses ambitions, par la structure sur laquelle elle repose, les démonstrations sur lesquelles elle se construit.
Ici cela n’est pas une pensée qui enchaîne plusieurs éléments et au final constituéed’un groupe de proposition théorique qui forme un tout mais une pensée qui gère dynamiquement des contradictions.

Le deuxième intérêt de l’œuvre de Proudhon est qu’elle contient des éléments qui dans la pensée sont explicatifs de la situation liberticide dans laquelle vivent ses frères et compagnons, à savoir ce que Proudhon et Marx ont désigné sous le terme de prolétariat, la classe ouvrière naissante.
Il va proposer à l’instar de Tocqueville, de mettre en évidence les raisons pour laquelle si on ne change pas de modèle politique, cette situation d’oppression, d’absence de liberté perdurera dans la sté française qui est celle de Proudhon.
Sur la base d’un certain nombre de révélations,il va proposer des solutions mais ici aussi elles sont + originales que celles de Tocqueville, c’est bcp plus créatif.

1.      Les ambitions, schèmas (élément d’organisation de la pensée) et postulas de la pensée politique de Proudhon.

§  Les ambitions.

Très tôt on trouve sous la plume de Proudhon ce qui le motive, un peu comme Saint Simon ou Bentham, il est clair sur le pourquoi de sa réflexion, de son engagement et il y en a deux :

Ø  1ère ambition : il consacre toute son énergie à trouver les voies de l’émancipation de ses frères et compagnons.
Cad révéler les moyens de libérations de la classe ouvrière et paysanne qu’il considère enfermée dans un système sociétal qui empêche leur libération.
Il va mettre à jour les énergies profondes qui font que le prolétariat ne pourra pas sortir de leur cadre si on ne change rien, parce qu’il pense également que la sté produit des lois et matériaux de son expérience cad que c dans la sté que l’on trouve les explications de ce qu’elle est.
C’est une pensée qui étudie le réel.

Dans cette démarche, il révèle que la science politique en quelque sorte doit être « l’accord de la raison et de la pratique sociale ».
Chez Bentham la science politique devait par le mécanisme de peine et plaisir trouver les voies de la sécurité, du développement, etc…Chez Proudhon, c’est différent, il s’agit de suivre la voie de l’accord de la raison et de la pratique sociale sachant que c’est la séparation entre la raison et la réalité sociale qui est la cause de tous les malheurs et de l’impossible libération de ses frères et compagnon.

Qu’est-ce que l’accord de la raison dans la pensée politique de Proudhon ?

L’accord de la raison chez Proudhon c’est la vertu de justice.

Si la justice c’est la raison : Qu’est-ce que la justice au sens d’une vertu ?
èLa justice, son énergie en tant que vertu c’est l’égalité.

Ici on retrouve Tocqueville car c’est l’inégalité qui pousse les hommes des démocraties qui vont devenir égalitaires à mettre en place un dispositif nouveau et pas le goût de la liberté.
D’autant que pour lui à la différence de Tocqueville, l’égalité il voit bien qu’elle n’existe pas car y’a de tout évidence des différentes sociales tellement grande dans la société dans laquelle il vit.

Il y’a une connexion arithmétique chez Proudhon entre justice et égalité, sachant néanmoins que de l’égalité naîtra la liberté. C’est ainsi que ses frères et compagnons pourront enfin devenir libres.
Donc du point de vue de la raison, pour Proudhon, cela consiste à rechercher la réalisation de la justice qui passe par l’établissement de l’égalité et c’est par cela que se réalise la liberté.

La pratique sociale est le travail entendu comme l’action intelligente de l’homme en société sur la matière. On ne peut pas considérer que Marx à copier Proudhon.
C’est par la problématique du travail entendu comme l’action de l’homme sur la matière et dans la société que Proudhon trouve les moyens de l’accord avec la justice, légalité et la liberté pour permettre à l’individu de se réaliser et de sortir de l’oppression dans laquelle la société l’a placé.

Ø  2nd ambition : Résoudre et articuler des oppositions qu’il constate en action dans la société dans laquelle il vit : donc il analyse le monde à l’aune d’élément orthogonaux l’un de l’autre comme :
ð  L’Homme à dieu 
ð  L’unité et la diversité
ð  L’individu et la sté 
C’est par cette recherche de résolution dynamique qu’il va pouvoir révéler les schémas logiques et organisateur de sa pensée pour enfin à arriver à proposer des solutions.

èL’individu et la société.
Quand il étudie ceci, il met en évidence le fait que l’homme est un individu grégaire qui a besoin de vivre en société, en collectivité sauf qu’il aspire dans le groupe à construire une certaine individualité et donc prétend à une certaine liberté ce qui fait que l’on va avoir in fine du point de vue politique la nécessité quand on pense le politique peut être d’abord penser la place de l’individu dans le groupe, la valeur du groupe par rapport à l’individu. 

Toute son œuvre est sous tendue par des antagonistes qu’il essaye de résoudre :
Il nous propose du point de vue conceptuelle de penser l’individu face au groupe au travers de 3 principes, 3 énergies, 3 sphères, c’est la façon dont il les articule qui est + originale : l’individu recherche éperdument la justice d’abord et non l’égalité.
C’est d’abord la justice qui est l’énergie contenue dans le corps de l’homme, explicative de la tension qu’il génère du fait de sa propre existence. Et cette justice est associée dans l’œuvre de Proudhon à l’égalité. Cette égalité qui est en quelque sorte l’élément dont est susceptible de découler la liberté
Un système dans lequel l’individu se retrouve en quelque sorte respecté du point de vue de ses intentions fondamentales, c’est un système dans lequel la justice règne, l’égalité est assurée et liberté protégée.

Le pb pour Proudhon est que dans la société qui est la sienne, l’absence d’égalité dévore la possibilité d’une justice qui neutralise la prétention à une liberté.
C’est plutôt l’inégalité qu’il constate, qui est explicative de l’injustice qu’il constate et de l’absence de liberté qu’il regrette.

D’où la recherche d’un certain nb de solutions :
Lorsqu’il considère le monde, il voit bien qu’il est composé d’individu mais aussi d’abord composé de société donc d’agrégat d’individu, et ce qu’il va proposer est de penser des schémas distincts de la société de ceux utilisés pour penser l’individu.
Lorsqu’il considère schématiquement les sociétés (leur raison, motif, principe d’équilibre ou de contradiction) il constate qu’elles s’articulent toutes nécessairement sur 3 concepts :
-          L’ordre
-          L’autorité
-          La liberté
C’est par le concept de libertéque s’articule la société à l’individu, c’est la seule énergie commune aux deux niveaux considérés.
Sauf que dans la société qui est la sienne, Proudhon constate qu’il n’y a pas d’équilibre, de dispositif mais qu’on en est plutôt à une situation où l’autorité et le principe d’ordre est au résultat il y’a bien peu de liberté d’où la démonstration par ces schémas :
D’une part de la nécessité de penser la relation de l’individu au groupe au travers de 3 concepts et la relation du groupe par rapport à l’individu en relation avec 3 autres concepts dont un seul commun est celui de la liberté.
Il révèle la situation dans laquelle se situe la France et qui pour lui se doit d’évoluer, d’où cette recherche d’émancipation car dans les deux cas de figure c’est la liberté qui est l’énergie la plus étouffée.
Or, l’émancipation c’est la libération. Et la libération c’est la liberté.

Grâce à « Tocqueville » on sait penser l’opposition entre la liberté et l’Egalité puisque Tocqueville va démontrer que le goût de l’égalité va finir par dissoudre l’envie de la liberté.

Or, Proudhon va plus loin sans dire que Tocqueville à tort, mais en disant que c’est par le travail de l’autorité, l’ordre que l’on pourra faire revenir la liberté et en distinguant la situation de l’individu par rapport à celle du groupe.
D’où le fait que la pensée de Proudhon c’est surtout une pensée sur la liberté bcp plus que sur la l’égalité.Alors que la pensée de Tocqueville est une pensée sur l’égalité bcp + que la liberté.

Proudhon après avoir constaté cela, va poser un certain nb de postulat, entendus comme des vérités révélées, choses qu’il a pu comprendre et qui sont la clé et la solution du système :
Concernant les lois et principes, il y’en a un en particulier c’est le fait que pour Proudhon, la solution de résolution par rapport à ces problématiques, d’étouffement de la liberté passe du point de vue du groupe par l’anarchie.
Il écrit que « la plus grande perfection de la liberté se trouve dans l’union de l’ordre et de l’anarchie ».
L’anarchie chez Proudhon est un type d’ordre particulier.C’est par l’anarchie qui est une forme de gouvernement que se réalise l’ordre et en réalisant l’ordre se réalise la liberté dans le groupe.

L’anarchie en politique est aussi rationnelle et politique qu’aucune autre notion, elle consiste en ce que les fonctions politiques étant ramenées aux fonctions industrielles, l’ordre social résulterait du seul fait des transactions et des échanges. Chacun alors pourrait se dire autocrate de lui-même ce qui est l’extrême inverse de l’absolutisme monarchique.
L’anarchie est un mode particulier de commerce, de relation entre individu construit sur le contrat par le seul faits des transactions et des échanges = voilà ce qu’est l’anarchie chez Proudhon.
Par cet ordre social résultant du seul fait des transactions et des échanges chacun serait libre vu que chacun serait son propre gouvernant.

Qu’est-ce que c’est que l’anarchie fondamentalement ?èL’anarchie chez Proudhon est l’ordresans l’autorité, l’autorité étant remplacé par le contrat libre. Et c’est ainsi que l’anarchie chez Proudhon ce n’est pas le désordre, c’est un type d’organisation politique dans lequel l’ordre est bien maintenu et la liberté révélée par la dissolution de l’autorité, remplacé par l’échange libre et équitable.

