HISTOIRE DES IDEES POLITIQUES APRES 1789
Exam : Questions à réponses
rapides, ou QCM , qui peuvent aller de questions théoriques à des questions
triviales= qu’elle était le nom de famille de la femme de Karl Marx (nom qu’on
aura dans le cours), ou encore des extraits de textes et faudra indiquer
l’auteur de la phrase).
Idéeèensemble de
représentations, spéculations mentales conduites par un individu donné ayant
pourobjet une réalité ou un concept donné.
Les
idées politiques sont nécessairement associées à des individus qui les ont
conduit, pensé. On étudiera donc les idées de personnages tel que Karl Marx.
Politiquesè concerne plutôt « le politique » voir le pouvoir
politique.
Ce
dont il sera question est donclavision de certains sur cette mise en œuvre de cette capacité
d’action qui est le politique, de la mise en œuvre du pouvoir
politique.
Le pouvoir
politiqueè ce qui concerne l’origine, la légitimité, les modalités et ou les
finalités de la
conduite d’un grand groupe comme l’Etat,
la nation, le peuple.
On
s’aperçoit qu’il y a bcp d’éléments qui constatent que le pouvoir politique
n’est pas l’apanage del’Etat. Notamment Bentham le précise.
Après 1789è moment important dans l’histoire de la France, début d’un changement dans le
dispositif politiqueet social en France mais pas uniquement : aussi
aux USA (vont se doter d’une constitution,déclaration des DH etc..)
A
partir de 1789, on va assister à une triple rupture politiqueau sens de l’organisation du
groupe.
En
effet, cette datepolitiquement et sociologiquement est l’avènement d’une société reposant
non pas sur un système declasse et de caste maissur un système qui consiste à
l’affirmation de droits et de libertésattachés à l’Homme et non plus à
l’endroit où il est né.
Avec
la DDHC on va reconnaître des droits des individus en tant que personne.
On
a désormais une société organisée comprenant une multitude d’individus.
Le
deuxièmechangementapparu dès 1789 du point de vue politique est que le collectif va se restructurersur
desénergies nouvelles, des concepts de validité nouveaux.
Les
principes directeurs de la DDHC :Liberté, propriété privée, égalité.
C’est
la IIIème République qui a rajouté la Fraternité sans remettre en cause la
propriété privée bien quecette dernière sera moins importante qu’avant.
La
liberté et l’égalité ne sont pas des concepts naturellement articulés ce qui
pose un énorme problème.
L’égalité vise à l’unité,
l’homogénéité.La liberté vise à l’hétérogénéité des pensées.
1789fait
aussi suite à une date symbolique associée à un processus technique et économique initié enGrande
Bretagne et en France à la fin du XIII siècle. C’est notamment la date de l’invention de
lamachine à vapeur en Grande Bretagne.
Cela
marque la naissance et le début de la révolution industrielleayant des conséquences
politiquesgigantesques.Pourquoi politiques ?
Ø
Premièrement le développement de la société industrielle va faire
apparaître de nouvelles force ettechnique de production.
Karl Marx a bien associé à la machine à vapeur l’idée
de protection nouvelle, le passage d’une sociétééconomique artisanale à une
société industrielle et productive.On passe de l’atelier à l’usine et comme le travail occupe les Hommes de
façon substantiel, le fait d’avoir parla technologie unchangement de
l’organisation issu de la structuration du groupe ne peut avoir que
desconséquences politiques. La technologie va accroitre les atomisations
du groupe.
Ø
Le deuxième élément technico-politique qui explique que 1789 a un sens
politique non pas simplement à cause du 14 Juillet mais aussi grâce à la
machine à vapeur est que l’organisation
sociale va changer en résonancedu développement de la machine àvapeur avec une
très nette amélioration des conditions de vie et d’éducation des individus
constitutifs du groupecar découle de la société industrielle une société du
confort et du temps libre mais aussi une société de l’éducation, del’enseignement,
de la culture, du loisir.
Et cette société post industrielle va également
produire des effets de modification du groupe , notamment avec l’érosion d’un sentiment
d’appartenance à une sous structure au bénéfice de la construction d’une
identité bcp plus homogène (on mange tous quasiment pareil,
pareil pour les vêtement,… même les langues se déstructurent).
Plan
du cours :
·
Emmanuel Sieyès(1748-1836), ou le père des idées politique de nation, de contrôle de
constitutionnalité des lois et du principe représentatif.
·
Jeremy Bentham(1748-1832) ou le père de l’utilitarisme politique et de la légistique.
A apporté la vision de l’intérêt
collectif qui est prôné aux USA et Grande Bretagneè l’intérêt du +grand nombre.
·
Claude Henri de
Saint-Simon(1760-1825) ou le père de
l’idée politique de société
industrielle et d’une nouvelle religion civile (la laïcité). (Macron
de l’époque)
·
Alexis de
Tocqueville(1805-1859) ou le père de
l’idée démocratie-égalitaire.
Il va décrire notre société actuelle avec un siècle d’avance.
·
Pierre-Joseph
Proudhon(1809-1865) ou le père de l’A-narchie. (enfance
difficile) (Mélenchon de l’époque).
·
Karl Marx(1818- 1883) ou le père du marxisme. Très scientifique. Doctrine d’une
société communiste sans classe mais ne marche pas car des éléments sont faux.
·
Benito
Mussolini (1883-1945) ou le père de l’idéologie fasciste.
Une merde mais il a dégagé une vision de l’Etat intéressante.
·
Adolf Hitler (1889-1945) ou le père de l’idéologie nazie. Y’a pas pire mais pensée
politique à la base scientifique qui a réussi a faire que des sociétés
civilisées aient adhéré à un système aussi horrible.
·
Friedrich Hayek
(1899-1992) , économiste , père du néolibéralisme , place
et rôle de la liberté dans la société contemporaine.
EMMANUEL SIEYES
L’Homme
a nécessairement des conséquences sur les idées qu’il a, donc on va voir un peu
leur vie. Parler de l’homme permet aussi de parler de l’histoire de son époque
et d’avoir une approche critique et intelligente de ce qu’il a pu dire, de ce
qu’il a apporté (mtn ca peut avoir l’air logique mais pour l’époque c’était de
la spéculation folle ex : représentativité).
A/ L’Homme.
L’Abbé Sieyès.
Avait un caractère très difficile.
Né en 1748 à Fréjus et mort en 1836 à Paris.
Son père était receveur des droits royaux
(agents du fisc en gros mais un agent de base).
Il est issu du Tiers-Etat, d’une famille
classique.
Très jeune il était déjà assez brillant, bonne maitrise du
discours et de la plume mais pbm : santé défaillante, il était toujours
malade.
Du coup personnalité très frêle, il avait toujours l’œuf.
En ce temps, la seule possibilité de s’élevé
pour un mâle issu du tiers-état état l’armée. Etant donné sa santé fragile il n’a
pas pu faire y aller du coup pas de possibilité de s’élever dans sa classe.
Il va devenir vicaire, va embrasser
l’églisemais c’est + par obligation physique et interdiction politique que par
conviction :il ne pouvait pas intégrer les autres classes donc
clergé.
Il avait le profil mais pas la vocation.
Mais même la, membre du clergé, il va se percuter
à un plafond de verre puisqu’il ne pourra pas devenir évêque, la fonction
d’évêque n’étant accessible qu’au mâle issu de l’Aristocratie.
Cette impossibilité va le rendre
psychiquement malade : il va alors développer une névrose relative à tout ce
qui est associé aux privilèges et il va le faire savoir.
Cette réaction va s’exprimer à l’annonce de
l’organisation d’une réunion des états généraux (= représentants de chaque
classe) par Louis XVI. Louis XVI avait été contraint pour des raisons fiscales
de réunir les états g.
Sieyès va profiter de cet évènement (rédaction
des cahiers de doléances, …) pour écrire ses visions politiques extrêmement
critique vis-à-vis du système d’ordre et donc des privilèges qui sont
consubstantiels à ce système d’ordre. Il va formaliser une critique radicale,
il va totalement remettre en cause la monarchie de droit divin, (c’est chaud
pour l’époque d’oser critiquer comme ca le système en place et d’en promouvoir
un autre futuriste).
Cela va être un succès immédiat non pas
auprès de sa caste (le clergé va hésiter à l’exclure) mais auprès du tiers état.
Succès au point que Sieyès va être élu député du tiers-état alors même
qu’il n’était pas candidat.
C’est ainsi qu’il va produire une sorte de synthèse de sa
pensée politique dans un petit ouvrage Qu’est-ce que le tiers-état dans lequel il propose sa
critique et des idées de comment devrait
s’organiser le système politique à l’avenir.
Il va faire basculer le tiers-état en
assemblée nationale puis en assemblée constituante ce qui fait qu’il
est resté dans l’histoire française comme portier de la révolutioncar sans lui il n’y
aurait certainement pas eu de 14 Juillet, ni de 4 Aout ni de première
constitution écrite en 1791 à la rédaction de laquelle Sieyès a largement
participé.
Il va devenir ainsi un homme politique très
influant.
Il va participer à conception de la
constitution de l’an I en 1793.
Il sera membre de la Convention en 1795
puis président de la Convention.
Il sera aussi Président de
conseil des Cinq cent(= une chb du Consulat).
Il apparait comme un acteur majeur de
l’avènement du 1er Empire. On pense même qu’il a participé directement
au coup d’état 18 brumaire de 1799 qui donne naissance au 1er
empire. Il côtoie Napoléon Bonaparte et celui-ci une fois au pouvoir l’a
couvert d’or (Sieyès était ingérable, difficile à gouverner, c’était aussi une
façon de le laisser loin.
Il était en capacité de légitimé par une
construction intellectuelle le pourquoi du comment de ces actions.
Il va développer toute la théorie de la
souveraineté nationale et toute la négation de la monarchie.
Il va ensuite avec l’empire accompagné l’avènement
d’un système autoritaire qui vamobiliser le référendum.
Napoléon B. va plusieurs fois activer le
référendum comme outil de validation de son action c’est pourcela que le
référendum n’est pas toujours une si bonne idée.
Sieyès va traverser l’histoire et c’est même lui
qui va signer l’acte d’abdication de l’empereur en 1814, il va donc finir
par trahir celui qui l’avait fait directeur du directoire puis sénateur et qui
avait fait sa fortune.
Il survit à l’empire, meurt au milieu
de la Restauration voire à la Monarchie de Juilletdonc il va en quelque
sorte accompagner la réintégration d’une logique monarchique enFrance
avec le maintien d’un système représentatif car le charte de 1815 comme celle
de 1830 sont desconstitutions qui certes réactivent le roi en tant que chef de
l’exécutif mais maintiennent des chambres,mécanisme parlementaire (des députés
donc représentant) comme moteur de l’énergie politique dupays.
C’est Sieyès qui a théorisé le rôle des
chambres, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est lethéoriciendu contrôle
de constitutionnalité des lois.
C’est lui qui a théorisé le rôle
et la place de la loi dans notre système aujourd’hui de la loi entenduecomme
expression de la volonté de la nation en conformité à la constitution.
C’est ainsi qu’il a traversé l’histoire tout
en échappant au pire et en récupérant le meilleur, trahissant pèreet mère et se
plaignant constamment mais en offrant une des pensées politique les plus
organisée sur laplace de la nation comme énergie fondamentale du pouvoir
politique et la place de la constitution etdonc de la loi dans un tel systèmesachant
qu’aujourd’hui on synthétise ces deux apports comme lespiliers de ce que l’on
appelle la démocratie représentative qui reste fondamentalement la catégorie
desdémocraties dans laquelle nous vivons.
Quelques écrits, quelques discours mais rôle
politique grand et radical.
B/ Son œuvre.
Peu de chose.
·
Qu’est ce que le tiers-état.
Pamphlet publié en 1789avant la réunion des
états généraux et qui va être largement mobilisé pendant cette réunion. Très
vite la question du poids du Tiers-état va se poser et la voix de la classe
avec le plus de poids va vouloir s’imposer. Louis XVI n’avait jamais donné de
modalité de vote et tout pour ces réunions mais va finir par dire que le vote
aura lui par Ordre et donc que le + grand nombre continuerai à être soumis au
plus petit nombre è Pétage de plomb pour Sieyès.
Voir Plan de l’œuvre Qu’est -ce que le Tiers-état ?
Qu’est-ce que le t-e ? TOUT.
Que représente-il dans l’ordre juridique ?
rien.
Que demande-t-il ? A devenir quelque
chose.
C’est cette idée la du « tout » qui
va fonder le régime de la Terreur : tout ce qui n’est pas t-e n’est rien
et cela va justifier le nettoyage chez non t-e.
Qu’est-ce qu’une Nation ? Il répond dans
son œuvre que c’est un corps d’associés (concept d’association au sens de
convention d’association) vivant sous une loi commune et représenté par la même
législature.
èloi commune : loi entendue comme
le texte adopté par les représentant ou entendue comme la Constitution. (il
fera la distinction entre loi ordinaire et constitution tardivement).
èla législaturec’est l’Assemblée
Nationale en activité.
Sieyès est celui qui a eu un grand soucis
pour choisir les mots qu’il emploie.
Gros paragraphe chaud à lire : il est
question là-dedans de l’ordre de la noblesse et des privilèges qui y sont
associés. « empire dans l’empire ». A la fin il dit qu’il faut
exclure cet ordre de la noblesse de la nation, du corps politique car cette
caste cherche l’intérêt particulier et pas l’intérêt général. Cela se traduit
soit pas une épuration physique soit exil, …
Son œuvre constitutionnel est plus statique
(général, impersonnel , plus court, logik) :
·
La Constitution
de l’an III, 1799
Très intéressante à étudier. C’est la
constitution du Directoire.
En 1799 le contexte est plus calme, le
système politique est stabilisé.
Dans cette Constitution qui est énorme, il y a des
articles qui contiennent des éléments puissants de la pensée politique de
Sieyès :
Ø Art 6 : La loi est la volonté générale exprimée
par la majorité soit des citoyens soit de leurs représentants (la minorité a
toujours tort). (on a tendance a dire c’est de Rousseau mais non pas vraiment).
Ø Art 20 : Chaque citoyen a un droit égala concourir
immédiatement ou médiatement à la formation de la loi, à la nomination
des représentants du peuple et les fonctionnaires publics.
ð Sieyès
est absolument contre les privilèges, l’idée de droit égal est très importante
pour lui.
ð De
plus, dans sa vision de la représentativité, il y a une logique de
nomination + que d’élection.
Ø Art 52 : Les membres du corps législatif ne sont pas
représentants du départements qui les a nommé mais de la nation entière et ne
peut leur être donné aucun mandat.
Ici Sieyès nous a
léguer le système actuel d’élection des sénateurs donc il était vrmt fort, visionnaire.
·
Constitution de
l’an VIII, constit du Consulat.
La proclamation de la nouvelle Constitution
Frimaire an VIII.
« Les consuls de la République, une
constitution vous est présentée[…] , la constitution est fondée sur les
vrais principes de du Gouvernement représentatifet les devoirs sacré
de la propriété, l’égalité, de la liberté[…] »
On découle ensuite sur l’Empire puis la
Restauration avec la Charte. On a aussi des discours, des notes mais assez
diffus.
C/ Sa pensée.
Il y a 7 ou 8 thèmes qui peuvent être
abordés, on va en étudier que 3 :
1. L’idée de Nation comme origine et fin du pouvoir
politique.
La nation va remplacer le Roi.
Cette proposition là on la retrouve
principalement dans Qu’est ce que le
t-e ? puis plus ou moins matérialisée dans certains principes dans les
constitutions évoquées plus haut.
Ce que va proposer Sieyès c’est de détruire la
validité du système d’organisation par ordre tel que mis en œuvre dans le
royaume de France, en démontrant que le Roi n’était pas politiquement l’origine
du pv politique et que les trois ordres non plus.
Pour lui, il n’y a qu’un des trois ordres qui
est en vérité effectivement le détenteur du pouvoir politique : le t-e.Comme jusqu’à présent
il n’a rien était, il faut qu’il devienne quelque chose car c’est un paradoxe
de fou.
Pour changer le système, il va créer une association
d’idée politique(groupe de députés), tiers-état/nation qui va être la
mécanique par laquelle il va aboutir à une légitimation d’une révolution , d’une
remise en cause de l’ordre juridique. (normalement
étant abbé il ne devrait pas y être mais il a été élu sans même participer à
l’élection par les membres du t-e).
Ainsi, il va d’abord démontrer que la
noblesse qui est une classe de privilégiés n’a aucune utilité sociale, ne sert à rien et
qu’en conséquence de quoi elle est hors de la nation car pas d’utilité
collective. En plus de cela c’est une classe très minoritaire.
Sieyèsutilise donc le concept
d’utilité.
Le clergé est tout aussi inutile collectivement
que la noblesse : c’est tout de même un Abbé qui dit que ça sert à rien.
De plus, le clergé n’a pas d’autonomie par rapport à la noblesse (ex : un évêque doit obligatoirement être issu de la
noblesse).
Il en déduit donc que la seule classe utile
au collectif est le t-e. C’est la classela plus nombreuse, la plus homogène et
la plus utile, et donc elle est la seule capable de constituer la politique et
gouverner.
D’autant plus légitime qu’en1789 les
membresreprésentants du t-e forme un corps collectif très homogène du point de
vue de leur volonté (doléances) et leur volonté de vivre ensemble. Ils sont d’accord
pour adopter une DDHC qui elle-même est la matrice de la liberté, de la
propriété, principe d’égalité tout ça.
Il en ressort donc que pour Sieyès la
nation française (le tiers-état) est un groupe politiquement, économiquement,
physiologiquement homogène, et c’est cette nation la qui compte et qui doit
gouverner.
Il est intéressant de comparer cette
mécanique à celle de Rousseau :
A la différence deRousseau qui part de
l’homme à l’état de nature, Sieyès part lui du groupe t-e, corps social à
l’état de nation. Rousseau considère que les individus par leur volonté
personnelle forment un collectif qui va agir alors que chez Sieyès on a un
collectif qui par l’expression de sa volonté (volonté du collectif > volonté
individuelle des élément du collectif) forme un être supérieur.
Cette proposition de Sieyès qui était
sidérante à l’époque va avoir deux types de conséquences majeures :
Ø D’ordre symbolique : le résultat le plus évident de cette idée innovatrice
est de permettre de substituer le corps du Roi et sa valeur mystique, la « nation »
qui est le mot pour désigner le corps social.
Cette possibilité va
ouvrir de nombreuses potentialités dont une : couper la tête du
roi.
On passe du roi
centre du pouvoir politique à la nation au centre du pouvoir politique.
Leconcept de nation va s’associer à celui de république. La portée de la proposition
de Sieyès est de positionner au cœur de la validité politique un être féminin
vu que c’est de la nation dont il s’agit et pas l’empire. Avant c’était le roi
pas la reine surtout en France. Désormais on peut penser le politique
avecun être symbolique féminin. D’où l’idée de république on parle de « la
république».
Ø D’ordre pratique : La proposition de Sieyès (qui consiste à dire que puisque
le tiers-état c’est tout alors c’est la nation) va permettrematériellement toute
une succession de mise en œuvre de dispositif qui fonctionne de la façon
suivante :
Comme la nation est un
être collectif et mystique(c’est une énergie, pas de matérialité et pas
associée à un individu), on part :
Tiers-état= plus grand ordre, valeurs
communes, groupe homogène, volonté commune de vivre ensembleèNation. Mais ce collectif
doit forcément se matérialiser en des êtres, des hommes qui vont gouverner le
collectif au nom de la nation , dans son intérêt, dans l’intérêt de préserver
les objectifs (propriété,égalité, liberté). Sieyès va proposer que l’assemblée
soit le lieu de représentation de la nation èAssemblée
Nationale. Cette institution de représentants qu’est l’AN va, pour matérialiser
la volonté de la nation, proposer, discuter et adopter des lois èLoi.
Cette vision commutative de ces 4 éléments
(T-e çè Nation çè AN çè Loi) a des
conséquences juridiques et politiques fortes, ils sont fondamentalement liés et
ont des niveaux de matérialisation différents.
C’est le modèle proposé au printemps 1789 et
assez vite le premier élément (t-e) va disparaitre car à partir du 4 Aout 1789
il n’y a plus d’ordre, il ne reste donc que la Nation. Le t-e est devenu l’AN
et va écrire une constitution qui va instituer l’AN et va doter la république
du pouvoir législatif et l’An en sera la source.La nation est donc l’origine de
la loi et la loi devient alors la volonté générale de la nation.
En gros y’a tout dans Qu’est-ce que le t-e ?. L’œuvre contient
tous les éléments politiques qui vont organiser TOUS les régimes qui vont
suivre (même la terreur et tout) sauf un : il n’y a que le régime de
Vichy qui diffère car conception de la nation organique générique et plus
volontaire (c’est plus une volonté commune mais une volonté génétique commune).
2. La Constitution rigide et le contrôle de
constitutionnalité.
Constitution matrice de tout. Rigide car pour
Sieyès elle n’est pas modifiable comme une loi ordinaire. Cela change bcp de
chose dans la hiérarchie des normes : la constitution se situe au-dessus
de la loi et il va en déduire que la loi doit respecter la constitution. Il est
le père de cette théorie (restée une proposition).
Sieyès envisageait donc une norme supérieure
à la loi, une constitution qui devait organiser les pouvoirs politiques
nécessaires à la réalisation de la volonté nationale.
Sieyès avait une vision hiérarchique selon
laquelle la loi doit respecter la Constitution, et la constit
présenterait des caractéristiques de rigidité, de difficulté de révision
particulières.
Pour lui la constitution est l’établissement
publique, elle établit la chose publique et constitue la norme suprême du
dispositif normatif.
« une
idée saine et utile a été établie en 1788 : la division du pouvoir
constituant et du pouvoir constitué ».
La distinction entre loi ordinaire et loi
constitutionnelle est perçue dans la vision de Sieyès comme une
des idées les plus politiquement importante
qu’il faut absolument maintenir.Pour éviter que les représentants de la
nation captent et s’approprient l’énergie du collectif, son idée est de
soumettre l’AN au respect de la Constitution et c’est ce qui sera fait à partir de
1958, il est le théoricien de l’Etat de droit.
Jury-constitutionnaire : nom de son projet
de juridiction (un CConstit). Cela crédibilise la supériorité de la
constitution sur la loi. De plus cela repositionne le pouvoir juridictionnel,
judiciaire dans l’ensemble de la vision politique de Sieyès : il fait
remonter le pouvoir juridictionnel : ex ajd
QPC.
Cette jury-constitutionnaire n’a pas été
retenu dans la constitution de l’an III, ce qui fit qu’il manque un élément
puissant. Mais on le retrouvera plus tard (IV° rep vite fait et V° Rep
vraiment).
3. L’idéologie du principe représentatif.
On parle soit de principe
représentatif soit gouvernement représentatifmais jamais régime ou démocratie
représentative, ces derniers ne viennent pas de Sieyès (pour lui la démocratie
représentative n’existe pas en faitpour lui la démocratie est nécessairement
directe).
La base du raisonnement est que pour Sieyès, un groupe , un
collectif constitué, institué en nation ne peut pas à un certain niveau de
complexité, de pluralité de membres, fonctionner dans un modèle démocratique
d’où la nécessité d’envisager de désigner un certain nombre d’individus au sein
de la nation et du corps social ainsi constitué pour assurer les fonctions de
gouvernement.
Chez Sieyès il y avait une distinction forte
entre le régime démocratique qui désigne une situation dans laquelle les individus
assureraient directement la mise en œuvre du pouvoir et le principe
représentatif dans lequel les individus sélectionneraient des représentants
pour le faire.
Il y’a d’abord une raison matérielle, une
cause méthodologique.
Dans un de ses discours, on retrouve quelque
propos qui font une remarque sur la question qui avait été posée àsavoir :
n’est-il pas préférable d’envisager des mécanismes de démocratie directe ? il répond
(cf diapo).
Le peuple doit pouvoir agir que par des
représentants = base du raisonnement. Donc il faut envisager desdispositifs
faisant en sorte que les membres de la nation (tiers état) puissent se
gouverner ou gouverner, donc représentation.
La deuxième originalité est
que contrairement au modèle de l’outil juridique qui existait avant 1789
et qui continuera en droit civil, Sieyès lorsqu’il parle de mandat ne
renvoie pas à la notion civiliste de mandat impératif.
Notion de mandat impératif : les députés
des trois ordres ont été désignés sur la base d’un mandat impératif, donc ces
représentants réunis à Versailles représentaient les personnes qui les avaient
désigné d’où les doléances qui précisaient dans le détail ce qu’en réalité les
personnes qui avaient participé à ladésignation des députés voulaient défendre.
Les ambassadeurs devaient respecter lesexigences de leur mandants, c’est ça le
mandat impératif (ex voiture).
