Les effets sur le statut des proches
du commerçant (conjoint et partenaire pacsé)
Article
L121-8 du Code de commerce s’intéresse aux partenaires pacsés : soumet le
partenaire pacsé (depuis la loi LME 4/8/2008) au régime applicable au conjoint
(= même régime pour pacsé que conjoint).
30% des chefs
d’E travaillent avec leur conjoint, partiellement ou totalement. Le constat est
qu’1/3 de ces conjoints n’étaient pas protégés parce qu’il n’y avait pas de
choix entre les statuts, d’où l’intervention de la loi PACTE du 22 mai 2019 qui
oblige le commerçant (chef d’E : artisanal, commercial ou libéral) pour son
conjoint de choisir un statut, de déclarer sa situation entre le conjoint
salarié, associé ou collaborateur.
S’il ne le
fait pas, s’il ne déclare pas le statut de son conjoint et qu’il y a une
activité régulière et professionnelle, il y a une présomption de salariat, cf article L121-4 du Code de commerce modifié par la loi PACTE
du 22 mai 2019
qui le prévoit.
Cette règle
de la loi PACTE est faite pour inciter à la déclaration de la situation de son
conjoint car c’est un statut cher (parce que charges patronales).
Il est
possible que le conjoint finalement soit co exploitant càd qu’il ait une
activité commerciale séparée de son époux, cf L. 121-3 « coexploitation ».
A) Le
statut du conjoint salarié
C’est un
statut protecteur, on a un contrat de travail avec son conjoint et on va y être
subordonné. Un article du Code de travail le prévoit, article L784-1 du Code du
travail —> le conjoint peut être salarié de son conjoint.
Cela va lui
permettre de bénéficier du régime de protection sociale des travailleurs
salariés, du chômage, rémunération (salaire versé) etc.
Inconvénients
: charges parce que finalement on a les charges salariales et patronales.
B) Le
statut du conjoint associé
Quelques
caractéristiques : cela suppose qu’il y est des parts acquises par le conjoint,
cela suppose qu’il y est une société.
Les deux
conjoints seront associés d’une société.
L’idée est
que comme on a des parts, on est associés mais on n’est pas salariées càd qu’on
n’est pas subordonné, on n’est pas rémunéré avec un salaire mais quel est
l’intérêt ? quelle est la protection ? On a quand même une rémunération, les
dividendes : bénéfices distribués. Il y a une capacité d’être protégé ou non
selon sa participation au capital.
Associé
conjoint minoritaire d’une société = protégé comme un salarié sur le terrain de
la sécurité sociale.
C) Le
statut du conjoint collaborateur
Cela concerne
un travail nécessairement subordonné.
On n’est pas
salarié parce que l’on n’a pas de rémunération comme un salarié. Ce n’est pas
non plus un associé.
Il ne
concerne que les rapports de famille.
Intérêts
—> on a une protection sociale / pas de charges patronales à payer.
Et il ne va
pas devoir payer de charges patronales. Il va y avoir des cotisations versées
pour la sécurité sociale. L’intérêt de l’entreprise est de déduire du résultat imposable
ces cotisations sociales.
D) Le
statut du conjoint co exploitant
L121-3 du
Code de commerce.
Idée selon
laquelle le conjoint du commerçant peut être co exploitant.
Il peut avoir
une activité commerciale séparée de son époux. Le simple fait de dire qu’on est
co exploitant ne suffit pas, on va être commerçant que si on effectue de
manière habituelle les actes de commerce.
Il ne sera
commerçant que s’il réunit les qualités du commerçant.
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