2.     Proudhon et les causes de l’impossible émancipation de ses frères et compagnons.

Il va révéler le pourquoi de la stabilité d’une telle situation, divisée en 3 causes :

ð  La propriété c’est le vol :
Première explication dans laquelle la justice n’est pas respectée, l’égalité n’est pas réelle et donc la liberté ne peut pas advenir.
Concernant cette affaire, il va discuter du droit capitaliste tel qu’hérité du droit romain et tel qu’institué en France.
Il n’a jamais concédé quoi que ce soit à Marx concernant la supposée solution d’une propriété collective des moyens de production. Il s’est opposé fortement à cette proposition la considérant comme trop liberticide.Proudhon n’a jamais été favorable à une « propriété publique et collective ».

Ce à quoi il s’opposait est le fait que par l’organisation du droit de propriété, il était possible pour le propriétaire de tirer des profits de sa propriété sans l’exploiter lui-même.
Cette propriété permettant au propriétaire de tirer des profits illégitimesse révèle en réalité d’application générale dans la sté française par le fait que le propriétaire par exemple d’une société de construction va payer le travail de ses ouvriers autant de fois que de journée qu’il les a employés.Or, ce faisant ce « propriétaire » par le biais du « contrat de travail » va voler ses ouvriers car l’addition de leurs force de travail va lui permettre de retirer un profit bien supérieur à la simple addition de leur salaire individuel.
C’est la cause première pour Proudhon du pourquoi la propriété est le vol : permet aux proprio de se réserver des revenus tirés de l’action collective des ouvriers.

Il va démontrer que cette situation au-delà du fait qu’elle est immorale va avoir des conséquences éco et politiques regrettables :
D’un pdv économique, En effectuant une retenue sur son travail productif, le propriétaire capitaliste limite la consommation de l’ouvrier qui elle est susceptible de permettre le développement de l’économie qu’il ne peut pas nécessairement réaliser car pas suffisamment d’argent pour faire tourner la boutique alors que le propriétaire lui va pouvoir disposer en quelque sorte de moyens éco sans avoir à travailler.
On retrouve ici une incongruité vis-à-vis du principe de validité à travers le principe de travail sur la matière qui constitue l’un des objectifs de la pensée de Proudhon.
Donc économiquement on a une situation où on a pas d’accord de la raison avec la pratique sociale.
La pratique sociale organise aux bénéfices du propriétaire, une sur-value qui n’a de légitimité que du seul fait qu’il est propriétaire et cette sur-value produit une situation chez l’ouvrier dans laquelle il n’a pas les moyens nécessaire pour subvenir à tous les besoins qui sont les siens vu que le propriétaire lui a confisqué une part de son dû.

Du pdv politique il en va de même dans le sens où la propriété capitaliste, celle qui permet cette captation par le propriétaire d’une partie de plus-value générée par le collectif, conduit à une inégalité de droit évidente et au triomphe de la raison du + fort.
Elle est anti-égalitaire d’un pdv politique et en étant anti-égalitaire la propriété est donc injuste et ainsi liberticide car l’égalité est la liberté et la liberté est la justice, quand on a une situation égalitaire toute la structure du système prend la même valence.
En conséquence de quoi c’est la propriété capitaliste qui est une forme de vol et pas la propriété en général car elle ne permet pas l’accord de la raison avec la pratique sociale car elle n’est pas égale, et elle n’est pas juste.

ð  La démocratie c’est la servitude :
En réalité la démocratie pour lui est une forme d’autorité.
C’est principalement la démocratie représentative et le SU (suffrage universel) qui associés au fait que la démocratie reste un principe d’autorité, qui sont explicatifs de sa dimension liberticide.

La démocratie est la servitude car : le gouvernement de l’homme par l’homme ou le gouvernement des hommes par un homme c’est pareil. Le gouvernement de l’homme par l’homme sous quel que nom qu’il se déguise est oppression pour Proudhon et par conséquent il est abrasif de la liberté.
Pour lui, toute forme d’autorité produit une oppressiond’où cette histoire d’anarchie.
Donc la démocratie entendue comme le gouvernement de l’homme par l’homme = oppression.

Ensuite, le deuxième fait est que le SU qui est un des éléments de la démocratie est également une erreurpuisque « l’erreur ou la ruse de nos pères a été de faire le peuple souverain à l’image de l’homme » cf œuvre.Cad ici quele système démocratique repose tjr le même principe :le + grand nombre va pouvoir imposer à la minorité un certain nb de chose. Et de ce fait, il y’aura possiblement une partie du corps social qui ne sera pas libre car elle devra obtempérer à la volonté de la majorité donc tt forme de gouvernement d’autorité même reposant sur le SU reste une autorité.

D’autant qu’il écrira aussi que le SU est une institution excellente pour faire dire au peuple non pas ce qu’il pense mais ce qu’on veut de lui.Le SU est un moyen d’autorité et comme il est vecteur d’autorité il est liberticide et donc inacceptable.
La démocratie représentative c’est la servitude car les représentants du peuple, en vérité de sa majorité, sont la plupart du temps de bien piètres gouvernants.
Et pour avoir écrit ce qui lui a valu le blâme, il faut avoir vécu dans cet illusoire que l’on appelle l’Assemblée Nationale pour concevoir comment ce sont les hommes qui ignorent le + complétement l’état d’un pays qui sont presque toujours ceux qui le représente.

Par démocratie il faut entendre démocratie représentative construite sur un principe majoritaire. Et donc au résultat contrairement à ce que l’on peut imaginer, Proudhon révèle que la démocratie est une servitude donc conséquence : l’absence de liberté donc inégalité et l’injustice.

Le pb est qu’il ne proposera pas nécessairement de solution évidente en termes de régime politique si ce n’est que l’anarchie.
Il s’est disputé avec Marx car il a vu dans le marxisme en construction une nouvelle proposition idéologique qui était en rupture avec son modèle et qui n’était pas une solution dans le sens où les propositions de Marx ne permettaient pas de réaliser les accords de la raison avec la pratique sociale et il lui a même écrit « ne nous faisons pas les chefs d’une nouvelle religion, cette religion futelle la religion de la logique, la religion de la raison ». 
Il lui dit : Si tu produis une nouvelle religion tu vas produire une nouvelle autorité, en produisant une nouvelle autorité tu ne règleras pas le problème de l’autorité de la société or le problème est l’autorité. Faut trouver un moyen d’organiser l’ordre sans l’autorité. Et ce n’est pas de l’ordre par l’autorité que pourra advenir la liberté.

ð  Dieu c’est l’enfer :
« Est s’il est un être qui avant nous et plus que nous ait mérité l’enfer, il faut bien que je le nomme, c’est Dieu ».
Ça n’est pas une critique de l’existence ou la foi en un être suprême et transcendant ici mais c’est une critique de la religion chrétienne dans sa version catholique, apostolique et romaine.

Dans la pratique sociale qui est la sienne, Proudhon nous explique que Dieu c’est l’enfer car dans le cadre de l’Eglise romaine, le principe fondamental d’organisation c’est le péché et que c’est par ce moteur de la crainte de la conséquence de la faute que l’Eglise met en œuvre un pouvoir d’autorité.
« Honte à l’humanité telle est la devise du catholicisme ».

Ce que révèle Proudhon est que se cache derrière une pensée d’amour et d’acceptation, un moteur autoritaire reposant sur la peur de péché et de ne pas finir au Paradis.Et par ce mécanisme d’autorité l’Eglise opère une contrainte sur les âmes qui n’est pas plus acceptable que la démocratie car il s’agit d’obliger l’individu à suivre tel ou tel précepte au seul motif qu’il a peur de mourir et surtout de ne pas monter au ciel et d’accéder au Paradis en conséquence de quoi avec un tel système Dieu est l’enfer puisque que c’est la « religion » qui pose la relation entre le péché et l’enfer.
Le fait de pécher interdit d’aller au Paradis et conduit à l’enfer donc Dieu pour lui c’est l’enfer.

Cela va conduire Proudhon a discuté de la légitimité de tout système d’organisation des religieux pour ainsi lui permettre d’être assez clair sur sa vision des choses. Au résultat ce qui fait le point commun entre ce qu’il considère comme les 3 causes de l’impossible émancipation, c’est que Proudhon ne supporte pas le début du commencement d’une légitime autorité hors de l’individu libre.
Ce qu’il ne supporte pas est la contrainte qui ne soit pas librement consentie et de façon éclairée d’où la place du contrat dans son système de solution car le contrat étant la loi des parties dans un dispositif juridique où l’individu libre consent librement à ceci ou cela c’est lui qui ne décide pas d’autorité à son fond extérieur.
C’est ainsi que pour lui il est possible d’imaginer des dispositifs non autoritaire comme le système mutualiste par ex ou la mise en commun d’un certain nb de choses ou l’éco circulaire etc..
C’est l’un des pères des modèles supposés innovants d’échange et d’éco qui commencent à poindre de façon + évidente.
Il est possible d’imaginer un dispositif juste, égalitaire et libre permettant à l’individu de se réaliser dans les 3 énergies primaires qui sont les siennes tout cela dans une société où il y’a bien un ordre mais à la condition de remettre en cause la place de l’autorité.C’est pour cela qu’on associe le désordre au mot Anarchie, à cause de cet élément.

3.     Proudhon et les moyens de l’émancipation de ses frères et compagnons.

3 solutions proposées au moyen de l’émancipation :
ð La possession : forme particulière de propriété.
ð Le mutualisme et l’auto-gestion.
ð La décentralisation et le fédéralisme.

a)      La possession comme solution aux dimensions liberticides de la propriété.