C’est d’ailleurs de là d’où vient la vision
de Sieyès d’un Tiers-état homogène politiquement : en réalité les membres
du t-e voulaient absolument une constitution écrite, que cessent les privilèges,
mais dans aucun cahier des états généraux il n’avait été demandé de changer de
régime politique. Ils voulaient l’égalité, une constitution écrite pour
contenir le pouvoir du Roi et plus de liberté, surtout la propriété privée. Et
donc les ambassadeurs élus devaient respecter leur exigences = mandat
impératif.
C’était le cas (mandat impératif) en droit
politique jusqu’à Sieyès : Il va proposer un mandat généralqui doit être très
nettement distinguer du mandat impératif qui existait déjà. Pour Sieyès, la
représentation suppose un mandat particulier car ce qui a lieu de représenter
n’est pas l’électeur mais la Nation d’où le fait pour Sieyès d’éviter le terme
d’élection des députés mais de nomination des représentants de l’AS, et
d’envisager ensuite qu’une fois nommés,
ces représentants deviennent les représentants de la nation et pas des électeurs
car pas mandat impératif mais représentatif de la volonté de la nation.
Cela permet de comprendre pourquoi à cet
instant un député qu’on a élu peut faire l’inverse de ce qu’il disait, les
mandats électoraux sont représentatifs et pas impératifs. Et c’est normal.
Concernant le principe représentatif, ou gouvernement
représentatif, il s’agira de permettre à la Nation de se gouverner par le biais de
représentants de la nation, sélectionnés par les citoyens(les citoyens doivent
choisir ceux qui sont les plus aptes à exprimer la volonté de la nation). Le
pouvoir de désigner un député ne consiste pas à lui dire ce qu’il va devoir
faire mais consiste à choisir quelqu’un pour représenter la nation.
En 1789 : le tiers état de tt évidence
constitue le collectif qui doit prendre en main son avenir puisquele roi ne
fait pas ce qu’il doit faire, puisque la volonté du + grand nombre n’est pas
respecté, que lespersonnes bénéficiant de prérogatives particulières non aucune
légitimité à les avoir.
Ainsi on institue la nation comme seule être
politique souverain, cette nation souveraine devra êtrereprésentée.Donc il
faudra sélectionner dans le corps social des individus susceptible de la
représenter.Une fois désigné les sélectionnés vont assurer la mise en œuvre de
la volonté de la nation, le premieractequi va matérialiser ceci est l’établissement
d’une constitution qui sera l’établissement publiqueprécisant l’organisation de
la mise en œuvre du pouvoir politique au sein du collectif.
D’où la mise en place d’institution
différente : assemblée, exécutif etc..
Les représentants assurent dans le
respect de la constitution, sous le contrôle constitutionnel la mise en œuvre
de la volonté nationale, par l’adoption de loi et ensuite les sélectionnésqui
vont participer au pouvoir exécutif vont assurer l’exécution des lois.
Ce système n’est donc pas une démocratie au
sens du terme, ici c’est le gouvernement par des individus sélectionnés par le
peuple pour mettre en œuvre la volonté de la nation. C’est plutôt un régime
oligarchique, gouvernement par un petit nombre = sélection des meilleurs donc
même voire un régime aristocratique.
Ce n’est pas la volonté du peuple par le
peuple et pour le peuple : Sieyès n’évoque pas cela.
Et tout cela a un rapport dans notre système
politique qui n’est pas une démocratie au sens de démocratie direct, avec la
place des élus.
Il y a une chose concernant le principe
représentatif qu’on a oublié alors que c’était clairement formaliser chez
Sieyès c’est que les députes, les représentants , n’étaient pas
rééligible. Le mandat représentatif sous la plume de Sieyès n’était pas
renouvelable :
On peut participer à la désignation des
députés, du gouvernement, une fois sélectionné lereprésentant va faire sa
mission au nom de la nation et ne rendre aucun compte si ce n’est à la
nation,ensuite une fois mandat terminé il s’agissait de revenir dans le corps
social donc de réintégrer la nationen vue de retrouverson état initial à savoir
le citoyen.
Le fait que le mandat soit re conductif
permet d’instituer une sorte de fonction durable qui est celle de
lareprésentation nationale et donc de transformer un acte politique majeur en
une sorte de métier où l’ondevient gouvernant, cette déviance remet en cause
une grande partie la conformité du système car quand on a un système commutatif
où chaque élément est associé à l’autre par une logique trèsforte si on enlève
un, la machine dysfonctionne.
JEREMY BENTHAM
Le père de l’idée politique d’utilitarisme et
de légistique.
Légistique = élaborer et écrire la loi.
Très important pour les Anglosaxons.
A/ L’Homme.
Il est né en 1748 à Londres ou il vivra et
mourra en 1832.
Très casanier, luxe de ne rien faire
d’opérationnel. Il a passé sa vie à écrire.
C’est un enfant prodige, surdoué. Il savait lire le
latin à 3ans.
Il intègre Oxford à 12ans et en sort à 16ans.
Il ne dormait jamais. Changeait de
thématique, de sujet comme de caleçon. Il a épuisé bcp secrétaires.
Très à part, il va vivre seul, nourri par
une ambition délirante de repenser l’ensemble des institutions
britanniques qu’elles soient politiques, religieuses, juridiques, artistiques,
économiques,…
On peut dire qu’il a réussi : pleins de
livre très longs.
Il va hériter de sa mère des biens qui vont
lui permettre de ne pas travailler mise à part à son objectif de tout repenser.
Et qd son père meurt il hérite encore et il va vraiment vivre dans une aisance
réelle sans travailler. C’était un aristocratequi n’a jamais manqué
de rien.
Il décide d’initier une critique radicale et
de repenser toutes les institutions de UK de son époque.
La seule incursion qu’on lui reconnait dans
le monde réelle :un projet de prison, d’architecture carcérale associé à
sa vision utilitariste.
Cette idée que la peine pénale soit
proportionnée à la nature de l’infraction è idée que l’on doit àBentham.
A l’époque en GB il n’y avait pas de proportionnalité
des délits et des peines(tu voles du pain ou la couronne de la Reine c’était la
même sanction).
Une des matérialisations est le « panopticon », projet de
bâtiment qui reçoit intérêt du gouvernement britannique qui va lui signer en
1794, un contrat de financement de la construction de ce panopticon sauf
qu’après avoir signé difficulté financière à cause de la France donc renonce au
contrat et Bentham va se contrarié avec le genre humain, il va se renfermer et
plus ressortir.
Ce panopticon est la forme de prison que l’on
retrouve à Luynes.
Une autre tentative pour Bentham de
rencontrer ses congénères a été à la fin de sa vie : en 1826 ouverture
d’une Université, University
College, une des meilleures de Londres, dans laquelle il va expliquer,
enseigner sa doctrine.
A sa mort, dans une lettre il va demander d’y
être inhumé dans la salle des profs momifié et habillécomme il l’a décrit.
Mais mtn c’est une poupée de cire qui est
présentée (conservation de la tête pour les initiés seulement).
Il va léguer une des pensées politiques les
plus organisées, les plus cohérentes et les plus mécaniques, qu’on ait jamais
rencontré.
B/ Son œuvre.
Son œuvre a une unité matérielle
fondamentale car les nombreux écrits qu’il a pu réaliser sont tous alimenté par
un seul objectif.
Toute l’œuvre de Bentham est édifié sur un monument du
bonheur de l’homme, de construire le plus grand bonheur du plus grand nombre et ce bonheur il
tente de le réaliser au travers d’une réflexion intellectuelleconstruite sur la
raison et ce qu’il appelle la loi (entendue comme l’organisation de la pensée).
La raison et la loi chez lui è la structure du
raisonnement ou procédure d’édiction de la loi.
Pensée qui se veut rationnelle, structurée et
le résultat est une multitude d’ouvrage, de réflexion,d’écrits,de lettre plusieurs
centaines d’ouvrages.
Si on évoque les œuvres au regard des idées
politiques on a :
Ø L’introduction au principe de moral et de législation (1789)
La nature de l’homme qui fait qu’il est mû
par deux principes :la douleur et le plaisirde là découle leprincipe
d’utilité cad la recherche/ la fuite de la douleur et du plaisir. Ce qui est utile
est quelque chose quiproduit du plaisir. Cela pose cette sujétion, à savoir le fait
que nous sommes tous mus par larecherche individuelle des douleurs et des
peines.
De ce principe nait un fondement utilitariste
par le biaisde la raison et de la loi cf œuvre.
Ø Traité de législation civile et pénale (1802)
On retrouve le principe de
proportionnalité desdélits/peines.
Au-delà du titre, il envisage le droit de la
manière suivante : le bonheur public (bonheur du plusgrand nombre) doit
être l’objet du législateur cad qu’il doit rechercher l’intérêt général.
L’utilité généraledoit être le principe de
raisonnement en législation.
On est sur un chapitre consacré à
lalégislation, il fait une analyse de l’utilité générale que doit
poursuivre la loi et de la façon dont elle doit yrépondre.
Ø Dans l’ouvrage de l’organisation judiciaire
On parle de juridiction mais au niveau de larecherche
des plaisirs et des peines.
Sauf que le chapitre 1er débute
sur « du but pour lesquels ondoit diriger le but de l’organisation judiciaire
donc on doit déterminer le but politique que doiventpoursuivre les juridictions
».
Ø Le plan de réforme parlementaire (1817)
L’une des + centrées sur la problématique desprocédures
qui doivent être respectées dans l’identification des lois et des principes
politiques quidoivent être mis en œuvre (posés par la constitution) en vue de
produire des lois de qualité caddes lois qui vont concourir au plus grand
bonheur du plus grand nombre.
Ø Déontologie (1834)
Recherche du bonheur du plus grand nombre, il
travaille toutes les vertus de justice, deforce, etc…Il a l’intention de
recréer un mode d’emploi de la façon de gouverner et de vivre sous ungouvernement.
C/ Sa pensée.
1. Bentham et l’utilitarisme politique.
La difficulté pour comprendre ce dont il
s’agit est que c’est une démarche très construite, il y a plusieurs éléments
combinés pour arriver à un résultat, sachant que la particularité
de la démarcheest qu’elle commence par le résultat. Le départ, le premier
élément de la philosophie benthamienne c’est le but, l’objectif.
C’est par la mécanique à la fois de l’identification
de ce que doit être le bonheur du plus grand nombreet ses éléments
constitutifs qu’il va développer lesnotions de plaisir et de peine, notions au cœur du
concept de bonheur, et va déterminer toute une série d’arithmétiques pour
atteindre le but politique.
Le but initial de la démarche est
d’édifier un monument, un mode d’emploi, du bonheur des Hommes, construit sur
la raison et la loi, la rationalité, sachant que cet élément-ci permettrait de
réaliser le plus grand bonheur du plus grand nombre.
Dans toute son œuvre on retrouve « le plus
grand bonheur du plus grand nombre » qui finit par être synonyme d’utilitarisme puisque c’est par
cette méthode (l’utilitarisme) qu’on arrive au bonheur du plus grand nombre qui
est souvent aussi désigné sous l’expression d’intérêt du plus grand nombre, d’intérêt
général.
Les individus sont tellement différents qu’il
est très difficile de construire un dénominateur commun pour arriver au plus
grand bonheur de tous, c’est même impossible.
La seule approche raisonnable consiste àsatisfaire au maximum
le plus grand nombre : c’est sur cette base et cet objectif que toute la
philo utilitariste se construit.
Sous la plume de Bentham un gouvernement
utilitariste ou un gouvernement qui gouverne selon les principes utilitaristes,
est un gouvernementqui vise non pas à satisfaire l’ensemble des individus mais
à satisfaire le bonheur de l’optimum collectif à savoir du plus grand nombre
possible.
Dans son raisonnement, il va aboutir sur quatre
éléments politiques constitutifs du plus grand bonheur du plus grand nombre :
Ø Le
noyau central, l’élément le plus important en vue de réaliser cet objectif estla sécurité du plus grand nombre.
Sans la sécurité il ne peut pas y avoir construction des autres éléments
constitutifs du bonheur politique de Bentham. La sécurité s’entend au sens de
la paix tant civile qu’extérieure, la civilisation et l’absence de résolution
des conflits par la violence spontanée.
Ø Le
deuxième objectif que doit poursuivre un gouvernement porté par une intention utilitariste
est la
subsistance, cad le fait pour Bentham de manger à sa faim, d’être habillé
suffisamment, vivre dans un habitat suffisamment salubre pour éviter les pbm
majeurs (maladies, …).Après la sécurité le gouvernement doit organiser la
subsistance du plus grand nombre et ce par des lois.
Ø Le
troisième cercle d’objectif renvoie au concept d’abondance : faire en sorte que
l’abondance règne dans le collectif, le gouvernement a pour mission la lutte contre
les pénuries. Pour Bentham c’est le fait de penser une société dans laquelle les
individus vont pouvoir satisfaire leurs désirs sans grande difficulté.(quand il écrit cela, ça n’existe pas ou que pour
l’aristocratie donc minorité dont il fait partie d’ailleurs, fin XVIII°
sièclec’est d’une société de consommation dont il parle).
Ø Enfin,
l’équité : tout bon gouvernement
éclairé par l’utilitarisme doit après ces trois premiers éléments, travailler, améliorer le
sentiment d’équité qui règne au cœur du corps social qui est gouverné. On ne parle pas
d’égalité mais d’équité. Le concept d’équité n’est pas quantitatif mais plutôt
construit sur un principe de valeur(ex :
si un individu est plus utile que les 2autres, alors le principe d’équité fait
que le 1er ait une valeur supérieure aux autres).Dans la mécanique
benthamienne il n’y a pas de recherche d’égalité entre les individus.
C’est une hiérarchie des éléments qui
mèneraient au plus grand bonheur du plus grand nombre.
Ensuite, Bentham va nous éclairer sur les
méthodes pour y arriver. Comment faire régner la sécurité ?
l’abondance ? etc…
Il va faire une proposition très originale
éloignée de Rousseau, Sieyès etc.. : il va poser comme principe lepostulat,
le fait qu’il n’y ait aucune théorie morale qui soit valide. Si la morale existe
elle est celle qui réside dans le fort intérieur de chaque individu, c’est
individuel pas collectif. Pour lui il n’y a rien de métaphysique dans ce bas
monde. Il a une réflexion pragmatique qui repose sur la réfutation de toute
spéculation, dece qui est métaphysique, c’est presque médical.Il s’intéresse
aux individus distinctement partant du principe que seul le bonheur individuel peut
en quelque sorte être le moyen d’arriver au résultat escompté.
En
général la morale è recherche du bonheur et ce bonheur est perçu comme une
valeur homogène cad que ce qui est bien pour tel individus devrait l’être pour
les autres. Alors que pour l’utilitarisme le bien qui l’est pour moi est pour
moi, on ne calcule pas les autres, c’est individuel.
Cette vision ultra individualiste de ce qui est
la moraletraduit que pour lui l’intérêt du plus grand nombre ne peut être
que le résultat de la somme de la majorité des intérêts individuels déterminés
par chaque individu composant le groupe.
Le but à atteindre est la satisfaction des
bonheurs individuels et c’est par cette satisfactionque le gouvernement va
pouvoir organiser le pouvoir collectif pour assurer les quatre objectifs.
Une fois que l’on sait que le gouvernement
doit viser presque individuellement l’âme des individus, comment va-t-il
faire ? Comment faire pour construire un collectif qui repose sur des intérêts
égoïstes ?
ð En
construisant une arithmétique des désirs et des peines individuels.
Il faut résonner :
Ø en
terme d’intensité de bonheur ou de peine individuels,
Ø en
terme de duréede bonheur et de la peine individuels,
Ø en
terme de certitude de la réalisation du bonheur recherché ou certitude de
la peine,
Ø et
résonner en terme de proximité du bonheur individuel proposé ou
d’éloignement/ proximité de la peine individuelle.
En conséquence de quoi :
Un gouvernement qui va vouloir assurer la
sécurité de ses citoyens (1ère mission dans le but d’atteindre le
plus grand bonheur pour le plus grand nombre),et qui va s’apercevoir qu’il y a
bcp de tensions dans le groupe du fait que certains considèrent que ce qui
appartient aux autres peut leur appartenir et donc se permettent de voler, va alors
mettre en place une législation par laquelle le vol serait systématiquement
sanctionné,associéeà une sanction lourde et va prendre dans le corps social des
victimes de vol qui en ont souffert pour assurer l’application de la peine. Et d’autre
victimes de vol pour rechercher les voleurs et les déférer devant une
institution qui a pour fonction d’appliquer la sanction, etc… Il y aurait
directement moins de vol.
C’est le résonnement utilitariste, une balance entre
le bonheur et la peine : le voleur a un plaisir à voler, il acquiert quelque
chose facilement, et la victime, elle, subit une peine. Du pdv du principe de
sécurité c’est l’insécurité du volé qui est plus évidente à renforcer que celle
du voleur donc il faut organiser les choses pour que le voleur ait un sentiment
d’insécurité et la sanction du vol pour que le voleur ait conscience qu’il y a
une volonté collective de punir le vol. Evidemment y’aura toujours des vols car
y’en aura tjr un qui pensera que son intérêt à voler est plus grand mais si le
plus grand nombre se sent en sécurité car il y a une loi applicable alors il
faut la voter.
C’est par cette mécanique des désirs et des
peines que le gouvernement doit concevoir son action par une sorte d’arithmétique,
de calculs qui pèsent les désirs, bonheurs et les peines et à chaque fois intensité,
durée, certitude, incertitude,proximité, éloignement..
Et par cela, on est face à une équation,
(c’est le fondement de la théorie de la gestion des risques).
Le gouvernement est une machinerie qui a des
coûts : il faut des juges, des militaires, … tout cela est nécessaire mais
ne rapporte pas de richesse (bien que ça puisse éviter des dépenses mais ils
doivent être payer).Donc l’impôt s’impose. Mais est ce que tout le monde doit payer la
même chose ?
Vision française plutôt oui (ex : TVA). Pour
Bentham non : un riche est moins sensible à la douleur de l’impôt
qu’un pauvre. Il va théoriser l’impôt progressif.
« La
défalcation d’une portion de richesse produira dans la masse du bonheur de
chaque individu une défalcation plus ou moins grande en raison du rapport de la
part défalquée à la part restante ». Le paiement de l’impôt entraine une
perte de richesse et ainsi une perte du bonheur individuel.
Pour que l’équité règne il fait que les
individus est le sentiment de payer équitablement le même impôt.
L’impôt ne doit pas être égalmais équitable
du coup impôt progressif : plus on est riche, plusle taux augmente(ce qui
correspond en Fr à l’impôt sur le revenu).
En matière pénale on retrouve aussi quelque
chose de comparable : théorie générale de la
proportionnalité des délits et des peines.
Il va écrire des pages démontrant que le vol
d’une chose donnée doit être sanctionné mais va distinguer, préciser : le
vol d’une vache d’une famille qui n’en a qu’une sera bien plus grave en
conséquence de malheur pour la famille que le vol d’une vache de quelqu’un qui en
a plein. Et le vol d’une vache par un voleur qui meurt de faim change la balancesurtout si le volé en
a 10 000. Donc pour Bentham les sanctions doivent être différentes.
A cette époque il n’y avait pas de
proportionnalité des peines èqui vole un œuf vole
un bœuf, même si mort de faim (une main en moins que ce soit pour l’enfant qui
meurt de faim qui vol du pain ou l’enfant qui ne manque de rien mais qui est
cleptomane).
2. Bentham et l’art « politique » de légiférer.
Bentham est quasiment le seul penseur
indiscutablement politique ayant consacré autant de réflexion à la façon dont
le gouvernement devait produire les lois pour répondre aux objectifs
utilitaristes.
Il a également pensé la forme de la loi et la
procédure selon laquelle elle devait être proposée, discutée, élaborée, appliquée,
toujours selon un principe utilitariste, selon une balance des désirs et des
peines mais dans une vision plus procédurale.
Pour lui, d’un pdv utilitariste on ne peut
pas penser que tous les individustrouveraient plaisir à participer à ce
processus de conception des lois et en conséquence de quoi pour être efficace
et équitable il faut envisager que certains individus du corps social se
spécialise dans cela.
C’est pas vraiment cohérent de dire que tout
le monde doit pouvoir être à l’origine des lois, et participer à tout puisque
de toute évidence ça n’intéresse qu’une minorité des individuset si on suit
l’utilitarisme il n’y a aucun risque à déléguer, ça ne sert à rien d’être
100 000 pour faire la même chose, il est plus logique de répartir les
choses mais ce à condition que les individus qui réalisent cette fonction de
faire la loi, le fasse dans un cadre bien précis :
On part du principe que les gouvernants
doivent être choisis directement par le plus grand nombre et doivent produire
des lois dans l’esprit utilitariste proposé. Comment ? Il doivent absolument
le faire dans le cadre de procédure établi préalablement à l’acte de
proposition, adoption de la loi. Ce qui indique la nécessité à
minima d’un texte que nous appellerions Constitution qui aurait légitimité à
exister et qui pourrait se limiterà prescrire la procédure législative. (pas vraiment écouté vu le droit Anglosaxon coutumier,
mais en vrai dans la Chambre des Communes il y a une table avec une boite en
bois avec des textes juridiques consacrés qu’à la procédure. La GB a
effectivement une constitution (une norme constitutionnelle pour nous), un texte
organisateur de la mise en œuvre du pouvoir politique, des procédures. C’est
Bentham qui a participé àcette mise en place.
Il pose le principe dans l’art politique de
légiférer, de rechercher la production de lois qui doivent être l’expression la plus
fidèle de la volonté du plus grand nombre, ce qui veut dire que les lois sont
adoptées par un principe majoritaireet qu’elle reposent sur des procédures qui
garantissent aux députés des protections juridiques particulière vis-à-vis du
gouvernement, le tout associé à des méthodes, des procédures de discussion qui
doivent être logiques.
«
Il est indispensable que soient adoptées des procédures assurant la liberté des
membres des assemblées et permettant la discussion méthodique à partir d’un
ordre logique des questions traitées ».
Un député s’il est à l’assemblée ne peut pas
être arrêté (c’est faisable mais pour l’arrêter faut une
autorisation du bureau de l’AN si elle refuse
on ne peut pas l’arrêter ) = protection juridique réelle qui estune réception
en droit français de la proposition Benthamienne qui est à l’œuvre en UK ou
USA.Bentham insiste aussi sur le fait de permettre une discussion méthodique
auseindes assemblées dans un ordre logique et tout cela a des conséquences dans
la mécanisation de l’ordre de prisede parole sur le rôle également des
commissions et séance publiques (ex : ordre des sujets évoquer à l’AN)
Au-delà de cela, il va insister très
longuement sur un aspect important que le dispositif des ordonnances de l’art
38 ne respecte pas : l’art 38 permet au gouvernement d’agir dans le
domaine législatif sans passer par l’AN. Le gouvernement devrait faire
attention car la mise en œuvre de cette procédure est politiquement suicidaire
au regarde de l’utilitarisme :l’utilité que le gouvernement va avoir de
ne pas passer par la médiation va lui couter énormément de peines dans la phase
d’application.
Même si le gouvernement peut avoir des
prérogatives, il ne faut surtout pas qu’il se passe de la séquence collective,
médiatique des débats.
«
La transparence des débats au sein des assemblées est chose capitale à laquelle
seul l’intérêt du malfaiteur ou du despote s’oppose ».
è mots forts, l’art 38
fait du gouv fr un gouv malfaiteur et despote au yeux de l’utilitarisme de
Bentham.
Les citoyens vont être plus aptesà subir la
douleur d’une loi (l’effet coercitif de celle-ci est forcément générateur de
peine et de souffrance individuelle), si elle est compensée.
Pour que cette souffrance individuelle soit
compensée par un bonheur, désir individuelle au moins équivalent il faut que le
citoyen ait conscience de ce que le gouvernement veut faire, il faut de la
transparence, que le gouvernement s’explique sur le pq du comment. Et pour que
le citoyen ait le sentiment même infondé de participer à la loi qui va lui être
imposée, il faut qu’il ait le sentiment que son représentant puisse la
discuter, la modifier, qu’une mauvaise loi ne puisse pas passer.
Vaut mieux que le gouvernement souffre un
certain temps de discussion difficile et tout plutôt qu’il impose une loi car
celle-ci va être perçue comme génératrice de peine et cette peine ne sera pas
compensée.
En d’autre terme si Bentham était encore là
il conseillerait de ne pas mettre en œuvre les procédures d’ordonnance qui sont
en quelque sorte une privation pour le citoyen de participer à la loi.
CLAUDE HENRIDE
SAINT-SIMON
Ou
le père de l’idée politique de société industrielle et d’une nouvelle religion civile.
Il a lu Bentham mais à la différence de
Bentham qui entend quelque chose d’utile comme quelque chose qui crée un
équilibre entre le bonheur et la peine avec une vocation à créer plus de
bonheur, ici l’utilité est entendu comme on l’entend nous : est utilequelque
chose qui sert à quelque chose.