Si la propriété telle organisée par le CCiv depuis 1804 est le vol, Proudhon va proposer de façon éclairée de substituer à ce cadre juridique particulier de la propriété privée telle instituée par le CCiv, ce qu’il appellela possession qui est une forme dérivée qui va permettre de neutraliser la capacité qu’autorise le droit de propriété au propriétaire de s’enrichir sans rien faire et en volant le travail collectif des ouvriers.
èIl propose de créer un droit de propriété privée qui contient un usus cad le droit d’user d’une chose à la condition de le faire dans le respect du collectif et dans le respect de l’accord de la raison dans la pratique sociale. D’instaurer un droit de transmission du bien par principe par le contratqui est la volonté des deux cocontractants.
Etil discute très longuement sur le fait que dans la possession il n’y aura pas de possibilité d’héritage à moins que l’héritier soit dans une démarche d’action.

Mais dans tous les cas de figure, que ce soit l’usage ou la transmission du bien faisant l’objet de la possession, la validité de cette prérogative qui est détenue par le propriétaire sur le bien possédé doit avoir pour condition le travail et non une occupation fictive ou une loisible volonté.
Par ce biais la propriété privée baptiséepossession privéeperdrait sa capacité à être le vol puisque désormais il y’aurait nécessairement accord de la raison avec la pratique sociale.
èIl est légitime d’être propriétaire du bien qu’à la condition que ce bien soit le fruit du travail, on peut le vendre qu’à une personne qui va en faire quelque chose, en abuser toujours en résonnance avec l’action sur le monde dans l’intérêt du collectif.
Donc on peut comprendre qu’à la fin de sa vie il écrit que la propriété est la liberté mais faudrait dire plutôt que la possession c’est la liberté.

Ces propositions on les trouve ajddans des cadres de concept de creative commons, cadres juridiques tel que celui de Wikipédia.

b)      Le mutualisme et l’autogestion comme moyen d’émancipation économique.

Moyen d’émancipation des travailleurs de la classe ouvrière.

Qu’est-ce qu’il faut entendre par mutualisme et autogestion ? cela a toujours un lien avec la possession :
Pour Proudhon, l’individu est libre parce qu’il travaille si il le souhaite et parce qu’il se réalise dans le cadre de son action sur la matière etc… et le fruit de ce travail se trouve très souvent capté par le propriétaire des moyens de production(on retrouvera cela chez Marx). L’individu se voit privé d’une partie de sa liberté du fait des mécanismes du droit de la propriété. Il est soumis à un lien de sujétion, d’autorité qui chez Proudhon est la cause principale des grands malheurs de la société dans laquelle il vit. Il cherche l’ordre sans l’autorité. L’autorité détruit la liberté.
D’où cette idée de mutualisme et d’autogestion qui va travailler le niveau économique de ses propositions (la possession travaillait le niveau juridique de ses propositions).
Ce dont il s’agit pour Proudhon est de « faire descendre la République dans l’atelier ».
èce qu’il veut dire est que la question du politique doit aussi être travaillée au niveau de l’espace de l’activité industrielle et commerciale, artisanale. C’est faire descendre les questions et actions politiques au niveau le plus opérationnel et intime du système économique(ex : entreprise). D’où ajd la place des syndicatsdans l’entreprise tout ça.
Par rapport à cette idée du positionnement du pouvoir politique dans la cellule de production, il va proposer de développer, tout d’abord au niveau de l’infrastructure de l’entreprise, de la cellule de production, un système de anarchique, cad sans autorité, reposant principalement voire uniquement sur le contrat. Tout au sein de l’entreprise va devenir contractualisé.D’où la place et le rôle du contrat de travail mais aussi celle du contrat visant a mettre en place dans l’entreprise un modèle d’autogestion de l’entreprise ou chaque ouvrier dans le cadre d’une relation avec l’employeur va pouvoir participer aux grandes décisions de la structure de production. C’est ce qu’il appelle l’autogestion : le fait que la structure de production est autogérée par les acteurs de cet structures(ajd cela existe ex : coopérative agricole ou encore les assurances mutualistes).

Au-delà de l’autogestion il propose de mutualiser, d’agréger des structures de productions par des mécaniquesdites de mutualisation, de regroupement, ces mutualités organisant des entreprises, des lieux de production de même nature (ajd on appellerait ca des filières de production).
Il propose ainsi des mutualités manufacturières, des mutualités commerciales, des mutualités minières, agricoles voire également des mutualités des sciences, des arts,…
Sachant que ces mutualité sont des êtres collectifs qui coordonnent, articulent la volonté de leur membres qui sont eux même des êtres collectifs, le lien entre tout cela étant nécessairement le contrat.
L’idée de Proudhon consiste à organiser des espaces collectif sans autorité puisque c’est par des décisions libres des acteurs de ces structures de production que s’organisent le dispositif productif mutualisé. Le but étant d’assurer soit la mise en œuvre de service commun soit de proposer des axes stratégiques de développement ce qui est bien une forme d’organisation.

Il va reprendre cette idée d’organisation de petite structure (entreprise) au niveau de l’Etat.

c)      La décentralisation et le fédéralisme au sein de l’Etat comme moyen d’émancipation politique.

La possession ça se passe au niveau de l’individu, l’autogestion et mutualisme au niveau de l’entreprise et là la décentralisation et le fédéralisme au niveau de l’Etat.

Il s’agit d’équilibrer contradictoirement l’individu et le groupe constitué en Etat, en personne publique territoriale et souveraine tel que son monde est organisé (d’ailleurs l’Europe de Proudhon est une Europe des Etats qui se font la guerre et tout).
Or l’Etat pour Proudhon est vraiment l’arqué type de l’autorité : il décide pour tout le monde, par une voie vertical qui est tout sauf un contrat, un acte unilatéral (loi) qui repose sur un pseudo contrat social dont Proudhon discute très volontiers l’existence. Pour lui l’Etat est une cristallisation de l’aspect autoritaire du monde dans lequel il vit or c’est par la dissolution de l’autorité qu’il veut remettre l’ordre.

Il va proposer d’abord que les Etats européens en particulier et la France de façon très travaillée, se déstructurent en un ensemble de régions en vue de constituer une république qu’il dit fédérale ou confédérale (il ne fait pas vrmt la diff entre les deux mots mais en vrai il y en a une dans une confédération il y a un droit de veto, et dans la fédération les Etats fédérés ont un vote mais peuvent se voir imposer une décision de la fédération ex Etats-Unis).
èDans l’Etat français de son époque, il s’agirait de constituer 12 régions qui se verraient transférer des compétences particulières pour gérer le quotidien et la proximité, sachant qu’au niveau de l’Etat Fr il s’agirait d’établir un dispositif fédéral de gestion qui se limiterait a établir les grandes orientations politiques et « de ne surtout pas avoir de rôle d’institution, de création, d’installation », le moins possible d’exécution.
Le niveau fédéral serait très peu doté d’actions, c’est plutôt un dispositif stratège, d’orientation du collectif. L’opérationnel, l’exécutif, l’application de la loi se ferait au niveau des régions (ex :il n’y aurait donc pas de préfet). C’est le modèle que nous appelons la décentralisation au niveau régional.
Et quand on regarde ajd l’Union Européenne est composée d’Etat régional (Espagne avec les autonomies, Allemagne Landers, Italies, France 12 régions métropolitaines, …).
Depuis Proudhon on verra qu’il y a un processus de régionalisation très puissant. Cela a consisté en Italie (trop de principautés) à se regrouper en région et la France à se décomposer en régions. On voit ajd en Espagne des autonomies qui voudrait leur indépendance carrément.La cellule fonctionnelle des Etats européens est bien la région.
L’idée étant à ce niveau de connecter les régions au niveau de la république fédérative par des conventions, des contrats-cadre qui respecterait l’autonomie des régions (à ne pas confondre avec l’indépendance). L’autonomie c’est l’ordre sans autorité.

L’œuvre de Proudhon sur ces questions est très originale et avant-gardiste et va encore plus loin : il propose qu’au niveau de l’Europe (géographiquement), les individus se groupent par régions, les régions se groupent enRépubliques fédératives et il pose la question de l’articulation entre les différente république fédérative.
Il répond positivement à la nécessité d’envisager une superstructure, uneRépublique fédérale elle-même issue de relation conventionnelles entre la République fédérale et les républiques fédératives et elle-même avec les régions. Tout cela par la voie conventionnelle è cela ressemble furieusement à l’Union Européenne actuelleè relation par Traités.
Il explique sa vision de la façon suivante : au-delà du fait qu’on a ici quelque chose qui serait en cohérence entre la pratique sociale et la raison, on a surtout un dispositif qui affaiblirait l’institution dont la tendance autoritaire est la plus naturelle : l’Etat tel qu’il existe à son époque. Par la décentralisation, la structure étatique se viderait de sa puissance potentiellement autoritaire vers le bas (l’Etat transfert des compétences , donc il est moins puissant) et aussi par le haut, par le traité, puisqu’il transfère des compétences vers le haut (ex : la France ne gère plus sa monnaie).
Se faisant, il pense que l’Etat français qui pour lui a une tendance à une concentration du pouvoir presque naturelle (depuis 987 Hugues Capet toute l’énergie politique en France était dans le but de réunifier le pouvoir en France d’où un Etat centralisé) à devenir de plus en plus autoritaire (d’ailleurs la suite de sa vie le confirme : il va s’exiler en Belgique après l’Empire), devrait suivre cette proposition pour plus de liberté.






