Il va donc construire une pensée politique
très largement fondée sur la notion d’utilité, un peu comme Sieyès
mais d’une manière plus moderne.
A/ L’Homme
Il est né à Paris en 1760 dans une famille
d’aristocrate.
De son nom complet Claude Henri De
Rouveroi Conte de Saint Simon.
Arrière-petit-fils de Louis de Rouveroi
Duc De St Simon, conseiller de Louis XIV.
Donc top du top de l’aristocratie. Mais avec
la révolution …
Habité par une énergie naturelle, projet,
voyage, veut toujours tout comprendre.
Antipode de Bentham le casanier.
C’est un aventurier qui va perdre toute sa
fortune en 1789-1792-1793, il a même faillit perdre la tête aussi, mais va
éviter le pire grâce à sa personnalité et va se construire une fortune personnelle
sur la vente des biens du clergé.
C’est un homme d’affaire qui par l’activité
qu’il a pu avoir, s’est clairement positionné du côté du tiers-état(vente des biens du
clergé inenvisageable pour un noble normal). Il partait du principe qu’il
fallait bien constater que les membres de sa caste initiale était improductifs,
fainéants et inutiles et compte tenu de sa vision du monde très construite sur
la réalisation de l’individus par son action et du fait qu’il concevait la
réussite dans le sens où nous l’entendons ajd, il est vite entré en réaction avec
les idées de sa caste d’origine.
Il va d’ailleurs partir aux USA pour
participer à la Guerre d’Indépendance. Donc ça montre bien le
personnageantimonarchique.
Il va ensuite revenir en France et va participer
à la révolution du côté du t-e, va donc faire fortune en vendant les biens du
clergé, et va demander le baptême républicain ce qui lui permet d’échapper à la
guillotine.
Il aura une activité surtout industrielle,
commerciale : il va lancer un projet de Canal transocéanique,… c’est un
peu le Bernard Tapis de l’époque.
Un des principaux théoriciens de libéralisme
même si en vrai c’est plutôt un progressif, un réformateur, esprit très ouvert
qui va laisser une œuvre très ambitieuse puisqu’il avait pour objectif de
concevoir une « nouvelle science de l’Homme », une analyse socio-logico-politique
du monde.
Et c’est dans cette réflexion sociologique,
novatrice, qu’il va développer des propositions très originales sur la place des
élites, sur des cycles organiques des sociétés avec des concepts de cohérence,
des analyses très cyclique de l’évolution de l’Histoire des Hommes (reprise par Marx).
Il va également révéler la place de la nécessité de
l’espérance comme l’élément de cohérence du corps social, le groupe fait
société à la condition entre autre qu’il ait une croyance commune, avec des
propositions qui vont laïciser la notion de croyance.
A son époque il est dans une société chrétienne
catholique, il l’est lui-même, mais il est le 1er à penser Dieu comme un espoir commun.
Il va écrire des livres sur ce que Rousseau
appelle la Religion Civile. Un groupe qui n’a pas d’espérance commune, de but
commun, perd sa nature de groupe, devient une pseudo addition des individus
(Tocqueville).
Il va léguer des propositions novatrices au
cœur desquelles se trouve la volonté de l’individu mais associées à des
réflexions très subtiles que l’on retrouve encore dans le monde
contemporain : le prof pense vraiment que Mr Macron a lu St Simon car une
partie du discours revient.
B/ Son Œuvre.
Ø Mémoire sur la science de l’Homme(1813).Gros livre dans
lequel on retrouve toute les mécaniques explicatives de l’évolution des
sociétés. C’est l’œuvre principales.
Ø Le système Industriel(1821) : toute la théorie de
l’avènement futur de ce qu’il appelle la société industrielle.
Ø Le catéchisme industriel (1823) : C’est dans cette
œuvre qu’il va le plus clairement réfléchir et faire acte de proposition de la
religion civile, ce qu’il appelle le catéchisme laïque.
Ø Discours : œuvre très courte, discours tenu en public puis publier
en article dans un journal engagé :L’organisateur. C’est le premier
article publié dans ce journal qui a permis de garder des propositions
puissantes de St Simon concernant le rôle des élites. Il décrit le corps social
qui doit être considéré et c’est l’utilité sociale et notamment économique qui
doit être le critériumqui dit qui peut gouverner. Notre société suit encore
cette idée d’élite (diplôme, fortune, …) comme critérium de la réussite.
C/ Sa pensée.
Sa pensée aura plus de résonnance après lui
que sous son existence.
Cette pensée va connaitre à partir de la 1GM
1914, une crise qui va l’ensevelir, et va la phagocyter à cause d’une idée
totalement fausse selon laquelle il serait un socialiste qui aurait posé des
éléments de la pensée Marxienne.
La pensée de St Simon est difficile à lire, éparpillée
dans des centaines de lettres, discours, revues (pour éviter la censure de
l’Empire ou de la Restauration).
C’est le premier à avoir compris que les
médias, les journaux, étaient devenus des outils politiquesen eux-mêmes, d’où
son style parfois changeant, de caractère journalistique, souvent provocateur.
C’est une pensée désordonnée pas plus
marxiste que libérale, d’un homme très
cultivé en avance sur son temps, qui savait que la société allait changer et
qui s’est vu comme un genre de nouveau messie venu proposer un nouveau
catéchisme.
1. L’annonciation de la « société politique
industrielle ».
Annonciation au sens de la révélation de la
société industrielle, la société dans laquelle nous vivons encore un peu même
si de nos jours on est plus dans une société post industrielle, société de
service, on continue quand d’être dans un dispositif qui ressemble ce qu’il
décrivait (cela n’existait pas à son époque). Il va arriver à ce résultat par
une logique de cause à effets qui va s’est avérée partiellement valide (pas
totalement car il pensait qu’un fois arrivé au stade de la société
industrielle, elle allait tourner sur elle-même et s’autoalimenter, qu’elle se
stabiliserait)
Il a révélé des réalités politiques qui sont
advenues : cette société industrielle n’existe pas encore quand il écrit.
Cette annonciation de la société politique
industriellesuit3 éléments:
Ø Toute
une explication historique de mouvements cycliquesqui seraient à
l’œuvre dans les sociétés humaines, révélés par cette approche scientifique
raisonnée.
Ø Dans
ce processus historique, à un moment donné va apparaitre une situation sociale
dans laquelle la majorité des utiles va entrer en tension avec les inutiles(1789-1793).
Ø De
cette situation va forcément advenir une révolutionet de celle-ci va
naitre une nouvelle société administrée par une technostructure, des
énarques, une société représentative, aristocratique (pas d’aristocrates par
naissance mais du fait de leur actions, de leurs talents).
Il est le seul conscient du changement qui va
advenir. Mais sa société industrielle n’adviendra en réalité qu’en partie et 70ans
après. A l’instant où il écrit c’est de la science-fiction.
Cette annonciation va se faire de manière très
scientifique comme Bentham mais la diff de ce dernier, il est moins spéculatif
et il faitplus une analyse des mouvements collectifs, des conséquences
collectives.
Il va révéler que cet avènement de cette
société politique industrielle présente un risque culturel plus que cultuel car
il pensait que la religion était quelque chose d’important sans être convaincu.
Il est le père de la start up nation.
v L’objectif et la démarche.
Toute la pensée de St Simon est construite
sur une question que l’on trouve avec la réponse dans une œuvre précoce : Mémoire
sur la science de l’homme.
Il faut bien retenir le mot utilité. St Simon
utilise plus cette notion que Bentham (pas de la même façon).
« Après
m’être mis autant qu’il m’a été possible au courant des connaissances acquises,
je me suis fait la question suivante : Quel est le travail dont le résultat serait le plus
utile au progrès de la science et à l’amélioration du sort de l’espèce
humaine ? »
C’est sur la réponse à cette question que
toutel’œuvre de St Simon s’est construite.
On voit déjà des notions qui ressortent et
qui montre la façon dont il voit le monde : travail, sa place
dans la société, l’utilité sociale, le progrès.
ð Le
travail, l’action, la modification de la réalité du monde sont au centre de sa
pensée. La question de l’utilité sociale est très centrée sur la place du
travail dans la société : le travail est vu comme un espace de
réalisation de l’individu, d’épanouissement individuel(ajd la place du
travail est moins grande qu’avant, on a un pbm avec le travail de nos jours on
cherche que les vacances). Toute son œuvre repose sur la démonstration du rôle
et de la place du travail. On retrouvera aussi cela chez Marx.
ð Le
progrès : le fait que la science va apporter une amélioration aux hommes et
notamment aux pauvres, dans leur quotidien, c’est vu comme quelque chose de
formidable puissant. Aujourd’hui plus vraiment on voit l’aspect négatif (pesticides,
bombe atomique,…). Mais avant tout ce qui était nouveau était génial (on avait
des médicament qui tuait + que ce qu’il guérissaient). Dans le monde de St
Simon, cad la France de 1820, il n’était pas évident qu’il y est une nécessité
des sciences et que ceci améliorerait les conditions de l’espèce humaine, mais
pour lui oui.
On lui doit d’avoir pensé que la société
de travail, industrielle et le progrès des sciences mèneraient à l’amélioration
du sort de l’espèce humaine, il ne s’est pas tromper.
Il s’est trompé sur autre chose, il pensait
que cette société industrielle se stabiliserait.
D’après lui « toutes les choses qui sont arrivées et celle qui arriverontforment
une seule et même série dont les premiers termes constituent le passé, dont les
derniers composent l’avenir.»
Cela veut dire que contrairement à ce que
nombreux pensaient avant lui, la société, le collectif n’est pas une réalité
statique. Or c’est vrai que l’Ancien Régime avec la société d’ordre figée le
système, de même pour la société indienne. C’était normal d’ailleurs.
Saint Simon dit que tout change tout le temps
pour tout le monde y compris les sociétés. L’étude du passé des sociétés et de
leur évolution devrait permettre de révéler des lois naturelles susceptibles de
dire leur avenir puisque si les causes du déplacement sont parfaitement
rationnelles et scientifiquement analysées, comme on connait le point de
départ, un point de déplacement, et un angle et une vitesse on devrait savoir
dans x temps ou on va se situer.
Le fait de connaitre le passé d’un mouvement
permet si on deux points de connaitre son avenir.
Cette idée là qui est consubstantielle chez
Marx et Tocqueville, on le doit à St Simon. Cette vision dynamique du monde qui
repose sur une combinaison d’hypothèses, on lui doit.
C’est une approche rationnelle qui repose
sur l’idée que ce qui a été, ce qui est donne une orientation de ce qui sera.
De cette idée il va défendre l’idée que la Révolution
de 1789 n’est ni le début ni la fin de quelque chose, c’est un point dans un
processus plus lent, les révolutions n’ont pas clos le processus elles en sont
des éléments, des crises qui ont marqués les esprits. Il faut donc accompagner
l’avènement de la nouvelles société.
Cette société politique industrielle repose
sur 3 éléments culturels particuliers :
§ Du processus cyclique et hiérarchique de l’avènement de la société
industrielle.
Donc les révolutions qui ne sont ni le début
ni la fin du processus mais un élément ont déclenché d’autre crises et ainsi de
suite. C’est un mouvement vers une nouvelle société, il faut donc accompagner
l’avènement de cette société.
On résume des centaines de pages.
Il pense la société comme un groupe
d’individu porté par des valeurs communes (langues, droit, notion de bien et du
mal,…), il s’intéresse à la société française depuis Charlemagne (il est
persuadé d’être son descendant).
Il constate que ce groupe humain là est
organisé systématiquement sur trois sphères, il parle de sphères, de principes,
de cohérences, qui ne s’excluent pas les unes des autres, qui sont toujours
présentes :
Ø la
sphère
culturellequi regroupe tout ce qui relève de la modification de la nature, de la
vision de la nature ou de ce qu’est Dieu(pour lui est culture tout ce qui n’est
pas nature).
Ø la
sphère
politiquequi regroupe les acteurs et lesprincipes de gouvernement de l’ensemble.
Ø la
sphère
de productionregroupant tout ce qui permet au groupe de survivre.
En considérant la France depuis l’an 800,
on va avoir une succession de mouvementsentre ces sphères avec des périodes
organiques et des périodes critiques.
Ces trois sphères sont mues par un principe de cohérence.Au Moyen Age on a un
principe de cohérence de force violente et c’est ce qui explique pourquoiles
sphèressont entrées dans un mouvement harmonique de rapprochement pour donner
naissance à une monarchie des capétiens qui a partir de la vont avoir pour
mission de réunir ce qui avait été séparé (par mariage, conquête, héritage, …).
Ce processus fini par produire une société qui entre dans un cycle harmonique
d’équilibre. Puis systématiquement apparait dans les sociétés un germe de
structure, un truc qui va tout changer lentement mais surement. Du fait de ce
« germe de rupture », va produire une distanciation des trois sphères
et on rentre alors dans un cycle critique.
Puis apparait un nouveau principe de
cohérence qui rapproche les 3 sphères, et ainsi de suite.
Du pdt de la société française, au-delà de
l’existence de ces cycles, il va révéler le fait que la société fr à partir de
Charlemagne va rentrer dans un processus harmonique très lent qui va donner
naissance à la société féodale.
Cette société féodale son principe de
cohérence est la force et elle va se construire sur une sphère culturelle
contrôlée par l’Eglise apostolique et romaine et c’est cette église qui va être
la gardienne de la connaissance. La sphère politique elle qui existe et qui est
très en résonnance avec la sphère culturelle de l’église, va se cristalliser
sur la prédation militaire et donc le rôle du seigneur va être de garantir la
sécurité. La sphère de production elle se construit, se développe autour de
l’agriculteur et d’une agriculture de subsistance. On est au 13 14 15 16ème
siècle. Système stabilisé.
Puis St Simon dit qu’à partir du 14ème
apparait un germe de rupture dans le développement de nouvelles techniques
agraires (charrue, faire tourner les cultures, engrais …) c’est de là que va
naitre le nouveau cycle critique, les sphères vont se déchirer, crise les unes
par rapport aux autres, de nouveau acteurs vont apparaitre, et donc nouvelle
société nait : celle des légistes.
Pour St Simon c’est la société depuis Louis
XV et le principe de cohérence est le droit posé par la volonté du roi
(monarchie absolue). La sphère politique est contrôlée par les propriétaires
terrien (nobles) , la sphère culturelle est gérée par les légistes (magistrats,
conseillés), la sphère de production = les paysans. Dans cette agriculture
intensive apparait une industrie naissante. Cette société des légistes qui
s’est stabilisée, va à cause de la machine qui constitue le germe de rupture,
rentrer dans un cycle critique que la révolution de 1789 révèle.
Et St Simon prédit une nouvelle société(flèche
orange sur diapo), la société industrielle qui n’existe pas encore et qui va
reposer sur un principe de cohérence qui sera celui de la production de biens,
elle reposera sur une sphère culturelle maitrisée par les savants, sur une
sphère politique contrôlée par les administrateurs qui maitrisent la complexité
de la gestion collectives et une sphère éco composée par les industriels. (Pour
St Simon le mot industriel n’est pas réservé à un sens).
C’est comme ça que nait la société
industrielle (voir photo diapo avec les flèches)qui pour lui a trouvé un germe de
rupture qui se stabilise, pour lui, si règne une concorde sociale
(christianisme laïque), il n’y aura pas de nouveau germe de rupture (en
vrai il peut s’être trompé : malheureusement on en a bcp des germes de
rupture de nos jours tels que l’épuisement des ressources, le changement
climatique, numérique,…).
§ De l’irrésistible construction de la lutte des « frelons et des
abeilles ».
Etude plus sociologique de la place des
hommes et des femmes à l’intérieur des trois sphères, c’est la question de la
lutte des classes comme dirait Marx.
Saint Simon parlerait lui de la lutte des exploiteurs
et producteurs.
On change de registre puisque pour en quelque
sorte assoir sociologiquement sa théorie matérialiste de l’avènement de la
sociétéindustrielle et de son principe de cohérence, il va développer toute une
démonstration de l’existence dans la société des légistes dans laquelle il vit,
une incohérence, absurde, intellectuellement inadmissible et qui en résonnance avec
ce qu’avait construit Sieyès, va parler d’utilité des uns et des autres dans une
société donnée.
Cette démonstration repose sur un écrit
historique repris tellement de fois par St Simon auquel il n’a jamais
donné de nom mais que ses successeurs appellela parabole de St
Simon, la parabole des frelons et des abeilles. C’est un discours
très bien écrit qu’il avait tenu et qui avait été publié dans le journal.
L’idée est de démontrer une situation
objectivement inacceptable qui va révéler par l’évidence que cela ne peut plus
durer. Pour ce faire ilva discuter ce qui ne se discute pas : aspect
provocateur.
Pour se prévenir des poursuites judiciaire,
tout cela repose sur une supposition.
« Supposons
que la France perde subitement ses 50 premiers scientifiques, artistes,[…]. La
nation deviendrait un corps sans âme, à l’instant où elle les perdrait elle
tomberait immédiatement dans un état d’infériorité vis-à-vis des nations dont
elle est ajd la rivale et elle constituerait à rester subalterne à leur égard[…]Il
faudrait la France au moins une
génération pour réparer ce malheur.» La perte des élites industrieuses serait
une catastrophe.
Puis autre supposition la première liste
reste et « Supposons que la France perde tous les
Monsieur (frère de roi), Duc de …, les légistes, évêques,... » : les français
serait affligeaient car peuple bon qui ne veut pas voir les gens mourir mais
fondamentalement il n’en résulterait aucun mal politique pour l’Etat.
Il y a bien la une situation à
discuter : c’est la liste de ceux dont la disparition ne
provoquerait rien de bien grave qui gouvernent la liste de tous ceux qui sont
utiles.
Et la révolution de 1789 n’a rien changé à cela , la société française de 1825
repose toujours sur le même modèle qu’il va mainte fois dénoncer en opposant
les frelons et les abeilles, les exploiteurs et les producteurs :
Ø Dans les exploiteurs/les frelons , St Simon regroupe tous les
inutiles, tous les socialement inutiles. Les oisifs, les propriétaires rentiers, les
sangsues de la nations, les agents du parti antinational,... tous ceux qui
composent la pyramide sociale de la société des légistes dans laquelle il vit.
Sieyès lui avait focalisé sur les privilèges
mais y’avait déjà ce principe d’utilité. St Simon ne parle pas de privilège il
va plus loin, il parle d’utilité sociale, si le peintre par son art satisfait
le collectif alors il fait partie du corps social alors que l’héritier de papa
qui vit dans le luxe mais ne fait rien, lui ne sert à rien.
Ø Chez les abeilles on retrouveles producteur de toutes nature(artisans,
scientifiques, propriétaire qui exploite sa propriété, chef d’entreprise,… ) tous ceux qui ont
une action utile au collectif et qui travaillent. (diff avec Karl
Marx pour qui la différence entre les deux groupes repose sur la propriété du
capital). C’est le patronat, le salariat, l’art, le monde technique, des
sciences.
« La
vérité est que le monde actuelle est la société inversée ». C’est ce qui
lui permet de montrer que la société des légistes est dans un cycle critique.
« La
Nation a admis comme principe fondamentale que les pauvres devaient être
généreux envers les riches ». Cette dernière phrase est tirée d’une plaidoirie
(les gens jugés inutiles ont marronné. Il a été inquiété par la justice mais ce
n’est pas aller bien loin).
§ Du rôle providentiel et politique des élites.
La place d’une certaine partie des
producteurs, le rôle de certains individus au sein du groupe des abeilles.
La vision opérationnelle de Simon ne mène pas
à penser que tout le groupe des producteurs va participer directement à la mise
en œuvre de la politique de l’ensemble. Il voit plus une organisation
aristocratique, les meilleurs étant les mieux formés, les mieux éclairés. Il parle du rôle
providentiel politique des élites (pour lui LENA c’est très important pour la
pérennité de la société industrielle).
Cette proposition va avoir des conséquences
très lourde sous la IIIème République notamment dans la création des écoles
d’ingénieurs, des écoles d’Etat (cela continue ajd : ENM, SciencePo Paris,l’Ecole
des Télécommunications, etc…, on a en France des écoles très difficile à intégrer
mais une fois entré on ne paye presque rien voir on est payé et pas de mal à
trouver du travail).
Cette idée de créer des dispositifs
financés par l’impôt qui visent à permettre à ceux qui sont sélectionnés par le
concours à bénéficier de formationsqu’un américain payerait bonbon, de créer
une élite vient de St Simon.
L’idée est de présenter une cérémonie par laquelle
les gouvernants vont régulièrement se présenter au plus grand nombre. Cela
marcherait comme ceci : « Les
artistes, les hommes à imagination ouvriront la marche, […]Les savants, [….]Entre
leur mains la politique deviendra le complément de la science de l’homme à
savoir la pérennité de la société industrielle. ».
Cela permet de montrer que St Simon est en
fait en plus de l’annonciateur de la société industrielle, un penseur politique
qui a proposé des mécanismes de réformes en vue d’accompagner le processus inévitable
de la naissance de la société industrielle. Pour que cela se passe mieux il a
proposé des solutions, procédures et en particulier cette répartition des
fonctions, des utilités sociales.
Il recherche à accompagner la naissance de la
société industrielle de façon pacifique car ce qu’il craint c’est que la
société industrielle avant de se stabiliser engendre des conflits majeurs
violents (ce que seront la 1GM et 2GM). Cette mise en œuvre industrielle de la
destruction de l’autre est un risque que St Simon avait perçu.
Et pour cela il a mis en place cette
répartition des fonctions + histoire de christianisme :pour lui c’est
aux savants d’éclairer le corps social, la nation, pas les prêtres classiquement
entendus.La croyance en Dieu va être remplacé par la croyance en le progrès et
les prêtres dans cette nouvelle société sont les savant. Il ne s’est pas
tromper ex : la place politique qu’a pu avoir Pasteur dans la société.
Ensuite on aura les capitaines
d’industrie, qui vont organiser la sphère de production, techniquement, de
l’administrer. Il va loin dans le détail et il a une lubie pour tout ce qui est
réseau.
Pour lui, au sein de l’industrie ce qu’il
faut faire en 1er lieu c’est créer des réseaux : de communication,
ferrés, hydrauliques,… c’était son kiff cette idée de réseaux.
Puis on a les lettrés,
écrivains, poètes , qui ont un rôle social et politique à jouer, diff des
savant, eux il vont accompagner le confort du corps collectif qui va naitre de
la société industrielle. Ex : Victor Hugo.
Tous ces acteurs-là (savants, capitaines
d’industrie, lettrés) vont remplacer les prêtres et les légistes qui ont
vocation à disparaitre, à être dissous, à ne plus avoir d’existence
fonctionnelle dans la société industrielle. (et actuellement on peut dire qu’il
avait raison : le droit n’est plus le principe de cohérence dans notre
société, on pourrait dire que maintenant ce qui est central c’est l’argent).
Quant à la classe laborieuse, elle, a
aussi une fonction importante, elle fournira la force physique permettant la
modification du monde.
D’ailleurs sa lubie pour les réseaux peut
s’expliquer par le fait que ce sont d’immenses travaux publics qui occupent
desouvriers pendant des années. Donc du travail partagé utile pour le collectif(les travaux sont pensés, dessinés par les savants et
capitaines d’industrie et l’Etat peut accompagner si besoin donc c’est un
travail partagé entre tous et utile pour le collectif).
Autre lubie en plus des réseaux, pour St Simon,
c’était le chômage de masse : compte tenu du fait que pour lui c’est l’utilité
sociale qui donne la place à l’individu dans la société industrielle, et qu’il
a toujours voulu chercher le bonheur des plus faibles en quelque sorte, il a
voulu développer à des solutions au chômage du plus grand nombre et à analyser
cette situation comme extrêmement préoccupante car elle dévore le principe de
cohérence de la société industrielle.
Il faut que tout le monde participe d’une
même dynamique selon ses œuvres selon ses capacités à la société.
2. La révélation d’un « christianisme laïque ».
Un des éléments les plus originaux de sa
pensée.
L’idée est qu’un collectif, un groupe,
une société peut très bien fonctionner parce qu’elle est gouvernée par les
principes de l’utilitarisme mais si il n’y a pas une sorte de mystique commune,
une idéalité commune, cela ne peut pas vraiment devenir une société cela pourra
rester qu’une communauté. Pour se transformer en Nation, il faut une énergie
particulière collective qui relève de la foi (pas forcément en Dieu).
Un peu par préscience , il va à la fin de
sa vie s’interroger sur les propositions qui ont été les siennes concernant l’absolue
pérennité des sociétés industrielles, leur capacité à se stabiliser et à
empêcher la naissance d’un germe de rupture.
Et c’est dans cette réflexion qu’il va
développer des propositions assez étranges mais légitimes sur la nécessité de
doter la société industrielle d’une morale, éthique.Il était peu
probable pour lui que naturellement ce type de société très centrée sur la
production, la consommation, soit capable de produire spontanément des valeurs
communes qui constituent des éléments de solidarité. Il avait la crainte
que ces sociétés industrielles créent des sociétés atomisées (ce que
Tocqueville démontrera).
Dans un 1er temps, St Simon va
lentement mais surement arriver à la démonstration selon laquelle la religion
chrétienne telle que portée par l’Eglise catholique et romaine comme par
l’église protestante, ce type de religion-là ne permettra plus de constituer le
lien moral du collectif comme cela a pu l’être dans la société des légistes. Il pense que la
progression des sciences va abraser la validité du discours de l’Eglise par
démonstration de chose qui vont vite devenir incongrues. La progression de la
compréhension scientifique du monde va remettre en cause l’acceptationdes
vérités révélées alors que c’est indispensable à la survie du collectif d’où la
volonté, nécessité d’inventer une nouvelle « religion » qui assumera
le principe de cohérence et de cohésion.
Cette nouvelle religion, ce christianisme
laïque, présente la particularité déjà de ne pas être du tout fondé sur la base
de l’Eglise. Les systèmes d’églises disparaitront. Mais va devoir être recréé une
espèce d’organisation pseudo religieuse dont le centre du dogme sera constitué
par le principe de solidarité ou principe de fraternité. C’est par ce
principe là qu’il pense dans la société industrielle possible de redessiner
lesliens socio-individuels nécessaires à la pérennité et sécurité du groupe.
Pour ce, il faut que tant au niveau de la
sphère culturelle quede la sphère politique, toute action soit portée par la
volonté de consolider la solidarité entre les individus et donc s’occuper
d’abord des plus faibles, des moins riches, sans que cela implique ne pas
s’occuper du tout des plus fort, mais les plus faible d’abord.
Tous les individus ont la même légitimité, la
même valeur au respect et en particulier, ce qui est novateur dans sa pensée c’est
que pour lui il ne doit plus y avoir de distinction, d’inégalité entre les
hommes et femmes. C’est selon leur talent que les êtres humains doit être
ventilé à des place spécifique. C’est un des premiers à imposer le principe
d’égalisé des genres. Si une femme est meilleure qu’un homme alors c’est à elle
de faire la chose.
Cette religion civile porté par le principe
de solidarité, alimentée par l’esthétique de la fraternité, cette religion va
devoir être organisée par une nouvelle église baptisée l’Institut. On a des dizaines
de pages sur la composition, l’organisation de cet institut et on constate qu’à
tous les niveaux du système, ce sont les savants qui détiennent les fonctions
de prêtrises, qui constituent les prêtres de cette nouvelle morale.
Au-delà de la solidarité et la fraternité, c’est également
vers la construction de la « paix internationale » que doit conduire le
nouveau christianisme.
Il nous dit que la révolution pacifiquede demain sera faite
pour chaque homme, pour le bonheur de chacun et celui des plus pauvres. (encore
diff avec Marx qui lui théorise la phase critique de révolution, St Simon lui
est dans la paix).
Il y a un côté très affectif, très raisonné
mais porté par une excellente intention, une volonté de faire le bien, de faire
la paix. Il a un caractère messianique.
Cette proposition-là va avoir un réel
succès, à telle enseigne qu’à partir de 1848, le mot fraternité va intégrer la devise
républicaine.
On va avoir des moments où on verra
solidarité à la place de fraternité mais à partir de 1880, apogée de la IIIème
république de Jules Grévy, la vrai république comme on l’entend aujourd’hui, on
verra fraternité et on le doit à St Simon.
C’est très intelligent car on va s’apercevoir
que la liberté et l’égalité sont des énergies contraires et pour arriver à les
articuler il faut créer un 3èmeélément. Cette idée de trouver un
troisième principe de conciliation est très français, très IIIème république,
et avoir imaginer la fraternité comme principed’équilibre c’est intelligent.
Au résultats on a ce type de propos : « Dieu a donné aux hommes, aux règles pour leur
conduitequ’il doivent organiser leur société de la manière qui puisseêtre
le plus avantageuse au plus grand nombre (clin d’œil à Bentham ici),
qu’ils doivent se proposer pour but dans tous leurs travaux, leurs actions,
d’améliorer le plus promptement et le plus complètement possible l’existence
morale (pas que matérielle) et physique de la classe la plus nombreuse ».
De tout ça va naitre, après sa mort, le
courant saint-simoniste, avec des leaders. On pense que Eiffel était saint-simonien,
Emile Perrière(financement des réseaux de chemin de fer en France) aussi, Deleseps
(canaux de Suez), … ils ont participé à l’obédience saint-simonienne pour
construire le monde industriel qui était en train d’advenir. Sans Perrière il
n’y aurait jamais eu les grands travaux d’Osman à Paris.
Cette vision-là la va se délier va entrer en
crise et au profit de gourou comme Bazar.
Le saint-simonisme va entrer en crise et
disparaitre mais va laisser des traces dans certaines écoles de la république
ou encore quelque peu par résonnance.
Idées reprises dans les dogmes saint
simoniens (c’est pas de St Simon lui-même):
Ø « toute institution sociale doit avoir pour but
l’amélioration intellectuelle morale et physique de la classe la plus nombreuse ». Grévy, celui
qui a instauré l’école publique et gratuite était saint-simonien.
Ø Ou
encore l’abolition de tous les privilèges y compris l’héritage. Mais ce dernier
point n’a pas eu le succès escompté et va leur couper les jambes. Cela fait
trop mal à un trop grand nombre de personne que d’accepter l’idée que tout ce
qu’ils ont accumulé de leur vivant va être redistribuer à tout le monde à leur
mort.
Ø Slogan
repris aussi par les Marxiste mais différemment :« A chacun selon ses capacités ; à chaque sa capacité
selon ses œuvres ».
Ils vont laisser aussi tout un rituel, des
principes vestimentaires pleins de signification : (voir diapo image Prospère
Enfantin qui va finir comme le grand prêtre de l’idéologie saint-simonienne)barbe
et pantalon blanc symbole de l’amour, tunique bleu foncée pour la foi dans le
nouveau christianisme, écharpe et chapeau rouge pour le travail et enfin
l’habit avait la particularité d’être boutonné dans le dos, ce qui imposer une
obligation d’être avec un autre pour être boutonné, cela symbolise la
fraternité.
Du coup pensée très dans le détail, difficile
d’accès mais qui lègue bcp de chose à la république française.
ALEXIS DE TOQUEVILLE
Pensée, à l’instar de St Simon, annonciatrice
d’une nouvelle société mais sur une dimension différente de l’industrie. Résonnance
avec Bentham (s’intéresse à l’âme des hommes et des femmes pour décrypter les
ressorts de l’énergie du collectif) mais aussi Sieyès en ce qu’elle révèle des
énergies anciennes et puissantes.
A/ L’homme.
Charles Alexis Henri Clairin de Tocqueville.
Né en 1805 à Paris, meurt en 1859 à Cannes
Son arrière-grand-père, Malesherbes, était l’avocat de
Louis XVI, donc une des familles lesplus aristocratique de l’époque.
Enfance très confortable mais traumatisée.
Aventurier et curieux, il va travailler par
curiosité.
Aristocrate de naissance va traverser
l’empire, la Restauration sans difficulté.
Il doit gérer l’extrême fragilité psychique
de sa mère lors de son enfance. Pour elle tout ce qui est en lien avec la
Révolution est source d’angoisse (elle a failli être guillotinée, sauvée à la
dernière minute). Son père lui cava, il va être préfet. Il va lui apporter
l’amour de la lecture, des philosophes, une vision plus réfléchie de la
révolution.
Très jeune il présente des capacités
intellectuelles de très haut niveau, notamment de synthèse.
Il va faire des études de droit, bon
résultats, en sort Magistrat et intègre le tribunal de Versailles en tant que
jeune magistrat en 1827.
1830 se passe un évènement lourd de
conséquence dans sa vie. En tant que magistrat il devait prêter serment au roi
de France pour pouvoir assumer sa fonction.
En 1830 Louis Philippe d’Orléans se
proclame Roi de France, à cet instant la filiation monarchique se clive. Pour
Tocqueville, Louis d’Orléans c’est pas possible. Il en fait une
dépression, il n’arrive pas à lui prêter serment pour lui c’est pas le roi
légitime. Sa mère en rajoute. Son père lui dit prend le bateau et part. C’est
comme ça qu’il va obtenir de la Monarchie de Louis Philippe d’Orléans le
financement d’un voyage d’étude aux US pour étudier le système carcéral Américain. Beau budget, il y
va avec son meilleur ami Gustave de Beaumont.
Aux frais de la couronne il va étudier la
société américaine. Il en revient en 1832 et va se mettre à rédiger la 1ère
partie d’un ouvrage qui va avoir un succès : De la démocratie en Amérique. Cela va être le
bestseller de 1835. Il y décrit les dispositifs constitutionnels américains.
Fil rouge matérialisé par ce qu’il appellela démocratie égalitaire. Pour nous cela va
ressembler à un ouvrage constitutionnel de L1, très dans le détail.
En 1837 il sort un 2ème Tome du
même nom qui sefocalise sur l’analyse de thématiquessociologiques, ethnologique
américaine (place de la presse , rôle des association, place des indiens,…).
C’est dans la dernière partie du 2ème
Tome que se situe 80% de ses idées politiques.
Il va entrer en politique, élu député, en
1848 il participe de la « révolution » dont le chef était Louis
Napoléon Bonaparte (le neveu de l’oncle). Elu au suffrage universel Bonaparte
devient président puis coup d’état, empire qui s’effondrera en 1870.
A partir de l’empire et phase autoritaire
de Bonaparte il retourne en Normandie et va rédiger un ouvrage brillantissime qui
étudie le processus d’avènement des révolutions de 1789, 1793, …
L’égalité va bcp être traitée, et pourtant
pour lui la liberté est l’énergie principale mais il a passé toute sa vie à
étudier l’énergie contraire, l’égalité. On pense bcp plus aisément ce avec quoi
on est pas d’accord.
Ainsi, amoureux de la liberté, il va passer
sa vie à réfléchir à la place et aux conséquences de l’égalité dans la société
qu’il imagine, qu’il voit se dessiner :la société démocratique et
égalitairequi renvoie à une notion précise chez lui, il l’a définie. C’est une
société à en devenir. Il ne se situe pas sur des pbm d’équilibre ou rupture associées à la machine à vapeur mais sur
l’avènement d’un sentiment commun valorisant l’égalité au détriment de la
liberté avec des tas de conséquences. Ce juriste qu’est Tocqueville nous lègue 7
ou 8 œuvres.
B/ L’œuvre.
Il y en a 3 principales :
Ø Du système pénitentiaire aux Etats-Unis, 1835(pas génialissime, et
plutôt une œuvre de son meilleur ami Gaumont lors de leur voyage aux USA). On
cite tout de même cette œuvre car c’est la marque du début de sa pensée
intellectuelle.
Ø De la démocratie en Amérique.
ð Tome I en1835 :Synthèse réfléchie de ce qu’il a pu voir lors de
son voyage, de la société américaine. Sachant qu’à la fin de sa vie il va
rapatrier ces réflexion sur les EU dans une réflexion sur l’Histoire de la
France et sur le processus qui a conduit à la révolution de 1789 et qui va
conduire la société française à prendre le même chemin que la société américaine
de nos jours on peut dire que c’est plutôt le cas). Ce tome un est très
constitutionnel.
Premiers mot du tome I : « Parmi les objet nouveaux qui pendant mon séjour
aux EUA ont attirés mon attention, aucun n’a plus vivement frappé mes regards
que l’égalité des conditions.… »
Le thème centrale est l’avènement de l’égalité des conditions. Les
américains naissent « libres », pas dans une société de castes ni
d’ordre ce qui fait leur avance sur tous les autres modèle sociétaux,
démocratie égalitaire. Règne une forme particulière dite de démocratie,
égalitaire comme il le dit, un type de société, il est question de mœurs, de
société civile, d’opinion, de sentiment, pas que question de parlement de loi
de règlement.
ð Tome II en1840 : ici c’est moins constitutionnel, + une
approche sociologique.
Ø L’Ancien Régime et la Révolution 1853, analyse explicative
historico juridique du processus. Les causes de la révolution pq ? comment on en est arrivé à cela ?Du processus
révolutionnaire et sous-jacentde l’avènement de l’égalité des conditions en
France. A la fin synthèse des deux. Toujours très bien écrit.
Intro : « Le livre que je publie à ce moment n’est point une
histoire de la révolution, histoire qui a été faite par trop d’éclats pour que
je songe à la refaire, c’est une étude sur cette révolution. »
« Les français ont fait de 1789 le plus grand effort auquel
ne se soit jamais livrer aucun peuple à fin de couper pour ainsi dire leur
destinée et de séparer par un abime ce qu’il avait été jusque-là de ce qu’ils
voulaient être désormais, dans ce but ils ont pris toutes sortes de précautions
pour ne rien emporter du passé dans leur conditions nouvelles, il se sont
imposés toutes sorte de contraintes pour façonner autrement que leur pères, ils
n’ont rien oublié à fin de se rendre méconnaissable.».
C/ Sa pensée.
Il réfléchissait en puzzle. Pensée en
déductive et de synthèse, cela suppose de lire la totalité du livre pour avoir
une vision global de ce qu’il a voulu faire. On a trois ouvrages qui sont parfaitement
complets en eux-mêmes, pas besoin de chercher ailleurs dans des discours
(contrairement à St Simon).
Il place la liberté au centre de tout.
Il présage une future société égalitaire. La
liberté et l’égalité étant contraire, il va envisager les difficultés, les
risques et enfin il propose aux futurs gouvernants des idées pour y remédier.
1. Le présage de l’avènement de la démocratie-égalitaire.
On trouve cela d’abord dans De la démocratie en Amérique.
Pour Tocqueville la démocratie égalitaire
n’est pas qu’un type de régime d’organisation des pouvoirs. Il s’agit d’abord pour
lui de parler d’un système socialjuridique et politique mais d’abord d’un
système social, c’est un type de société.
Il va s’efforcer de comprendre les causes et
les éléments constitutifs de cette future sociétéà partir de la société qu’il
connait à savoir la société sociale et encore aristocratique dans laquelle il
vit (en 1835 en France c’est toujours une monarchie).
Dans le cadre de sa démonstration nous avons
5 pièces au puzzle qui constitue l’image relative à l’avènement de cette
fameuse démocratie-égalitaire :
a) De l’émergence de l’égalité des conditions dans les monarchies
européennes :
Il va constater l’émergence de l’égalité des
conditions telle qu’il a pu la découvrir aux Etats-Unisdans les monarchies
européennes. On a des pages et des pages de lui qui démontre par référence aux
Etats-Unis, que la volonté divine, la volonté des choses, le mouvement du monde,…,
a nécessairement amené les monarchies européennes à développer en leur sein
l’égalité des conditions qui est entendue comme une situation juridico-sociale
particulière. Il va expliquer quelles sont les éléments constitutifs de cette
fameuse égalité des condition qui est en gestation en Europe alors qu’elle est
déjà en action aux US. Ainsi, l’égalité des conditions repose sur 3 types
d’égalité :
ð Egalité de juridique : Pour que l’égalité des conditions règne, il
faut tout d’abord que égalité des droit, devant la loi, soit consacrée dans
la société concernée, ce qui n’était pas le cas en France avant 1789 (selon la
naissance le droit et les prérogatives reconnus n’étaient pas les mêmes).La DDHC 1789
marque ce changement. Au-delà de ce critère,Tocqueville va plus loin, à cette
situation juridique doit s’ajouter une situation sociale, il faut que ça soit
sociétale :
ð Egalité des chances :cad une société dans laquelle ce que nous appellerions
ajd la mobilité socialese constate, à savoir une société dans laquelle les
riches peuvent devenir pauvres et les pauvres peuvent devenir riche. « Dans la démocratie-égalitaire, les riches sortent chaque
jour du sein de la foule et y retournent sans cesse ». L’égalité des
chances c’est cette situation économico politique et social qui permet une
sorte de circulation à l’intérieur des structurations économiques sociétales. Chacun peut prendre
la place de l’autre, c’est ce que permettra la III et IV République, même si ca
devient plus dur de nos jours : cristallisation.
ð Egalité de respect : c’est ce que Tocqueville a pu voir aux US (sans
intégrer ce qu’il avait vu par rapport aux Indiens). Il s’est focalisé sur les
blancs anglophones et a constaté que régnait une égalité de mœurs, une sorte
de normalisation de façon de vivre : vestimentairement, nourriture,
distractions, une vision homogène du bien et du mal, etc… et ensuite voire
surtout, des individus qui se percevaient comme égaux entre eux et c’est ça l’égalité
de respect. « ne se voyaient pas comme attachés entre eux
par des liens de supériorité ou d’infériorité». Il se vivent tous comme des
individus méritant le respect des uns des autres.
Quand une société présente le cumul de
ces trois égalitésnous avons à faire à une société qui est alimentée par une énergie
collective qui s’appelle l’égalité des conditions. Et cette égalité
des conditions qui existe aux Etats-Unis, il en prédit l’avènement en France.
« Elle
est la dynamique profonde de toutes société humaine, tout du moins société
industrielle libérale, type de société dont relève la France » et donc c’est
en train d’advenir,c’est déjà un peu
la : égalité en droit depuis 1789 et jamais discutée. L’égalité des
chances III et IV Rep et égalité de respect c’est plutôt la Vème République
depuis 1968 qui y travaille (c’est encore fragile).
b) De l’égalité des conditions comme dynamique politique profonde des
démocraties égalitaires :
L’égalité des conditions est justement
l’énergie politique qui va permettre l’avènement d’un type de société
particulier qualifié de démocratie-égalitaire.
èIl associe une
situation de relations interindividuelle organisées ou pas par le droit(l’égalité devant
la loi oui mais l’égalité des chances c’est plus par les dynamiques éco et
respect par dynamique morales et éthiques)comme le moteur du lent avènement
d’un type de société.
Pour ce, au-delà des Etats-Unis oùl’égalité
des conditions est opérationnelle, il va révéler par l’analyse de petits
processus d’évolution à l’intérieur du corps social, qu’il en est de même en fait,
en France depuis le 13ème siècle :
Pour lui (on trouve ça plutôt dans De l’ancien régime à la révolution)dans toute l’histoire de la France peut être vu le lent
et irrésistible avènement de l’égalité des conditions : dans sa société à
lui , l’égalité des droits est acquise, celle des chances est embryonnaire et
quand elle sera, celle de respect arrivera et mènera à une société nouvelle en
France.
Cela sera le cas à partir de 1968, c’est à
partir de la que les trois conditions sont à peu près présentes.
Si il y aura une différence de temporalité,
il n’y aura pas in fine de différence de nature dans les systèmes parce que
« Les américains ont eu la chance de naitre
égaux au lieu de le devenir ».
Il considère que les sociétés dont il s’agit
aux Etat unis et dont il s’agira en France constituent une forme de démocratie,pas
le gouvernement du peuple par le peuple car pour lui cela veut direun système
politique dans lequel le plus grand nombre participe en toute ou partie à la
mise en œuvre du pouvoir politique.Une société dans laquelle les individus
participent à la désignation de leur gouvernement, et/ou à la proposition, et/ou
adoption de loi, mais pas obligés, etc… La notion de démocratiechez Tocqueville
doit être lue comme l’antithèse de la monarchie héréditaire. Lamonarchie
héréditaire est totalement orthogonale à la démocratie-égalitaire vu que la
monarchie héréditaire ne permet pas au plus grand nombre de participer au pouvoir
politique vu qu’il est monopolisé par une seule personne et n’est pas
égalitaire y’en a un qui gouverne tous les autres.
Ce qu’il présage c’est type de société qui ne
saura plus héréditaire cela peut tout de
même rester une monarchie mais représentative (cas de bcp de pays européens). Quand
il en parle c’est de la science-fiction.
c) Des conséquences politiques de l’empire de l’égalité des
conditions sur les démocraties-égalitaires.
De cette situation future de la France dans
laquelle l’égalité des conditions règnera, formant une démocratie-égalitaire,va
en découler des tas de conséquences et notamment la naissanced’une
immense classe moyenne.
Pour lui ce que nous appellerons classe
moyenne est une situation économique et sociale dans laquelle « tous les individus y sont à peu près égaux en lumière
et en biens ». Une société dans laquelle les très
pauvres sont rares car« ils ne
sont pas attachés les uns aux autres par les liens de la misères irrémédiables
et héréditaire »et les très riches sont clairsemés et entre ces deux
extrêmes apparaitra une classe homogène très majoritaire d’individus a peu près
égaux en lumière et en biens.
Dans cette classe moyenne les individus,
globalement, vivent à peu près de la même façon : tous logés, manger à
leur faim, habillés, et bénéficier d’un certain nombre de bien et de services
communs (tel, voiture, Zara,…), c’est la société dans laquelle nous vivons.
C’est ainsi que Tocqueville voit avec intérêt
l’apparition aux US de cette classe moyenne sachant que ces individus, ces
membres présenteront au-delà du fait qu’ils aient a peu près la même chose,
partageront une chose en particulier « le
désir de l’ordre car ils redouteront tous de perdre leur propriété ». Ils
redouterons le désordre, le vol et la mort, (perte de la propriété, de la sécurité
et de la santé).Ces trois fondamentaux constitueront l’ossature de la classe
moyenne.
d) Des conséquencessociologiquesde l’empire de l’égalité des
conditions sur les démocraties-égalitaires.
Il s’agit d’associer cette homogénéité de
propriété, de capacité qui règne au sein de la classe moyenne, à une
uniformisation des préoccupations sociologiques pas simplement politique au
sens de la sécu santé et tout, mais sociologique qui vont finir par se
cristalliser autour de ce qu’il appelle la passion du bien-être matériel. « La passion du bien-être matériel est essentiellement
une passion des classes moyennes » et que donc dans ces sociétés
égalitaires dans lesquelles règnera cette immense classe moyenne, la passion commune
et partagée sociologiquement sera l’accumulation de biens matériels(que ce soit
vestimentaire ou autres mais surtout de représentation). Et c’est pas vraiment
faux voir c’est très vraidans nos sociétés de consommation actuelles. Ce
processus sociologique d’intérêt pour les choses est quelque chose que
Tocqueville avait pressentit.
e) De l’avenir des démocraties-égalitaires :
Se pose la question de la pérennité d’un tel
système politique.
Une fois que tout le monde sera égal en droit,
en chance, en respect, aura accumulé des biens matériels très conséquents, aura
constitué un groupe homogène, etc…Quel est l’avenir de ce système ? car le
moteur étant la recherche de l’égalité des conditions, sera atteint, que se
passe-t-il ?
èplus l’égalité
des conditions advient, plus le sentiment d’inégalité progresse. Les individus des
temps futurs de ces démocraties-égalitaires vont continuer à nourrir et ressentir
ce sentiment d’inégalité qui s’aggravera proportionnellement à la construction d’une
égalité objective entre eux.
Plus on est égaux, plus on est jaloux les uns
des autres. « quand l’inégalité est la loi commune d’une
société, les plus fortes inégalités ne frappent point l’œil, quand tout est à
peu près ce ce niveau les moindres le blesse c’est pour cela que le désir
d’égalité devient toujours insatiable à mesure que l’égalité est plus grande »En conséquence
de quoi en proposant une telle analyse des choses, il écrit en 1840 qu’ « il n’y a pas à s’inquiéter sur l’avenir des sociétés
égalitaires quand elles adviendront ou quand elles sont (Etats-Unis) parce que
chaque fois que progresse l’égalité objective, le sentiment d’inégalité
progresse et plus nous nous ressemblons plus nous essayons de nous distinguer ». La machine
tournera toujours. Il n’ya pas de limite à ce sentiment humain de jalousie qui
progresse proportionnellement à l’égalisation de leur conditions.
2. Le diagnostic des maladies liberticides de la
démocratie-égalitaire.
Au-delà de l’explication des mécanismes, des
causes et conséquences de l’avènement des démocraties égalitaires, il va s’intéresser
à une thématique ultra spéculative qui concernela démonstration
selon laquelle la passion pour l’égalité des conditions qui est la cause et
l’énergie profonde de ces sociétés, va se faire au détriment de l’amour pour la
liberté.
L’un des penseurs qui a le mieux théorisé l’opposition
entre la liberté et l’égalité c’est Tocqueville. Et il l’a fait au travers de
la démonstrations des conséquences de l’avènement de l’égalité des conditions
dans les démocraties-égalitaires à venir.
Pour lui, défenseur ardent de la liberté, et
d’abord de la liberté, c’est navrant. Pour Karl Marx ca aurait été
satisfaisant. Pour Tocqueville ces conséquences sont donc grave.