KARL MARX


Penseur politique important.
Il faut connaitre les concepts et démonstrations qui lui sont propres.
Il abeaucoup capitalisé sur les propositions de St Simon et Proudhon. Maisil va dépasser tout ca pour arriver à une pensée politique qui les transcende et les trahit.
Il y a des relations, des idées présentes« communes »chez ces auteurs mais il est faux de dire que St Simon est marxiste ou quoi.
Il faut bien se focaliser sur l’œuvre elle-même et ne pas se fier aux commentaires.


A/ L’homme.

Né en 1818 à Trêve en Rhénanie Prussienne, il est le 2ème d’une famille nombreuses de 8enfants. Famille bourgeoise, très aisée, protestante mais d’origine juive.
Il a quand même était obligé d’obtempérer auprès de l’autorité prussienne très jeune avec son père pour des raisons religieuseè son père était avocat mais à l’époque les juifs étaient interdit d’avocature, d’où la conversion de sa famille (peut être conviction religieuse mais surtout par pression sociale).
C’est quelque chose qui va participer au développement d’une personnalité nerveuse, il se met souvent et facilement en colère.

Il a des aptitudes intellectuelles réelles mais du niveau de sa famille qui était très cultivée, rien d’hors normes.

En 1835 il est envoyé par son père à la Fac de Droit de Bonnes et il va rencontrer Jenny Von Westphalen, qui deviendra sa femme (fille d’une famille trèèès haut placée aussi, conseiller de la guerre Prusse). Les deux familles sont contre cette relation. Ils se fiancent quand même ce qui leur vaut une excommunication (presque).
Les deux fiancés fuient vers Berlin où Karl Marx s’inscrit en plus de la fac de droit, à la fac de psy et aussi en licence d’histoire (3 licences en même temps).

Dans ce cadre très intellectuels, prussien, Karl Marx va rencontrer un groupe de philosophe politique baptiséLes Jeunes Hégéliensqui esthétisent, laïcisent la pensée du philosophe allemand Hegel.Ce sont des chirurgiens de la logique démonstrative, inductives, ce sont des œuvres très dur à lire et à analyser (même style que Kant).
C’est sur la base de cette initiation à une rigueur intellectuelle qu’on a rarement dépassé, que Marx va développer sa façon de voir le monde.
Il peut avoir une pensée très engagée, volcanique, un peu à la Proudhon mais son œuvre est très mécanique, raisonnée, froide.

En 1841il est reçu docteur de philosophie sur une thèse sur Epicure.
Il va vouloir discuter de la validité de l’existence de Dieu. Donc ses idées radicales vont le bloquer dans son ambition de carrière universitaire.

Bloqué et contrarié il devient alors journaliste et va créer la Gazette Rhénane, premier lieu des réflexions politiques de Karl Marx.
Immédiatement censuré car il est très radical : pour lui Dieu est l’opium du peuple,la propriété privée c’est pire que le vol c’est la spoliation, la source de tous les malheurs du monde. Sa solution est la disparition de la propriété privée. Avec de telle proposition il va être poursuivi, gêné, par les autorités.

En 1848, son père est mort donc il épouse Jenny Von Westphalen sans l’accord de son père à elle.
Ils partent tous les deux en France, à Paris ou cela parait plus libéral. Il fréquente les milieux intellectuels, les sociétés secrètes, les intellectuels de l’époque avec qui il va entrer en résonnance immédiatement. C’est grâce à ces contacts qui se passent parfois bien, souvent mal (avec Proudhon), qu’il va en quelque sorte pouvoir établir les fondamentaux de sa pensée politique.

1844 il rencontre un autre Allemand,Friedrich Engels(1820-1895), encore plus riche que lui.
Original : deux individus nés avec une cuillère en or dans la bouche mais qui vont s’intéresser profondémentà la classe prolétarienne.
C’est grâce à Engels et ses moyens qu’il va pouvoir continuer à écrire sans vrmt devoir travailler.

Il va produire un très grand nombre de travaux qui vont être des préalables théorique à son œuvre capitale. C’est là qu’il écrit « Misère de la philosophie » en réponse à « Philosophie de la misère » de Proudhon.
C’est là aussi, en1848, qu’il écrit « Le Manifeste Communiste » / « Le manifeste du parti communiste » qui est une des plus populaires de ses œuvres, notamment car œuvre très courte et lisible.

Cela se passe mal, il est expulsé de France, repart à Cologne où il refonde un journal. Il est poursuivi par la justice prussienne, revient à paris, et part à Londres tjr avec sa femme. Là-bas il se stabilise mais dans une situation plutôt précaire.
Engels finit par hériter de la totalité de la fortune de son père.
Autre collègue allemand : Wolff, même profil que Engels, épaté par les capacités démonstratives de Marx, et a les capacités de l’aider.

Cela mène en 1867àlapublication du 1er Tome de « Du Capital » qui est une analyse économique et politique du capitalisme en tant que mode de production et de la société bourgeoise en tant que type de société.
La particularité de la pensée Marxienne est qu’elle repose sur des concepts qui sont eux même pensés par lui tels que les concept de mode de production, de prolétariat, de plus-value, de types de société, d’avant-garde éclairée du prolétariat, etc… c’estune pensée qui pense sur sa pensée. Du coup il y a toute une phase de production chez Marx des éléments conceptuels sur lesquels il va édifier sa doctrine voire sa religion : 

Marx est persuadé d’avoir révélé des vérités objectives, des réalités vraies(du genre l’eau ça mouille).
Il va construire une analyse à la fois de la situation politique de l’Europe de son époque et à l’instar de Tocqueville de  prévenir l’avenir (car une vérité vraie de vraie elle ne change pas : si j’ai lâché une pomme hier, elle est tombée, je le refais ajd c’est la même et dans deux semaine aussi, car les lois de la nature disent ce qui est pas ce qui doit être. Marx est content de son œuvre dans le sens où il est totalement persuadé d’avoir mis en évidence des réalités masquées).
Et c’est sur la base de ces révélations qu’il va pouvoir annoncer la fin de la société bourgeoise et l’avènement de la société communiste.
C’est une œuvre très spéculative et difficile d’accès (très mathématique, économétrique) quis’accompagne d’une volonté de réalisation de ses découvertes dans la réalité objective du monde.èLa nuit il écrit des analyses très pointues dont peu de personnes en ont l’accès et  la journée il est un vrai activiste politique(réunion secrète,…va des fois se battre pour ses idées).

C’est ainsi qu’il va finir, épuisé, malade, par s’éteindre en 1883 à Londres dans des conditions misérables en laissant une œuvre inachevée (malgré tous ses ouvrages et les 3 Volumes de Du Capital, c’était pas fini), des travaux extrêmement pluriels qui vont pour certains constituer des sortes de bibles laïques sur lesquels se sont construits des courants politiques puissants : des milliards de personnes ont vécu dans des dispositifs politiques dans lesquels la pensée de Marx était considérée comme la seule vérité politique.

Tout ce système va s’effondrer en 2ans car cette pensée marxiste contient dans ses éléments constitutifsdes faiblesses de conformité au réel, ce n’est pas aussi indiscutable que ça, pas aussi vrai de vrai que ça. Quand la réalité vraie fini par l’emporter sur la vérité théorique, tout le système s’effondre. Ce que Marx avait prévu et démontrer de façon rationnelle ne s’est pas passé.
Il était persuadé il avait la prétention de détenir la vérité vraie : profils dangereux comme Hitler et Mussolini, début de l’autoritarisme et du totalitarisme donc à fuir, le fait de considérer que leur vérité est vraie et indiscutable, prétention à la vérité, est un critère qui permet de différencier les auteurs libéraux et les auteurs autoritaires et totalitaires.

B/ L’œuvre.

La pensée marxiste repose sur des concepts, des notions qu’il a lui-même pensée donc il faut d’abord voir ces concepts pour comprendre ce qu’il dit. On ressent bien qu’il a fait du droit.

Œuvre immense, 40/60 Tomes au sein desquels on trouve des ouvrages économiques, politiques, philosophiques, sociologiques mais aussi des romans, des chansons,… C’est quelqu’un qui avait une plume facile, capable décrire 50 pages en une nuit. C’est pas toujours d’un premier jet évident à comprendre, il faut retravailler (implication d’Engel) et d’ailleurs il a repris et repris Du Capital.

ð  1845 :L’idéologie allemande (avec Engels). è pas la première mais celle qui commence à être engagée et qui dessine les idées, thématique qu’on va toujours retrouver par la suite.

ð  1848 : Manifeste du Parti Communiste(avec Engels) èQu’est-ce que la société bourgeoise ? qu’est-ce que la mondialisation ? Le prolétariat ?  qu’est-ce que la lutte des classes ? quelles sont les conséquences de tout ceci ? …
Tout début èChapitre 1 Bourgeois et prolétaires.
« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire des luttes de classes. 
Hommes libres et esclaves, patriciens et plébéiens, barons et serfs, maîtres de jurandes et compagnons, en un mot, oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une guerre ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée ; une guerre qui finissait toujours, ou par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, ou par la destruction des deux classes en lutte. […]
En somme, les communistes appuient partout tout mouvement révolutionnaire contre l’état de choses social et politique existant.
Dans tous ces mouvements, ils mettent en avant la question de la propriété, quelle que soit la forme plus ou moins développée qu’elle ait revêtue, comme la question fondamentale du mouvement.
Enfin les communistes travaillent à l’union et à l’entente des partis démocratiques de tous les pays ».

Toute Finè« Les communistes ne s’abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs buts. Ils proclament hautement que ces buts ne pourront être atteints sans le renversement violent de tout ordre social actuel. Que les classes régnantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste. Les prolétaires n’ont rien à y perdre, hors leur chaines. Ils ont un monde à gagner.
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ».