La démonstration se construit sur plusieurs
éléments dont la cohérence globale est associée à la crainte de l’érosion du gout
pour la liberté dans les société démocratique.
Cette crainte est associée au fait que
l’égalité des conditions va permettre l’installation d’un système politique doux,maternel
mais despotique. Cad une organisation politique du corps social qui ne sera pas
violente, pas nécessairement autoritaire mais qui fera prévaloir l’égalité sur
la liberté, et donc qui sera liberticide. Une société pacifiée dans laquelle
les individus ne penseront même plus à être différents des un des autres, ils
seront tellement égaux en nourrissant des supposées différences à un tel niveau
de détail que pour garantir cette égalité globale il seront prêts à sacrifier
la liberté politique, sociale, intellectuelles, par ce que le plus important
sera l’égalité.
C’est une forme particulière de société dite
despotique parce que liberticide mais pas une société violente ou militarisée,
c’est plus subtile : c’est un abandon volontaire des citoyens des
démocratie-égalitaires de leur liberté au profit de leur tranquillité.
Comment il va révéler ce processus
possible ? èpar la lente évocation d’un certain
nombre d’analyses :
Ø La révélation du règne de l’individualisme.
Pour Tocqueville, l’une des raisons
principales pour lesquelles dans les démocraties-égalitaires, le gouvernement,
l’Etat, sera maternel et despotique est liée au fait que dans ces sociétés les
individus sont principalement préoccupés par «la
préservation égoïste de leur bien-être matériel».La préoccupation
est, on dira ajd la préservation individualiste du bien-être matériel et par la
quête envieuse et jamais satisfaite de l’égalité. De ce processus de préoccupation des espaces
extrêmement petits (individus puis famille) va naitre un sentiment réfléchi qui
dispose les citoyens à s’isoler les uns des autres.
« Un
sentiment réfléchi et paisible qui dispose chaque citoyens à s’isoler de la
masse de ses semblables et à se retirer à l’écart avec sa famille et ses amis
de telle sorte qu’après s’être ainsi créé une petite société à son image, il
abandonne la grande société à elle-même ». C’est ce que Tocqueville considère
être un
processus d’individualisation, qui adviendra dans ces sociétés confinant à une
société non plus portée par une énergie collective très puissante mais à un
système collectif composé d’une multitude de tous petits groupes, voire in fine
par une infinité d’individus non connectés les uns aux autres ou par des
intérêts extrêmement égoïstes.
C’est de cet individualisme que va naitre la
possibilité dans un tel système de voir advenir un pouvoir politique
despotique.
Ø La démonstration spéculative de la dégradation de l’esprit public.
Tocqueville écrit que les citoyens des
démocraties-égalitaires seront à cause de leur individualismes extrêmement peu enclins
à participer à des actions désintéressées et collectives. Surviendra alors ce
qu’il appelle la désaffection démocratiquecad un intérêt extrêmement
faible voire nul pour tout ce qui concerne le groupe. Les deux traductions
principales seront l’abstention électorale et la dégradation de l’esprit public cad de l’intérêt
spontané pour les problématiques collectives (santé, loisir, éducation,…). Ces
pbm seront confiées à des spécialistes : il est probable que cette
dégradation de l’esprit public se traduise par un intérêt de moins en réel pour
la chose publique, la fonctions publique, les représentations collective
(devenir maire, député) voire la participation à des activités d’éducation qui
initialement reposaient sur des démarches collectives (grands parents, parents,
école) cela risque d’être dissous à un tel degré que les parents vont confier à
d’autre le soin d’éduquer leur enfants.
Se faisant, la dégradation de l’esprit public
va s’accompagner de la naissance d’un pouvoir despotique doux et maternel.
Ø La naissance d’un pouvoir despotique.
La mise en place d’un gouvernement qui en
échange de la mise en œuvre pour le compte des citoyens d’activité
collectivequ’ils se refusent d’assumer, et bien leur demandera leur liberté en
échange de la garantie de leur sécurité, quiétude et de leur préoccupation
individuelle.
De ce pdv, Tocqueville écrit, alors même que
cela n’existe nulle part encore, même pas aux Etats-Unis, que« Au-dessus des hommes semblables et égaux s’élève(ra)un
pouvoir immense et tutélaire qui se charge(ra)seul d’assurer leur jouissance et
de veiller sur leur sort. Il sera absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. ».C’est ce
qu’on appelle l’Etat providence. Une machinerie administrative ou fiscale,
contrôlée par des technocrates, qui a pour fonction de mettre en œuvre des
activités collectives nécessaires au individus constitutifs du groupe (gestion
de leur santé, de l’éducation, de la distribution des biens matériels, de la
circulation des biens et services, …).
C’est donc ce que redoute Tocqueville, d’autant
plus qu’il est persuadé que dans ces sociétés, les individus qui n’aspirent
plus du tout à participer volontairement à toute action collective vont finir
par s’infantiliser ou à être infantilisés par le système technocratique.
Le prix à payer étant l’abandon de leur
libertéet de leur esprit critique puis plus tard il ajoute l’abandon du gout de
l’effort et de l’entreprise.
Il craint que cela mène à des ensembles peu
structuré d’individus isolés au sein de foules n’ayant plus le gout de faire
quoi que ce soit.
l’individualisme engendrera ce système
politique, pas violent, l’activité politique devient ici gestionnaire. Il ne
s’agit plus de proposer une action collective vers un but nouveau mais
d’assurer la gestion collective des besoins collectifs des individus (par des
mécanisme fiscaux et tout). Place de l’Etat très puissante puisqu’il s’occupe
de tout.
Il annonce aussi une autre conséquence plus
subtile qui est également explicative du fait que les sociétés égalitaire
perdurent : une fois installée, rien ne met en cause leur validité
profonde et cela mène à une tyrannie de la majorité :
Ø La tyrannie de la majorité.
A savoir, assez logiquement des dispositifs
collectifs qui prendront des décisions sur le fait que le plus grand nombre a
nécessairement raison sur le plus petit.
Il y a deux tendances qui vont s’installer
interdisant d’espérer que la minorité se soulève :
ð Le relativisme général, cad l’idée individuelle selon laquelle
toutes les opinions se valent. Dire un truc totalement faux c’est pas plus mal
que penser quelque chose de vrai. Ce relativisme général va avoir pour
conséquence de dissoudre toutevalidité, utilité à ce que Tocqueville appelle le
débat
démocratique : si tout se vaut pourquoi perdre du temps à débattre sachant qu’au
final la majorité tranchera.
ð Dans
une société démocratique, le plus grand nombre est donc la majorité finira par
partager des valeurs qui deviendront tellement majoritaire, nécessaire,
structurel qu’il ne sera plus possible d’envisager un changement quelconque
venant de la base ou de ses représentants. Il décrit l’installation d’une
vision politique ultra majoritaire qui fait que de droit ou de gauche in fine
c’est toujours la même chose. Mais c’est toujours la même chose parceque le
plusgrand nombre ne souhaite pas que ce soit autre chose. Dans la mécanique
démocratique qui repose sur l’élection, le dispositif va finir par désigner des
individus qui représenteront tout ça et qui mécaniquement formeront une classe
politique incapable d’innovation réelle sachant que si leur vient l’idée de
modifier quelque chose la majorité du collectif se lèvera.
C’est ça la tyrannie de la majorité :
« L’empire moral de la majorité se fonde en
partie sur cette idée qu’il y a plus de lumière et de sagesse dans bcp d’hommes
réunis que dans un seul,… » dans un système ou le plus grand nombre a
forcément raison, si le plus grand nombre est composé de crétin, le système
produira de la crétinerie.
Il annonce que règnera donc dans ces
sociétés les incultes et que disparaitront les élites(inverse de St
Simon).
Si les individus se vivront comme égaux entre
eux, tout ceci ne sera que stricte spéculation , en vrai les individus ne
seront jamais réellement égaux entre eux il présenteront toujours des capacités,
talents différents, … mais compensées par une égalité de droit, de sentiment.
« on aura
beau faciliter les abords des connaissances humaines, améliorer les méthodes
d’enseignement, rendre la science à bon marché, on ne fera jamais que les
hommes s’instruisent et développent leur intelligente sans y consacrer du temps
et de l’énergie » or, dans les sociétés égalitaires, les individus auront perdu le
gout de faire des efforts. Il yaura de moins en moins d’individus capables de
gouverner. Si d’aventure il y en a qui souhaite assumer ces fonctions il
devront absolument obtenir l’assentiment du plus grand nombre qui n’aura
produit aucun effort à s’instruire. Et c’est cette majorité d’inculte qui
détiendra en réalité le pouvoir de neutraliser tout changement.
Au résultat il n’y aura plus d’élite :
« La minorité finira par consentir cet assaut
contre l’intelligence et finira par abdiquer ».
Voila ce qu’il décrit des
démocraties-égalitaire : pire des mondes pour lui qui kiff la liberté.
Il va plus loin en proposant des solutions à
ces maladies pour éviter que tout ceci confine à ce regrettable résultat.
3. Les possibles remèdes aux funestes pathologies de la
démocratie-égalitaire.
On retrouve cela surtout dans le Tome II de De
la Démocratie en Amérique.
Trois dispositifs susceptibles de neutraliser
les dérives liberticides synthétisées plus haut.
L’idée étant d’injecter dans ces sociétés qui
isolent les individus les uns des autres et abrasent les actions collectives, des
dispositifs qui reconstruisent de la liberté, de la cohésion entre les
individus.
« Il
faudra faire sortir la liberté du sein de la société démocratique où Dieu nous fera
vivre ».
Il y a donc trois dispositifs pour cela :
a) La promotion de la décentralisation.
La décentralisation est un mode particulier
d’organisation du pouvoir politique d’un Etat (pas seulement un mode
d’administration de l’Etat, c’est d’abord une forme de mise en œuvre du pouvoir
politique général d’un Etat). On a trois formes théoriques de cette
question-là :
ð Système
de concentration du pouvoir :en un lieu vers un individu ou un groupe.
ð Système
de déconcentration du pouvoir : une partie du pouvoir politique est
déléguée à des autorités qu’il nomme et révoque (ex : préfet).
ð Pour Tocqueville un des moyens pour éviter que démocratie-égalitaire
confinent à des systèmes autoritaires (bien que maternels) c’est la décentralisation : elle permet de
maintenir dans une relation de proximité une capacité des individus de voir le
résultats d’une action qui pourrait être collective au niveau local, qu’en
s’organisant les uns les autres on peut construire une nouvelle école, mettre
en place un dispositif pour les plus anciens,.., qu’il constate qu’une action
coordonnée et collective dans une immédiate proximité est susceptible d’avoir
des résultats tout aussi satisfaisant que si c’était l’Etat parisien qui s’en
était occupé voire plus satisfaisant. Par l’acceptation de la démocratie
égalitaire du maintien d’une décentralisation très forte, il devrait rester
dans le corps social des dispositifs collectifs partagés de mise en œuvre du
pouvoir politique neutralisant les tendances à l’établissement d’u système de
concentration du pouvoir politique.Promotion de la commune comme lieu
naturel d’organisation du politique :
« Sans institution communale, une nation peut certes se
donner un gouvernement libre mais elle n’a pas l’esprit de liberté ».
b) Le développement des corps intermédiaires :
Ce sont toutes les structures et institutions
collectives qui vont pouvoir s’interposer entre l’individu et le pouvoir
politique doux mais despotique. ex :
syndicats (ce qui n’existe pas du tout à son époque).
Il imagine la nécessité de créer des
dispositifs collectifs pour lutter contre les tendances liberticides des
démocraties égalitaires.
Il promeut donc le soutien au développement
de tout ce qui est associatif, ensuite de tout ce qui pourrait être qualifié
ajd de syndical, l’idée étant de réinjectée des sous structures plurielles
susceptibles de s’opposer. Il faut que organiser le monde de façon a ce que les
individus voient qu’il est possible de ne pas être d’accord.
Le développement des corps intermédiaires
comme espaces possibles de reconstitution de moyens collectifs d’action :« Pour que les hommes restent civilisés ou le
deviennent il faut que parmi eux le désir de s’associer se développe et se
perfectionne dans la même mesure que l’égalité des conditions s’accroisse ».
c) Le soutien de la religion.
Ici on retrouve St Simon : lorsque
Tocqueville qui était catholique de naissance, parle dereligion, il ne parle
pas de la religion chrétienne mais de ce phénomène apparemment propre à
l’humanité consistantà construire une vision théorique d’un être supérieur. Une
énergie transcendantale explicative de notre réalité et de la direction dans
laquelle nous allons.
C’est un processus très répandu (y’a pas de
sociétés qui ne croit en rien, et même ne croire en rien c’est croire en
quelque chose), cette création d’une vision commune de valeur morale et
éthique, susceptible d’être vue comme indiscutable.
Il faut qu’il y ait dans ces démocraties-égalitaires
la possibilité de croire en quelque chose de commun, quoi qu’il en soit croire
en quelque chose de commun.Sans cela il sera impossible d’enrayer les tendances
individualistes.
La religion est pour lui un facteur de
stabilité, de cohésion et un facteur de distanciation des tendances
individualistes que portent les démocratie égalitaire dans leur nature.
Au résultat, un peu comme St Simon, Tocqueville
considère que le phénomène religieux devra être un outil du politique plus que
« source de vertu morale » mais dans tous les cas qu’il devra bien
être.
Si la religion n’est pas nécessairement
construite sur un objectif de poursuite de vertu c’est pas grave, le tout est
que les individus des temps démocratiques et égalitaires croient globalement et
massivement tous en quelque chose de commun.
Il invite à ce titre les gouvernants des
temps futurs de vraiment s’intéresser àçaet d’accompagner institutionnellement la
mise en œuvre de dispositif cultuels, de lieu de cultes si nécessaire pour
permettre aux démocraties-égalitaires d’éviter de devenir des systèmes
autoritaires qui est pour lui la pire des choses.
PIERRE-JOSEPH PROUDHON
A/ L’homme.
Né en 1809 à Besançon dans une famille
défavorisée, de cinq enfants, ce fut un personnage volcanique mais qui
avait cette clarté d’esprit et de l’lisibilité qu’on les personnes qui ont
souffert.
Son père était ouvrier tonnelier puis il a eu
l’idée de devenir brasseur. Sa mère était cuisinière.
Intelligencevive : il a appris tout
seul le latin en lisant les livres de messe.
Il en restera de cette jeunesse et de cette
nature une forme de rudesse, il avait un franc parlé.
Il avait une personnalité unique dont l’œuvre
est le miroir de son âme : œuvre souvent lumineuse parfois brouillon,
assez longue, à l’intérieur de laquelle il développe bcp de principes
importants.
Pensée qui est ponctuée d’un certains nb
d’aphorisme qui vont marquer les esprits et lui valoir d’énormes soucis avec
la justice.
Quand on étudie ce qu’il veut dire par « La
propriété c’est le vol » ou « Dieu c’est l’enfer » on voit que
c’est très explicatif et il faut faire attention entre le slogan et la pensée
subjacente .
Quand il parle de Dieu il parle de la
religion catholique et romaine et pas de Dieu comme un principe.
Malgré ses origines assez pauvres mais grâce
à ces aptitudes, il sera admis au collège à Besançonet il poursuivra des
études secondaires jusqu’à l’âge de 17ans. Il estensuite obligé d’arrêter ses
études car la faillite de son père l’y oblige pour devenir ouvrier et il rentre
dans l’imprimerie par goût pour les mots, écriture et il écrit un ouvrage
français.
D’ailleurs tout ce qui était « norme »
l’intéressé : capacité d’analyse exceptionnelle.
Il va pouvoir assurer la vie de sa famille et
en 1838 à l’âge de 29ans va passer le BAC qui à l’époque
était réserver à qq centaines de personnes en France.
Et il obtient son BAC + une bourse de
l’Académie de Besançon et poursuit à l’école des Arts et Métiers.
En 1839 conformément au règlement d’examen, il doit rédiger
un mémoire en (Master 1) sur la « Célébration du Dimanche » qui
défend l’idée que les ouvriers ne doivent pas travailler le dimanche car il
considère que l’ouvrier doit reconstituer ses forces de travail.
L’année suivante (1840) il doit
rédiger un mémoire « Qu’est-ce
que la Propriété » sous-titré« recherche sur le droit et le
gouvernement » et dans le premier paragraphe il répond à la question qu’il
se pose en posant le principe que la propriété c’est le vol.
Il est renvoyé du collège de France comme de
l’école des Art et Métiers, il perd sa bourse et il sera obligé d’arrêter ses
études.
Il part à Lyon, rentre dans une entreprise de
transport où travaille pendant 5ans et surtout il continuera à écrire et
produire une œuvre de + en + substantielle :
Il publie en 1841« Avertissement aux propriétaires » de ce fait il se
retrouve devant la justice. C’est à cette période qu’il construit les éléments
fondamentaux de sa pensée, construit sa méthode intellectuelle.
En1843-1844il rencontre Mickaël Bakounine à Paris
qui sera un de ses disciples, de même il va rencontrer Karl Marx avec qui il
entretiendra des pensées intellectuelles constructives.
Au bout d’un moment Marx, essaie de persuader
Proudhon de l’accompagner dans la mise en place d’une action internationale
visant à promouvoir la pensée politique de Marx mais Proudhon n’est pas
d’accord avec ce projet, donc Marx le prend mal et ils ne se parleront plus.
En 1846Proudhon va écrire une œuvre
importante qui est « Système
des contradictions économique », sous-titré « Philosophie de la misère » ce à quoi Marx
répond « Misère de la philosophie » en 1847 dans lequel
il démonte Proudhon en révélant les imperfections logiques de la pensée de ce
dernier.
Le résultat du fait de ces disputes est que
c’est plutôt l’œuvre de Proudhon qui va connaître une grande publicité car elle
parait plus accessible pour le commun des mortels, ne serait-ce du
fait de la place de ses slogans.
C’est comme ça que, presque par accident,
Proudhon va connaître un certain succès qui va lui attirer l’intérêt des
classes bourgeoise, prolétarienne et c’est ainsi que ces idées de
mouvement fédératif, crédit mutuel, banque populaire vont être relayées par une presse ce
qui va permettre à Proudhon à partir de 1847 de s’installer à Paris. Il devient
journaliste, commence à vivre de sa plume de journaliste et il va finir par
être élu
député en 1848(date de la fin de la restauration, de la monarchie, donnant naissance à
la 2nd République dont le gouvernement et le parlement sont
élus au suffrage universel) et Proudhon sera membre à l’AN.
Il n’a pas fini sa 1ère journée
à l’assemblée, qu’il commence à dire tt le mal qu’il pense : comme quoi tous
les députés sont vendus, que le PDR est un incompétent, que la démocratie c’est
la servitude, … èil est le seul
cas dans l’histoire de la démocratie représentative française pour lequel
l’Assemblée elle-même a voté un blâme de l’un de ses membres.
Dans l’Assemblée parlementaire : les
députés bénéficient de prérogatives et de protection particulière pour leur
permettre de dire ce qu’ils ont envie de dire donc d’habitude on s’offusque de
rien. Mais là, Proudhon va avoir droit à 691 sur 693 votants. Tout le monde
essaye de le mettre de côté.
En 1849 création de la banque du peuple : le pouvoir
républicain la fait fermer aussitôt.
Louis Napoléon Bonaparte est attaqué par
Proudhon : il insinue que le Président risque de trouver chez son oncle
des intentions (coup d’Etat).
Proudhon va se retrouver en prisonet il écrira l’idée
général de la révolution.
A sa sortie de prison en 1858, il ne s’arrête pas :
il publie un livre qui lui vaudra encore des pb judiciaires « La justice dans
la révolution et dans l’Eglise » là il en remet une couche et il va sortir que
« Dieu c’est l’enfer » etc.
De nouveau poursuivi il s’exile en Belgique
où il continue à écrire et à s’épuiser.
En 1865 Louis Napoléon Bonaparte vote une
amnistie générale cela permet à Proudhon de revenir en France où il continuera
encore à écrire tt le mal qu’il pense du régime politique français, ce qui
continue à lui valoir bcp de problèmes.
Il finit par s’effondrer de fatigue et meurt en 1865 à
Parisen
laissant une œuvre immense au moins 50 tomes.
B/ Son Œuvre.
Ø 1840 : « Qu’est-ce
que la Propriété ? » èIl répond c’est le
vol. C’est son œuvre la + connue.
Ø 1843 :« La
création de l’ordre dans l’humanité » è il commence à
construire les concepts d’égalité, de liberté, de justice etc..
Ø 1846 : « Philosophie de la Misère » è concept de
Plus-value, élément explicatifs.
Ø 1863 : « Principe Fédératif » èassez long, cf diapo. Dans la théorie
générale du droit on ne peut pas penser des libertés fondamentales absolues.Pour
le faire il faut accepter une limite à la liberté qui est posée par l’autorité
afin de permettre à la liberté fondamentale de se révéler.La théorie générale
des droits et liberté F tient ontologiquement à cette idée.
Ø « La Théorie de la propriété 1866 posthume » è œuvre publiée après
sa mort.
C/ Sa pensée.
Elle est d’abord originale par ses
ambitions, par la structure sur laquelle elle repose, les démonstrations sur
lesquelles elle se construit.
Ici cela n’est pas une pensée qui enchaîne
plusieurs éléments et au final constituéed’un groupe de proposition théorique
qui forme un tout mais une pensée qui gère dynamiquement des contradictions.
Le deuxième intérêt de l’œuvre de Proudhon est
qu’elle contient des éléments qui dans la pensée sont explicatifs de la situation
liberticide dans laquelle vivent ses frères et compagnons, à savoir ce que
Proudhon et Marx ont désigné sous le terme de prolétariat, la classe ouvrière
naissante.
Il va proposer à l’instar de Tocqueville, de
mettre en évidence les raisons pour laquelle si on ne change pas de modèle
politique, cette situation d’oppression, d’absence de liberté perdurera dans la
sté française qui est celle de Proudhon.
Sur la base d’un certain nombre de révélations,il
va proposer des solutions mais ici aussi elles sont + originales que celles de
Tocqueville, c’est bcp plus créatif.
1.
Les ambitions, schèmas (élément d’organisation
de la pensée) et postulas de la pensée politique de Proudhon.
§ Les ambitions.
Très tôt on trouve sous la plume de Proudhon
ce qui le motive, un peu comme Saint Simon ou Bentham, il est clair sur le pourquoi
de sa réflexion, de son engagement et il y en a deux :
Ø 1ère ambition : il consacre toute son énergie à
trouver les voies de l’émancipation de ses frères et compagnons.
Cad révéler les moyens de libérations de la
classe ouvrière et paysanne qu’il considère enfermée dans un système sociétal
qui empêche leur libération.
Il va mettre à jour les énergies profondes
qui font que le prolétariat ne pourra pas sortir de leur cadre si on ne change
rien, parce qu’il pense également que la sté produit des lois et matériaux de
son expérience cad que c dans la sté que l’on trouve les explications de ce
qu’elle est.
C’est une pensée qui étudie le réel.
Dans cette démarche, il révèle que la science
politique en quelque sorte doit être « l’accord de la raison et de la pratique sociale ».
Chez Bentham la science politique devait par
le mécanisme de peine et plaisir trouver les voies de la sécurité, du
développement, etc…Chez Proudhon, c’est différent, il s’agit de suivre la voie de
l’accord de la raison et de la pratique sociale sachant que c’est la séparation
entre la raison et la réalité sociale qui est la cause de tous les malheurs et
de l’impossible libération de ses frères et compagnon.
Qu’est-ce
que l’accord de la raison dans la pensée politique de Proudhon ?
L’accord de la raison chez Proudhon c’est la vertu de
justice.
Si la justice c’est la raison : Qu’est-ce que la justice au sens d’une vertu ?
èLa justice, son
énergie en tant que vertu c’est l’égalité.
Ici on retrouve Tocqueville car c’est
l’inégalité qui pousse les hommes des démocraties qui vont devenir égalitaires
à mettre en place un dispositif nouveau et pas le goût de la liberté.
D’autant que pour lui à la différence de
Tocqueville, l’égalité il voit bien qu’elle n’existe pas car y’a de tout
évidence des différentes sociales tellement grande dans la société dans
laquelle il vit.
Il y’a une connexion arithmétique chez Proudhon
entre justice et égalité, sachant néanmoins que de l’égalité naîtra la liberté. C’est ainsi que ses
frères et compagnons pourront enfin devenir libres.
Donc du point de vue de la raison, pour
Proudhon, cela consiste à rechercher la réalisation de la justice qui passe par
l’établissement de l’égalité et c’est par cela que se réalise la liberté.
La pratique sociale est le travail
entendu comme l’action intelligente de l’homme en société sur la matière. On ne peut pas
considérer que Marx à copier Proudhon.