C’est une explication d’une situation dans laquelle les ouvriers, les paysans européens se trouvent, qui en elle-même n’est que la traduction d’une pathologie induite par un type de société particulier :la société bourgeoise dont les énergies profondes vont être révélées par la mises en évidences des thématiques de rapport de production qui va révéler le virus de la propriété privée. Et, ayant trouvé la cause du malheur de l’ensemble, il va concevoir des dispositifs visant non pas à mener à une révolution mais à accélérer la mort d’une société qui est déjà malade, dont l’agonie va se démontrer par une hyperviolences tjr aggravée d’une minorité bourgeoise sur une majorité prolétarienne. è Le capitalisme c’est fini, si on intervient pas le système va agoniser pdt des années et le plus faibles trinqueront le plus donc il faut accélérer le processus. La révolution prolétarienne n’est pas une rupture mais qu’une accélération du processus.
Et tout cela tourne autour de la propriété privée : d’où le communisme = la mise en commun = disparition de la propriété privée.
Tout ça va être dit dans cette œuvre puis démontrer scientifiquement dans Du Capital qui a une forme stylistique très différente.

ð  1850 : La lutte des classe en Franceèimportant, premier ouvrage vers lequel il faut aller pour comprendre le concept de lutte des classes qui est le concept moteur et central de la pensée marxiste.

ð  1851 : 18 Brumaire de Louis Bonaparteè coup d’Etat de l’oncle en 18 Brumaire, 1851 Coup d’Etat du neveu et ici on parle du coup d’état de 1851 ici, c’est un clin d’œil. Ici il y voit un sous grosso de la société bourgeoise qui s’effondre sur elle-même, et plus tard (1871-1872) il confirmera ses spéculations. Ouvrage politique où Marx confirme la validité de sa démonstration scientifique.

ð  1867 : Du Capital(il y a 3 Tomes).
Tome 1 :
«Première Section
Marchandise et Monnaie

Chapitre Premier
La Marchandise

1.      Les deux facteurs de la marchandise : valeur d’usage et valeur (substance de la valeur, grandeur de la valeur)

La richesse des sociétés dans lesquelles règne le mode de production capitaliste apparait comme une « gigantesque collection de marchandises », dont la marchandise individuelle serait la forme élémentaire.
C’est pourquoi notre recherche commence par l’analyse de la marchandise ».

Cette œuvre fondamentale est un travail de mathématicien, d’économiste, de philosophe, sur des milliers de pages. Cette proses méthodique, très rationnelle a pour objectif d’éclairer la validité de l’énergie compte tenu dans le Manifeste du Communiste qui est + journalistique.
Cette œuvre Du Capital est tellement formel, judicieuse que cela a été pris directement pour vérité.


ð  1875 : Critique du programme de Gotha è Œuvre + opérationnelle, c’est + un mode d’emploi révolutionnaire. Entre la théorie et la pratique, certains de ses travaux sont des manuel de révolution prolétarienne. C’est d’ailleurs pour cela qu’il y a une filiation directe entre Lénine et Marx : Lénine s’est bcp inspiré en plus de la théorie, des méthodes et de la pratique.


C/ La pensée.

1.     La structure de la pensée marxienne.

La forme de sa pensée a des conséquences surles propositions qui sont les siennes.
Sa pensée repose sur une démarche plutôt juridique et sur une croyance très atypique : le matérialisme dialectique.

a)      Une démarche dialectique et matérialiste.

C’est une démarche à la fois dialectique puis matérialiste et dialectique et matérialiste. Comme elle est dialectique, les éléments qui sont posés sont toujours conçus en effet de miroir, de réponses l’un à l’autre. Thèse / antithèse/ antithèse de l’antithèse/… .
La dialectique chez Marx est une méthode, une démarche, une façon de penser le monde qui consiste dans la filiation directe d’Hegel, à penser toute chose dans une dynamique d’évolution expliquée par des oppositions successives. 
èAffirmation, négation de l’affirmation, négation de la négation. Plus classique = thèse , antithèse, synthèse.

Chez Marx cette méthode va servir à démontrer, à l’instar un peu de Proudhon mais pas dans la même démarche, à démontrer « le caractère absurde, instable, transitoire du présent (société bourgeoise) et à donner raison à l’avenir contre le présent, comme au présent contre le passé ».
èCela repose sur l’idée qu’il existe des vérités, des lois, à l’œuvre dans les société humaines(c’est St Simon qui a pensé cela en premier avec les cycles, les sphères,…), donc il existe des dynamiques à l’intérieur du collectif qui sont d’une telle nécessité qui relèvent en vérité d’uneloi de la nature. Ainsi on peut donc comprendre le présent en regardant le passé, le présent étant la réalisation de la loi de l’histoire et comme cette loi est toujours valide :soit on considère que si cette loi est respectée, réalisée dans le présent, alors le présent est la fin du processus, soit si on considère que cette loi n’est pas réalisée dans le présent ou est tjr en dynamique alors on peut scientifiquement considérer que le présent n’est qu’un état temporaire, qu’une phase vers le futur.
C’est cela la démarche dialectique chez Marx.
Cette méthode va être appliquée sur des phénomènes sociétaux telle que la croyance en Dieu, l’organisation en famille des individus, l’organisation des familles en communes, organisation des communes en Etat, et en interrogeant tout cela très méthodiquement, de façon dialectique.

Marx associe cette méthode au matérialisme qui est une façon de voir le monde, est une sorte d’approche qui consiste à considérer tout phénomène y compris social, affectif, et moral à travers une analyse matérielles, objective, constatable,mesurable et non pas sur des spéculations, suppositions.
Le matérialisme c’est dites-moi ce qui est je vais le mesurer, le quantifier, l’étudier méthodiquement et par l’analyse de la matière je vous dirais ce qui est.
Exemple : l’amour n’est pas un sentiment, une énergie de l’âme, mais c’est un phénomène hormonal géré par les glandes surrénale, mu par des mécanismes psychiques, … qui fait que de notre appartenance au genre humain, on suit un processus de reproduction de l’espèce.Ca c’est une vision matérialiste.

Il va associer la méthode dialectique à la posture matérialiste pour construire une sorte de mode d’emploi de son raisonnement qui va consister systématiquement à analyser le réel en général, le réel social en particulier qui va le faire penser qu’il va pouvoir démontrer l’existence de réalité constatables, mesurables permettant d’expliquer les mouvements constatés.

b)      Une posture déterministe, scientifique, économique et historique.

On va avoir trois révélations, démonstrations, divulgations de choses cachées.

§  La démonstration scientifique du prima des faits économiques.

Pour Marx, si on veut comprendre le présent et prédire l’avenir il faut d’abord voire uniquement s’intéresser à l’analyse économique de ces sociétés.
L’aspect culturel, religieux, affectif, relations interindividuelles, etc…, sont des sous-produits, des sous-aspects découlant de l’analyse économique.
Comment il peut être certainque tout découle de l’analyse économique ?
Il le démontre ainsi :
Si l’analyse de l’économique est explicative du tout social, du tout politique, du tout culturel, tout cultuel,  c’est que les faits économique résultent de réalité elles-mêmes économiques très particulières, la première étant èLe mode de production. C’est le mode de production dans une société donnée à un instant donné qui permet de comprendre la société dont on parle.
ð  Le mode de production c’est d’une part :
-          La situation des forces de productions : les outils, instruments, structures qui vont pouvoir penser les rapports économiques (ex : droit des propriétés privées).
-          Et les rapports de productions : ce sont les liens qui existent entre les individus dans la production (certains sont propriétaires de l’usine et d’autres y travaillent pour le propriétaire). Et pq cette situation existe ? pkce il existe dans les rapport de production le droit de propriété qui permet de distinguer ce qui sont propriétaires et ce qui ne le sont pas et permettent à certains d’être propriétaire de l’outils de production et l’autorisent à mobilier les forces de production détenues par des ouvriers qui ne sont pas propriétaires de l’outil de production.
Et c’est par l’analyse des situations dialectiques entre ces réalités la qui s’entretiennent elle-même, qu’il est possible de caractériser une société.

Rappel :ces notions entretiennent entre elles des relations dialectiques dans la démonstration marxienne cad que les forces de production ont des conséquences sur les rapports de production.
Tous ces éléments de sa pensée sont des rouages explicatifs d’un tout.Comme tout ceci est vrai, scientifique, si on modifie dans une société donnée, les rapports de production par ex on remplace le droit de propriété privée par le droit de propriété collective, par un effet dialectique on modifie les forces de production et donc modifie le mode de production = modification de l’infrastructure sociétale = modification de la structure.
Pensée marxienne = décomposition méthodique de supposer des éléments à l’œuvre dans une société et c’est ensuite une spéculation sur les conséquences associées à la modification d’un des rouages du système.
Les Forces de production sont les éléments utilisées par l’homme pour produire des marchandises nécessaire à leur existence : composées de la force du travail du corps humain, force musculaire et nerveuse et des moyens de production sur lesquels elle s’applique telle que les machines.
Ce concept rentre en relation dialectique avec la notion de rapport de production :
Les Rapports de production sont les éléments qui règlent l’organisation des relations entre le prolétaire et le bourgeois proprio des moyens de production.  
Ex : le contrat de travail qui est un acte juridique qui va organiser les rapports entre l’employé et l’employeur.Ce contrat est organisateur d’un certain niveau de rapport de production.
Le droit de propriété privée aussi est un des éléments de ce concept de rapport de production.
èLes forces de production et les rapports de production constituent le concept de mode de prod° = qui est le niveau éco à l’aune dans une sté qui va conditionner l’infrastructure sociale qui va conditionnée la super structure constituée par le droit/ religion /coutume.
Il est bcp question de travail ou d’étudier des forces de production dans le cadre de la société bourgeoise.


§  La révélation de la relation entre l’économie et le sociétal.

Marx va démontrer que la conception de Dieu, la conception du beau, du vrai, du bien, de l’esthétique, de la moral, de tout ce qui n’est pas économiques, ne sont en réalité que des résonnances de mode de production d’une société donnée(ce qui explique que certaines œuvres ont été détruites sous certains régimes, l’art n’est qu’un résonnance de capitalisme par exemple).
Donc tout ce qui n’est pas économique n’est que résonnance du fondement du système qui est l’infrastructure sociale elle-même énergisée par le mode de production, lui-même résultat des forces de productions et rapport de production à un moment donné. D’où le fait que les faits éco sont bien la cause et la conséquence de toute forme et tout niveau social.
Ca explique pq Marx est souvent étudié en sciences économiques. C’est quelqu’un qui a considéré que l’économie était le vecteur de prisme pour comprendre la réalité sociale.

Les faits économiques è le mode de production = l’infrastructure sociale è superstructure sociale

De cela il va en déduire le concept de type de société. Il va en révéler 4 :
Les types de société sont des catégories théoriques qui se révèlent par l’analyse des forces de production et modes de production. On a par exemple historiquement:
ð  Le moulin à bras (force de prod) associé à l’esclavage (mode de prod) èSociété Antique.

ð  Moulin à vent (force de prod) et mode de prod articulés sur le servage èSociété Féodale.
Pour Marx, une société est dite féodale lorsque l’analyse des faits économiques démontre que les forces de prod sont principalement articulées autour du moulin à vent  et les modes de prod autour du servage.

ð  Machine à vapeur(force de prod) et modes de prod capitalistesau cœur desquels se trouve la propriété privéeèSociété bourgeoise.
Il passe des milliers de pages à analyser cette société bourgeoise, il utilise ces mots gigognes : mode de production, capitalisme, propriété privé.. c’est des mots synonymiques qui s’alimentent les uns les autres.

ð  il envisage le collectivisme comme mode de production èsociété communiste.

§  La divulgation du sens « scientifique » de l’histoire.

Au niveau des rapports de production on a :
Esclavagequi évolue en èservage qui évolue enècapitalismeduquel va advenir le ècollectivisme, il n’y a plus de propriété privée.
Le collectivisme en tant que mode de production se valide et tourne sur lui-même il n’y a plus de lutte des classes, plus de tension entre l’esclave te le maitre, le propriétaire et le non propriétaire.
Au niveau des sociétés ça donne :
Société antiqueèféodaleèbourgeoiseè prédiction irréfragable de la venue de la société communiste.
Société communiste est un type de société qui se stabilise (elle ne continent plus les germes de sa propre aliénation).

2.     Marx et la démonstration des pathologies congénitales de la société bourgeoise.

a)      De l’aliénation en tant que symptôme des maladies capitalistes.

Marx n’a pas démontré le processus d’alinéation que dans la classe prolétarienne ; il a tout autant développéle concept d’alinéation dans la classe bourgeoise.

Marx part d’une démonstration nourrie par une analyse historique des sociétés humaines de la société primordiale (tribu) jusqu’à la société européenne de son temps. Il a bcp étudié les sociétés primaires d’avant l’Egypte, Athènes et autres.

Il en déduit de cette analyse de l’histoire de l’humanité, le fait que la nature profonde de l’homme en tant qu’homo sapiens est de construire le monde. La finalité organique de l’homosapiens sapiens est d’agir sur la matière pour modifier la nature. Le trait caractéristique est donc de se réaliser par le travail sur la nature, l’Homme en tant que mammifère supérieur se construit, se réalise par un travail individuel et collectif sur la matière, le réel objectif, la nature. D’ailleurs Marx parle plus souvent d’homofaber.
D’où cette iconographique soviétique très présente de l’ouvrier (la faucille et le marteau).
C’est ce travail sur la nature, par l’homme dans son action physique et son action collective qui caractérise la réalisation de l’homme dans la nature.

Pour Marx, le travail n’est pas une maladie bien au contrairela société marxiste est une société du travailleur. Si à un instant donné, dans une société donnée, certains hommes ne se réalisent pas par leur travail dans la nature, ils sont aliénés. Une personne est dite aliénée lorsqu’elle ne se réalise pas dans son action par le travail.
Aliéné=/ fou, être aliéné chez Marx c’est être en rupture par rapport à sa nature profonde.

Il va écrire des pages et des pages sur l’analyse des diff sociétés et en particulier la société bourgeoise pour démontrer que dans cette société bourgeoiseles deux classes d’organisation des humains sont composées de malades.
Il va démontrer que depuis l’antiquité, les phases successives de sociétés ont eu pour conséquences de ramener des sociétés composées de plusieurs classe sociales à une sociétédans laquelle il n’en reste plus que deux.


§  L’aliénation du prolétaire:

ð  Le prolétaire est aliéné car il ne travaille non pas seulement pour se réaliser et satisfaire ses besoins mais travaille généralement bcp plus que pour ça. Or si l’individu travaille pour ne pas satisfaire ou sans pouvoir satisfaire ses besoins vitaux alors il est dans une position d’aliénation. Il ne s’épanouie pas par son action laborieuse, il ne travaille pas pour vivre mais pour survivre donc il y a incohérence avec sa nature et sa situation.

ð  Le prolétaire même si il n’est pas dans une situation aussi difficile, dégradée, reste tout de même aliéné et ce par rapport au produit de son travail. A cause des processus de plus-value, l’ouvrier va être intégrer à la machinerie de production, au résultat il va devenir un des éléments de la machine, il va intégrer la force de production pour devenir un tout petit élément de la production. L’ouvrier est dans la machine, il fait toujours la même chose sans même savoir ce qu’il produit au final.

ð  Même si il vit à peu près de son travail, il est aliéné par l’organisation des forces du travail dans le sens où il ne participe pas à la conception globale de l’action sur la nature. On exige de lui de faire ceci ou cela, mais à aucun moment il ne peut proposer quoi que ce soit, il n’est jamais écouté par le bourgeois propriétaire des moyens de production.

ð  Comme le prolétaire est intégré aux forces de production et qu’il devient une marchandise avec un prix (salaire), dans la logique capitaliste, il va être capturé par des logiques d’offre et de demande. Compte tenu de cette logique capitaliste, les prolétaires vont donc entrer entre eux en concurrence ce qui fait qu’à l’intérieur même du prolétariat va se générer des tensions alors que c’est une communauté très homogène.

§  L’aliénation du bourgeois :
Il va passer autant de temps à démontrer l’aliénation au niveau des prolétaires que chez les bourgeois.
Les bourgeois, propriétaires des moyens de production, des usines, sont également aliénés et ce pour diverses raisons :

ð  Comme dans la vision marxiste des choses, le bourgeois vit de sa propriété privée des choses, il ne travaille pas donc il est aliéné. Il ne travaille pas et vit simplement des revenus tirés de sa propriété privée des moyens de prod ainsi il ne peut pas se réaliser en tant qu’homme= aliéné.

ð  Du fait de l’organisation des forces de productions et de la multiplicité des propriétés privées, les bourgeois vont entrer en concurrence entre eux et cette concurrence va être de plus en en plus dure,radicale, grave à cause des lois de la baisse tendancielle des taux de profits et de la tendance à la suppression du capitalqui vont aggraver la concurrence entre propriétaires de moyen de production. Ils vont s’acheter les uns des autres avec un processus de concentration du capital car un capitaliste achetant l’usine d’un autre va priver l’autre de ses moyens de revenus et donc il va basculer dans le prolétariat et le capitaliste qui a acheté l’usine de l’autre va être encore + capitaliste : on a un processus concurrentielle et d’accumulation du capital qui fait qu’on a de moins en moins de bourgeois propriétaire très riches. Ils sont aliénés car ils ne se réalisent pas, même pas par la propriété des moyens de prod pkce au final ils sont très inquiets des relationsqu’ils peuvent avoir avec les entreprises concurrentes sur leur même secteur donc ces individus dépensent bcp d’énergie à essayer de survivre dans un univers qui est extrêmement confortable mais très adverse. Donc ils sont aliénés car ne se réalisent pas même par la possession des moyens de production car ce moyen de production devient au résultat une source extrême d’inquiétude de crainte de peur, d’être racheté par l’autre, viré par l’un et ainsi de suite.

Marx démontre que l’homme et la femme, dans la société bourgeoise, dans une société ou les rapport de force sont capitalistes, et moyens de production industriels, les deux classes prolétariat et bourgeoisie sont en tension l’une avec l’autre et en tension chacune à l’intérieur d’elle-même. Il y a un processus d’aliénation tant au niveau des rapports de production que des forces de production. Comme le mode de prod est l’énergie qui alimente l’infrastructure sociale, la pathologie interne à ce mode de production produit une pathologie générale à l’ensemble de la production :la société capitaliste est donc en elle-même malade et elle est en train d’en mourir.
D’où historiquement, nécessairement le capitaliste à vocation à s’effondrer sur lui-même car aliénateur a tous les niveaux, détruit la nature de l’homme.
Cela ne peut que mal finir. Pq ?

b)      De la théorie de la valeur travail et de la plus-value en tant que vecteurs des maladies capitalistes.