C’est par la problématique du travail
entendu comme l’action de l’homme sur la matière et dans la société que
Proudhon trouve les moyens de l’accord avec la justice, légalité et la liberté
pour permettre à l’individu de se réaliser et de sortir de l’oppression dans
laquelle la société l’a placé.
Ø 2nd ambition : Résoudre et articuler des oppositions
qu’il constate en action dans la société dans laquelle il vit : donc il
analyse le monde à l’aune d’élément orthogonaux l’un de l’autre comme :
ð L’Homme
à dieu
ð L’unité
et la diversité
ð L’individu
et la sté
C’est par cette recherche de résolution
dynamique qu’il va pouvoir révéler les schémas logiques et organisateur de sa
pensée pour enfin à arriver à proposer des solutions.
èL’individu et la société.
Quand il étudie ceci, il met en évidence le
fait que l’homme est un individu grégaire qui a besoin de vivre en société, en
collectivité sauf qu’il aspire dans le groupe à construire une certaine
individualité et donc prétend à une certaine liberté ce qui fait que l’on va
avoir in fine du point de vue politique la nécessité quand on pense le
politique peut être d’abord penser la place de l’individu dans le groupe, la
valeur du groupe par rapport à l’individu.
Toute son œuvre est sous tendue par des
antagonistes qu’il essaye de résoudre :
Il nous propose du point de vue conceptuelle
de penser l’individu face au groupe au travers de 3 principes, 3 énergies, 3
sphères, c’est la façon dont il les articule qui est + originale :
l’individu recherche éperdument la justice d’abord et non l’égalité.
C’est d’abord la justice qui est
l’énergie contenue dans le corps de l’homme, explicative de la tension qu’il
génère du fait de sa propre existence. Et cette justice est associée dans
l’œuvre de Proudhon à l’égalité. Cette égalité qui est en quelque sorte
l’élément dont est susceptible de découler la liberté.
Un système dans lequel l’individu se retrouve
en quelque sorte respecté du point de vue de ses intentions fondamentales,
c’est un système dans lequel la justice règne, l’égalité est assurée et liberté
protégée.
Le pb pour Proudhon est que dans la société
qui est la sienne, l’absence d’égalité dévore la possibilité d’une justice
qui neutralise la prétention à une liberté.
C’est plutôt l’inégalité qu’il constate,
qui est explicative de l’injustice qu’il constate et de l’absence de liberté
qu’il regrette.
D’où la recherche d’un certain nb de
solutions :
Lorsqu’il considère le monde, il voit bien
qu’il est composé d’individu mais aussi d’abord composé de société donc
d’agrégat d’individu, et ce qu’il va proposer est de penser des schémas
distincts de la société de ceux utilisés pour penser l’individu.
Lorsqu’il considère schématiquement les
sociétés (leur raison, motif, principe d’équilibre ou de contradiction) il
constate qu’elles s’articulent toutes nécessairement sur 3 concepts :
-
L’ordre
-
L’autorité
-
La liberté
C’est par le concept de libertéque s’articule
la société à l’individu, c’est la seule énergie commune aux deux niveaux
considérés.
Sauf que dans la société qui est la sienne,
Proudhon constate qu’il n’y a pas d’équilibre, de dispositif mais qu’on en est
plutôt à une situation où l’autorité et le principe d’ordre est au résultat il
y’a bien peu de liberté d’où la démonstration par ces schémas :
D’une part de la nécessité de penser la
relation de l’individu au groupe au travers de 3 concepts et la relation du
groupe par rapport à l’individu en relation avec 3 autres concepts dont un seul
commun est celui de la liberté.
Il révèle la situation dans laquelle se situe
la France et qui pour lui se doit d’évoluer, d’où cette recherche
d’émancipation car dans les deux cas de figure c’est la liberté qui est
l’énergie la plus étouffée.
Or, l’émancipation c’est la libération. Et la
libération c’est la liberté.
Grâce à « Tocqueville » on sait
penser l’opposition entre la liberté et l’Egalité puisque Tocqueville va
démontrer que le goût de l’égalité va finir par dissoudre l’envie de la liberté.
Or, Proudhon va plus loin sans dire que
Tocqueville à tort, mais en disant que c’est par le travail de l’autorité,
l’ordre que l’on pourra faire revenir la liberté et en distinguant la situation
de l’individu par rapport à celle du groupe.
D’où le fait que la pensée de Proudhon c’est
surtout une pensée sur la liberté bcp plus que sur la l’égalité.Alors que la
pensée de Tocqueville est une pensée sur l’égalité bcp + que la liberté.
Proudhon après avoir constaté cela, va poser
un certain nb de postulat, entendus comme des vérités révélées, choses qu’il a
pu comprendre et qui sont la clé et la solution du système :
Concernant les lois et principes, il y’en a
un en particulier c’est le fait que pour Proudhon, la solution de résolution
par rapport à ces problématiques, d’étouffement de la liberté passe du point de
vue du groupe par l’anarchie.
Il écrit que « la plus grande perfection de la liberté se trouve dans
l’union de l’ordre et de l’anarchie ».
L’anarchie chez Proudhon est un type
d’ordre particulier.C’est par l’anarchie qui est une forme de gouvernement que
se réalise l’ordre et en réalisant l’ordre se réalise la liberté dans le groupe.
L’anarchie en politique est aussi
rationnelle et politique qu’aucune autre notion, elle consiste en ce que les
fonctions politiques étant ramenées aux fonctions industrielles, l’ordre social
résulterait du seul fait des transactions et des échanges. Chacun alors
pourrait se dire autocrate de lui-même ce qui est l’extrême inverse de
l’absolutisme monarchique.
L’anarchie est un mode particulier de
commerce, de relation entre individu construit sur le contrat par le seul faits
des transactions et des échanges = voilà ce qu’est l’anarchie chez Proudhon.
Par cet ordre social résultant du seul fait
des transactions et des échanges chacun serait libre vu que chacun serait son
propre gouvernant.
Qu’est-ce que c’est que
l’anarchie fondamentalement ?èL’anarchie chez
Proudhon est l’ordresans l’autorité, l’autorité étant remplacé par le contrat libre. Et c’est ainsi que l’anarchie chez
Proudhon ce n’est pas le désordre, c’est un type d’organisation politique dans
lequel l’ordre est bien maintenu et la liberté révélée par la dissolution de
l’autorité, remplacé par l’échange libre et équitable.
2.
Proudhon
et les causes de l’impossible émancipation de ses frères et compagnons.
Il va révéler le pourquoi de la stabilité
d’une telle situation, divisée en 3 causes :
ð La propriété c’est le vol :
Première explication dans laquelle la justice
n’est pas respectée, l’égalité n’est pas réelle et donc la liberté ne peut pas advenir.
Concernant cette affaire, il va discuter du
droit capitaliste tel qu’hérité du droit romain et tel qu’institué en France.
Il n’a jamais concédé quoi que ce soit à Marx
concernant la supposée solution d’une propriété collective des moyens de
production. Il s’est opposé fortement à cette proposition la considérant comme
trop liberticide.Proudhon n’a jamais été favorable à une « propriété
publique et collective ».
Ce à quoi il s’opposait est le fait que
par l’organisation du droit de propriété, il était possible pour le
propriétaire de tirer des profits de sa propriété sans l’exploiter lui-même.
Cette propriété permettant au propriétaire de
tirer des profits illégitimesse révèle en réalité d’application générale
dans la sté française par le fait que le propriétaire par exemple d’une société
de construction va payer le travail de ses ouvriers autant de fois que de
journée qu’il les a employés.Or, ce faisant ce « propriétaire » par
le biais du « contrat de travail » va voler ses ouvriers car l’addition
de leurs force de travail va lui permettre de retirer un profit bien supérieur
à la simple addition de leur salaire individuel.
C’est la cause première pour Proudhon du
pourquoi la propriété est le vol : permet aux proprio de se réserver des
revenus tirés de l’action collective des ouvriers.
Il va démontrer que cette situation au-delà
du fait qu’elle est immorale va avoir des conséquences éco et politiques
regrettables :
D’un pdv économique, En effectuant une retenue sur son travail productif, le
propriétaire capitaliste limite la consommation de l’ouvrier qui elle est
susceptible de permettre le développement de l’économie qu’il ne peut pas
nécessairement réaliser car pas suffisamment d’argent pour faire tourner la
boutique alors que le propriétaire lui va pouvoir disposer en quelque sorte de
moyens éco sans avoir à travailler.
On retrouve ici une incongruité vis-à-vis du
principe de validité à travers le principe de travail sur la matière qui
constitue l’un des objectifs de la pensée de Proudhon.
Donc économiquement on a une situation où on
a pas d’accord de la raison avec la pratique sociale.
La pratique sociale organise aux bénéfices du
propriétaire, une sur-value qui n’a de légitimité que du seul fait qu’il est
propriétaire et cette sur-value produit une situation chez l’ouvrier dans
laquelle il n’a pas les moyens nécessaire pour subvenir à tous les besoins qui
sont les siens vu que le propriétaire lui a confisqué une part de son dû.
Du pdv politique il en va de même dans
le sens où la propriété capitaliste, celle qui permet cette captation par le
propriétaire d’une partie de plus-value générée par le collectif, conduit à une
inégalité de droit évidente et au triomphe de la raison du + fort.
Elle est anti-égalitaire d’un pdv politique et
en étant anti-égalitaire la propriété est donc injuste et ainsi liberticide car
l’égalité est la liberté et la liberté est la justice, quand on a une situation
égalitaire toute la structure du système prend la même valence.
En conséquence de quoi c’est la
propriété capitaliste qui est une forme de vol et pas la propriété en général
car elle ne permet pas l’accord de la raison avec la pratique sociale car elle
n’est pas égale, et elle n’est pas juste.
ð La démocratie c’est la servitude :
En réalité la démocratie pour lui est une
forme d’autorité.
C’est principalement la démocratie
représentative et le SU (suffrage universel) qui associés au fait que la
démocratie reste un principe d’autorité, qui sont explicatifs de sa dimension
liberticide.
La démocratie est la servitude car : le
gouvernement de l’homme par l’homme ou le gouvernement des hommes par un homme
c’est pareil. Le gouvernement de l’homme par l’homme sous quel que nom qu’il se
déguise est oppression pour Proudhon et par conséquent il est abrasif de la
liberté.
Pour lui, toute forme d’autorité produit
une oppressiond’où cette histoire d’anarchie.
Donc la démocratie entendue comme le gouvernement
de l’homme par l’homme = oppression.
Ensuite, le deuxième fait est que le SU qui est un
des éléments de la démocratie est également une erreurpuisque « l’erreur ou la ruse de nos pères a été de faire le
peuple souverain à l’image de l’homme » cf œuvre.Cad ici quele système
démocratique repose tjr le même principe :le + grand nombre va pouvoir imposer
à la minorité un certain nb de chose. Et de ce fait, il y’aura possiblement une
partie du corps social qui ne sera pas libre car elle devra obtempérer à la
volonté de la majorité donc tt forme de gouvernement d’autorité même reposant
sur le SU reste une autorité.
D’autant qu’il écrira aussi que le SU est une
institution excellente pour faire dire au peuple non pas ce qu’il pense mais ce
qu’on veut de lui.Le SU est un moyen d’autorité et comme il est vecteur
d’autorité il est liberticide et donc inacceptable.
La démocratie représentative c’est la
servitude car les représentants du peuple, en vérité de sa majorité, sont la
plupart du temps de bien piètres gouvernants.
Et pour avoir écrit ce qui lui a valu le
blâme, il faut avoir vécu dans cet illusoire que l’on appelle l’Assemblée Nationale
pour concevoir comment ce sont les hommes qui ignorent le + complétement
l’état d’un pays qui sont presque toujours ceux qui le représente.
Par démocratie il faut entendre démocratie
représentative construite sur un principe majoritaire. Et donc au résultat
contrairement à ce que l’on peut imaginer, Proudhon révèle que la démocratie
est une servitude donc conséquence : l’absence de liberté donc inégalité
et l’injustice.
Le pb est qu’il ne proposera pas
nécessairement de solution évidente en termes de régime politique si ce n’est
que l’anarchie.
Il s’est disputé avec Marx car il a vu dans
le marxisme en construction une nouvelle proposition idéologique qui était en
rupture avec son modèle et qui n’était pas une solution dans le sens où les
propositions de Marx ne permettaient pas de réaliser les accords de la raison
avec la pratique sociale et il lui a même écrit « ne nous faisons pas les chefs d’une nouvelle religion,
cette religion futelle la religion de la logique, la religion de la raison ».
Il lui dit : Si tu produis une
nouvelle religion tu vas produire une nouvelle autorité, en produisant une
nouvelle autorité tu ne règleras pas le problème de l’autorité de la société or
le problème est l’autorité. Faut trouver un moyen d’organiser l’ordre sans
l’autorité. Et ce n’est pas de l’ordre par l’autorité que pourra advenir la
liberté.
ð Dieu c’est l’enfer :
« Est
s’il est un être qui avant nous et plus que nous ait mérité l’enfer, il faut
bien que je le nomme, c’est Dieu ».
Ça n’est pas une critique de l’existence ou
la foi en un être suprême et transcendant ici mais c’est une critique de la
religion chrétienne dans sa version catholique, apostolique et romaine.
Dans la pratique sociale qui est la sienne, Proudhon nous
explique que Dieu c’est l’enfer car dans le cadre de l’Eglise romaine, le
principe fondamental d’organisation c’est le péché et que c’est par ce moteur
de la crainte de la conséquence de la faute que l’Eglise met en œuvre un
pouvoir d’autorité.
« Honte à
l’humanité telle est la devise du catholicisme ».
Ce que révèle Proudhon est que se cache derrière
une pensée d’amour et d’acceptation, un moteur autoritaire reposant sur la peur
de péché et de ne pas finir au Paradis.Et par ce mécanisme d’autorité l’Eglise
opère une contrainte sur les âmes qui n’est pas plus acceptable que la
démocratie car il s’agit d’obliger l’individu à suivre tel ou tel précepte au
seul motif qu’il a peur de mourir et surtout de ne pas monter au ciel et
d’accéder au Paradis en conséquence de quoi avec un tel système Dieu est
l’enfer puisque que c’est la « religion » qui pose la relation entre
le péché et l’enfer.
Le fait de pécher interdit d’aller au Paradis
et conduit à l’enfer donc Dieu pour lui c’est l’enfer.
Cela va conduire Proudhon a discuté de la
légitimité de tout système d’organisation des religieux pour ainsi lui
permettre d’être assez clair sur sa vision des choses. Au résultat ce
qui fait le point commun entre ce qu’il considère comme les 3 causes de l’impossible
émancipation, c’est que Proudhon ne supporte pas le début du commencement d’une
légitime autorité hors de l’individu libre.
Ce qu’il ne supporte pas est la
contrainte qui ne soit pas librement consentie et de façon éclairée d’où la
place du contrat dans son système de solution car le contrat étant la loi des
parties dans un dispositif juridique où l’individu libre consent librement à
ceci ou cela c’est lui qui ne décide pas d’autorité à son fond extérieur.
C’est ainsi que pour lui il est possible
d’imaginer des dispositifs non autoritaire comme le système mutualiste par ex
ou la mise en commun d’un certain nb de choses ou l’éco circulaire etc..
C’est l’un des pères des modèles supposés innovants
d’échange et d’éco qui commencent à poindre de façon + évidente.
Il est possible d’imaginer un dispositif
juste, égalitaire et libre permettant à l’individu de se réaliser dans les 3
énergies primaires qui sont les siennes tout cela dans une société où il y’a
bien un ordre mais à la condition de remettre en cause la place de
l’autorité.C’est pour cela qu’on associe le désordre au mot Anarchie, à cause
de cet élément.
3.
Proudhon
et les moyens de l’émancipation de ses frères et compagnons.
3 solutions proposées au moyen de
l’émancipation :
ð La
possession : forme particulière de propriété.
ð Le
mutualisme et l’auto-gestion.
ð La
décentralisation et le fédéralisme.
a)
La possession
comme solution aux dimensions liberticides de la propriété.
Si la propriété telle organisée par le CCiv
depuis 1804 est le vol, Proudhon va proposer de façon éclairée de substituer à
ce cadre juridique particulier de la propriété privée telle instituée par le CCiv,
ce qu’il appellela possession qui est une forme dérivée qui va permettre de
neutraliser la capacité qu’autorise le droit de propriété au propriétaire de
s’enrichir sans rien faire et en volant le travail collectif des ouvriers.
èIl propose de
créer un droit de propriété privée qui contient un usus cad le droit
d’user d’une chose à la condition de le faire dans le respect du collectif et
dans le respect de l’accord de la raison dans la pratique sociale. D’instaurer un
droit de transmission du bien par principe par le contratqui est la volonté des
deux cocontractants.
Etil discute très longuement sur le fait
que dans la possession il n’y aura pas de possibilité d’héritage à moins que
l’héritier soit dans une démarche d’action.
Mais dans tous les cas de figure, que ce soit
l’usage ou la transmission du bien faisant l’objet de la possession, la validité de
cette prérogative qui est détenue par le propriétaire sur le bien possédé doit
avoir pour condition le travail et non une occupation fictive ou une loisible
volonté.
Par ce biais la propriété
privée baptiséepossession privéeperdrait sa capacité à être le vol puisque
désormais il y’aurait nécessairement accord de la raison avec la pratique
sociale.
èIl est légitime
d’être propriétaire du bien qu’à la condition que ce bien soit le fruit du travail, on peut le vendre
qu’à une personne qui va en faire quelque chose, en abuser toujours en résonnance
avec l’action sur le monde dans l’intérêt du collectif.
Donc on peut comprendre qu’à la fin de sa vie
il écrit que la propriété est la liberté mais faudrait dire plutôt que la possession c’est
la liberté.
Ces propositions on les trouve ajddans des
cadres de concept de creative commons, cadres juridiques tel que celui
de Wikipédia.
b)
Le mutualisme et
l’autogestion comme moyen d’émancipation économique.
Moyen d’émancipation des travailleurs de la
classe ouvrière.
Qu’est-ce qu’il faut entendre par mutualisme
et autogestion ? cela a toujours un lien avec la possession :
Pour Proudhon, l’individu est libre parce
qu’il travaille si il le souhaite et parce qu’il se réalise dans le cadre de
son action sur la matière etc… et le fruit de ce travail se trouve très souvent
capté par le propriétaire des moyens de production(on retrouvera cela
chez Marx). L’individu se voit privé d’une partie de sa liberté du fait des
mécanismes du droit de la propriété. Il est soumis à un lien de sujétion,
d’autorité qui chez Proudhon est la cause principale des grands malheurs de la
société dans laquelle il vit. Il cherche l’ordre sans l’autorité. L’autorité détruit
la liberté.
D’où cette idée de mutualisme et
d’autogestion qui va travailler le niveau économique de ses propositions (la
possession travaillait le niveau juridique de ses propositions).
Ce dont il s’agit pour Proudhon est de « faire descendre la République dans l’atelier ».
èce qu’il veut
dire est que la question du politique doit aussi être travaillée au niveau de
l’espace de l’activité industrielle et commerciale, artisanale. C’est faire
descendre les questions et actions politiques au niveau le plus opérationnel et
intime du système économique(ex : entreprise). D’où ajd la place des
syndicatsdans l’entreprise tout ça.
Par rapport à cette idée du positionnement du
pouvoir politique dans la cellule de production, il va proposer de développer,
tout d’abord au niveau de l’infrastructure de l’entreprise, de la cellule de
production, un système de anarchique, cad sans autorité, reposant
principalement voire uniquement sur le contrat. Tout au sein de l’entreprise va
devenir contractualisé.D’où la place et le rôle du contrat de travail mais
aussi celle du contrat visant a mettre en place dans l’entreprise un modèle
d’autogestion de l’entreprise ou chaque ouvrier dans le cadre d’une relation
avec l’employeur va pouvoir participer aux grandes décisions de la structure de
production. C’est ce qu’il appelle l’autogestion : le fait que la structure
de production est autogérée par les acteurs de cet structures(ajd cela existe
ex : coopérative agricole ou encore les assurances mutualistes).
Au-delà de l’autogestion il propose de
mutualiser, d’agréger des structures de productions par des mécaniquesdites de
mutualisation, de regroupement, ces mutualités organisant des entreprises, des
lieux de production de même nature (ajd on appellerait ca des filières de
production).
Il propose ainsi des mutualités manufacturières,
des mutualités commerciales, des mutualités minières, agricoles voire également
des mutualités des sciences, des arts,…
Sachant que ces mutualité sont des êtres
collectifs qui coordonnent, articulent la volonté de leur membres qui sont eux
même des êtres collectifs, le lien entre tout cela étant nécessairement le
contrat.
L’idée de Proudhon consiste à organiser
des espaces collectif sans autorité puisque c’est par des décisions libres des
acteurs de ces structures de production que s’organisent le dispositif
productif mutualisé. Le but étant d’assurer soit la mise en œuvre de service
commun soit de proposer des axes stratégiques de développement ce qui est bien
une forme d’organisation.
Il va reprendre cette idée d’organisation de
petite structure (entreprise) au niveau de l’Etat.
c)
La
décentralisation et le fédéralisme au sein de l’Etat comme moyen d’émancipation
politique.
La possession ça se passe au niveau de
l’individu, l’autogestion et mutualisme au niveau de l’entreprise et là la
décentralisation et le fédéralisme au niveau de l’Etat.
Il s’agit d’équilibrer contradictoirement
l’individu et le groupe constitué en Etat, en personne publique territoriale et
souveraine tel que son monde est organisé (d’ailleurs l’Europe de Proudhon est
une Europe des Etats qui se font la guerre et tout).
Or l’Etat pour Proudhon est vraiment l’arqué
type de l’autorité : il décide pour tout le monde, par une voie vertical
qui est tout sauf un contrat, un acte unilatéral (loi) qui repose sur un pseudo
contrat social dont Proudhon discute très volontiers l’existence. Pour lui l’Etat
est une cristallisation de l’aspect autoritaire du monde dans lequel il vit or
c’est par la dissolution de l’autorité qu’il veut remettre l’ordre.
Il va proposer d’abord que les Etats
européens en particulier et la France de façon très travaillée, se
déstructurent en un ensemble de régions en vue de constituer une république
qu’il dit fédérale ou confédérale (il ne fait pas vrmt la diff entre les deux
mots mais en vrai il y en a une dans une confédération il y a un droit de veto,
et dans la fédération les Etats fédérés ont un vote mais peuvent se voir imposer
une décision de la fédération ex Etats-Unis).
èDans l’Etat français
de son époque, il s’agirait de constituer 12 régions qui se verraient
transférer des compétences particulières pour gérer le quotidien et la
proximité, sachant qu’au niveau de l’Etat Fr il s’agirait d’établir un
dispositif fédéral de gestion qui se limiterait a établir les grandes
orientations politiques et « de
ne surtout pas avoir de rôle d’institution, de création, d’installation », le moins
possible d’exécution.
Le niveau fédéral serait très peu doté
d’actions, c’est plutôt un dispositif stratège, d’orientation du collectif.
L’opérationnel, l’exécutif, l’application de la loi se ferait au niveau des
régions (ex :il n’y aurait donc pas de préfet). C’est le modèle que
nous appelons la décentralisation au niveau régional.
Et quand on regarde ajd l’Union Européenne
est composée d’Etat régional (Espagne avec les autonomies, Allemagne Landers,
Italies, France 12 régions métropolitaines, …).
Depuis Proudhon on verra qu’il y a un
processus de régionalisation très puissant. Cela a consisté en Italie (trop de
principautés) à se regrouper en région et la France à se décomposer en régions.
On voit ajd en Espagne des autonomies qui voudrait leur indépendance carrément.La
cellule fonctionnelle des Etats européens est bien la région.
L’idée étant à ce niveau de connecter les
régions au niveau de la république fédérative par des conventions, des contrats-cadre
qui respecterait l’autonomie des régions (à ne pas confondre avec
l’indépendance). L’autonomie c’est l’ordre sans autorité.
L’œuvre de Proudhon sur ces questions est
très originale et avant-gardiste et va encore plus loin : il propose qu’au
niveau de l’Europe (géographiquement), les individus se groupent par régions,
les régions se groupent enRépubliques fédératives et il pose la question de
l’articulation entre les différente république fédérative.
Il répond positivement à la nécessité d’envisager
une superstructure, uneRépublique fédérale elle-même issue de relation
conventionnelles entre la République fédérale et les républiques fédératives et
elle-même avec les régions. Tout cela par la voie conventionnelle è cela ressemble
furieusement à l’Union Européenne actuelleè relation par
Traités.
Il explique sa vision de la façon
suivante : au-delà du fait qu’on a ici quelque chose qui serait en
cohérence entre la pratique sociale et la raison, on a surtout un dispositif
qui affaiblirait l’institution dont la tendance autoritaire est la plus
naturelle : l’Etat tel qu’il existe à son époque. Par la décentralisation,
la structure étatique se viderait de sa puissance potentiellement autoritaire
vers le bas (l’Etat transfert des compétences , donc il est moins puissant) et
aussi par le haut, par le traité, puisqu’il transfère des compétences vers le
haut (ex : la France ne gère plus sa monnaie).
Se faisant, il pense que l’Etat français qui
pour lui a une tendance à une concentration du pouvoir presque naturelle
(depuis 987 Hugues Capet toute l’énergie politique en France était dans le but
de réunifier le pouvoir en France d’où un Etat centralisé) à devenir de plus en
plus autoritaire (d’ailleurs la suite de sa vie le confirme : il va
s’exiler en Belgique après l’Empire), devrait suivre cette proposition pour plus
de liberté.
KARL MARX
Penseur politique important.
Il faut connaitre les concepts et
démonstrations qui lui sont propres.
Il abeaucoup capitalisé sur les propositions
de St Simon et Proudhon. Maisil va dépasser tout ca pour arriver à une pensée
politique qui les transcende et les trahit.
Il y a des relations, des idées présentes« communes »chez
ces auteurs mais il est faux de dire que St Simon est marxiste ou quoi.
Il faut bien se focaliser sur l’œuvre
elle-même et ne pas se fier aux commentaires.
A/ L’homme.
Né en 1818 à Trêve en Rhénanie
Prussienne, il est le 2ème d’une famille nombreuses de 8enfants. Famille
bourgeoise, très aisée, protestante mais d’origine juive.
Il a quand même était obligé d’obtempérer auprès
de l’autorité prussienne très jeune avec son père pour des raisons religieuseè son père était
avocat mais à l’époque les juifs étaient interdit d’avocature, d’où la
conversion de sa famille (peut être conviction religieuse mais surtout par
pression sociale).
C’est quelque chose qui va participer au
développement d’une personnalité nerveuse, il se met souvent et facilement en
colère.
Il a des aptitudes intellectuelles réelles
mais du niveau de sa famille qui était très cultivée, rien d’hors normes.
En 1835 il est envoyé par son père à la Fac
de Droit de Bonnes et il va rencontrer Jenny Von Westphalen, qui deviendra sa
femme (fille d’une famille trèèès haut placée aussi, conseiller de la guerre
Prusse). Les deux familles sont contre cette relation. Ils se fiancent quand
même ce qui leur vaut une excommunication (presque).
Les deux fiancés fuient vers Berlin où Karl
Marx s’inscrit en plus de la fac de droit, à la fac de psy et aussi en licence
d’histoire (3 licences en même temps).
Dans ce cadre très intellectuels, prussien, Karl
Marx va rencontrer un groupe de philosophe politique baptiséLes Jeunes
Hégéliensqui esthétisent, laïcisent la pensée du philosophe allemand Hegel.Ce sont des
chirurgiens de la logique démonstrative, inductives, ce sont des œuvres très
dur à lire et à analyser (même style que Kant).
C’est sur la base de cette initiation à une
rigueur intellectuelle qu’on a rarement dépassé, que Marx va développer sa
façon de voir le monde.
Il peut avoir une pensée très engagée,
volcanique, un peu à la Proudhon mais son œuvre est très mécanique, raisonnée,
froide.
En 1841il est reçu docteur de philosophie sur
une thèse sur Epicure.
Il va vouloir discuter de la validité de
l’existence de Dieu. Donc ses idées radicales vont le bloquer dans son ambition
de carrière universitaire.
Bloqué et contrarié il devient alors journaliste
et va créer la Gazette Rhénane, premier lieu des réflexions politiques de Karl
Marx.
Immédiatement censuré car il est très radical :
pour lui Dieu est l’opium du peuple,la propriété privée c’est pire que le vol
c’est la spoliation, la source de tous les malheurs du monde. Sa solution est
la disparition de la propriété privée. Avec de telle proposition il va être
poursuivi, gêné, par les autorités.
En 1848, son père est mort donc il épouse
Jenny Von Westphalen sans l’accord de son père à elle.
Ils partent tous les deux en France, à Paris
ou cela parait plus libéral. Il fréquente les milieux intellectuels, les
sociétés secrètes, les intellectuels de l’époque avec qui il va entrer en
résonnance immédiatement. C’est grâce à ces contacts qui se passent parfois
bien, souvent mal (avec Proudhon), qu’il va en quelque sorte pouvoir établir
les fondamentaux de sa pensée politique.
1844 il rencontre un autre Allemand,Friedrich Engels(1820-1895), encore
plus riche que lui.
Original : deux individus nés avec une
cuillère en or dans la bouche mais qui vont s’intéresser profondémentà la
classe prolétarienne.
C’est grâce à Engels et ses moyens qu’il va pouvoir
continuer à écrire sans vrmt devoir travailler.
Il va produire un très grand nombre de
travaux qui vont être des préalables théorique à son œuvre capitale. C’est là
qu’il écrit « Misère de la philosophie » en réponse à
« Philosophie de la misère » de Proudhon.
C’est là aussi, en1848, qu’il écrit « Le Manifeste Communiste » / « Le manifeste du parti communiste » qui est une des
plus populaires de ses œuvres, notamment car œuvre très courte et lisible.
Cela se passe mal, il est expulsé de
France, repart à Cologne où il refonde un journal. Il est poursuivi par la
justice prussienne, revient à paris, et part à Londres tjr avec sa femme. Là-bas il se
stabilise mais dans une situation plutôt précaire.
Engels finit par hériter de la totalité de la
fortune de son père.
Autre collègue allemand : Wolff,
même profil que Engels, épaté par les capacités démonstratives de Marx, et a
les capacités de l’aider.
Cela mène en 1867àlapublication du 1er
Tome de « Du Capital » qui est une analyse
économique et politique du capitalisme en tant que mode de production et de la
société bourgeoise en tant que type de société.
La particularité de la pensée Marxienne
est qu’elle repose sur des concepts qui sont eux même pensés par lui tels
que les concept de mode de production, de prolétariat, de plus-value, de types
de société, d’avant-garde éclairée du prolétariat, etc… c’estune pensée qui
pense sur sa pensée. Du coup il y a toute une phase de production chez Marx
des éléments conceptuels sur lesquels il va édifier sa doctrine voire sa
religion :
Marx est persuadé d’avoir révélé des
vérités objectives, des réalités vraies(du genre l’eau ça mouille).
Il va construire une analyse à la fois de la
situation politique de l’Europe de son époque et à l’instar de Tocqueville
de prévenir l’avenir (car une vérité vraie
de vraie elle ne change pas : si j’ai lâché une pomme hier, elle est
tombée, je le refais ajd c’est la même et dans deux semaine aussi, car les lois
de la nature disent ce qui est pas ce qui doit être. Marx est content de son
œuvre dans le sens où il est totalement persuadé d’avoir mis en évidence des
réalités masquées).
Et c’est sur la base de ces révélations qu’il
va pouvoir annoncer la fin de la société bourgeoise et l’avènement de la société
communiste.
C’est une œuvre très spéculative et difficile
d’accès (très mathématique, économétrique) quis’accompagne d’une volonté de
réalisation de ses découvertes dans la réalité objective du monde.èLa nuit il écrit
des analyses très pointues dont peu de personnes en ont l’accès et la journée il est un vrai activiste politique(réunion secrète,…va
des fois se battre pour ses idées).
C’est ainsi qu’il va finir, épuisé, malade, par
s’éteindre en 1883 à Londres dans des conditions misérables en laissant
une œuvre inachevée (malgré tous ses ouvrages et les 3 Volumes de Du Capital,
c’était pas fini), des travaux extrêmement pluriels qui vont pour certains
constituer des sortes de bibles laïques sur lesquels se sont construits des
courants politiques puissants : des milliards de personnes ont vécu dans
des dispositifs politiques dans lesquels la pensée de Marx était considérée
comme la seule vérité politique.
Tout ce système va s’effondrer en 2ans car
cette pensée marxiste contient dans ses éléments constitutifsdes faiblesses de
conformité au réel, ce n’est pas aussi indiscutable que ça, pas aussi vrai de
vrai que ça. Quand la réalité vraie fini par l’emporter sur la vérité
théorique, tout le système s’effondre. Ce que Marx avait prévu et démontrer de
façon rationnelle ne s’est pas passé.
Il était persuadé il avait la prétention de
détenir la vérité vraie : profils dangereux comme Hitler et Mussolini,
début de l’autoritarisme et du totalitarisme donc à fuir, le fait de considérer
que leur vérité est vraie et indiscutable, prétention à la vérité, est un
critère qui permet de différencier les auteurs libéraux et les auteurs
autoritaires et totalitaires.
B/ L’œuvre.
La pensée marxiste repose sur des concepts,
des notions qu’il a lui-même pensée donc il faut d’abord voir ces concepts pour
comprendre ce qu’il dit. On ressent bien qu’il a fait du droit.
Œuvre immense, 40/60 Tomes au sein desquels
on trouve des ouvrages économiques, politiques, philosophiques, sociologiques
mais aussi des romans, des chansons,… C’est quelqu’un qui avait une plume
facile, capable décrire 50 pages en une nuit. C’est pas toujours d’un premier
jet évident à comprendre, il faut retravailler (implication d’Engel) et
d’ailleurs il a repris et repris Du Capital.
ð 1845 :L’idéologie
allemande (avec Engels). è pas la première mais
celle qui commence à être engagée et qui dessine les idées, thématique qu’on va
toujours retrouver par la suite.
ð 1848 : Manifeste
du Parti Communiste(avec Engels) èQu’est-ce que la
société bourgeoise ? qu’est-ce que la mondialisation ? Le
prolétariat ? qu’est-ce que la
lutte des classes ? quelles sont les conséquences de tout ceci ? …
Tout début èChapitre 1 Bourgeois et prolétaires.
« L’histoire
de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire des luttes de
classes.
Hommes
libres et esclaves, patriciens et plébéiens, barons et serfs, maîtres de
jurandes et compagnons, en un mot, oppresseurs et opprimés, en opposition constante,
ont mené une guerre ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée ; une
guerre qui finissait toujours, ou par une transformation révolutionnaire de la
société tout entière, ou par la destruction des deux classes en lutte. […]
En
somme, les communistes appuient partout tout mouvement révolutionnaire contre
l’état de choses social et politique existant.
Dans
tous ces mouvements, ils mettent en avant la question de la propriété, quelle
que soit la forme plus ou moins développée qu’elle ait revêtue, comme la
question fondamentale du mouvement.
Enfin les
communistes travaillent à l’union et à l’entente des partis démocratiques de
tous les pays ».
Toute Finè« Les communistes ne s’abaissent pas à dissimuler leurs
opinions et leurs buts. Ils proclament hautement que ces buts ne pourront être
atteints sans le renversement violent de tout ordre social actuel. Que les
classes régnantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste. Les
prolétaires n’ont rien à y perdre, hors leur chaines. Ils ont un monde à
gagner.
Prolétaires
de tous les pays, unissez-vous ».
C’est une explication
d’une situation dans laquelle les ouvriers, les paysans européens se trouvent,
qui en elle-même n’est que la traduction d’une pathologie induite par un type
de société particulier :la société bourgeoise dont les énergies profondes
vont être révélées par la mises en évidences des thématiques de rapport de
production qui va révéler le virus de la propriété privée. Et, ayant trouvé la
cause du malheur de l’ensemble, il va concevoir des dispositifs visant non pas à
mener à une révolution mais à accélérer la mort d’une société qui est
déjà malade, dont l’agonie va se démontrer par une hyperviolences tjr aggravée d’une
minorité bourgeoise sur une majorité prolétarienne. è Le capitalisme c’est
fini, si on intervient pas le système va agoniser pdt des années et le plus
faibles trinqueront le plus donc il faut accélérer le processus. La révolution
prolétarienne n’est pas une rupture mais qu’une accélération du processus.
Et tout cela tourne
autour de la propriété privée : d’où le communisme = la mise en
commun = disparition de la propriété privée.
Tout ça va être dit
dans cette œuvre puis démontrer scientifiquement dans Du Capital qui a une forme stylistique très
différente.
ð 1850 : La
lutte des classe en Franceèimportant, premier
ouvrage vers lequel il faut aller pour comprendre le concept de lutte des
classes qui est le concept moteur et central de la pensée marxiste.
ð 1851 : 18
Brumaire de Louis Bonaparteè coup d’Etat de
l’oncle en 18 Brumaire, 1851 Coup d’Etat du neveu et ici on parle du coup
d’état de 1851 ici, c’est un clin d’œil. Ici il y voit un sous grosso de la
société bourgeoise qui s’effondre sur elle-même, et plus tard (1871-1872) il
confirmera ses spéculations. Ouvrage politique où Marx confirme la validité de
sa démonstration scientifique.
ð 1867 : Du
Capital(il y a 3 Tomes).
Tome 1 :
«Première Section
Marchandise et Monnaie
Chapitre Premier
La Marchandise
1. Les deux facteurs de la marchandise :
valeur d’usage et valeur (substance de la valeur, grandeur de la valeur)
La richesse des sociétés dans lesquelles règne le mode de
production capitaliste apparait comme une « gigantesque collection de
marchandises », dont la marchandise individuelle serait la forme
élémentaire.
C’est pourquoi notre recherche commence par l’analyse de
la marchandise ».
Cette œuvre fondamentale est un travail de
mathématicien, d’économiste, de philosophe, sur des milliers de pages. Cette
proses méthodique, très rationnelle a pour objectif d’éclairer la validité de
l’énergie compte tenu dans le Manifeste du Communiste qui est + journalistique.
Cette œuvre Du Capital est tellement formel,
judicieuse que cela a été pris directement pour vérité.
ð 1875 : Critique
du programme de Gotha è Œuvre +
opérationnelle, c’est + un mode d’emploi révolutionnaire. Entre la théorie et
la pratique, certains de ses travaux sont des manuel de révolution
prolétarienne. C’est d’ailleurs pour cela qu’il y a une filiation directe entre
Lénine et Marx : Lénine s’est bcp inspiré en plus de la théorie, des
méthodes et de la pratique.
C/ La pensée.
1. La structure de la pensée marxienne.
La forme de sa pensée a des conséquences surles
propositions qui sont les siennes.
Sa pensée repose sur une démarche plutôt
juridique et sur une croyance très atypique : le matérialisme dialectique.
a)
Une démarche
dialectique et matérialiste.
C’est une démarche à la fois dialectique puis
matérialiste et dialectique et matérialiste. Comme elle est dialectique, les
éléments qui sont posés sont toujours conçus en effet de miroir, de réponses
l’un à l’autre. Thèse / antithèse/ antithèse de l’antithèse/… .
La dialectique chez Marx est une méthode, une
démarche, une façon de penser le monde qui consiste dans la filiation directe
d’Hegel, à penser toute chose dans une dynamique d’évolution expliquée par des oppositions
successives.
èAffirmation, négation
de l’affirmation, négation de la négation. Plus classique = thèse ,
antithèse, synthèse.
Chez Marx cette méthode va servir à
démontrer, à l’instar un peu de Proudhon mais pas dans la même démarche, à
démontrer « le caractère absurde, instable, transitoire
du présent (société bourgeoise) et à donner raison à l’avenir contre le
présent, comme au présent contre le passé ».
èCela repose sur
l’idée qu’il existe des vérités, des lois, à l’œuvre dans les société humaines(c’est St Simon qui a
pensé cela en premier avec les cycles, les sphères,…), donc il existe des dynamiques à
l’intérieur du collectif qui sont d’une telle nécessité qui relèvent en vérité
d’uneloi de la nature. Ainsi on peut donc comprendre le présent en regardant le
passé, le présent étant la réalisation de la loi de l’histoire et comme cette
loi est toujours valide :soit on considère que si cette loi est respectée,
réalisée dans le présent, alors le présent est la fin du processus, soit si on
considère que cette loi n’est pas réalisée dans le présent ou est tjr en
dynamique alors on peut scientifiquement considérer que le présent n’est qu’un
état temporaire, qu’une phase vers le futur.
C’est cela la démarche dialectique chez Marx.
Cette méthode va être appliquée sur des
phénomènes sociétaux telle que la croyance en Dieu, l’organisation en famille
des individus, l’organisation des familles en communes, organisation des
communes en Etat, et en interrogeant tout cela très méthodiquement, de façon
dialectique.
Marx associe cette méthode au matérialisme qui
est une façon de voir le monde, est une sorte d’approche qui consiste à
considérer tout phénomène y compris social, affectif, et moral à travers une
analyse matérielles, objective, constatable,mesurable et non pas sur des
spéculations, suppositions.
Le matérialisme c’est dites-moi ce qui est je
vais le mesurer, le quantifier, l’étudier méthodiquement et par l’analyse de la
matière je vous dirais ce qui est.
Exemple : l’amour n’est pas un
sentiment, une énergie de l’âme, mais c’est un phénomène hormonal géré par les
glandes surrénale, mu par des mécanismes psychiques, … qui fait que de notre appartenance
au genre humain, on suit un processus de reproduction de l’espèce.Ca c’est une
vision matérialiste.
Il va associer la méthode dialectique à la
posture matérialiste pour construire une sorte de mode d’emploi de son raisonnement
qui va consister systématiquement à analyser le réel en général, le réel social
en particulier qui va le faire penser qu’il va pouvoir démontrer l’existence de
réalité constatables, mesurables permettant d’expliquer les mouvements
constatés.
b)
Une posture
déterministe, scientifique, économique et historique.
On va avoir trois révélations,
démonstrations, divulgations de choses cachées.
§ La démonstration scientifique du prima des faits économiques.
Pour Marx, si on veut comprendre le présent
et prédire l’avenir il faut d’abord voire uniquement s’intéresser à l’analyse
économique de ces sociétés.
L’aspect culturel, religieux, affectif,
relations interindividuelles, etc…, sont des sous-produits, des sous-aspects
découlant de l’analyse économique.
Comment il peut être certainque tout découle
de l’analyse économique ?
Il le démontre ainsi :
Si l’analyse de l’économique est explicative
du tout social, du tout politique, du tout culturel, tout cultuel, c’est que les faits économique résultent de
réalité elles-mêmes économiques très particulières, la première étant èLe mode de production.
C’est le mode de production dans une société donnée à un instant donné qui
permet de comprendre la société dont on parle.
ð Le
mode de production c’est d’une part :
-
La situation des forces de
productions : les outils, instruments, structures qui vont pouvoir penser les
rapports économiques (ex : droit des propriétés privées).
-
Et les rapports de
productions : ce sont les liens qui existent entre les individus dans la production
(certains sont propriétaires de l’usine et d’autres y travaillent pour le
propriétaire). Et pq cette situation existe ? pkce il existe dans les
rapport de production le droit de propriété qui permet de distinguer ce qui
sont propriétaires et ce qui ne le sont pas et permettent à certains d’être
propriétaire de l’outils de production et l’autorisent à mobilier les forces de
production détenues par des ouvriers qui ne sont pas propriétaires de l’outil de
production.
Et c’est par l’analyse des situations dialectiques entre ces réalités la
qui s’entretiennent elle-même, qu’il est possible de caractériser une société.
Rappel :ces notions
entretiennent entre elles des relations dialectiques dans la démonstration
marxienne cad que les forces de production ont des conséquences sur les
rapports de production.
Tous ces éléments de sa pensée sont des
rouages explicatifs d’un tout.Comme tout ceci est vrai, scientifique, si on
modifie dans une société donnée, les rapports de production par ex on remplace le
droit de propriété privée par le droit de propriété collective, par un effet
dialectique on modifie les forces de production et donc modifie le mode de production
= modification de l’infrastructure sociétale = modification de la structure.
Pensée marxienne = décomposition méthodique
de supposer des éléments à l’œuvre dans une société et c’est ensuite une
spéculation sur les conséquences associées à la modification d’un des rouages
du système.
Les Forces de production sont les éléments
utilisées par l’homme pour produire des marchandises nécessaire à leur
existence : composées de la force du travail du corps humain, force
musculaire et nerveuse et des moyens de production sur lesquels elle s’applique
telle que les machines.
Ce concept rentre en relation dialectique
avec la notion de rapport de production :
Les Rapports de production sont les éléments
qui règlent l’organisation des relations entre le prolétaire et le bourgeois
proprio des moyens de production.
Ex : le contrat de travail qui est un
acte juridique qui va organiser les rapports entre l’employé et l’employeur.Ce
contrat est organisateur d’un certain niveau de rapport de production.
Le droit de propriété privée aussi est un des
éléments de ce concept de rapport de production.
èLes forces de
production et les rapports de production constituent le concept de mode de
prod° = qui est le niveau éco à l’aune dans une sté qui va conditionner
l’infrastructure sociale qui va conditionnée la super structure constituée par
le droit/ religion /coutume.
Il est bcp question de travail ou d’étudier
des forces de production dans le cadre de la société bourgeoise.
§ La révélation de la relation entre l’économie et le sociétal.
Marx va démontrer que la conception de Dieu,
la conception du beau, du vrai, du bien, de l’esthétique, de la moral, de tout
ce qui n’est pas économiques, ne sont en réalité que des résonnances de mode de
production d’une société donnée(ce qui explique que certaines œuvres ont été détruites
sous certains régimes, l’art n’est qu’un résonnance de capitalisme par exemple).
Donc tout ce qui n’est pas économique n’est
que résonnance du fondement du système qui est l’infrastructure sociale elle-même
énergisée par le mode de production, lui-même résultat des forces de
productions et rapport de production à un moment donné. D’où le fait que
les faits éco sont bien la cause et la conséquence de toute forme et tout
niveau social.
Ca explique pq Marx est souvent étudié en
sciences économiques. C’est quelqu’un qui a considéré que l’économie était
le vecteur de prisme pour comprendre la réalité sociale.
Les faits économiques è le mode de
production = l’infrastructure sociale è superstructure
sociale
De cela il va en déduire le concept de type
de société. Il va en révéler 4 :
Les types de société sont des catégories
théoriques qui se révèlent par l’analyse des forces de production et modes de
production. On a par exemple historiquement:
ð Le moulin à bras (force de prod) associé à l’esclavage (mode de prod) èSociété Antique.
ð Moulin à vent (force de prod) et mode de prod articulés sur le servage èSociété Féodale.
Pour Marx, une société est dite féodale
lorsque l’analyse des faits économiques démontre que les forces de prod sont
principalement articulées autour du moulin à vent et les modes de prod autour du servage.
ð Machine à vapeur(force de prod) et modes de prod capitalistesau cœur desquels se
trouve la propriété privéeèSociété bourgeoise.
Il passe des milliers de pages à analyser
cette société bourgeoise, il utilise ces mots gigognes : mode de
production, capitalisme, propriété privé.. c’est des mots synonymiques qui
s’alimentent les uns les autres.
ð il
envisage le collectivisme comme mode de production èsociété communiste.
§ La divulgation du sens « scientifique » de l’histoire.
Au niveau des rapports de production on
a :
Esclavagequi évolue en èservage qui évolue enècapitalismeduquel va advenir le ècollectivisme, il n’y a plus de
propriété privée.
Le collectivisme en tant que mode de
production se valide et tourne sur lui-même il n’y a plus de lutte des classes,
plus de tension entre l’esclave te le maitre, le propriétaire et le non
propriétaire.
Au niveau des sociétés ça donne :
Société antiqueèféodaleèbourgeoiseè prédiction
irréfragable de la venue de la société communiste.
Société communiste est un type de société qui
se stabilise (elle ne continent plus les germes de sa propre aliénation).
2. Marx et la démonstration des pathologies congénitales
de la société bourgeoise.
a)
De l’aliénation
en tant que symptôme des maladies capitalistes.
Marx n’a pas démontré le processus
d’alinéation que dans la classe prolétarienne ; il a tout autant développéle
concept d’alinéation dans la classe bourgeoise.
Marx part d’une démonstration nourrie par une
analyse historique des sociétés humaines de la société primordiale (tribu)
jusqu’à la société européenne de son temps. Il a bcp étudié les sociétés
primaires d’avant l’Egypte, Athènes et autres.
Il en déduit de cette analyse de
l’histoire de l’humanité, le fait que la nature profonde de l’homme en tant
qu’homo sapiens est de construire le monde. La finalité organique de
l’homosapiens sapiens est d’agir sur la matière pour modifier la nature. Le trait
caractéristique est donc de se réaliser par le travail sur la nature, l’Homme en tant que
mammifère supérieur se construit, se réalise par un travail individuel et
collectif sur la matière, le réel objectif, la nature. D’ailleurs Marx parle
plus souvent d’homofaber.
D’où cette iconographique soviétique très
présente de l’ouvrier (la faucille et le marteau).
C’est ce travail sur la nature, par l’homme
dans son action physique et son action collective qui caractérise la
réalisation de l’homme dans la nature.