Théorie charnière.
Il s’agit d’une proposition politique assez proche de Proudhon mais + scientifique, + calculée.
Démontre que la valeur d’une marchandise pour Marx ne s’exprime pas par son prix, ne doit pas se mesurer par son prix (Smith et Ricardo) mais par rapport à la quantité de travail qu’on lui a incorporé.

Pour mesurer la valeur d’une marchandises il ne faut pas se fier au prix mais mesurer la quantité de travail qu’on y a mis et la différence = la plus-value. Cette valeur est illégitimement en plus.

Il va en déduire un autre élément + explicatif : vu que le travail de l’homme sur la nature est en lui-même dans une société capitaliste, une marchandise, il a donc une valeur qui chez Marx n’est pas le salaire mais une valeur qui se calcule par rapport aux coûts de reproduction de la force de travail.
Donc un ouvrier, son cout de travail c’est ce qu’il coute en nourriture, en vêtement, en habitat, … le prix du salaire se calcule en fonction de ce qu’il a besoin pour continuer à travailler.
Et ensuite, il part du postulat que le prolétarien doit être rémunéré à un niveau lui permettant de reconstituer sa force de travail, mais qu’il n’a pas à travailler plus que ça. Sa réalisation en tant qu’homofaber dans le travail suppose qu’il netravaille pas + que ce qu’il lui est nécessaire.
Dans l’équilibre marxiste, il doit s’arrêter de travailler dès qu’il a produit une valeur suffisante à la reconstruction et reconduction de sa force de travail.
C’est pour cela que dans l’imagerie communiste, on a des images de personne qui sont contentes de travailler mais aussi qui font bcp d’activités à côté : c’est un avenir radieux, les travailleurs se réalisent en travaillant donc heureux, et ils sont suffisamment payé pour être heureux de travailler, et c’est pour cela que la société communiste se stabilise.

Sur ces fondements théoriques, il va en démontrer que dans la société capitaliste bourgeoise, il n’en va pas du tout ainsi :
ð  Généralement, dans le prolétariat ouvrier (usine, mines, …), le prolétaire perçoit un salaire inférieur à ce qu’il a besoin pour reconstituer sa force de travail(il a faim, froid,…).
ð  Quand ça n’est pas le cas, qu’il est a peu près payé de façon lui permettant de vivre correctement, on constate qu’il va travailler en terme de durée bcp plus que ce qu’il devrait, que ce qui est le niveau de son salaire.
ð  Comme il travaille plus, il va générer une valeur supérieure à celle qu’il perçoit, valeur qui est capturée par les propriétaires des moyens de production. C’est par cette confiscation de ce surtravailque se produit le processus économique qui entretient les dynamiques d’aliénation. C’est ce qu’il appelle le taux de plus-value. Plus ce taux de plus-value augmente, plus le bourgeois s’enrichie de façon indue et plus le prolétaire se voit dépossédé d’une partie de son travail de façon illégitime.
Le taux de plus-value est le concept économique qui permet de mesurer le degrés d’exploitation.Plus le taux de plus-value augmente + l’aliénation est grande.
Il révèle que le taux de plus-value depuis l’Antiquité a tendance à augmenter et il va arriver à un moment ou le prolétariat ne va plus pouvoir se regénérer et disparaitre entrainant avec lui la bourgeoisie qui a besoin du prolétariat : deuxième conformation de la disparition programmée de la société capitaliste.

Pourquoi les bourgeois ne s’arrêteraient pas avant ?

c)      La théorie de la baisse tendancielle  de taux de profit et de la tendance à l’accumulation du capital en tant que raisons des maladies capitalistes.

Compte tenu du fait que dans la classe bourgeoise, lespropriétaires des moyens de prod vont entrer en concurrence et vont se situer en tension, ils vont avoir tendanceà constituer d’abord des capacités financières d’acquisition d’autre moyens de production en vue d’augmenter le niveau de puissance des forces de production dont ils sont propriétaires et ainsi à s’acheter les uns les autres des moyens de prod.

Dans cette mécanique de concurrence et rachat, ce qu’il va se passerd’après Marx est que pour continuer à produire toujours plus de valeurs pour obtenir, acquérir des entreprises qui coutent de plus en plus chers car elle sont de plus en plus rares (ex de l’industrie automobile actuelle), par ce processus de concurrence et d’accumulation du capital, les enjeuxéco et monétaires vont être importants.
Et lorsqu’on scrute les forces de prod on se rend compte qu’il y a deux sous structure :
ð  force de prod mécanique(investissements, machine)
ð  et les forces de production humaines(RH ),
Et compte tenu de ce processus de concurrence et de concentration, le capitaliste qui veut survivre va devoir continuellement investir dans les forces de production matérialisé par les machines, consolider les forces de prod mécanique et pour donc pour conserver cette plus-value il va être amené à diminuer les salaires (= capital variable) car c’est ainsi qu’il va maintenir voire augmenter sa marge, son taux de profit.
En découle deux phénomènes :
ð  Baisse tendancielle des salaires.
ð  Baisse tendancielle du nombre de propriétaire de moyens de production : le nombre de propriétaire de moyens de production a tendance mécaniquement à diminuer, les structures de prod deviennent de plus en plus concentrées, grande, gigantesque et le nombre de propriétaires diminue, jusqu’à arriver à des monopoles industriels. Dans la situation de monopole le survivant capitaliste peut choisir le niveau de salaire à sa guise.

D’où le fait qu’au résultat, entre des ouvriers, des paysans aliénés, des propriétaires des moyens de prod aliénés , la valeur du travail qui ne cesse de diminuer, des taux d’exploitation qui ne font qu’augmenter, des taux de profits qui s’effondre et implique des concentration économique deplus en plus gigantesque…, il en déduit que la société bourgeoise qui est une force de prod, à cause du capitalisme qui est un rapport de prod organisé principalement sur le salariat et droit de propriété, est un type de société qui va s’effondrer sur lui-même.
C’est cela le déterminisme historique marxiste.
Il y a une sorte de mécanique révélée dans ces travaux qui permet d’être certains que cela va aller de mal en pire.
Et il va d’ailleurs aller très loin dans cette démonstration des pathologies congénitales.

Paragraphe de Marx mais on ne sait plus d’où il est extrait è« Chaque progrès de l’agriculture capitaliste est un progrès non seulement dans l’art d’exploiter le travailleur mais encore dans l’art de dépouiller le sol. Chaque progrès dans l’art d’accroitre sa fertilité pour un temps, un progrès dans la ruine de ses ressources durables de fertilité. Plus un pays se développe sur la base de lagrande industrie plus ce processus de destruction s’accomplit rapidement. La production capitaliste ne développe donc la technique qu’en épuisant en même temps les deux sources d’où jaillissent toute richesse : la terre et le travail. »
Il parle de la nature, cela a été écrit il y a plus de 100ans et pourtant c’est d’actualité.

Ce qu’il dit n’est pas absurde, sa pensée est bien et certains éléments permettent de comprendrecertaines choses de nos jours mais le pbm c’est que sa pensée contient en elle-même contient des dérives autoritaires. C’est une idéologique tellement égalitaire qu’elle dévore la liberté individuelle.


3.     Marx et la prophétie de la société communiste.

Pour bien comprendre cela, il faut avoir saisis 4 éléments :

a)      La théorie de l’Etat superstructure comme base scientifique de l’annonciation de la société communiste.

Dans les écrits de Marx, ce qu’on constate est que d’abord, comme il passe énormément de temps à étudier les sociétés primitives, pré-pharaonique, patriarchales, … il finit par constater qu’il y a eu des temps ou les hommes ont vécu collectivement dans des dispositifs ou il n’y avait pas d’Etat, cad une structure d’organisation du collectif qui par des moyens de contrainte autoritaire tient le collectif.
Il est donc possible de vivre en groupe sans un tel dispositif. Donc chez Marx, l’Etat n’est pas une fatalité.

De ce fait, il réfléchit au cause de la naisse et de l’avènement de l’Etat.
Il trouve une réponse dans la théorie de la superstructure, il va se rendre compte que l’Etat n’est en réalité qu’une superstructure. Pas une infrastructure. L’infrastructure c’est l’économie. L’Etat est un élément de l’infrastructure qui va tenir la société.
L’Etat est un produit du processus d’aliénation, plus la société est aliénante, plus l’Etat est important puisque d’après lui, l’Etat n’a qu’une fonction : modérer et réguler les conflits de classes en organisant une domination d’une classe sur une autre systématiquement.
Il a une vision opérationnelle de l’Etat comme un dispositif de maintien du mode de production bourgeois et capitaliste puisque l’Etat qui in fine est composé d’une machinerie bureaucratique (fonctionnaires), juridictionnelle (juges), de propriété, l’Eglise, structure militaire, … le tout reposant sur la classe ouvrière tout en bas (cf schémas).
L’Etat a pour fonction de maintenir la domination de la classe économiquement propriétaire (bourgeoise) sur la classe prolétarienne.
C’est pour cela que dans les mouvement spontané ou révolutionnaire d’inspiration marxienne, c’est souvent les symboles de l’Etat qui sont attaqués (c’est soir les banques pour capitalisme ou les préfecture, ministère, …).

Donc chez Marx, l’Etat est une superstructure d’oppression, et c’est pour ça que sa puissance d’oppression a tendance à augmenter et c’est pour cela qu’il disparaitra pkce dans la société communiste il n’y aura plus de classes, donc plus de luttes de classes donc plus besoin de maintenir une domination, tout le monde sera égal de l’autre.
Concept d’Etat communiste = incongru.

Cette théorie s’associe avec celle de la révolution prolétarienne :

b)      La révolution prolétarienne comme mécanique de basculement de la société bourgeoise vers la société communiste. 