Pour Marx, le travail n’est pas une maladie
bien au contrairela société marxiste est une société du travailleur. Si à un instant
donné, dans une société donnée, certains hommes ne se réalisent pas par leur
travail dans la nature, ils sont aliénés. Une personne est dite aliénée
lorsqu’elle ne se réalise pas dans son action par le travail.
Aliéné=/ fou, être aliéné chez Marx c’est être
en rupture par rapport à sa nature profonde.
Il va écrire des pages et des pages sur
l’analyse des diff sociétés et en particulier la société bourgeoise pour
démontrer que dans cette société bourgeoiseles deux classes d’organisation des humains
sont composées de malades.
Il va démontrer que depuis l’antiquité, les
phases successives de sociétés ont eu pour conséquences de ramener des sociétés
composées de plusieurs classe sociales à une sociétédans laquelle il n’en reste
plus que deux.
§ L’aliénation du prolétaire:
ð Le
prolétaire est aliéné car il ne travaille non pas seulement pour se réaliser et
satisfaire ses besoins mais travaille généralement bcp plus que pour ça. Or si
l’individu travaille pour ne pas satisfaire ou sans pouvoir satisfaire ses
besoins vitaux alors il est dans une position d’aliénation. Il ne s’épanouie
pas par son action laborieuse, il ne travaille pas pour vivre mais pour
survivre donc il y a incohérence avec sa nature et sa situation.
ð Le
prolétaire même si il n’est pas dans une situation aussi difficile, dégradée, reste
tout de même aliéné et ce par rapport au produit de son travail. A cause des
processus de plus-value, l’ouvrier va être intégrer à la machinerie de
production, au résultat il va devenir un des éléments de la machine, il va
intégrer la force de production pour devenir un tout petit élément de la
production. L’ouvrier est dans la machine, il fait toujours la même chose sans
même savoir ce qu’il produit au final.
ð Même
si il vit à peu près de son travail, il est aliéné par l’organisation des
forces du travail dans le sens où il ne participe pas à la conception globale
de l’action sur la nature. On exige de lui de faire ceci ou cela, mais à aucun
moment il ne peut proposer quoi que ce soit, il n’est jamais écouté par le
bourgeois propriétaire des moyens de production.
ð Comme
le prolétaire est intégré aux forces de production et qu’il devient une
marchandise avec un prix (salaire), dans la logique capitaliste, il va être
capturé par des logiques d’offre et de demande. Compte tenu de
cette logique capitaliste, les prolétaires vont donc entrer entre eux en
concurrence ce qui fait qu’à l’intérieur même du prolétariat va se générer des
tensions alors que c’est une communauté très homogène.
§ L’aliénation du bourgeois :
Il va passer autant de temps à démontrer
l’aliénation au niveau des prolétaires que chez les bourgeois.
Les bourgeois, propriétaires des moyens de
production, des usines, sont également aliénés et ce pour diverses raisons :
ð Comme
dans la vision marxiste des choses, le bourgeois vit de sa propriété privée
des choses, il ne travaille pas donc il est aliéné. Il ne travaille
pas et vit simplement des revenus tirés de sa propriété privée des moyens de
prod ainsi il ne peut pas se réaliser en tant qu’homme= aliéné.
ð Du
fait de l’organisation des forces de productions et de la multiplicité des
propriétés privées, les bourgeois vont entrer en concurrence entre eux et cette
concurrence va être de plus en en plus dure,radicale, grave à cause des lois de la baisse
tendancielle des taux de profits et de la tendance à la suppression du capitalqui vont aggraver la
concurrence entre propriétaires de moyen de production. Ils vont
s’acheter les uns des autres avec un processus de concentration du capital car
un capitaliste achetant l’usine d’un autre va priver l’autre de ses moyens de
revenus et donc il va basculer dans le prolétariat et le capitaliste qui a
acheté l’usine de l’autre va être encore + capitaliste : on a un processus
concurrentielle et d’accumulation du capital qui fait qu’on a de moins en moins
de bourgeois propriétaire très riches. Ils sont aliénés car ils ne se réalisent
pas, même pas par la propriété des moyens de prod pkce au final ils sont très
inquiets des relationsqu’ils peuvent avoir avec les entreprises concurrentes
sur leur même secteur donc ces individus dépensent bcp d’énergie à essayer de
survivre dans un univers qui est extrêmement confortable mais très adverse.
Donc ils
sont aliénés car ne se réalisent pas même par la possession des moyens de
production car ce moyen de production devient au résultat une source extrême
d’inquiétude de crainte de peur, d’être racheté par l’autre, viré par l’un et
ainsi de suite.
Marx démontre que l’homme et la femme,
dans la société bourgeoise, dans une société ou les rapport de force sont
capitalistes, et moyens de production industriels, les deux classes prolétariat
et bourgeoisie sont en tension l’une avec l’autre et en tension chacune à
l’intérieur d’elle-même. Il y a un processus d’aliénation tant au niveau des
rapports de production que des forces de production. Comme le mode de prod est
l’énergie qui alimente l’infrastructure sociale, la pathologie interne à ce
mode de production produit une pathologie générale à l’ensemble de la
production :la société capitaliste est donc en elle-même malade et elle
est en train d’en mourir.
D’où historiquement, nécessairement le
capitaliste à vocation à s’effondrer sur lui-même car aliénateur a tous les
niveaux, détruit la nature de l’homme.
Cela ne peut que mal finir. Pq ?
b)
De la théorie de
la valeur travail et de la plus-value en tant que vecteurs des maladies
capitalistes.
Théorie charnière.
Il s’agit d’une proposition politique assez
proche de Proudhon mais + scientifique, + calculée.
Démontre que la valeur d’une marchandise
pour Marx ne s’exprime pas par son prix, ne doit pas se mesurer par son prix
(Smith et Ricardo) mais par rapport à la quantité de travail qu’on lui a
incorporé.
Pour mesurer la valeur d’une marchandises
il ne faut pas se fier au prix mais mesurer la quantité de travail qu’on y a
mis et la différence = la plus-value. Cette valeur est illégitimement en plus.
Il va en déduire un autre élément +
explicatif : vu que le travail de l’homme sur la nature est en
lui-même dans une société capitaliste, une marchandise, il a donc une valeur
qui chez Marx n’est pas le salaire mais une valeur qui se calcule par rapport
aux coûts de reproduction de la force de travail.
Donc un ouvrier, son cout de travail c’est ce
qu’il coute en nourriture, en vêtement, en habitat, … le prix du
salaire se calcule en fonction de ce qu’il a besoin pour continuer à travailler.
Et ensuite, il part du postulat que le prolétarien
doit être rémunéré à un niveau lui permettant de reconstituer sa force de
travail, mais qu’il n’a pas à travailler plus que ça. Sa réalisation en
tant qu’homofaber dans le travail suppose qu’il netravaille pas + que ce qu’il
lui est nécessaire.
Dans l’équilibre marxiste, il doit s’arrêter
de travailler dès qu’il a produit une valeur suffisante à la reconstruction et
reconduction de sa force de travail.
C’est pour cela que dans l’imagerie
communiste, on a des images de personne qui sont contentes de travailler mais
aussi qui font bcp d’activités à côté : c’est un avenir radieux, les
travailleurs se réalisent en travaillant donc heureux, et ils sont suffisamment
payé pour être heureux de travailler, et c’est pour cela que la société
communiste se stabilise.
Sur ces fondements théoriques, il va en
démontrer que dans la société capitaliste bourgeoise, il n’en va pas du tout
ainsi :
ð Généralement,
dans le prolétariat ouvrier (usine, mines, …), le prolétaire
perçoit un salaire inférieur à ce qu’il a besoin pour reconstituer sa force de
travail(il a faim, froid,…).
ð Quand
ça n’est pas le cas, qu’il est a peu près payé de façon lui permettant de vivre
correctement, on constate qu’il va travailler en terme de durée bcp plus que ce
qu’il devrait, que ce qui est le niveau de son salaire.
ð Comme
il travaille plus, il va générer une valeur supérieure à celle qu’il
perçoit, valeur qui est capturée par les propriétaires des moyens de production. C’est par cette confiscation de
ce surtravailque se produit le processus économique qui entretient les dynamiques
d’aliénation. C’est ce qu’il appelle le taux de plus-value. Plus ce taux de
plus-value augmente, plus le bourgeois s’enrichie de façon indue et plus le
prolétaire se voit dépossédé d’une partie de son travail de façon illégitime.
Le taux de plus-value est le concept
économique qui permet de mesurer le degrés d’exploitation.Plus le taux de
plus-value augmente + l’aliénation est grande.
Il révèle que le taux de plus-value
depuis l’Antiquité a tendance à augmenter et il va arriver à un moment ou le
prolétariat ne va plus pouvoir se regénérer et disparaitre entrainant avec lui
la bourgeoisie qui a besoin du prolétariat : deuxième conformation de la
disparition programmée de la société capitaliste.
Pourquoi les bourgeois ne s’arrêteraient pas
avant ?
c)
La théorie de la
baisse tendancielle de taux de profit et
de la tendance à l’accumulation du capital en tant que raisons des maladies
capitalistes.
Compte tenu du fait que dans la classe
bourgeoise, lespropriétaires des moyens de prod vont entrer en concurrence et
vont se situer en tension, ils vont avoir tendanceà constituer d’abord des
capacités financières d’acquisition d’autre moyens de production en vue
d’augmenter le niveau de puissance des forces de production dont ils sont
propriétaires et ainsi à s’acheter les uns les autres des moyens de prod.
Dans cette mécanique de concurrence et
rachat, ce qu’il va se passerd’après Marx est que pour continuer à produire
toujours plus de valeurs pour obtenir, acquérir des entreprises qui coutent de
plus en plus chers car elle sont de plus en plus rares (ex de l’industrie
automobile actuelle), par ce processus de concurrence et d’accumulation du
capital, les enjeuxéco et monétaires vont être importants.
Et lorsqu’on scrute les forces de prod on se
rend compte qu’il y a deux sous structure :
ð force de prod mécanique(investissements, machine)
ð et
les
forces de production humaines(RH ),
Et compte tenu de ce processus de concurrence
et de concentration, le capitaliste qui veut survivre va devoir
continuellement investir dans les forces de production matérialisé par les
machines, consolider les forces de prod mécanique et pour donc pour conserver
cette plus-value il va être amené à diminuer les salaires (= capital variable)
car c’est ainsi qu’il va maintenir voire augmenter sa marge, son taux de profit.
En découle deux phénomènes :
ð Baisse tendancielle des salaires.
ð Baisse tendancielle du nombre de propriétaire de moyens de production : le nombre de
propriétaire de moyens de production a tendance mécaniquement à diminuer, les
structures de prod deviennent de plus en plus concentrées, grande, gigantesque
et le nombre de propriétaires diminue, jusqu’à arriver à des monopoles
industriels. Dans la situation de monopole le survivant capitaliste peut
choisir le niveau de salaire à sa guise.
D’où le fait qu’au résultat, entre des
ouvriers, des paysans aliénés, des propriétaires des moyens de prod aliénés ,
la valeur du travail qui ne cesse de diminuer, des taux d’exploitation qui ne
font qu’augmenter, des taux de profits qui s’effondre et implique des
concentration économique deplus en plus gigantesque…, il en déduit que la
société bourgeoise qui est une force de prod, à cause du capitalisme qui est un
rapport de prod organisé principalement sur le salariat et droit de propriété, est
un type de société qui va s’effondrer sur lui-même.
C’est cela le déterminisme historique
marxiste.
Il y a une sorte de mécanique révélée dans
ces travaux qui permet d’être certains que cela va aller de mal en pire.
Et il va d’ailleurs aller très loin dans
cette démonstration des pathologies congénitales.
Paragraphe de Marx mais on ne sait plus d’où
il est extrait è« Chaque progrès de l’agriculture capitaliste est un
progrès non seulement dans l’art d’exploiter le travailleur mais encore dans
l’art de dépouiller le sol. Chaque progrès dans l’art d’accroitre sa fertilité
pour un temps, un progrès dans la ruine de ses ressources durables de
fertilité. Plus un pays se développe sur la base de lagrande industrie plus ce
processus de destruction s’accomplit rapidement. La production capitaliste ne
développe donc la technique qu’en épuisant en même temps les deux sources d’où
jaillissent toute richesse : la terre et le travail. »
Il parle de la nature, cela a été écrit il y
a plus de 100ans et pourtant c’est d’actualité.
Ce qu’il dit n’est pas absurde, sa pensée est
bien et certains éléments permettent de comprendrecertaines choses de nos jours
mais le pbm c’est que sa pensée contient en elle-même contient des dérives
autoritaires. C’est une idéologique tellement égalitaire qu’elle dévore la
liberté individuelle.
3. Marx et la prophétie de la société communiste.
Pour bien comprendre cela, il faut avoir
saisis 4 éléments :
a)
La théorie de
l’Etat superstructure comme base scientifique de l’annonciation de la société
communiste.
Dans les écrits de Marx, ce qu’on constate
est que d’abord, comme il passe énormément de temps à étudier les sociétés
primitives, pré-pharaonique, patriarchales, … il finit par constater qu’il y a
eu des temps ou les hommes ont vécu collectivement dans des dispositifs
ou il n’y avait pas d’Etat, cad une structure d’organisation du collectif qui
par des moyens de contrainte autoritaire tient le collectif.
Il est donc possible de vivre en groupe sans
un tel dispositif. Donc chez Marx, l’Etat n’est pas une fatalité.
De ce fait, il réfléchit au cause de la
naisse et de l’avènement de l’Etat.
Il trouve une réponse dans la théorie de la
superstructure, il va se rendre compte que l’Etat n’est en réalité qu’une
superstructure. Pas une infrastructure. L’infrastructure c’est l’économie. L’Etat
est un élément de l’infrastructure qui va tenir la société.
L’Etat est un produit du processus
d’aliénation, plus la société est aliénante, plus l’Etat est important puisque
d’après lui, l’Etat n’a qu’une fonction : modérer et réguler les conflits
de classes en organisant une domination d’une classe sur une autre
systématiquement.
Il a une vision opérationnelle de l’Etat
comme un dispositif de maintien du mode de production bourgeois et capitaliste
puisque l’Etat qui in fine est composé d’une machinerie bureaucratique
(fonctionnaires), juridictionnelle (juges), de propriété, l’Eglise, structure
militaire, … le tout reposant sur la classe ouvrière tout en bas (cf schémas).
L’Etat a pour fonction de maintenir la
domination de la classe économiquement propriétaire (bourgeoise) sur la classe
prolétarienne.
C’est pour cela que dans les mouvement
spontané ou révolutionnaire d’inspiration marxienne, c’est souvent les symboles
de l’Etat qui sont attaqués (c’est soir les banques pour capitalisme ou les
préfecture, ministère, …).
Donc chez Marx, l’Etat est une superstructure
d’oppression, et c’est pour ça que sa puissance d’oppression a tendance à
augmenter et c’est pour cela qu’il disparaitra pkce dans la société communiste
il n’y aura plus de classes, donc plus de luttes de classes donc plus besoin de
maintenir une domination, tout le monde sera égal de l’autre.
Concept d’Etat communiste = incongru.
Cette théorie s’associe avec celle de la
révolution prolétarienne :
b)
La révolution
prolétarienne comme mécanique de basculement de la société bourgeoise vers la
société communiste.
Effet de renversement de la superstructure
héritée de l’ancien mode de production, d’où la nécessite d’uninstant
révolutionnaire radical de renversement.
Cette démonstration, la nécessite pour le
prolétariat d’entrer en conflit avec la superstructure bourgeoise (par des
mouvement sociaux, refus de faire l’armée, mouvement révolutionnaires…) ne sont
qu’une conséquences historique objective de la situation. Et cela est très
clair dans Le Manifeste du Parti Communiste.èau-delà de la
théorie, Marx invite à des actions radicales et violentes, d’où ses problèmes
avec l’autorité : « Il
n’y a qu’un seul moyen d’abréger les douleur sanglante de l’enfantement de la
nouvelle société : le terrorisme révolutionnaire ».
Chaque fois que la société occidentale (Fr)
va être traversée des mouvements radicaux, Marx va y voir des éléments de
validité de ses propositions : 1789 1793 Coup d’Etat Bonaparte, 1848, …
tout ça pour lui c’est la réalisation de ces prophéties.
c)
Le rôle du
prolétariat dans le processus révolutionnaire.
ð La
dictature du prolétariat comme première phase de construction de la société
communiste.
La vérité étant disponible, publiée en trois
tomes (Du Capital), compte tenu de la validité de tout ceci et qu’au sein du
prolétariat il y a une minorité capable de saisir cela, va naitre un
petit groupe qui va pouvoir à la lumière des écrits marxistes, organiser le
prolétariat multiple en vue d’être le détonateur de la révolution prolétarienne
annoncée. C’est ce petit groupe que Marx baptise l’avant-garde éclairée
du prolétariat.
Après le renversement du capitalisme, cette
avant-garde va devoir faire un certain nombre de chose :
ð Elimination physique des représentants de l’ancienne classe
propriétaire. Phase d’épuration (d’où l’assassinat du Tsar et tout, Lénine a appliqué
le mode d’emploi, idem pour Pol Pot et les KhmerRouge).
ð Disparition de la propriété privéeremplacée par des propriétés
collectives, tout le monde est propriétaire de tout, avec des lieux collectifs de
production. Chacun s’épanouie, reçoit ce dont il a besoin pour se réaliser dans
son travail.
ð Mise ne place de dispositifs d’organisation collective des moyens de
production. Idée que les ouvriers, désormais participants de la conception de
l’ensemble de la production de l’usine, seraient en capacité de produire mieux,
plus et beaucoup moins cher, et les
biens auraient un prix qui correspondraient au cout du travail que leur
production nécessite. Cela serait une production légitime, le producteur s’y
épanoui.
Lentement, cette
société post capitaliste serait en train d’évoluer vers une société communiste
sachant qu’au-delà il conviendrait néanmoins de convenir une superstructure
étatique pour être certains que le système ne revienne pas en arrière et
revienne à une impulsion capitaliste. èAvènement de l’Etat
socialiste reposant sur des mode de production collectiviste, qui s’effacera
lentement, et chacun retrouvera sa liberté dans sa réalisation au travers d’un
travail collectif et partagé.D’où les développements sur une société que Marx
n’a jamais connu objectivement mais qui est la conséquence nécessaire de toutes
ces spéculations : l’établissement d’une société communiste.
d)
De
l’établissement de la société communiste et du dépérissement de l’Etat.
Société communiste dans laquelle chacun
bénéficiera selon ses besoins des marchandises produites spontanément par
desgroupes de production collectifs, naturellement organisés par des mécanisme
de planification souples paradis.
C’est un des éléments qui a séduit le plus
grand nombre.
Avènement d’une société sans classe,
avènement d’une société dans laquelle à chacun selon ses capacité, à chacun
selon ses besoins, travail autant que de besoin et pas plus, bénéficient
d »un confort nécessaire mais pas plus, dans le respect de la nature, plus de guerre, plus d’oppression, l’ordre
règnes sans autorité,… tout cela a produit un espoir dont Marx a dit assez peu
de chose.
La société communiste constituera une forme
de société nouvelle reposant sur un mode de production nouveaux non pas pkce
les forces de production auront changé mais pkce d’une part la force de
production du travailleur aura radicalement changé de nature (il ne sera plus
aliéné, plus privé de compréhension, de participation,plus de salariat, plus de
propriété privée des moyens de prod… ) c’est ce changement dans les rapport de
production + que les forces de production qui fait que). L’individu dans la
société communiste va être un homme rénové. Il ne sera plus
aliéné. D’où les images de l’ouvrier heureux.
L’homme a perdu le gout et le sens de la
propriété privée et a acquis le sentiment du « devoir collectif »
Le collectivisme c’est l’aboutissement de la
pensée Marxiste.
Les individus travaillent dans des structures
communales, communale au sens de communiste , assez proche de l’autogestion de
Proudhon et vont pouvoir se réaliser.
Dans cette société communiste, le travail ,
désormais libérateur est bcp plus productif, tout ceci associé à ce qu’il
appelle la réconciliation entre les villes et les compagnes, les usines et les
champs, donnera donc naissance à une société de production, industrielle mais
libératrice, organisée par une planification générale.
Chacun sera rémunéré non pas selon sa
production mais selon ses besoins, chacun recevra un du(salaire =
capitaliste, donc on parle de dû cela peut être en nature, en matière, la monnaie
étant un pbm) par rapport à ses capacités et non par rapport à ce qu’il fait. C’est à l’aune de
ses besoins que l’indiv est récompensé et non pas au regard de ses
actions : dispositif économique collectif extrêmement égalisant.
èSi la monnaie perdure
et si le concept de salaire perdure, tout le monde est par principe payé au
même niveau, tout le monde reçoit suffisamment pour vivre et celui qui présente
des caractéristiques exceptionnelles de productions, d’intelligence, d’actions,
reçoit un tout petit peu plus, c’est une
société égalitaire dont il s’agit.
D’où le slogan « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » è chacun devra faire ce
qu’il peut, il recevra en fonction de ses besoins objectifs.
Enfin, l’appareil étatique maintenu dans
la phase socialiste, va lentement se démanteler, plus d’armée , plus de
justice, plus d’adm, pour disparaitre au profit de dispositif spontanés d’organisation
qui naissant dans un groupe qui ne connait plus d’aliénation , de distinction,
produit un optimum collectif attendu.
Le groupe n’a pas besoin de l’Etat, ni de
marché d’offre te de demande, c’est l’harmonie au sein du collectif qui produit
ce dont il a besoin.
Tout ceci prend la forme d’une sorte de
prophétie puisque la naissance de cette société communiste est tout aussi
certaine que le dépérissement et la destruction de la société capitaliste. Tout
ce qu’il a prévu ca se passer comme cela. La seule question en suspend est A
quelle vitesse ? d’où le fait de ne pas trop attendre et d’accélérer le
processus déjà lancé de la mort de la société bourgeoise.
Mao, Staline, Pol Pot,… n’ont pas respecté à
la lettre le mode d’emploi mais il s’en sont bien inspiré. (ex Union
Soviétique, il n’y a pas eu de dépérissement de l’Etat socialiste, rien qu’)à
voir la place de l’armée, ou encore l’existence de goulag,…)
Le pbm de la pensée politique de Marx est
qu’elle a une prétention à la validité tellement structurante qu’elle peut très
facilement apparaitre comme une théorie, à savoir comme une réflexion qui
implique une démonstration scientifique. Alors qu’à la base la pensée marxiste
n’a pas qu’une tendance théorique, elle a une tendance à devenir une doctrine,
une vérité qui relève de la foi. Quelque chose qui est vraie sans que l’on
puisse en prouver la validité.
Aussi, ce qui ne marche pas : l’org
collectiviste au niveau des rapports de prod, ne permet pas de produire les
biens désirés par le collectif à des quantités objectives attendues et à des
niveaux de qualité nécessaire. La planification de
l’économie est un échec(Les Etats soviétiques étaient en retard, manquaient de
beaucoup de chose).
En tant qu’homme on est égoïstes, on ne peut
pas vivre collectivement, travailler pour le collectif, ce qui nous intéresse
davantage ce sont nos plaisirs et nos peines personnelles.
BENITO MUSSOLINI
ADOLF HITLER
FRIEDRICH HAYEK
Le choix du type de chirurgie est une décision très difficile. Au début, je tenais absolument à sauver mon sein. Je ne voulais pas subir une mastectomie, et encore moins prononcer cet horrible mot. Comme j'avais un cancer depuis 3 ans et que le cancer était invasif, mon médecin a recommandé une mastectomie. Cependant, comme la tumeur avait diminué de taille après la chimiothérapie, mon médecin m'a permis de choisir une tumorectomie. Deux choses m'ont aidée à prendre la décision de subir une mastectomie. 1 - J'étais tellement malade à cause de la chimiothérapie que je ne voulais pas prendre le risque d'avoir à nouveau un cancer. 2 - J'ai rencontré plusieurs survivantes du cancer du sein qui ont suivi le traitement à base de plantes du Dr Itua, qui a éliminé toutes leurs tumeurs, et le cancer n'est pas revenu. En raison de mon âge et de mon désir d'avoir d'autres enfants, j'ai décidé de réduire mes risques de récidive en choisissant une mastectomie. J'ai donc décidé d'essayer le traitement à base de plantes du Dr Itua, que j'ai suivi pendant des semaines et aujourd'hui, j'ai quatre enfants, comme je l'ai toujours souhaité. Je suis très heureuse de ma décision aujourd'hui. Peu importe le type de cancer et le stade du cancer, il est préférable de discuter avec le Dr Itua oh oui vous pouvez lui envoyer un mail sur drituaherbalcenter@gmail.com il guérit la maladie suivante ainsi parkinson, als, ms, le diabète, le lupus, hpv, l'herpès, les boutons de fièvre, le vih / sida, les crampes menstruelles, la médecine de la grossesse, et d'autres maladies mortelles qu'ils tous libre d'effet secondaire.
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