Effet de renversement de la superstructure héritée de l’ancien mode de production, d’où la nécessite d’uninstant révolutionnaire radical de renversement.

Cette démonstration, la nécessite pour le prolétariat d’entrer en conflit avec la superstructure bourgeoise (par des mouvement sociaux, refus de faire l’armée, mouvement révolutionnaires…) ne sont qu’une conséquences historique objective de la situation. Et cela est très clair dans Le Manifeste du Parti Communiste.èau-delà de la théorie, Marx invite à des actions radicales et violentes, d’où ses problèmes avec l’autorité : «  Il n’y a qu’un seul moyen d’abréger les douleur sanglante de l’enfantement de la nouvelle société : le terrorisme révolutionnaire ».
Chaque fois que la société occidentale (Fr) va être traversée des mouvements radicaux, Marx va y voir des éléments de validité de ses propositions : 1789 1793 Coup d’Etat Bonaparte, 1848, … tout ça pour lui c’est la réalisation de ces prophéties.


c)      Le rôle du prolétariat dans le processus révolutionnaire.

ð  La dictature du prolétariat comme première phase de construction de la société communiste.

La vérité étant disponible, publiée en trois tomes (Du Capital), compte tenu de la validité de tout ceci et qu’au sein du prolétariat il y a une minorité capable de saisir cela, va naitre un petit groupe qui va pouvoir à la lumière des écrits marxistes, organiser le prolétariat multiple en vue d’être le détonateur de la révolution prolétarienne annoncée. C’est ce petit groupe que Marx baptise l’avant-garde éclairée du prolétariat.

Après le renversement du capitalisme, cette avant-garde va devoir faire un certain nombre de chose :

ð  Elimination physique des représentants de l’ancienne classe propriétaire. Phase d’épuration (d’où l’assassinat du Tsar et tout, Lénine a appliqué le mode d’emploi, idem pour Pol Pot et les KhmerRouge).

ð  Disparition de la propriété privéeremplacée par des propriétés collectives, tout le monde est propriétaire de tout, avec des lieux collectifs de production. Chacun s’épanouie, reçoit ce dont il a besoin pour se réaliser dans son travail.

ð  Mise ne place de dispositifs d’organisation collective des moyens de production. Idée que les ouvriers, désormais participants de la conception de l’ensemble de la production de l’usine, seraient en capacité de produire mieux, plus et beaucoup moins cher, et  les biens auraient un prix qui correspondraient au cout du travail que leur production nécessite. Cela serait une production légitime, le producteur s’y épanoui.
Lentement, cette société post capitaliste serait en train d’évoluer vers une société communiste sachant qu’au-delà il conviendrait néanmoins de convenir une superstructure étatique pour être certains que le système ne revienne pas en arrière et revienne à une impulsion capitaliste. èAvènement de l’Etat socialiste reposant sur des mode de production collectiviste, qui s’effacera lentement, et chacun retrouvera sa liberté dans sa réalisation au travers d’un travail collectif et partagé.D’où les développements sur une société que Marx n’a jamais connu objectivement mais qui est la conséquence nécessaire de toutes ces spéculations : l’établissement d’une société communiste. 

d)     De l’établissement de la société communiste et du dépérissement de l’Etat.

Société communiste dans laquelle chacun bénéficiera selon ses besoins des marchandises produites spontanément par desgroupes de production collectifs, naturellement organisés par des mécanisme de planification souples paradis.
C’est un des éléments qui a séduit le plus grand nombre.
Avènement d’une société sans classe, avènement d’une société dans laquelle à chacun selon ses capacité, à chacun selon ses besoins, travail autant que de besoin et pas plus, bénéficient d »un confort nécessaire mais pas plus, dans le respect de la nature,  plus de guerre, plus d’oppression, l’ordre règnes sans autorité,… tout cela a produit un espoir dont Marx a dit assez peu de chose.

La société communiste constituera une forme de société nouvelle reposant sur un mode de production nouveaux non pas pkce les forces de production auront changé mais pkce d’une part la force de production du travailleur aura radicalement changé de nature (il ne sera plus aliéné, plus privé de compréhension, de participation,plus de salariat, plus de propriété privée des moyens de prod… ) c’est ce changement dans les rapport de production + que les forces de production qui fait que). L’individu dans la société communiste va être un homme rénové. Il ne sera plus aliéné. D’où les images de l’ouvrier heureux.
L’homme a perdu le gout et le sens de la propriété privée et a acquis le sentiment du « devoir collectif »
Le collectivisme c’est l’aboutissement de la pensée Marxiste.
Les individus travaillent dans des structures communales, communale au sens de communiste , assez proche de l’autogestion de Proudhon et vont pouvoir se réaliser.

Dans cette société communiste, le travail , désormais libérateur est bcp plus productif, tout ceci associé à ce qu’il appelle la réconciliation entre les villes et les compagnes, les usines et les champs, donnera donc naissance à une société de production, industrielle mais libératrice, organisée par une planification générale.
Chacun sera rémunéré non pas selon sa production mais selon ses besoins, chacun recevra un du(salaire = capitaliste, donc on parle de dû cela peut être en nature, en matière, la monnaie étant un pbm) par rapport à ses capacités et non par rapport à ce qu’il fait. C’est à l’aune de ses besoins que l’indiv est récompensé et non pas au regard de ses actions : dispositif économique collectif extrêmement égalisant.

èSi la monnaie perdure et si le concept de salaire perdure, tout le monde est par principe payé au même niveau, tout le monde reçoit suffisamment pour vivre et celui qui présente des caractéristiques exceptionnelles de productions, d’intelligence, d’actions,  reçoit un tout petit peu plus, c’est une société égalitaire dont il s’agit.
D’où le slogan « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » è chacun devra faire ce qu’il peut, il recevra en fonction de ses besoins objectifs.

Enfin, l’appareil étatique maintenu dans la phase socialiste, va lentement se démanteler, plus d’armée , plus de justice, plus d’adm, pour disparaitre au profit de dispositif spontanés d’organisation qui naissant dans un groupe qui ne connait plus d’aliénation , de distinction, produit un optimum collectif attendu.
Le groupe n’a pas besoin de l’Etat, ni de marché d’offre te de demande, c’est l’harmonie au sein du collectif qui produit ce dont il a besoin.
Tout ceci prend la forme d’une sorte de prophétie puisque la naissance de cette société communiste est tout aussi certaine que le dépérissement et la destruction de la société capitaliste. Tout ce qu’il a prévu ca se passer comme cela. La seule question en suspend est A quelle vitesse ? d’où le fait de ne pas trop attendre et d’accélérer le processus déjà lancé de la mort de la société bourgeoise.

Mao, Staline, Pol Pot,… n’ont pas respecté à la lettre le mode d’emploi mais il s’en sont bien inspiré. (ex Union Soviétique, il n’y a pas eu de dépérissement de l’Etat socialiste, rien qu’)à voir la place de l’armée, ou encore l’existence de goulag,…)

Le pbm de la pensée politique de Marx est qu’elle a une prétention à la validité tellement structurante qu’elle peut très facilement apparaitre comme une théorie, à savoir comme une réflexion qui implique une démonstration scientifique. Alors qu’à la base la pensée marxiste n’a pas qu’une tendance théorique, elle a une tendance à devenir une doctrine, une vérité qui relève de la foi. Quelque chose qui est vraie sans que l’on puisse en prouver la validité.

Aussi, ce qui ne marche pas : l’org collectiviste au niveau des rapports de prod, ne permet pas de produire les biens désirés par le collectif à des quantités objectives attendues et à des niveaux de qualité nécessaire. La planification de l’économie est un échec(Les Etats soviétiques étaient en retard, manquaient de beaucoup de chose).

En tant qu’homme on est égoïstes, on ne peut pas vivre collectivement, travailler pour le collectif, ce qui nous intéresse davantage ce sont nos plaisirs et nos peines personnelles.






BENITO MUSSOLINI

















ADOLF HITLER

















FRIEDRICH HAYEK





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1 comment:

  1. Le choix du type de chirurgie est une décision très difficile. Au début, je tenais absolument à sauver mon sein. Je ne voulais pas subir une mastectomie, et encore moins prononcer cet horrible mot. Comme j'avais un cancer depuis 3 ans et que le cancer était invasif, mon médecin a recommandé une mastectomie. Cependant, comme la tumeur avait diminué de taille après la chimiothérapie, mon médecin m'a permis de choisir une tumorectomie. Deux choses m'ont aidée à prendre la décision de subir une mastectomie. 1 - J'étais tellement malade à cause de la chimiothérapie que je ne voulais pas prendre le risque d'avoir à nouveau un cancer. 2 - J'ai rencontré plusieurs survivantes du cancer du sein qui ont suivi le traitement à base de plantes du Dr Itua, qui a éliminé toutes leurs tumeurs, et le cancer n'est pas revenu. En raison de mon âge et de mon désir d'avoir d'autres enfants, j'ai décidé de réduire mes risques de récidive en choisissant une mastectomie. J'ai donc décidé d'essayer le traitement à base de plantes du Dr Itua, que j'ai suivi pendant des semaines et aujourd'hui, j'ai quatre enfants, comme je l'ai toujours souhaité. Je suis très heureuse de ma décision aujourd'hui. Peu importe le type de cancer et le stade du cancer, il est préférable de discuter avec le Dr Itua oh oui vous pouvez lui envoyer un mail sur drituaherbalcenter@gmail.com il guérit la maladie suivante ainsi parkinson, als, ms, le diabète, le lupus, hpv, l'herpès, les boutons de fièvre, le vih / sida, les crampes menstruelles, la médecine de la grossesse, et d'autres maladies mortelles qu'ils tous libre d'effet secondaire.

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